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[RP] Retrouvailles entre deux inconnus : le père et le fils

Escalibur2
La réponse de l’enfant fut si insolente et imprévisible qu’Estelle Caroline resta comme sonnée quelques instants et répéta machinalement la dernière phrase du gamin :
Je devrais essayer aussi ?!

Avant qu’elle n’ait eu le temps de reprendre ses esprits, l’écuyère d’Izidore intervint pour raisonner l’enfant. A cet instant, la Dame Blanche sentit bien que la femme qui lui faisait face désirait montrer son autorité sur l’enfant dont elle avait eu la charge. Elle se garda donc bien de tout commentaire et de toutes remarques pour ne point la déstabiliser devant son Maître. Néanmoins, au moment de l’évocation du coup de pied, elle ne put s’empêcher de laisser échapper un :
M’enfin ! Un coup de pied !? Il n’aurait manqué que cela !

Les traits de son visage se firent moins irrités lorsque la jeune femme reprit la parole. Vu la manière dont elle parlait à l'enfant, elle semblait être une bonne "gouvernante" et avait l’air d’avoir à cœur de l’éduquer conformément à son rang. Elle lui adressa donc un sourire en signe d’apaisement.

Elle resta ensuite en retrait lorsqu’Izidore intervint. Lui, qui quelques minutes auparavant craignait de ne pas être à la hauteur, prouva à cet instant ses talents d’éducateur en s’adressant au jeune insolent. Il impressionna même la Dame Blanche par sa force et son charisme mêlés à cette étrange sensation de douceur. En effet, il commença à parler comme s’il avait été en présence de ses frères lorsqu’il était Grand Maître Teutonique et finit avec les mots qu’un père aurait utilisé pour parler à son fils. C'était comme si le meneur d’hommes et le père ne faisaient plus qu’un. Sans s'en apercevoir, c’est un regard fier qu’elle posa sur lui, il le perçut certainement au moment où il se retourna vers elle un sourire rivé sur ses fines lèvres. Plus les heures passaient, plus ils apprenaient à se connaître et plus les sentiments de la Baronne pour le Chevalier grandissaient.

Tous s’installèrent ensuite à la table du souper que Marianne prit l’initiative de servir. Elle la remercia et commença à manger dans le silence pesant qui avait suivi « l’incident ». Ce fut une nouvelle fois Emery qui brisa le silence :

J'peux vous poser une question? Vous avez des enfants?

Tous furent à la fois surpris et gênés par cette question qui était pourtant anodine. Le premier réflexe de la Dame Blanche fut de regarder le Teutonique pour voir sa réaction. Il semblait comme sonné, ses magnifiques yeux gris semblèrent se figer sur son assiette. Estelle Caroline croyant percevoir sa gêne et son émotion, essuya le rebord de ses fines lèvres et posa sa serviette sur la table. D’une manière assez maternelle cette fois, elle se leva ensuite pour se diriger vers l’enfant. Tandis qu’elle contournait la table, Marianne intervint pour le corriger une nouvelle fois pour son indiscrétion. La Blanche profita de cette petite "diversion" pour poser sa main sur l'épaule d'Izidore lorsqu'elle passa derrière lui. Son geste avait pour but de lui signifier qu’elle allait essayer de le sortir de ce moment gênant. Quelques secondes plus tard, alors qu’elle était presque à la hauteur de l’enfant et qu’elle s’apprêta à parler, le bras d’Izidore se tendit, comme pour la stopper …
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Izidore
Le repas avait débuté dans le calme, contraste des plus fort avec les événements précédant. Au plus grand étonnement d'Izidore, Esteban avait attendu qu'il ne commence avant de goûter la soupe. Bien qu'il savait que cela ne lui plaisait guère il tenta de faire honneur au diner. Alors que tout semblait se dérouler convenablement, un nouvel incident se produisit.

"- J'peux vous poser une question ? Vous avez des enfants ?"

La question pourtant innocente fût des plus brutales pour le Chevalier, comme un coup qui aurait pu lui être porté à la nuque par un de ses ennemis alors que la fin de la bataille se dessinait à l'horizon.
Un fils ... Est-ce qu'il avait un fils ... Si il savait ... Que pouvait-il bien répondre ? Lui avouer là, maintenant que c'était lui son fils ? Son fils qu'il pensait perdu, mort ? Non ... Vu les événements ce n'était surement pas le moment ... Que pouvait-il alors bien répondre.

Alors qu'il cherchait comment s'en sortir sans craquer devant ce petit être qui sans le savoir le mettait dans une situation délicate, Malou intervint pour lui dire de ne pas poser de questions de ce genre.
Au même moment, il sentit une main sur son épaule, celle de la Baronne, elle se leva et s'approcha de l'enfant, le moment que choisis Izidore pour mettre son bras devant elle afin de prendre lui même la parole. Hésitant.




Oui. J'ai un fils.

Regardant l'enfant droit dans les yeux.

Il doit avoir à peu près ton âge et aspire lui aussi à devenir Chevalier. Il y a bien longtemps que je ne l'ai pas vu ...

Il laissa sa phrase en suspend ne voulant trop s'attarder sur le sujet, jugeant que ce n'était pas le moment.

Je te parlerais de lui plus tard si tu le veux. D'accord Emery ? Mangeons maintenant ...
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Emery
Le silence et le malaise qui avaient suivi sa question l'avaient un peu étonné, mais il ne s'était pas posé plus de questions que cela. En fait, il n'en avait même pas eu le temps. Tandis que la baronne se lève pour contourner la table, Malou est déjà occupée à le reprendre. Dire que le seul but à cette question était de détendre l'atmosphère... Aussi innocente quelle fût, la question avait encore refroidi l'ambiance. Il baisse les yeux vers son écuelle et prend une bonne portion de légumes comme pour se soustraire à la remontrance. Sa bouche étant pleine, il ne devrait pas répondre, ça l'arrangeait bien. Lorsqu'il avait relevé les yeux vers la Baronne à nouveau, celle-ci était sur le point d'arriver à sa hauteur... C'est une mine inquiète qu'il affiche à son encontre, la crainte sans doute que cette dernière ne l'empoigne à nouveau par le bras, qu'il a encore endolori d'ailleurs. Mais c'est un autre de bras qui vint s'interposer entre les deux, celui de son chevalier de père qui prend son parti. Son regard avait longé le bras jusqu'au visage d'Izidore, sous la table, il avait arrêté de balancer ses jambes.



Oui. J'ai un fils. Il doit avoir à peu près ton âge et aspire lui aussi à devenir Chevalier. Il y a bien longtemps que je ne l'ai pas vu ... Je te parlerais de lui plus tard si tu le veux. D'accord Emery ? Mangeons maintenant ...


Il engloutit rapidement le contenu de sa bouche pour sourire au chevalier.

D'accord.
Le ton hésitant de l'homme, l'avait un peu refroidi, il décida donc de ne pas insister tout de suite. Sans doutes étaient-ils fâchés pour une sombre histoire et il n'avait pas envie d'en parler! Surement qu'il lui interdisait de boire de la bière lui aussi ! Oué surement ça... pas de doutes. Il poserai ses questions à Malou à ce sujet, elle elle devrai savoir, elle lui dirai, pour sûr. Il s'en retourne à nouveau vers la Baronne qui semble hésiter sur l'attitude à prendre. Il attrape son verre sur la table... vide... Dans un élan que l'on commence à lui connaître, il le tendit vers la Baronne:

Puisque vous êtes debout, j'peux avoir encore un peu de lait?
Après quelques secondes, verre toujours tendu dans sa direction, essuyant l'expression de son regard, ainsi qu'une nouvelle remarque de Malou, le petit avait cru bon de rajouter... Heu... S'il ... vous... plaît! Ponctuant le tout d'un petit sourire poli, bien trop forcé pour que cela puisse ne pas se remarquer.

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Escalibur2
Il ne fallut guère longtemps à la femme pour comprendre la signification de ce bras tendu. Le Teutonique semblait vouloir prendre "l'affaire" en main. Estelle Caroline se retrouva donc toute ennuyée au milieu de la pièce ne savant trop comment se sortir de la situation.

Izidore révela à son fils qu'il avait un enfant mais se garda bien de lui indiquer son identité. La Dame Blanche nota bien ce "détail" afin de ne point commettre d'impairs par la suite.

Le temps qu'Izidore parle, elle resta figée là quelques instants pour voir comment trouver une porte de sortie. Et là ! surprise ! C'est de l'enfant que lui vient l'idée salvatrice :

Puisque vous êtes debout, j'peux avoir encore un peu de lait ?

Comme il manquait les trois mots "magiques", la Baronne resta le regarder avec insistance. Une remarque de Marianne suffit à lui faire comprendre et le "s'il vous plaît" arriva. Elle lui rendit son sourire et tâcha de faire oublier sa présence inexpliquée au milieu de la pièce en inventant un "petit" mensonge :
J'y allais justement. J'avais également envie de lait. La bug n'est point mon fort.

Elle se rendit alors dans la cuisine de la maison et revint avec deux verres de lait à la main. Elle en tendit un à l'enfant et s'en retourna s'assoir à sa place.
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