Mahelya
Étreinte acronyme dÉternité, et voilà une éternité que la petite rousse n'avait osé prendre quelqu'un dans ses bras ainsi. D'un parce que comme dit un peu plus tôt, voilà des jours et des jours qu'elle se retrouvait seule à Guéret, Sa Mère Adoptive Aldraien de Malemort étant partie au front sur ordre de la Licorne, de deux parce que même dans l'intimité, la Flammèche ne se laissait guère aller à embrassade et autres accolades. Depuis son plus jeune age, on lui avait appris la réserve, on lui avait appris à se tenir, et surtout surtout, on lui avait demander - ordonner - de s'affranchir de la moindre passion, du moindre sentiment. Son père de sang, n'avait pas pensé à mal, il avait tellement souffert quand sa femme était morte, qu'il avait voulu bannir des entrailles de sa fille, toute faiblesse, et mièvrerie.
Aussi intelligente qu'elle était, L'étincelle était déstabilisée par les rapports humains, pourquoi aimait-on des personnes plus que d'autres ? Pourquoi certaines personnes ne pouvaient-elles vivre leur vie l'une sans l'autre ? Pourquoi parfois aussi, il nous était impossible de ressentir de la compassion pour quelqu'un ? Pourquoi il y avait-il des gens qu'on aimait bien et d'autre pas du tout ?
D'ailleurs il n'était pas rare, pour ceux qui la croisait au détour d'une ruelle, ou bien encore en taverne, d'entendre la jeune fille s'interroger, et interroger son entourage sur l'amour. Tout ceci était hors de sa compréhension, Elle qui avait si souvent fuit le moindre attachement.
Pourtant, là dans les bras de la Carsenac, son palpitant vibrait d'une façon qu'elle ne lui avait que rarement connue. Sa réaction avait été spontanée, donc sincère, son masque de neutralité, qu'elle arborait - elle en était certaine - même en dormant, venait de voler en éclats. Et aussi étrange que cela puisse paraître, même si la jeune fille et la jeune femme se connaissaient peu, la petite renarde s'était attachée à une fleur immaculée. Un lien invisible, et pourtant bien solide.
Le temps s'envolait et le silence s'installait, là dans la bibliothèque, véritable trésor en la demeure des Cars. L'une comme l'autre semblait apprécier, l'instant, semblable aux retrouvailles de deux surs, deux confidentes, deux amies.
Puis l'étreinte se desserra sans pour autant se rompre, et deux pairs d'émeraudes se scellèrent l'une à l'autre. Jolie parure n'est-il pas ? Pour un peu les Joyaux semblaient extraits du même filon.
Et le silence seffaça pour laisser la voix du Lys raisonner.
- Et bien, je ne sais que vous répondre, je pense qu'elle accepterait oui, je suis sa fille et nous nous aimons profondément toutes les deux, bien que nous ne soyons du même sang... Mais... Enfin, je... je ne peux me résoudre à lui demander pareil chose. Même si je pense qu'elle ne nous en voudrait pas, après tout, tout comme vous, elle désire le meilleur pour moi, enfin ses enfants en général.
_________________
Aussi intelligente qu'elle était, L'étincelle était déstabilisée par les rapports humains, pourquoi aimait-on des personnes plus que d'autres ? Pourquoi certaines personnes ne pouvaient-elles vivre leur vie l'une sans l'autre ? Pourquoi parfois aussi, il nous était impossible de ressentir de la compassion pour quelqu'un ? Pourquoi il y avait-il des gens qu'on aimait bien et d'autre pas du tout ?
D'ailleurs il n'était pas rare, pour ceux qui la croisait au détour d'une ruelle, ou bien encore en taverne, d'entendre la jeune fille s'interroger, et interroger son entourage sur l'amour. Tout ceci était hors de sa compréhension, Elle qui avait si souvent fuit le moindre attachement.
Pourtant, là dans les bras de la Carsenac, son palpitant vibrait d'une façon qu'elle ne lui avait que rarement connue. Sa réaction avait été spontanée, donc sincère, son masque de neutralité, qu'elle arborait - elle en était certaine - même en dormant, venait de voler en éclats. Et aussi étrange que cela puisse paraître, même si la jeune fille et la jeune femme se connaissaient peu, la petite renarde s'était attachée à une fleur immaculée. Un lien invisible, et pourtant bien solide.
Le temps s'envolait et le silence s'installait, là dans la bibliothèque, véritable trésor en la demeure des Cars. L'une comme l'autre semblait apprécier, l'instant, semblable aux retrouvailles de deux surs, deux confidentes, deux amies.
Puis l'étreinte se desserra sans pour autant se rompre, et deux pairs d'émeraudes se scellèrent l'une à l'autre. Jolie parure n'est-il pas ? Pour un peu les Joyaux semblaient extraits du même filon.
Et le silence seffaça pour laisser la voix du Lys raisonner.
- Et bien, je ne sais que vous répondre, je pense qu'elle accepterait oui, je suis sa fille et nous nous aimons profondément toutes les deux, bien que nous ne soyons du même sang... Mais... Enfin, je... je ne peux me résoudre à lui demander pareil chose. Même si je pense qu'elle ne nous en voudrait pas, après tout, tout comme vous, elle désire le meilleur pour moi, enfin ses enfants en général.
_________________