Watelse
La chaîne autour du cou de l'orfèvre n'était point faite d'or. Les anneaux larges n'étaient pas non plus ceux des serments nuptiaux échangés. La moiteur de la pièce n'était pas du à des ébats charnels. Watelse n'était pas là où il aurait dû être.
Le dos plaqué contre le mur de pierres, les bras ballants et le regard vide, Watelse s'immergeait dans le reste d'alcool qu'il avait ingurgité. Cette sombre piquette qu'un garde avait eu la "gentillesse" de lui offrir contre une bague en argent sertie de saphir.
La brume restait épaisse mais le trouble restait bel et bien présent dans le coeur du Grand Watelse : il était mort. Sa femme allait le tuer. Le foudroyer. L'envoyer dans les enfers les plus sinistres. Elle allait le haïr. Non pas pour sa faute réelle, mais pour l'excuse qu'il avait imaginée. Il la récitait - plus ou moins bien - à un rat, seul comparse de prison :
"Putride Ellya, voyez où vos sornettes religieuse et votre bondieuserie de bazar ont amené ma personne?! A me refuser votre couche ... ou à m'accepter en ne m'offrant qu'une caresse qu'on donne à un bâtard de chien, je me suis offert aux CATINS.
Il fallait qu'il insiste sur le mot Catin. Il avait besoin de l'assommer avec ce mot, pour qu'elle ne cherche pas plus loin que ce dégoût. Qu'elle n'aille pas fouiner vers la vraie raison qui l'avait mené sur les quais cette nuit là. En compagnie des filles de joie. Il souhaitait juste sortir au plus vite de là. Elle ne le laisserait pas croupir. Elle paierait ce qu'elle doit aux gardes, ferait le nécessaire. Elle resterait dans cette insolent silence qui le meurtrirait à jamais. Il supporterait ce dédain tant qu'elle ne saurait pas réellement ce qui s'était passé.
Un bruit de pas entre les geoles, des clés qui s'agitent. Un garde.
Augustin Pion.... Vot' bonne femme. Elle veut voir vot' minois. Conseil : lui soufflez pas dans la face. Ca sent l'mort dans vot' gosier.
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création de jipelecriket
Le dos plaqué contre le mur de pierres, les bras ballants et le regard vide, Watelse s'immergeait dans le reste d'alcool qu'il avait ingurgité. Cette sombre piquette qu'un garde avait eu la "gentillesse" de lui offrir contre une bague en argent sertie de saphir.
La brume restait épaisse mais le trouble restait bel et bien présent dans le coeur du Grand Watelse : il était mort. Sa femme allait le tuer. Le foudroyer. L'envoyer dans les enfers les plus sinistres. Elle allait le haïr. Non pas pour sa faute réelle, mais pour l'excuse qu'il avait imaginée. Il la récitait - plus ou moins bien - à un rat, seul comparse de prison :
"Putride Ellya, voyez où vos sornettes religieuse et votre bondieuserie de bazar ont amené ma personne?! A me refuser votre couche ... ou à m'accepter en ne m'offrant qu'une caresse qu'on donne à un bâtard de chien, je me suis offert aux CATINS.
Il fallait qu'il insiste sur le mot Catin. Il avait besoin de l'assommer avec ce mot, pour qu'elle ne cherche pas plus loin que ce dégoût. Qu'elle n'aille pas fouiner vers la vraie raison qui l'avait mené sur les quais cette nuit là. En compagnie des filles de joie. Il souhaitait juste sortir au plus vite de là. Elle ne le laisserait pas croupir. Elle paierait ce qu'elle doit aux gardes, ferait le nécessaire. Elle resterait dans cette insolent silence qui le meurtrirait à jamais. Il supporterait ce dédain tant qu'elle ne saurait pas réellement ce qui s'était passé.
Un bruit de pas entre les geoles, des clés qui s'agitent. Un garde.
Augustin Pion.... Vot' bonne femme. Elle veut voir vot' minois. Conseil : lui soufflez pas dans la face. Ca sent l'mort dans vot' gosier.
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