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[RP] Puisque la vie est un jeu...

Vahanian
Castelnaudary, un certain jour, à une heure certaine.
    Dans une taverne peu recommandable de la ville susmentionnée, notre homme était seul à une table, malheureusement sans sa précieuse Collection.
    Le brun buvait tranquillement une chope de bière coupée à l'eau.
    Et de temps en temps, il posait le verre et récurait le dessous de ses ongles.



Accoudé sur le bois, le regard morose et l'air peu sympathique, il soupira. Depuis quelques jours le voyage était un peu long... Un peu trop long. Il ne croisait que peu sa Collection, les tavernes dans lesquelles il entrait étaient vides ou ne contenaient que des gens fades, insipides, sans intérêt aucun. Et puis la chaleur du Sud était étouffante. Ses vêtements dont il avait béni la présence en hiver, le grattaient à présent horriblement. Mécaniquement, il porta le verre à ses lèvres. Une dernière lampée et la chope fut vidée. Levant le bras haut, il donna de la voix :

- Hép tavernière ! R'mettez moi'z'en une ! Pis 'vec moins d'eau tant qu'à faire ! Et un goût meilleur si possib'. Ou alors faites la moins chère !

Et le bras retomba sur la table tandis que la tavernière grommelait quelque chose d'incompréhensible. Un blond pénétra dans l'établissement. Vahanian soupira de nouveau. Les blonds l’insupportaient. Il repensa à l'esclave blond d'un noble sans charisme qu'il avait croisé à Carcassonne. Autant il respectait la noblesse et il savait où était sa place... Autant s'entendre dire pendant une heure qu'on vaut moins qu'un espèce de gland imbu de lui-même, sans charisme, sans prestance, sans couilles, accompagné de ses clébards (comprendre par là une femme qu'il courtise et un homme à sa solde) c'était vite fatiguant. Surtout quand le clébard blond commençait à sous-entendre qu'il valait mieux que lui... Sans plus accorder à l'entrant qu'un signe de tête en guise de salut, le brun se perdit dans la contemplation de sa chope vide. Ses pensées s'égaraient vers les femmes qui gravitaient dans sa vie...

...*THK*...*floc*... fut le bruit de la chopine nouvelle, déposée sans goût, sans amabilité et sans délicatesse par la tavernière. Un cinquième, au moins, du contenu fut ainsi répandu sur la table. Maîtrisant un sursaut, le brun releva le regard pour planter ses billes marron dans les yeux bovins de la femme.

- Et là j'suis censé lécher l'truc sur la tab'peut-êt' ? M'avez confondu 'vec un putain d'chien ou quoi ?

Il lui tendit la moitié de la somme exigée et expliqua à celle dont il commençait à trouver l'esprit fort limité.

- J'ai qu'une part'd'mon verre, croyez pas qu'j'vais m'fair'arnaquer d'payer l'plein tarif pour un truc renversé ?! Pis si z'êtes pas contente app'lez dont l'gérant. Maint'nant foutez moi la paix, allez roucouler 'vec l'blond i'vous mate. Pis l'attend sa bière, accessoir'ment. Oust !

La rouquine le laissa tranquille après une insulte mal déguisée en toussotement. Vahanian ne releva pas, il n'était plus à ça près. Et surtout sa tranquillité primait. De nouveau accoudé, il prit une gorgée du breuvage servi puis grimaça.

- Norf, pire qu'la précédente. La carne à dû cracher d'dans, pouah !

Mais pour sûr, cela ne l'empêcherait pas de la boire, il l'avait tout de même payé.
Rodrielle
Castelnaudary - Le même jour. Une autre taverne.


Cela faisait trois bonnes journées qu'ils étaient arrivés, Elouan et elle, lorsque Sharra les rejoignit. Les deux soeurs s'étaient données rendez-vous dans une taverne de Castelnaudary pour reprendre directement les investigations ; ils avaient suffisamment perdu de temps comme cela et s'ils souhaitaient avoir leur paiement en entier, il fallait se presser.

Rodrielle aperçut sa danseuse de soeur à la porte et siffla pour qu'elle vienne à leur table. Elle la regarda approcher en la détaillant des pieds à la tête, remarquant de plus en plus leurs différences... Sharra tenait déjà plus de leur père : elle était aussi brune que la Tatouée était blonde, se tenait droite, encore plus fière que l'italienne mais également plus hautaine. La danseuse n'avait également plus cet accent natal que Rodrielle avait gardé... Surement Sharra tenait moins à leurs origines italiennes qu'elle, notamment en raison de son passé difficile. La Tatouée s'en voulu d'ailleurs quelque seconde en repensant à l'enlèvement de Sharra contre lequel Aevil et elle n'avaient pu agir. Ils avaient manqué à leur tâche d'aîné et de seconde...

Sorella. Sono contenta di rivederti.

Le ton n'y était peut être pas, mais Rodrielle invita la brune à prendre place devant la boisson qui n'attendait qu'elle. Elouan était déjà parti en vadrouille dans la ville et l'italienne n'allait pas l'en empêcher. Elle connaissait la bougeotte de son fils. Sharra et elle étaient donc seules. La Tatouée regarda la Danseuse, sans forcément sourire. L'était temps de parler affaire.

Je t'ai déjà décrit l'homme que je veux. C'est un gros contrat et j'aimerai le terminer vite pour récupérer l'argent. Une belle somme d'ailleurs, ça devrait te ravir.

Là, elle sourit, plus malicieusement. Elle connaissait l'importance que donnait Sharra à la récompense. La Tatouée reprit, expliquant rapidement ce qu'elle attendait de la brunette.

L'homme, apparemment, aime beaucoup les nuits avec de belles donzelles... C'est là que j'ai besoin de toi, j'sais à quel point tu es douée pour la séduction et je pense que ton caractère ira bien avec le sien. Apparemment l'est aussi aimable que toi. Donc, le plan, tu l'accostes, tu le séduits, tu l'fais sortir et une fois arrivés dehors dans une la rue, on s'le fait. Attention ! L'Abzal le veut vivant.

L'italienne termina son verre et reprit une nouvelle fois, bien plus souriante encore. Ses yeux brillaient rien qu'à l'idée qu'ils approchaient du but.

Maintenant, il n'y a plus qu'à le trouver... Elouan et moi avons déjà fait quelques tours dans la ville en t'attendant. On m'a dit qu'il était bien à Castelnaudary et qu'il restait dans la taverne trois rues plus bas. Y a plus qu'à !

Si elle le pouvait, la Tatouée rigolerait. Elle sentait le début de la fin d'ici, l'odeur des écus, leur douce musique dans la bourse que l'Abzal allait lui tendre d'ici quelques jours. Elle sentait déjà la victoire d'ici.




Sorella. Sono contenta di rivederti = Ma soeur, je suis contente de te revoir.

_________________
Sharra
-- Castelnaudary - Une taverne --

Sharra rejoignit facilement sa soeur et son neveu à Castelnaudary. Le rendez-vous convenu n'était pas des plus difficiles à organiser, et à trouver.
La Danseuse entra dans la taverne. Elle sentit nombre de regards envieux, et haineux, se poser sur elle. Mais quelle importance ? Eux, ils ne sont rien.
Elle entendit un sifflement et repéra sa soeur attablée.


Sorella. Sono contenta di rivederti.

Rod'. L'italien et moi, on se comprend peu, et j'ai jamais prétendu qu'on s'aimait.

Sharra s'assit devant l'invitation, et surtout devant la boisson si gentiment offerte. Elle prit délicatement la chope et but sans bruit. Attentive.

Je t'ai déjà décrit l'homme que je veux. C'est un gros contrat et j'aimerai le terminer vite pour récupérer l'argent. Une belle somme d'ailleurs, ça devrait te ravir.

Et comment ! La belle brune ne roulait pas spécialement sur l'or en ce moment. Et peu importe le travail tant qu'il payait...
Elle vit sa soeur sourire. Evidemment, elle le savait.
Elle continua de savourer sa chope - bien que savourer soit un bien grand mot pour ce liquide insipide - tout en écoutant sa vieille peau relater le contenu de sa mission. Elle sourit en apprenant les penchants de son contrat. Et elle commença à rire en écoutant sa soeur décrire leur caractère commun. L'attirer ne devrait pas être une tâche des plus compliquées.


Maintenant, il n'y a plus qu'à le trouver... Elouan et moi avons déjà fait quelques tours dans la ville en t'attendant. On m'a dit qu'il était bien à Castelnaudary et qu'il restait dans la taverne trois rues plus bas. Y a plus qu'à !

Si tu me laisses me préparer, il se pourrait que la proie balafrée ne soit qu'un chiot à mes ordres d'ici la fin de soirée...

Elle prit congés de la Tatouée sans plus de cérémonie. Elles se comprenaient.

Elle entra dans sa chambre, et commença à se changer, à se préparer, à étudier. Elle regarda sa fiole ornementée.


-- Une taverne plus bas, une heure plus tard --

Une jeune femme entra dans la taverne. Sa tenue était de satin rouge. Son regard se porta au loin, recherchant une quelconque personne qui pourrait assouvir ses désirs.
Elle marcha vers le tavernier et posa ses coudes sur le bar. La cambrure de son dos ne cachait en rien ni ses envies, ni sa féminité. Les fentes de sa robe laissait entrevoir ses longues jambes tannées.
Elle attendait.
Vahanian
Plus tard, toujours dans la même taverne
    Le hasard est-il réellement hasardeux ? Telle est la question... Mais pour l'heure, elle ne se pose pas encore.



Des heures qu'il était là, avachi sur une chaise inconfortable à boire de la mauvaise bière avec une compagnie minable et inintéressante. L'ennui et l'agacement le gagnaient peu à peu. Tant et si bien qu'il finit par se lever. Une fois au comptoir il demanda un verre de vin, pour la route. L'objectif était de l'engloutir puis de filer, histoire de trouver compagnie plus plaisante, ailleurs. Alors que le vin rosé - car coupé à l'eau - se posait devant lui, une femme de rouge vêtue se glissa non loin. Le regard attiré par la couleur et le mouvement, le brun tourna légèrement la tête vers... Elle. Une femme. Une jolie femme même. Vêtue plutôt légèrement. Brune, ouf. Il s'attarda sur la tenue. Un peu provocante... Était-ce une catin ? Que la réponse soit oui ou non, il serait amusant de vérifier. Enfin, quelqu'un d'intéressant... Pour l'instant. Mais que faisait-elle dans cette taverne moisie ? Elle semblait pouvoir taper plus haut. Détaillant l'inconnue des yeux, Vahanian ingurgita le contenu de son verre de vin puis se dirigea vers la brune.

- 'jour, lança-t-il en s'accoudant au comptoir à côté d'elle, z'êtes du coin ?

Ou l'amorce de défection pour engager la conversation.

- Qu'est-c'qu'une jolie fille com'vous vint s'emmerder dans c'te taverne pourrie ?

Ah ouais là de suite, c'était vachement mieux ! Ou pas...

- A moins qu'vous n'cherchiez un truc précis ?

Le regard lancé aux mots "truc précis" était clair, bien qu'à aucun moment le brun n'ait précisé qu'il était intéressé par ce genre de "truc précis". Il esquissa un sourire.

- 'Pourriez p't'et' m'aider à rend'la journée moins chiante ?
Abzal
Dans sa demeure, loin de l'agitation des Corleones et de la recherche du balafré, le vieux attendait. Le retour de son messager avait déjà été long. Et quand il était rentré, ce n'était pas une joie de vivre lumineuse qui l'avait accueillit. Comme c'était souvent le cas, le vieil Abzal n'était pas un homme que l'on pouvait décrire comme gracieux, agréable, souriant, charmant, pas chiant. Au contraire. Ses esclaves le savait. Le pauvre homme qui arriva en faisant part des souhaits de la Corleone en chef fut reçu de bien belle façon.

Une fois ses nerfs passés, enfin, assouvis en contemplant une scène de souffrance, l'Abzal était retourné dans Sa pièce personnel, et s'était enfermé un temps. Le temps passait pourtant. Et aucune nouvelle ne lui parvenait. Etait-ce si dur de retrouver un abruti laid ? Les Corleones le décevaient. Profondément. Lui qui pensait à augmenter la prime. Il reverrait cette pensée quand il aurait le môme entre les mains. Pour l'instant, le temps passait, et il tournait en rond. Il perdait patience. Fortement. Il n'avait jamais été vraiment patient en même temps.

Il n'avait qu'une hâte. Retrouver cet homme pour qu'il le guide à sa proie. Sa véritable proie. Celle qui s'était sauvée. Qui n'aurait pas dû. Qui n'aurait pas dû pouvoir. Cette seule pensée, la vision de ce visage, le souvenir de cette fuite... Il ne fallait que cela pour le mettre sur les nerfs. Le rouge de la colère lui montait aux joues. Ses poings se contractaient en un mouvement inconscient. Il la retrouverait. Et elle payerait son insolence. Elle payerait le prix fort. Il faudrait une punition des plus grandes pour apaiser les nerfs de l'Abzal, le calmer face au spectacle de cette petite peste qui l'avait humilié. Qui n'avait pas respecté son "contrat". Qui avait osé le défier. Et le battre en plus de cela ! Même si cette pensée était pire que toutes les autres. Elle avait gagné une bataille. Pas la guerre. Et il était décidé à récupérer son bien, et son dû. Il était décidé à gagner la guerre. Il la retrouverait. Et l'envie de partir la quitterait définitivement. A moins que ce ne soit les moyens de s'enfuir qui la quitte... Plus les Corleones mettaient du temps, plus cela désservait à la petite angélique...


[Cheffe Aldraien
Retrait de l'image, cf Règles d'Or ; merci de les relire & bon jeu.]
Odenaiss
Ailleurs... Non loin...

      {A l'heure où l'on croit ne plus rien avoir à craindre... où l'on panse les plaies d'une guerre rondement menée. Où l'on ne devine pas qu'il ne s'agit là que d'une trêve. Rien qu'une autre bataille venant de s'achever, laissant à l'adversaire le soin de nourrir sa haine et de l'amplifier pour ensuite mieux revenir attaquer...
      La Guerre était loin d'être terminée.}


Bien du temps s'étaient écoulés et depuis bien des jours maintenant, elle se sentait apaisée. Derrière elle, quittant les terres bretonnes, elle avait décidé faire abstractions des mauvais souvenirs, ressassant à son esprits les seuls bon moments qu'elle avait eu à y vivre.
Fini les obsessions nocturnes, les regards méfiants sur tous ceux qui l'entourait, les gestes incontrôlés, les coups sauvagement portés...
Terminé l'isolement, la folie qui guette et qui ronge jusqu'à vous faire commettre l'impensable. Sevrée de ce trop plein d'alcool et de ses abus d'Opium...

Oubliés ? Les mauvais instants ne sauraient l'être réellement. Enfouis ? Elle essayait de les dissimuler en profondeur et de les occulter en vivant sa vie au jour le jour, sans plus penser à ce que serait demain. Chose non aisée de toute évidence, car comment avancer sans avoir de but à atteindre ?
S'efforçant donc de ne plus se laisser submerger par ses angoisses qui longuement l'avait nourrie, et avait fait de sa vie une véritable enfer, elle se contentait pour l'heure de répondre aux envies de sa Moitié, acceptant de rejoindre sa propriété en Armagnac.

Theos, toujours là pour elle et sans qui elle ne se serait sans doute pas relever aussi vite. Peut-être même ne s'en serait-elle pas remise du tout. Une chance alors, qu'elle l'ait eu à ses cotés. Lui et ses réconfortantes paroles... Lui et son audace, cette capacité qu'il avait à la bousculer quand elle semblait figée, prête à se laisser de nouveau attirer vers le gouffre dont elle s'était sortie. Il avait toujours les mots... peut-être pas toujours ceux qu'il faut, mais ils avaient au moins le don de la faire réagir et de la pousser à avancer. Plus qu'une faiblesse, car seul le Très-Haut savait, en plus d'elle même, qu'il se pouvait d'en être une pour la Brune, il était pour l'heure sa seule force. De ses envies et de ses projets dépendait désormais du bien fondé de sa vie et de son bien-être.

L'Armagnac... Destination qui leur avait valut d'avaler plusieurs jours d'un long voyage. Elle en avait eu plein les pattes la Brune, mais plus que ça, elle en avait surtout eu plein l'cul, son séant ayant été malmené par d'intenses, parfois même périlleuses chevauchées.
Mais voilà qu' elle aurait été prête à bien des souffrances pour arriver à bon port et le plus vite possible, tant pour que son Autre puisse retrouver enfin son chez lui, que pour elle qui, s'y rendant, aurait à loisir de retrouver les proches connaissances qui y avait établie leur campement : Guillaume, Erin et bien d'autres, près de qui elle évoluerait pour un temps, à couvert de leur protection. Rassurée, elle venait à en oublier tous les dangers qu'elle avait tant redoutés, avec l'intime conviction de n'avoir rien à craindre.
Mais loin de savoir ce qui se tramait dans le Comté voisin, elle était tout aussi loin de s'imaginer ce qui ne manquerait pas lui arriver...

Sharra
-- Même ville, même taverne --


L'homme s'avanca vers elle. Brun. Cheveux longs. Trois cicatrices. C'etait bien celui qu'ils cherchaient.
Elle le laissa s'accouder pres d'elle. Il ne fallait pas qu'il parte. Du moins, pas tout de suite.

'jour, z'êtes du coin ?

Elle sourit de toutes ses dents. Éblouissante.

Il est bourré.

Qu'est-c'qu'une jolie fille com'vous vint s'emmerder dans c'te taverne pourrie ?

La Danseuse demeura silencieuse. Ses fossettes rendaient ses yeux encore plus malicieux. Elle se rapprocha distraitement du Balafré. Comme si tout cela etait naturel. Elle le regarda dans les yeux et pencha sa tete legerement sur le coté.

A moins qu'vous n'cherchiez un truc précis ?

Evidemment

Les yeux de la Danseuse se firent curieux.

'Pourriez p't'et' m'aider à rend'la journée moins chiante ?

Sharra se tourna completement vers son interlocuteur. Son regard continuait de se perdre dans les yeux de l'homme. Son index droit toucha la tempe du balafré. Puis, lentement, descendit vers sa joue, caressa le bord de ses levres, atterit a la naissance de sa gorge. Sa main se posa finalement sur son torse.

Les levres de la danseuse se rapprocherent de son oreille.
Elle continuait de sourire.


- Oui.
Vahanian
Même heure, même endroit
    Début des emmerdes aux allures pourtant savoureuses.



Sourires éclatants, jeux de regards, rapprochement et toujours aucun son de la part de la brune. Forcément, le brun continuait donc de parler pour l'amener à en faire de même. Les femmes, ça le connaissait, surtout à une certaine époque... Mais c'est qu'avec le temps et une lueur d'intelligence, il avait fini par devenir exigeant. Et puis un contact doux et chaud se fit sur sa joue. Le brun se fit perplexe. Il savait, au fond, que certaines femmes le trouvaient séduisant. Il avait, quelques fois, ces derniers temps, refusé les avances de femmes faciles, bien trop entreprenantes et bien trop inintéressantes. Mais là... Faisait-elle partie de cette caste ? Ou était-elle donc... Une catin ? Intéressant.

Tandis qu'un oui d'une voix sensuelle se logeait au creux de son oreille et qu'un doux parfum enivrant venait effleurer ses narines, le brun regarda plus attentivement l'appétissante jeune femme qui mêlait la grâce du chat à celle... Du serpent. Les yeux, en bon homme qu'il était, se perdirent un instant dans le décolleté de la donzelle... Avant de revenir à son visage et de lancer, avec le plus grand sérieux du monde.

- J'ai pas d'argent à m'fair'piller, ni à filer. J'dis ça com'ça hin.

Oui, on a vu plus charmant comme phrase, plus charmeur comme homme. Mais Vahanian est ainsi, direct et franc, ça passe ou ça casse, il s'en moque. L'époque des efforts et de la drague à outrance est révolue. Finalement il est plus intéressé par son potentiel verbiage à cette fille que par la façon dont il pourrait la trainer dans son lit. Aussi, ne se préoccupe-t-il pas de la froisser. Mais... Tout de même, pour changer un peu de sujet et ne pas la faire fuir de suite, il ajoute.

- Y'a pas un coin plus sympa dans c'te ville moisie, ou un truc à fair' ? 'fin... Si z'êtes d'ici ou qu'vous connaissez les environs...
Sharra
-- Toujours dans la même taverne miteuse --

- J'ai pas d'argent à m'fair'piller, ni à filer. J'dis ça com'ça hin.

Sharra se mit à rire. Comme ci cela l'intéressait ! Bon, certes, en réalité, l'argent l'intéresse toujours. Cependant, sa proie n'aurait jamais assez pour attirer sa clémence...
Elle continua a sourire en secouant la tête, ses cheveux volant de part et d'autre.

Grand Dieu, quel tact !


- Y'a pas un coin plus sympa dans c'te ville moisie, ou un truc à fair' ? 'fin... Si z'êtes d'ici ou qu'vous connaissez les environs...

Enfin ! Elle allait pouvoir l'emmener là où elle voulait. Chez elle. Dans sa chambre. Pour faire ... plus ample connaissance.

- Je connais un endroit qui devrait vous intéresser fortement. Très fortement...

Elle laissa sa phrase en suspens, lui prit la main et l'emmena dans une taverne plus loin. Dans sa chambre.

Et elle espérait que Rod' serait là pour les attendre.
Vahanian
Piège pour un V. dubitatif.



Cette fille ne cessait de rire, de sourire et... De faire sa belle. N'eut été la lueur d'intelligence qui brillait dans ses yeux, que le brun l'eut déjà classifiée dans les simples d'esprit inintéressantes et passé son chemin. Donc. Si son argent ne l'intéressait pas, ce n'était alors, a priori, pas une catin. Alors quoi ? Que voulait-elle ? Pourquoi jouait-elle la carte de la séduisante sotte ? Fille facile en manque de ce qu'il avait entre les jambes ? Vahanian soupira intérieurement. Il était peu enchanté par cette perspective. Et puis enfin, elle fit une phrase. Une phrase intelligible, complète, mais avec un petit goût d'inachevé. Pas le temps de répondre, qu'une main fine lui attrapait la sienne et qu'il se trouvait entrainé à la suite de la belle brune.

Tout en marchant, il réfléchissait à ce qu'elle lui avait dit. Un endroit qui devrait fortement l'intéresser... Non, elle avait même ajouté très fortement. Un concours de fléchettes ? Un combat de boue féminin ? Un tournoi de bras de fer ? Un établissement où la bière était gratuite ? Une taverne interdite aux blond(e)s ? Qu'est-ce qui pourrait l'intéresser d'autre ?... Bientôt ils entrèrent dans une nouvelle taverne, qui n'avait a priori pas grand chose de différent d'avec la première si ce n'est peut-être l'aspect légèrement moins moisi. Les gens présents avaient l'air d'être un peu plus aisé aussi, et l'odeur qui régnait dans la salle était moins suffocante et moins atroce. Alors que les deux billes marrons en étaient encore à chercher une particularité intéressante dans les environs, ils ne firent que passer. Bientôt ils montèrent des escaliers étroits qui menaient probablement à des chambres aménagées sous les toits. Il s'était doucement dégagé la main de celle de la femme qui le précédait. Perplexe, il suivait, prêt à annoncer à la donzelle qu'il n'avait nullement envie de la prendre sauvagement sur un lit miteux, là comme ça tout de suite, comme un mâle en rut. Mais l'esprit Vahanianesque à ça de spécial qu'il cherche toujours une porte de sortie plaisante potentielle. Peut-être le conduisait-elle à une chambre où était organisé un ramponneau privé ? Oui mais il n'avait pas d'argent... Un combat de coq ? Peu probable. Par curiosité, il suivit.

Une porte fut enfin ouverte sur une chambre on ne peut plus ordinaire. Il commença de soupirer, sur le seuil.

- Norf une chamb'c'plus intéressant ? J'ai com'un doute la brune...

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Rodrielle
Et pendant que Sharra jouait le jeu de la catin-séductrice, Rodrielle faisait son travail. Sa petite soeur était donc partie à la recherche de Vahanian et l'italienne s'était tout de suite affairée à trouver deux gros bras. On n'était jamais trop prudent, dans des contrats comme cela. Elle était donc sortie, était rapidement allé quelques mètres plus bas, dans une ruelle où, généralement, des mercenaires bien moins réputés qu'elle -sans se venter- attendait que quelqu'un vienne les chercher. Ce que la Tatouée fit.

Hey ! Ca vous dirait une bonne partie de plaisir ?

Les deux gros bras la regardèrent avec un sourire. Pas de sous-entendu malsaint, ils avaient compris. L'italienne leur expliqua donc rapidement ce qu'elle attendait d'eux et les paya 10 écus chacun. Ils ne bronchèrent pas, trop content qu'on vienne les chercher, même pour cette "mince affaire". Ils rentrèrent alors rapidement à l'auberge et grimpèrent dans la chambre.

...

Cachée sur le côté de la porte, elle attendait. L'un des "gros" se trouvait de l'autre côté et l'autre derrière elle. Puis enfin la poignée de la porte tourna...

"- Norf une chamb'c'plus intéressant ? J'ai com'un doute la brune... "

La porte s'ouvrit et ils entrèrent... L'italienne jeta un regard entendu à sa soeur qui rentrait et qui tirait le brun avec elle. Et lorsque la Tatouée réussi à se glisser derrière lui, elle lui assaina un coup de pied dans les genoux pour le faire tomber. Les deux gros s'approchaient, montrant leur sourire aux dents manquantes, mais attendait que la cible bouge pour agir.

Buongiorno.

Elle avait eu envie de crier "Surprise !" mais jugea que c'aurait été de trop. Elle ne fit donc que rejoindre Sharra pour faire face à celui qu'elle cherchait depuis quelques jours maintenant. Et c'était ça qui lui rapporterait une fortune ?!

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