Mai
[Ouvert à tous le monde, rien n'est prémédité ou prévu en particulier.]
Un caleçon, et surtout le décès du Roy de Bretagne, pour arracher la blonde à l'Anjou. Voilà un mois que Marie avait quitté les terres de Douetum pour rejoindre son pays. Et avait dû affronter maints évènements plus désagréables les uns que les autres. Les rapaces des élections grands ducales, l'annonce publique de la mort du souverain, l'ouverture du testament et surtout le fiel de son ex-mari qui ne lui avait rien épargné... Un mois avait suffi à la dégoutée de ses compatriotes. Un mois qu'elle vivait enrobé de noir et de tristesse entre les murs de son domaine. Recluse. Comme une nonne. L'ambiance aux pays des roches lui était rapidement apparu comme étouffante et il était devenu nécessaire pour la blonde de s'échapper vers l'Est pour retrouver sur, fille et amoureux une fois la période de deuil écoulée. Il en allait de la sauvegarde de sa joie de vivre déjà bien mise à mal.
C'est donc à l'aube du dernier jour de mai que Maï prit le départ de Cucé, un léger sourire aux lèvres. Lessieu de son coche avait été réparé à la hâte pour loccasion et aux premiers rayons du jour le convoi se mit en route vers Saumur avec pour seule consigne daller vite et de faire le moins de halte possible. La Marquise avait besoin dailleurs. Rapidement
Il lui fallu tout de même 3 jours pour se rendre de chez elle à chez lui. Ce fut long, trop long. Assise dans la frêle embarcation, la blonde avait observé sans un mot, la Loire serpenter tranquillement dans le décor, jusqu'aux portes tant convoité des terres de Douétum. Aussitôt l'hermine était sortie de sa torpeur et avait machinalement soigné sa tenue et sa coiffure pour être la plus belle pour son Vicomte lorsqu'elle ferait son apparition dans la cour. Se qui ne tarda pas... Ayant reconnu les armoiries sur son coche, les gardes douetumiens ne firent aucune difficulté et laissèrent le champs libre au convoi de la jeune femme qui s'arrêta aux abords de la demeure. Vu le lot de bagages de Marie, il valait mieux pour les valets que la distance entre le carrosse et l'armoire soit courte.
Un homme à la mise soigné s'approcha de la marquise.
« - Soyez la bienvenue à Douetum, ma Dame.
- Trugarez. Pourriez vous faire prévenir le Vicomte que je suis arrivée? Il est ici aujourd'hui?
- Se sera fait. Nous allons nous occuper de vos affaires aussi, votre Magnificence.
- Je vous remercie. Poussez un peu les affaires du Vicomte si il n'y à pas assez de places dans ses placards. Et faites très attention à la robe carmin, les dentelles sont dès plus fragiles. »
Déjà les chevaux commençaient à être libéré de leur attelages pour recevoir une dose de foin bien mérité.
« - Ca lui apprendra a ne pas avoir de dressing digne de ce nom !!
- Rien d'autres?
- Hum... J'aimerai revoir ma fille et ma soeur. Il faudrait les faire prévenir mar plij.
- Bien ma Dame. »
L'homme tourna les talons et s'éloigna. Sans doute que ce dernier ne manqua pas de lever les yeux au ciel devant ce lot d'exigences féminines, mais Marie n'en vit rien. Heureusement. C'est qu'elle n'avait absolument pas l'impression de trop en demander ou d'être légèrement envahissante, la pauvre blonde. C'est donc le pas joyeux qu'elle fit son entrée dans la demeure divine afin de retrouvé le blond Vicomte qui lui manquait tant.
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