Abzal
Pour être subversif, il faut être subjectif.*
La vie est un jeu. La richesse lui conférait le pouvoir. Les hommes, tous les hommes étaient ses jouets. Il y avait ses pions. Ceux qui travaillaient pour lui de temps à autre, quand il en avait besoin. Et il avait ses jouets. Des sortes d'esclaves. A sa sauce. Il était le maître du jeu. Du moins il le pensait. Vieillard, et pervers, il avait tout pour plaire, notre quinquagénaire. Abzal. Quel homme. Quel scélérat. Il ne devait rien aux autres, mais les autres lui devaient tout. Sentiment de puissance, orgueil démesuré. Egoïsme pervers. Abzal. Quand il jouait, s'il perdait il ne perdait rien, s'il gagnait, il gagnait tout. La vie était un jeu, qu'il savait mener à sa façon. Il trichait souvent pour gagner. Comme dans tous les jeux. Il n'avait aucun devoir, seulement des droits. Abzal était un homme imbus de lui-même, et bien trop sûr de lui. Possédé par l'hybris. Ma démesure la plus extrême. Et il aimait ça. Sans s'en rendre vraiment compte. Il n'avait jamais été réellement embêté dans sa vie.
Jamais réellement, sauf avec elle. Cette famille. La chose avait commencé avec le père. Le père, qui avait emprunté. Beaucoup emprunté. Beaucoup trop pour lui. Mais si Abzal le savait, il ne s'en inquiétait pas. Il savait qu'il trouverait le moyen de se faire rembourser plus tard. Et si ce n'était en écus, ce serait autrement. Les intérêts en prime. Finalement, quand l'homme, dont il avait appris bien des choses, par surveillance permanente, au fil de sa vie, fut enterré Abzal sut qu'il était temps d'agir. Sa fille était trop petite pour se défendre. Et personne ne le ferait pour elle. D'abord esclave, tant qu'elle petite, elle devint rapidement un jouet. Un tout autre jouet. Pour satisfaire ses désirs pervers, ainsi que ceux de ses amis. Il aimait même les regarder faire. Maltraiter, abuser. Pauvre enfant. Quel homme heureux. Jusqu'au jour où Son jouet avait disparu. Avec un autre jouet, dont il se fichait éperdumment.
Son jouet. La mioche, qui commençait déjà à ressembler à une femme était partie au mauvais moment. Elle n'aurait pas dû. Et elle n'aurait pas dû pouvoir. L'homme en avait prit pour son grade et sa fierté. Et ses autres jouets, tous les autres, en avait pâti pendant un long moment. Puis finalement, un peu de temps était passé. La rancoeur et l'amertume n'avait pas réellement diminué. Au contraire. Elles avaient augmenté pour laisser place à une haine et une envie de possession indéfinissable. Maintenant, il fallait simplement la retrouver. Et rattraper le temps perdu. Qu'on lui rembourse sa dette. Il envoya alors un sbire chercher ses pions. Il ne les appelait pas ainsi devant eux, car cela blesserait leur amour-propre et risquait de nuir à leur travail. Mais, il n'en pensait pas moins. Il laissa son sbire se charger de les trouver et de leur expliquer la mission, en restant tranquillement à son domaine, pour s'occuper de ses affaires, et continuer son jeu en plaçant ses pions sur l"échiquier fictif.
Quand son sbire trouva enfin les itinérants de la mauvaise action dans un coin de la ville, il leur procura un discours assez bref, et simple, en leur tendant une légère bourse, une avance, pour le travail à venir. Doublé s'il était bien fait, et assez rapidement.
Abzal vous demande.
Il m'a d'mandé d"vous donnez ça. Le double quand vous lui aurez ramener, vivant et capable de parler, un brun, cheveux long, trois cicatrices sur le visage. On ignore son nom. Peu apprécié des gens du coin. Du coin... Berry il paraît.
Enfin vous vous débrouillez. Il le veut. Et le bon. Et vite.
La vie est un jeu. La richesse lui conférait le pouvoir. Les hommes, tous les hommes étaient ses jouets. Il y avait ses pions. Ceux qui travaillaient pour lui de temps à autre, quand il en avait besoin. Et il avait ses jouets. Des sortes d'esclaves. A sa sauce. Il était le maître du jeu. Du moins il le pensait. Vieillard, et pervers, il avait tout pour plaire, notre quinquagénaire. Abzal. Quel homme. Quel scélérat. Il ne devait rien aux autres, mais les autres lui devaient tout. Sentiment de puissance, orgueil démesuré. Egoïsme pervers. Abzal. Quand il jouait, s'il perdait il ne perdait rien, s'il gagnait, il gagnait tout. La vie était un jeu, qu'il savait mener à sa façon. Il trichait souvent pour gagner. Comme dans tous les jeux. Il n'avait aucun devoir, seulement des droits. Abzal était un homme imbus de lui-même, et bien trop sûr de lui. Possédé par l'hybris. Ma démesure la plus extrême. Et il aimait ça. Sans s'en rendre vraiment compte. Il n'avait jamais été réellement embêté dans sa vie.
Jamais réellement, sauf avec elle. Cette famille. La chose avait commencé avec le père. Le père, qui avait emprunté. Beaucoup emprunté. Beaucoup trop pour lui. Mais si Abzal le savait, il ne s'en inquiétait pas. Il savait qu'il trouverait le moyen de se faire rembourser plus tard. Et si ce n'était en écus, ce serait autrement. Les intérêts en prime. Finalement, quand l'homme, dont il avait appris bien des choses, par surveillance permanente, au fil de sa vie, fut enterré Abzal sut qu'il était temps d'agir. Sa fille était trop petite pour se défendre. Et personne ne le ferait pour elle. D'abord esclave, tant qu'elle petite, elle devint rapidement un jouet. Un tout autre jouet. Pour satisfaire ses désirs pervers, ainsi que ceux de ses amis. Il aimait même les regarder faire. Maltraiter, abuser. Pauvre enfant. Quel homme heureux. Jusqu'au jour où Son jouet avait disparu. Avec un autre jouet, dont il se fichait éperdumment.
Son jouet. La mioche, qui commençait déjà à ressembler à une femme était partie au mauvais moment. Elle n'aurait pas dû. Et elle n'aurait pas dû pouvoir. L'homme en avait prit pour son grade et sa fierté. Et ses autres jouets, tous les autres, en avait pâti pendant un long moment. Puis finalement, un peu de temps était passé. La rancoeur et l'amertume n'avait pas réellement diminué. Au contraire. Elles avaient augmenté pour laisser place à une haine et une envie de possession indéfinissable. Maintenant, il fallait simplement la retrouver. Et rattraper le temps perdu. Qu'on lui rembourse sa dette. Il envoya alors un sbire chercher ses pions. Il ne les appelait pas ainsi devant eux, car cela blesserait leur amour-propre et risquait de nuir à leur travail. Mais, il n'en pensait pas moins. Il laissa son sbire se charger de les trouver et de leur expliquer la mission, en restant tranquillement à son domaine, pour s'occuper de ses affaires, et continuer son jeu en plaçant ses pions sur l"échiquier fictif.
Quand son sbire trouva enfin les itinérants de la mauvaise action dans un coin de la ville, il leur procura un discours assez bref, et simple, en leur tendant une légère bourse, une avance, pour le travail à venir. Doublé s'il était bien fait, et assez rapidement.
Abzal vous demande.
Il m'a d'mandé d"vous donnez ça. Le double quand vous lui aurez ramener, vivant et capable de parler, un brun, cheveux long, trois cicatrices sur le visage. On ignore son nom. Peu apprécié des gens du coin. Du coin... Berry il paraît.
Enfin vous vous débrouillez. Il le veut. Et le bon. Et vite.
* Frederic Beigbeder, L'égoïste romantique