Cillien
Toute faute impunie engendre une « progéniture »
de fautes.Herbert Spencer
- Cil pourquoi jai pas dpère moi ?!
Une question qui claque. En soulevant une absence. Qui cloche. Pour un manque et un floc. Et la brune de jeter un regard noir au rejeton qui la regarde avec ses grands yeux surpris en même temps, il ne peut pas bien la regarder avec autre chose que ses yeux... Il avait 6 ans. 6 ans quelle sen occupait. 6 ans quelle vivait recluse car fautive. Elle avait pêché, et sen repentait bien aujourdhui. Elle nétait plus vierge, navait jamais été mariée, et par-dessus tout, elle était mère. Mère peu après sa majorité. Mère. Le mot résonnait. Mais bizarrement. Et cet enfant, elle avait du mal à laimer réellement. A lélever correctement. Elle nadmettait pas sa faute. Nacceptait pas dêtre mère et rejetée. Repoussée et légèrement dédaignée par son père depuis sa faute. Son père, son modèle. La seule personne en qui elle avait entièrement confiance et quelle aimait par-dessus tout. Repoussée. Ce qui la blessait le plus était de lui avoir fait honte. Lidée lui vint alors. Un sourire narquois, presque mauvais sétira brièvement sur son visage pour se transformer en sourire maternelle. Elle sen voulait, elle navait jamais voulu cet enfant, mais malgré tout, elle ne pouvait pas dire quelle ne laimait pas. Elle était ainsi, toujours entre les limites extrêmes. Le flottement était toujours présent. Hésitant. Lunatique dans les moindres de ses sentiments, même profond. Elle se contenta de répondre :
- Mais si tu as un père. Et dailleurs, il est plus que temps de lui rendre visite et de lui faire la surprise !
Naïveté infantile et enthousiasme innocent Pauvre enfant. Pauvre homme. Le chercher, le revoir Le Berry. Un petit trajet à effectuer malgré tout. Elle avait quitté Cosne pour Mâcon, en sept ans. Suivant son père. Sans jamais quitter réellement la Bourgogne. Bourgogne, liberté. 7 ans quils sétaient connus et le retrouver ne serait pas évident. Elle espérait simplement quil nait pas quitté son cher duché du Berry. Elle savait plus ou moins où elle allait. Dans ce duché, elle parviendrait bien à avoir des informations le concernant. Il nétait pas le genre dhomme à passer inaperçu dans son souvenir. Ou du moins, sil navait pas changé. Et puis, il fallait quelle le trouve. Il était temps quil assume. Elle nétait pas seule fautive. Quand lenfant traînait les pieds, elle le tirait pour quil accélère, le traitant de fainéant qui narriverait jamais à rien dans la vie avec une volonté si maigre. Un enfant de six ans. Oui, elle était quelque peu cruelle. La vie lavait transformé. Modelé à sa façon. La sévérité, une carapace comme une autre.
La traversée de la Bourgogne prit de longs jours. Lenfant malgré ses efforts était fatigué. Il navait jamais été habitué à marcher autant. Mais il voulait voir son père. Et elle si elle pouvait lui refiler le paquet cadeau, elle ne sen priverait pas. Elle laimait bien ce môme, mais il lui avait volé sa jeunesse, volé sa vie. Il est toujours plus facile de remettre la faute sur les autres plutôt que daccepter dêtre coupable et blâmable. A six ans il était tant la réussite de sa vie, parce quil nétait pas si raté que ça, pour être son fils à lui Mais il était aussi son boulet, sa prison. Un poids quelle trainait depuis 7 ans. Car elle navait pas réussi à masquer la grossesse. Quand elle repensait au père, son visage prenait une image nette dans sa mémoire Cest en se renseignant auprès du premier nigaud venu en Berry quelle se rendit compte quelle ne savait pas ce quelle avait pu lui trouver. Le décrire était finalement assez simple pour quon le reconnaisse :
- Il est brun, les cheveux longs, trois cicatrices qui lui peinturlurent le visage. Toujours vêtu de noir. Du noir, noir, noir, que du noir. Il vit en Berry oui oui Vous connaissez ?
Comment avait-elle pu tomber aussi bas à lépoque ? Première histoire, premier « amour », première fois Avec un homme pareil Léger soupir. Les recherches sannoncent longues et fastueuses. Son nom, du moins celui quelle avait, névoquait rien chez les passants. Elle décida après plusieurs jours de recherches de ne plus dire ce nom quelle avait, qui était certainement faux ou dont il avait changé depuis Le petit attendait, impatient de rencontrer son géniteur. Et la mère, Cillien ?! Impatiente aussi de lui annoncer une nouvelle qui allait bouleverser sa vie Comment réagirait-il en apprenant quil était père ? Un sourire en coin se dessina sur le visage de la brune qui poursuivit ses recherches tandis que son môme restait à lauberge solitairement.
- Cil pourquoi jai pas dpère moi ?!
Une question qui claque. En soulevant une absence. Qui cloche. Pour un manque et un floc. Et la brune de jeter un regard noir au rejeton qui la regarde avec ses grands yeux surpris en même temps, il ne peut pas bien la regarder avec autre chose que ses yeux... Il avait 6 ans. 6 ans quelle sen occupait. 6 ans quelle vivait recluse car fautive. Elle avait pêché, et sen repentait bien aujourdhui. Elle nétait plus vierge, navait jamais été mariée, et par-dessus tout, elle était mère. Mère peu après sa majorité. Mère. Le mot résonnait. Mais bizarrement. Et cet enfant, elle avait du mal à laimer réellement. A lélever correctement. Elle nadmettait pas sa faute. Nacceptait pas dêtre mère et rejetée. Repoussée et légèrement dédaignée par son père depuis sa faute. Son père, son modèle. La seule personne en qui elle avait entièrement confiance et quelle aimait par-dessus tout. Repoussée. Ce qui la blessait le plus était de lui avoir fait honte. Lidée lui vint alors. Un sourire narquois, presque mauvais sétira brièvement sur son visage pour se transformer en sourire maternelle. Elle sen voulait, elle navait jamais voulu cet enfant, mais malgré tout, elle ne pouvait pas dire quelle ne laimait pas. Elle était ainsi, toujours entre les limites extrêmes. Le flottement était toujours présent. Hésitant. Lunatique dans les moindres de ses sentiments, même profond. Elle se contenta de répondre :
- Mais si tu as un père. Et dailleurs, il est plus que temps de lui rendre visite et de lui faire la surprise !
Naïveté infantile et enthousiasme innocent Pauvre enfant. Pauvre homme. Le chercher, le revoir Le Berry. Un petit trajet à effectuer malgré tout. Elle avait quitté Cosne pour Mâcon, en sept ans. Suivant son père. Sans jamais quitter réellement la Bourgogne. Bourgogne, liberté. 7 ans quils sétaient connus et le retrouver ne serait pas évident. Elle espérait simplement quil nait pas quitté son cher duché du Berry. Elle savait plus ou moins où elle allait. Dans ce duché, elle parviendrait bien à avoir des informations le concernant. Il nétait pas le genre dhomme à passer inaperçu dans son souvenir. Ou du moins, sil navait pas changé. Et puis, il fallait quelle le trouve. Il était temps quil assume. Elle nétait pas seule fautive. Quand lenfant traînait les pieds, elle le tirait pour quil accélère, le traitant de fainéant qui narriverait jamais à rien dans la vie avec une volonté si maigre. Un enfant de six ans. Oui, elle était quelque peu cruelle. La vie lavait transformé. Modelé à sa façon. La sévérité, une carapace comme une autre.
La traversée de la Bourgogne prit de longs jours. Lenfant malgré ses efforts était fatigué. Il navait jamais été habitué à marcher autant. Mais il voulait voir son père. Et elle si elle pouvait lui refiler le paquet cadeau, elle ne sen priverait pas. Elle laimait bien ce môme, mais il lui avait volé sa jeunesse, volé sa vie. Il est toujours plus facile de remettre la faute sur les autres plutôt que daccepter dêtre coupable et blâmable. A six ans il était tant la réussite de sa vie, parce quil nétait pas si raté que ça, pour être son fils à lui Mais il était aussi son boulet, sa prison. Un poids quelle trainait depuis 7 ans. Car elle navait pas réussi à masquer la grossesse. Quand elle repensait au père, son visage prenait une image nette dans sa mémoire Cest en se renseignant auprès du premier nigaud venu en Berry quelle se rendit compte quelle ne savait pas ce quelle avait pu lui trouver. Le décrire était finalement assez simple pour quon le reconnaisse :
- Il est brun, les cheveux longs, trois cicatrices qui lui peinturlurent le visage. Toujours vêtu de noir. Du noir, noir, noir, que du noir. Il vit en Berry oui oui Vous connaissez ?
Comment avait-elle pu tomber aussi bas à lépoque ? Première histoire, premier « amour », première fois Avec un homme pareil Léger soupir. Les recherches sannoncent longues et fastueuses. Son nom, du moins celui quelle avait, névoquait rien chez les passants. Elle décida après plusieurs jours de recherches de ne plus dire ce nom quelle avait, qui était certainement faux ou dont il avait changé depuis Le petit attendait, impatient de rencontrer son géniteur. Et la mère, Cillien ?! Impatiente aussi de lui annoncer une nouvelle qui allait bouleverser sa vie Comment réagirait-il en apprenant quil était père ? Un sourire en coin se dessina sur le visage de la brune qui poursuivit ses recherches tandis que son môme restait à lauberge solitairement.