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[RP] L'apothicairerie de la veuve Lacroix

--Madame_lacroix


Elle laissa échapper un léger soupir de soulagement, qu'elle espérait le plus discret possible. Elle venait de gagner 3 jours de répit loin de cette femme. Largement le temps de préparer 10 fois la potion et s'assurer de sa réussite.

La question qui suivit la laissa dans l'expectative.

Lieu de rendez-vous? Elle ne voulait pas revenir ici?
Déroulement de l'opération? Dé quoi?
Elle resta stupéfaite.
Elle allait devoir rester pendant le temps que
ça durerait?

Elle blêmit.

Par Aristote, si elle ne survivait pas à l'avortement, ses gens auront probablement ordre de la tuer. Elle imaginait sa blanche gorge zébrée d'une fine rayure rouge sous les coups vengeurs d'un garde furieux.

Elle déglutit difficilement, essayant de se concentrer sur un lieu de rendez-vous acceptable, et proposa, hésitante :


Il y a une taverne, dans un quartier peu passant de la ville.
L'auberge du renard que ça s'appelle.
Elle est discrète, la tenancière ne pose pas de questions, et les chambres sont correctement tenues.


Pas assez pour la femme, mais vu ce qu'elles s'apprêtaient à faire, mieux valait éviter une demeure trop clinquante, et attirer l'attention du guet.

Pourvu qu'elle ne soit pas obligée de rester avec elle dans la pièce songeait-elle avec dégoût.
Ella_duree
Et moi pendant ce temps-là, je tournais la manivelle..

Ou la spatule en bois dans la pâte d'amande, allez savoir. Toujours est-il que ce qu'elle tournait la Durée, se trouvait en Anjou, loin de la Capitale, et toujours est-il qu'un coursier avait du se radiner de La Flêche pour porter son message à une certaine Lacroix.

Un message aux odeurs sucrées et à l'écriture saccadée. Préparer des macarons pour oublier le mal qui la gagnait inexorablement, et écrire cette lettre d'une importance capitale. Alors le coursier toqua à l'huis et attendit, serrant contre lui ce vélin froissé.


Citation:
A la bourgeoise Lacroix,

Le bon jour voisine, j'ose espérer que vous avez rendu florissant ce petit commerce que vous avez monté quand je quittais le bourg. Assez du moins pour que votre échoppe soit bien fournie. Ce qui amène mon coursier n'est autre qu'une commande de ma part, voisine. Il me faudrait de la discrétion et de la belladone. En grande quantité si possible.

Si les échos que j'ai eu de vous là où je suis, ne sont pas faussés, alors je sais que vous saurez exaucer cette demande.

Avec ma gratitude,

E. Durée.
--Madame_lacroix
[Après le départ de la baronne]



Une fois la femme partie, elle pourrait accueillir le messager de sa "voisine" de commerce. Elle dissimula rapidement la bourse rondelette dans sa robe, espérant que le coursier n'aurait rien vu

Encore chancelante de cette rencontre, elle se sentit nauséeuse en respirant le parfum encore légèrement sucré de la missive.

Elle fronça les sourcils en lisant la demande.
Que voulait-elle faire d'une grande quantité de belladone? Tuer quelqu'un? Voilà qui ne serait guère intelligent, les symptômes d'un empoisonnement par cette plante par trop reconnaissables.

Elle haussa les épaules. Ce n'était guère son problème après tout. Et si une mort suspecte attirait le guet jusque chez elle, elle aurait beau jeu de répondre que la plante était également fort prisée des coquettes.

Non ce qui l'ennuyait le plus, c'était bien de ne pas savoir quoi envoyer. Baie? Racines? Fleurs? Feuilles? Entiers? En poudre? En pommade? Pour application locale? A mettre sur les yeux?

Elle relisait attentivement la lettre, cherchant des indices, retenant devant le coursier un soupir exaspéré.

Puis elle se décida, chassa le coursier en lui demandant de ne revenir que le lendemain, pénétra dans l'arrière-boutique dont elle chassa -encore- avec mauvaise humeur les apprentis cachés là depuis le début, et s'attela à la tâche.

Elle s'empara de plusieurs poignées de feuilles fraîches qu'elle coupa rapidement avant de les jeter rapidement dans un bol. Puis elle recouvrit les plantes d'alcool, pilonna le mélange pour que les plantes s'imprègnent bien, et laissa macérer. Le lendemain, elle n'aurait qu'à filtrer le mélanger et le mettre en bocal. La teinture finirait de macérer le temps du retour en Anjou.

Elle revint dans la boutique, s'empara d'un velin vierge et d'une plume bien taillée, et rédigea sa réponse en lettres appliquées :


Citation:
A la bourgeoise Durée,

Très chère,

Votre missive me laisse bien perplexe.


Elle s'était effectivement fort creusé les méninges pour trouver comment satisfaire la demande d'une femme, dont la seule chose qui lui était chère, c'était sa renommée à la maison royale.

Citation:
J'étais déjà fort inquiète de ne pas avoir de vos nouvelles, et voilà que vous me réclamez de la belladone? Je m'alarme pour votre santé


La seule alarme que cette journée lui avait heureusement quitté sa boutique, mais manifester sa sollicitude lui permettrait sans doute de s'attirer ses faveurs. Du moins, elle l'espérait.
Citation:

Dans le doute, je vous ai préparé une concoction d'usage assez général. Une teinture de feuilles de belladone, dont je vous recommande de ne pas en dépasser 15 gouttes par jour. Cela soulage efficacement les douleurs.


Et la voilà déchargée de toute responsabilité. Au-delà de 15 gouttes, tout problème survenant serait de la responsabilité de la Durée.

Citation:
J'espère vous revoir bien vite arpenter les rues de la capitale


Et surtout, la présenter à ses riches clientes songeait l'apothicaire. En espérant qu'elle ressemble pas toutes au démon qui venait de quitter sa boutique.

Citation:
Avec mes amitiés,

Mme Lacroix


Quand le coursier reviendrait le lendemain, il trouverait bocal et courrier l'attendant. Et, elle l'escomptait bien, lui amènerait ses 25 écus pour son travail.
Syuzanna.
L'affaire devant restée discrète, ils avaient dû partir loin, bien loin de leur village pour trouver l'échoppe adéquate. Leur récent passage à Paris leur avait permis d'obtenir un nom, et une adresse. Madame Leroux, aux Halles. Ne manquait plus que le prétexte pour quitter le village et remonter vers la grande ville. L'excuse fournie ? Une visite à une amie vivant dans la capitale. Rien de plus simple. L'amie, ils ne la verraient pas, mais l'apothicairerie, si.

Syu met sa main en visère au-dessus de ses yeux. Elle examine la rue, et la devanture de l'échoppe. Les parisiens semblent toujours devoir se bousculer, crier, attirer l'attention. Il n'y avait certes pas plus bruyant quartier que celui des Halles. Boutiques multicolores, maraîchers, porteurs d'eau, tanneurs, boulangers ambulants, côtoyaient les tissus aux teintes vives des tisserands, les vendeurs à la petite semelle, et les cordonniers.
Ici, tout semble devoir se mélanger. Hommes et femmes ; vieillards et enfants ; nobles et gueux ; commerçants et voleurs. Syu, stupéfaite, observe tout ce petit monde sans piper mot. Il y a de toute façon, bien assez de bruit comme cela. Elle est bien loin, l'ambiance de son clan écossais natal. Bien loin aussi, l'ambiance bon enfant de la taverne des Amazones, de son village sarladais. Mais ils étaient là pour la bonne cause, aussi est-elle capable de supporter quelques désagréments sans s'en plaindre.

Elle se tourne vers son compagnon, une main sur l'encolure de feu de son cheval. D'un léger hochement de tête, elle lui signifie que c'est bien l'endroit indiqué. Elle traverse la rue sur le dos de son alezan. C'est bien plus pratique pour elle. Gêner les autres ? Elle n'en a cure. Elle n'y pense d'ailleurs pas le moins du monde. Démontant en souplesse une fois devant la boutique, et attache son destrier à un poteau très justement planté là.
D'un geste de la main, elle remet en place sa chevelure nouée en un vague chignon défait. Les désagréments du voyage... Elle vérifie sa mise d'un oeil. Non pas qu'elle soit particulièrement attachée à l'apparence, mais elle ne désire pas passer pour une pauvresse. La jeune femme a, pour plus de facilité, adopter une tenue masculine qu'elle affectionne tout particulièrement. Composée d'une paire de braies, d'une chemise amande, et d'un plastron de cuir, le tout est fort simple, mais plutôt seyant.


- Tu n'as pas oublié le pavot ? lance-t-elle à l'adresse de Søren.

Question stupide. Søren n'oublie jamais rien. Lui adressant un bref sourire, elle finit enfin par enclancher la poignée de la porte, et à pénétrer dans le lieu.
Cela regorge de fioles, d'herbes, et d'odeurs. S'étalent sur nombres d'étagères, quelques récipients et d'étranges bouquets de plantes. A quoi cela sert-il ? La rousse n'en a aucune idée. D'ailleurs, si elle l'avait su, elle n'aurait guère eu besoin de se rendre en ce lieu.


- Excusez-moi, fait-elle à la cantonnade, assez fort pour être entendue depuis l'arrière boutique. Il y a quelqu'un ?
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--Madame_lacroix


L'acariâtre veuve, dans sa réserve, le nez toujours penchée sur ses livres de compte, mordillait nerveusement le bout de son calame.
Elle s'était déjà séparée de deux de ses commis, et ses comptes étaient toujours dans le négatif.
Contrariée par cette période de disette, elle s'empara d'un pilon et d'un mortier, et écrasa avec agacement quelques herbes pour une préparation.

Elle aurait volontiers continué ainsi jusqu'à épuisement de son poignée, quand une voix l'interrompit.

Excusez-moi. Il y a quelqu'un ?

Elle sortit précipitamment de la réserve, et lança avec trop d'enthousiasme :

Bonjour Madame, que puis-je pour vous?

Les clients se faisaient si rares, qu'elles seraient bientôt heureuse de voir du monde
Soren
Non, le pavot n'est pas oublié. Il faut dire qu'en ce moment, j'ai pas mal de petites choses qui trottent de part et d'autres de la petite caverne qui me sert de tête. J'étais d'ailleurs bien loin de Paris quand Syu me ramène à la réalité. Je délace une petite bougette de cuir attachée à ma taille et le lui lance.

La voilà! Et euh... soi sur tes gardes! J'ai l'impression que derrière chaque fenêtre se trouve un malfrat prêt à nous trancher la gorge pour quelques écus.

Je ne suis pas venu souvent à Paris, et quand je l'ai fait, ce fut toujours dans des quartiers plus huppés. Non pas que j'ai l'habitude de fréquenter la crème de la crème de la ville, mais les hasards de la vie ne m'ont jamais donné l'occasion de croiser la vraie facette de Paris, celle dont personne ne parle.

Je suis Syu à l'intérieur de la bicoque. Certains diraient que je surveille ses arrières, d'autres prétendraient que je profite de la situation. Mes mains sont posées sur la ceinture, proches très proches de ma dague. Je veux être prêt à réagir au moindre signe de danger. Mes odeurs qui flottent dans l'air me prenne d'assaut. Elles sont sucrées, âcres. Elles sont délassantes et agressives. Mais surtout elles sont fortes. Très fortes. Aux murs, j'aperçois une quantité phénoménales de fioles, de pots, de jarres. Mieux vaut ne pas savoir ce que tout cela contient. Ouais! A t-on eu raison de venir jusqu'ici.

Dans mon esprit, madame Lacroix est une vieille bique revêche. Elle porte un fichu bleu à carreaux sur la tête, une mèche de cheveux gris venant masquer son œil droit. Sa robe est parsemée de tâches aux origines indéterminées et intrigantes. Elle descend jusqu'aux pieds afin de masquer sa jambe de bois..même si les toc-toc sur le sol la trahissent. Son visage est couvert de pustules, traces de la petit vérole qu'elle a attrapé dans la grande épidémie d'il y a 20 ans. Une verrue poilue vient joliment orner son pic, son cap, sa péninsule. Quand à son double menton fourchu, il lui donne un air des plus sexy. Sa peau est blanche et couverte de ridules dans lesquelles la crasse peut aisément se déposer comme le limon égyptien dans le nil. D'ailleurs, c'est sans doute de là qu'elle vient. N'oublions pas non plus ses longs doigts se terminant par des ongles recourbés de plus de 2 pouces de longs et vous avez un portrait réel de ce à quoi je m'attends de Madame Lacroix.


- Dites à votre maitresse que nous avons besoin de ses connaissances pour préparer une plante que nous avons avec nous. Nous paierons en or si elle le désire. En service sinon.
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Syuzanna.
Une belle brune arrive dans la boutique, s'enquérant de leur désir. Et Søren de demander à ce qu'elle aille chercher la maîtresse des lieux. Comment peut-il savoir que Madame Lacroix n'est pas précisement cette femme devant eux ? Syu n'en a aucune idée, mais ne cherche pas à approfondir le sujet. Il est vrai que Madame Lacroix est dicte veuve, et il serait malheureux qu'une femme jeune soit déjà privée d'époux.
Mais il ne fait point preuve de sa politesse habituelle. Oubliée, la longue déclinaison d'identités ! Elle esquisse un sourire, et pose une main sur l'épaule du Danois.


- Mon compagnon et moi-même avons faits fort longue route, auriez-vous également quelque boisson rafraichissante, je vous prie ? Nous paierons pour tous services rendus, cela va de soi.

Et tandis que Søren informe la dame qu'ils paieront en or ou en service, la main de la rousse glisse doucement dans la nuque du blond, avant de descendre le long de sa colonne vertébrale, et de se perdre sous sa chemise, au niveau de ses reins, et d'y rester. Elle n'y peut rien, elle a besoin de sentir sa peau contre la sienne.
Elle ne peut cependant retenir un léger froncement de sourcils. Payer en service, dit-il ? Elle lui laisserait passer le balais, s'il songeait à cela.

Elle ne peut s'empêcher de contempler les lieux avec des yeux avides. Le secret des plantes... Voilà un mystère qu'elle n'a jamais pris le temps de percer. Peut-être devrait-elle se pencher sur le sujet ? Mais l'heure n'est pas à cela. Son idex se met à tracer des petits cercles dans le bas du dos du Danois, attendant sagement - ou presque - que la dame ne s'occupe de leur cas.

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Attia.
Profitant de son séjour parisien, la gitane arpenta les échoppe des galeries.
En passant devant l'apothicaire, elle s'arrêta.
Dans son regard qui fixait l'enseigne des questions.
Des plus tragiques aux plus folles et au final, elle se décida à passer la porte.

Légèrement mal a l'aise, elle restait obnubilée par le frottement des tissus de ses jupons alors qu'elle s'avançait avec appréhension vers le comptoir.

Son regard passa sur les quelques fioles exposées, le secret des herbes, elle l'avait éffleuré.
Dans la compania Rrom, sa tante Lucine maîtrisait quelques unes de ces plantes miracles, et elle avait de drôles de mixtures sur lesquelles Attia ne s'était jamais posé de questions.

Prenant une grande respiration, elle tenta de se donner de la contenance.


- le bonjour...

S'adressant autant à la tenancière qu'aux clients présent.
Avisant la femme qui semblait tenir boutique elle se rapprocha et attendit qu'elle puisse prendre la parole .


- est ce vous qui tenez cette boutique ?

Dis moi qui tu es et peut être je te dirai qui je suis...
Dans son esprit se dessinaient déjà les maux qui la tracassaient et auxquels la jeune femme pouvait éventuellement apporter une solution.

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--Madame_lacroix


- Dites à votre maitresse que nous avons besoin de ses connaissances pour préparer une plante que nous avons avec nous. Nous paierons en or si elle le désire. En service sinon.

Le rouge monta aux joues de l'apothicaire. Il la prenait pour une domestique!

Le ton se fit cinglant, et elle lança sèchement :

La maîtresse des lieux, c'est moi. Et mes services se paient en or uniquement. J'ai toutes les compétences requises pour régler seule mes affaires

La fureur lui avait fait oublier d'être commerçante. Mais la satisfaction de rabattre le caquet de ce mercenaire mal dégrossi l'emportait.

Elle ne pu s'empêcher de remarquer le geste de la jeune femme, et choquée par tant d'indécence, son visage se fit plus revêche encore.


- Mon compagnon et moi-même avons faits fort longue route, auriez-vous également quelque boisson rafraichissante, je vous prie ? Nous paierons pour tous services rendus, cela va de soi.

Toujours d'aussi mauvaise humeur, elle s'apprêtait à lui répondre d'aller voir la bourgeoise Durée.

Quant une autre femme entra. La distraction la calma quelque peu, et elle eut une pensée pour ses créanciers.

Elle ravala ses répliques cinglantes, et dédaignant l'homme, se décida à offrir un visage plus aimable à la jeune femme.

Je fabrique mon propre hypocras, parfumée aux épices rare de cannelle et de pétale de rose. Cela vous agréerait-il?

Et se tournant vers la nouvelle arrivée, elle ajouta.

Je suis bien l'apothicaire Lacroix Madame. Souhaiteriez vous également un rafraichissement?


Attendant leurs réponses, elle continuait d'ignorer ostensiblement l'homme.
Attia.
Alors que l'apothicaire lui répond, Attia sourit.

- Ravie Maistre Lacroix, je suis Maistre Attia des Juli, Couturière.

Deux domaines totalement éloignés l'un de l'autre et en ce jour c'était la femme et non pas la couturière qui se présentait.

- Je goûterai bien de votre hypocras. Vous en parlez si bien qu'il m'en vient une soif inopinée ...

Son regard se fait circulaire, observateur.
Les clients semblaient enthousiastes pourtant elle ne sais si elle oserait confier sa demande a l'apothicaire devant eux.
C'est qu'elle n'aurait jamais pensé à ces demandes particulières mais puisque l'occasion lui était donnée pourquoi se priver?

D'une voix qui se voulait basse elle se penche doucement au dessus du comptoir.

- J'aurai quelque chose a vous demander, mais je souhaiterai...

Regardant furtivement les autres clients ...

- de la discrétion ?

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--Madame_lacroix


Voilà une cliente dont la mise et le parler lui convenait déjà mieux.
Elle rosit de satisfaction à l'appellation de "Maître", et jeta un coup d'oeil aux deux premiers arrivants. Ils ne semblaient plus guère intéressés, et elle se flatta de penser que leurs demandes n'étaient sûrement guère intéressante.

Adressant sont sourire le plus commerçant à la jeune femme, elle désigna un recoin discret de la boutique.



Je propose à Madame de nous rendre par là.
Nous y serons plus àl'aise pour déguster cet hypocras
Attia.
La Des Juli hocha la tête et suivit l'Apothicaire à l'écart ou elle s'installa.
Sans être totalement à l'aise, elle se sentait bien et adressa un sourire a la jeune femme en face d'elle.

Sa demande était sans doute saugrenue et si elle n'en éprouvait pas une certaine honte, elle n'aurait peut être pas demandé a se mettre ainsi à l'abri des oreilles indiscrètes.

Elle attendit donc que l'attention de Lacroix lui soit acquise et se lança.


- C'est un peu délicat ...

Elle sourit tristement et continua pourtant.

- J'ai récemment mis au monde une petite fille...

Sans s'attarder davantage , sans donner d'indication quant au sort du nourrisson, décédé quelques jours plus tard, sans montrer d'autre signe d'affection que le léger soupir qu'elle laissa echapper, elle poursuivit.

- Mon époux souhaitait et souhaite toujours un fils. Cela facilite les choses mais je pense avoir vécu une grossesse angoissante qui s'est soldée par ... Enfin c'était éprouvant et je ne souhaite pas revivre cela...

Venons en au fait.

- Je souhaiterai dans un premier temps m'assurer que mon époux ne se désintéresse de moi... Voyez vous nous avons déja une fille, et apres la naissance d'icelle les choses n'allaient pas aussi bien que nous l’espérions, notre couche était...

Elle rougit gênée.

- froide. Et je voudrais m'assurer cette fois, du moins pour la prochaine... porter le fils qu'il désire si ardemment.

Une fois la chose expliquée, elle se sentit quelque peu d'une absurdité déconcertante et les doigts nerveusement noués dans les plis de son jupon, elle regretta d'avoir cru qu'elle pouvait trouver des solutions miracles.

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--Madame_lacroix


L'apothicaire écoutait attentivement.

L'appellation de "maître" l'avait si bien amadouée, qu'elle ne s'agaça même pas des détours et de la demande décousue de sa cliente. Un sourire ravi, pas vraiment de circonstance, se dessinant sur son visage habituellement froid.

Tendant une coupe d'hypocras, elle prit le temps de réfléchir quelques instants.


Je connais plusieurs euh... remèdes, qui pourrait vous aider.

Certaines mixtures favoriseraient vos chances de mettre au monde un garçon. Il faudrait cependant attendre le retour de couches pour les employer.

D'autres vous assureraient la fidélité de votre mari, soit en attisant son désir. Soit en l'éteignant.

Temporairement bien sûr
, se hâta-t-elle d'ajouter.
Attia.
Le regard attentif la Des Juli scrute son interlocutrice.
Elle attrapa la coupe d'hypocras et y trempa ses lèvres avant de se laisser happer a nouveau par les dires de l'apothicaire.

- Hmm c'est ce qu'il me faudrait...

Un espoir de donner a Azkaban enfin le fils qu'il désirait.

- Ces mixtures pour favoriser les chances d'avoir un fils...

Il fallait être à nouveau enceinte. Déja...
Elle posa une main inconsciente sur son ventre.
Elle ne se sentait pas prête a revivre une nouvelle grossesse, mais elle voulait par dessus tout combler son époux.


- Eh bien cela ne devrait pas prendre longtemps. Il n'y a guère eu que quelques mois entre la naissance de ma première fille et ma seconde grossesse...

Et pour être a nouveau enceinte, il fallait consommer activement son mariage.
Sur ce sujet l'apothicaire avait sa réponse.
Bien que l'idée d'endormir le désir d'Az quelques temps était tentant, et meme si cela lui faisait entrevoir la liberté de faire ce qu'elle voulait , de revenir en societé, de faire son métier, elle se languissait quand même des bras de son époux.


- pour activer ma couche et favoriser une nouvelle grossesse je ne souhaite pas endormir la libido de mon époux... Et sur le plan du désir je ne pense pas le laisser indifférent mais si vous avez un élixir pour attiser son désir, je vous le prend.

Elle se pencha et avala une nouvelle gorgée d'hypocras.

- Si vous avez également quelque chose pour me permettre de retrouver l'ardeur de mes jeunes années...

Elle plongea les yeux dans ceux de Lacroix, prête a s'ouvrir.

- La fille que j'ai mis au monde il y a quelques semaines a trépassé... Je voudrais pouvoir oublier... oublier que sa vie n'avait au final pas pesé lourd face au désir de son père d'avoir un fils, oublier et continuer de vivre...

La voix s'étrangla un peu.
ce qu'elle voulait trouver c'était l'oubli.
Effacer le vide qui ne disait pas son nom pour continuer a se voiler la face. Encore..
.

_________________
--Madame_lacroix


Elle réfléchit. Longuement. Et commença à voix lente, les mots venants au fur et à mesure de sa réflexion :

Le plus compliqué sera de vous assurer la naissance d'un mâle.

Un brin méprisante, elle lança :

Ne vous fiez pas à ces vieilles mégères qui vous diront de rester sur le côté gauche, déguster intestins de lapin, ou attendre le croissant de lune.

Tout cela n'est que billevesées, propagées par de pauvres folles qui se croient sorcières, et qu'il faudrait livrer aux flammes de l'inquisition.


Ayant déversé sa bile, elle revint aux préoccupations de sa cliente :

Je connais plusieurs recettes, venues du Proche-Orient.

Piochant dans ses rayons, elle sortit au fur et à mesure plusieurs fioles.

Voici du safran séché. Laissez infuser une cuillère du mélange dans un demi-litre d'eau chaude. Le goût est peu ragoûtant, mais vous n'aurez à le boire que les trois premiers jours de vos menstruations. Le safran a des vertus purificatrices et énergisantes.


Elle plongea la main dans un pot, contenant des graines noires et ovales :


Ce sont des graines de nigelle, venue d'Egypte. Faites les bouillir avec de la camomille à feu doux. Voici également des baies de génévrier réduites en poudre. Vous pouvez l'ajouter au mélange pour... vous rendre plus réceptive.

Prenez en chaque fois que vous escomptez rejoindre votre mari, et jusqu'aux deux jours suivants.

Juste après, enduisez votre ventre de ce baume à l'huile de datte et aux feuilles de palmier. Voilà de quoi vous garantir un garçon en pleine santé.

Pour ce qui est des aphrodisiaques, je vous recommanderai une pâte à base d'amande, de noix et de miel, à consommer tous les soirs. Votre mari croira à une pâtisserie, vous n'aurez aucune explications à donner.


Elle hésita un court instant, alla rapidement à son bureau, sortit une petite bourse, et inconsciemment, à voix basse, elle expliqua rapidement :

Voici de la poudre de mandragore. Faites en infuser une petite pincée le soir durant quelques jours. Cela reposera votre corps et votre esprit.
N'en abusez pas cependant. A fortes doses, vous risquez de perdre la raison.


Navrée pour le délai de réponse petit souci de connexion internet
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