Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >>

[RP] L'apothicairerie de la veuve Lacroix

Quentin_locke
Devant l’apothicaire, sa demande enfin expliquée, Quentin attend que l’on s’occupe sagement de lui. Patient et curieux, il ne peut toutefois s’empêcher d’observer les produits exposés.
Mais parmi ces choses qui savent intriguer et fasciner l’œil se cache une personne qui quant à elle vous invite à vous le crever.

En effet à côté de ses fioles colorées et raffinées, une femme dont la beauté est assez controversée s’avance. Quentin, désormais courtois, pourrait dire que cette blonde a du chien, du caractère mais c’est marqué par ses larmes et ses cauchemars enfantins qu’il aimerait lui cracher au visage qu’elle est moche et toute flétrie.

A la vue de cette dernière, le courtisan hausse donc un sourcil, surpris tout simplement par sa venue qui déjà à l’époque de son père, restait un mystère. Que venait-elle faire ici lieu ? Le suivait-elle ? Avait-elle d’autres colis à transmettre ?

Pas le temps pour lui de poser la question, d’ouvrir à nouveau la bouche qu’un coup s’abat sur sa tempe.
Une douleur vive qui paralyse son esprit et le bascule dans un monde sans image et sans son…Le corps chute, lourd et inconscient sur le sol.

Apparemment, malgré les quelques années passées sans le voir, celle-ci tenait à rester un Démon énigmatique et malsain à ses yeux…

_________________

@Orpheelin.
--Madame_lacroix


Jusqu'ici, la veuve s'était tenue coite.

C'était quoi leur problème à tous aujourd'hui?!

Une dépravé, un insomniaque et une folle.
Qu'est-ce qu'il lui avait pris de venir quitter sa province et monter dans cette ville de dégénérés?

Voilà les pensées pleines de compassion qui agitaient son cerveau, tandis que l'homme s'écrasait à terre.


« M*rde... M*rde... M*rde ! Bon... C’était p’t’être pas la meilleure idée qu’j’ai eu… pis m*rde, vous auriez fait quoi, Lacroix, à ma place ? Il dort bien, là, au moins ! »

Ah ça, il allait connaître le sommeil du juste le bon monsieur!

Elle ravala ses paroles blessantes, de crainte d'être proprement assommée à son tour, et essaya de réfléchir.

Appeler la prévôté? Mauvaise idée. La vérité était trop invraisemblable, et si l'arrière-boutique était fouillée, elle était bonne pour fini à la prison du châtelet.

Recouvrant son sang-froid, elle choisit d'éluder la question, et répondit à voix basse et pressante :


Venez m'aider à le traîner jusqu'à l'arrière boutique, nous ne serons pas trop de deux.
Il y a une paillasse sur laquelle nous pourrons le coucher.
A son réveil, nous lui dirons que des gredins ont tenté de le dépouiller, et que vous êtes intervenue.


Sans attendre de savoir si la femme suivrait son avis, elle se pencha pour saisir les pieds du bel au bois dormant.
Cyrielle.
    Elle attend, la réprimande, les cris, la réplique assassine, qui pourtant ne vient pas. La lippe de la Lacroix, toutefois, semble retenir un venin de paroles qui, peut-être, aurait remis à l’endroit les penses embrouillées de l’assommante tante. Peut-être.
    C’est donc un conseil plus qu’avisé, une proposition qu’on pourrait qualifiée d’aguichante, que l’apothicaire s’empresse d’exécuter, suivie de près par une Cyrielle on ne peut plus paniquée. Car si la trentenaire n’a pas peur de planter un couteau dans l’aine d’un contrat, assommer son neveu, là, devient tout de suite un peu plus compliqué. De même que s’apercevoir que le gamin qu’elle portait sur ses genoux est devenu bien grand, & que de fait, il pèse bien trois fois plus.


    « Saint-Foutre… »

    Ainsi, c’est un étrange convoi qui traverse la pièce pour s’effacer dans l’arrière boutique, où les pots & les sachets sont bien plus intriguant qu’au devant. Il doit y avoir là bien plus que dans le repaire d’une vieille sorcière.
    Le corps est délicatement déposé –comprenez qu’il s’écrase lâchement- sur la paillasse, alors que la borgne recule d’un pas, glissant une main désespérée pour ramener ses cheveux en arrière.


    « Des gredins… C’est une bonne idée… Très bonne idée… D’ailleurs, j’suis si contente d’le revoir, & j’ai été si effrayée par c’qui vient de lui arriver, que j’lui offre son remède là, pour l’sommeil… Il pourra pas m’en vouloir, comme ça, pas vrai ? »

    On croirait voir une gamine tentant de justifier sa bêtise. Pourtant, c’est bien une longue femme de plus d’une trentaine d’années, des pattes d’oies au coin des yeux & quelques cheveux blancs qui se fondent dans le blond, qui parle ici.
    Et puis comme une mère, ce qu’elle n’est pas, n’a jamais été, & ne sera sans doute jamais, elle s’agenouille pour glisser une main tendre sur le front encore lisse du jeune homme.


    « Il m’a manqué, vous savez… »

    Sans doute ne sait-elle pas, non. Sans doute ne se doute-t-elle pas non plus qu’il a bien plus manqué à la borgne dès lors qu’elle a appris qu’il gagnait bien sa vie. Evidemment.

    « J’savais pas comment réagir… C’est humain, non ? »

    L’azur grisé se lève sur la veuve Lacroix, quémandant la pitié.
    Mais non, Cyrielle, assommer son neveu pour lui dire bonjour, ce n’est pas, vraiment, très humain.

_________________
Quentin_locke
Songes délicats que ceux dans lesquels Cyrielle l’a plongé de force.
Il se revoit allonger dans les draps de l’Aphrodite, Alphonse à ses côtés. Une nuit brûlante pendant laquelle les deux amants outrepasse les règles qui lient un client à son courtisan, dévorant pleinement cette décadence jusqu’à ce que le souffle se perde et se brise dans la nuque de l’unique. S’il y a bien un amant capable de l’embraser de la sorte, c’est bien Alphonse.

Et pourtant, malgré ces songes prometteurs, le goût amer du coup lui revient en mémoire, de même que la face meurtrie de sa propre tante.
Comment la bougresse avait-elle pu l’assommer de la sorte alors que quelques années avaient passées sans qu’il ne vienne la déranger dans ses affaires sordides ?

La bouche doucement s’ouvre pour laisser échapper quelques bruits alors que son corps se retrouve balloté à travers l’échoppe. Puis enfin dès que la stabilité est retrouvée, les yeux s'ouvrent et la migraine le prend.

Rhaaa….Cyrielle, ‘tain je peux savoir ce qu’il vous a pris…Humph…Mon crâne…

Les yeux plissés, le front meurtri par ces coups de tambours qui l’assènent, l’anglais n’a pas fière allure. Les songes sont loin et la réalité se trouve être bien douloureuse.
Le visage de sa tante enfin se dessine, de manière plus net et l’envie de lui en coller une l’effleure quelques instants.
Il sait être un rustre, un goujat et pourtant quand il s’agit de sa propre famille, le voilà qu’il peine à faire claquer sa main.

Pourquoi faut-il que vous fassiez parti de ma famille alors que l’envie de vous en coller une, est si tenace ?

L’anglais se redresse légèrement, venant coller son buste contre le mur pour enfin prendre sa tête entre ses mains.
Quentin n’a pas encore réalisé que l’apothicaire était à leur côté et que c’était par sa bienveillance qu’il était là, allongé sur sa couche plutôt que sur le sol crasseux des ruelles.
Le courtisan prend d’ailleurs son temps pour retrouver ses esprits, pour ne plus entendre ce rythme effréné dans lequel ces tambours se sont lancés.

Dame, vous…avez certainement quelque chose à me proposer pour soulager mon esprit à ce moment précis ?...Ha et il va de soi, que c’est ma chère tante qui payera mes soins

_________________

@Orpheelin.
--Madame_lacroix


Après avoir porté le corps jusqu'au dans l'arrière boutique, la veuve s'accorda un petit moment de répit.
D'une pour se reposer ses bras rendus douloureux par l'effort. De deux, pour se demander quoi faire de la femme qui se tenait devant elle.

L'écoutant parler, elle s'interrogea. Qu'est-ce qu'elle attendait d'elle? De la compréhension? De la compassion? Ca n'avait jamais été le point fort de l'apothicaire.

La seule chose qui l'intéressait, c'était de ne pas finir aussi proprement assommée que l'homme allongé là.

Le voici d'ailleurs qui s'éveille. Elle grimace. Manifestement, il a recouvert assez de présence d'esprit pour que son petit mensonge tombe à l'eau.

Laissant les deux s'expliquer, elle se place discrètement dans un coin, espérant qu'ils oublient sa présence et sortent rapidement.


Dame, vous…avez certainement quelque chose à me proposer pour soulager mon esprit à ce moment précis ?...Ha et il va de soi, que c’est ma chère tante qui payera mes soins…

Soupir.

Si la borgne gérait sa bourse aussi bien que sa vie sociale, elle n'était pas prête de voir un jour la couleur d'un écu.
Comprenant qu'elle ne se dépêtrerait pas des deux facilement, elle prit une fiole d'essence de lavande, en versa quelques gouttes sur un mouchoir qu'elle tendit à l'homme, un brin irritée :


Respirez ça pendant que je vous prépare une infusion de marjolaine.

Et à l'affectionnée tante :

Ne vous occupez pas du paiement, j'offre le remède.

Deux gouttes de lavande et trois feuilles de marjolaine ne lui coûtait pas grand chose de toute façon.
Cyrielle.
    Elle, retire sa main dès lors qu'il se redresse. Un soupir pour toute réponse à ses paroles, voilà seulement ce que la mauvaise tante est capable de lui offrir après tant d'années d'absence. Dieu qu'il a grandit. Dieu qu'il a mûrit.

    Elle se redresse & esquisse un faible signe de tête à l'attention de la veuve. Sans doute, en d'autres circonstances, aurait-elle savouré longuement d'échapper au supplice de sortir sa bourse - vide, soit dit en passant. Mais à cet instant, alors qu'elle prend pleinement conscience qu'elle a retrouvé Quentin, la borgne oublie un peu de se satisfaire de plaisirs simples.

    Drôle de sentiment que de retrouver une part de sa famille. C’est fou comme il ressemble à Marie. Fou comme il a l’allure de Nigel. Fou comme il porte l’insolence des Beaumont. Quentin Locke, courtisan. Quentin Locke, le neveu. Quentin Locke, qu’elle vient proprement d’assommer, & qui visiblement lui en veut profondément. Qui ne lui en voudrait pas, après tout.

    Pourtant, elle ne se souvient pas, la vieille, d’avoir jamais blessé l’enfant. Peut-être oui, avait-elle été un peu rude alors qu’il pleurait sur ses genoux alors qu’elle n’avait jamais demandé à ce qu’il s’y retrouve. Peut-être oui, grognait-elle un peu sur son père parfois, lorsqu’il n’appréciait pas à leur juste valeur toutes les lettres qu’elle prenait soin de porter de la part de Marie. Peut-être oui, ne l’aimait-il pas tout simplement parce qu’elle, elle voyait Marie, & que lui n’avait pas le droit, l’occasion, le pouvoir d’entrevoir son visage. Elle avait été messager, rarement de bon augure, pendant des années. Normal, dès lors, que l’enfant ne la supporte pas.
    Mais n’avait-il pas grandit ?

    « On ne colle pas des baffes à sa tante, gamin. »

    Une moue amusée étire sa face brûlée en un rictus désagréable. Là, elle repose les choses en leur contexte, recadre un peu le courtisan, se repositionne elle-même. Elle se doute que son impulsivité ne l’a pas quitté avec la maturité.

    Du coin de l’œil, elle observe l’apothicaire préparer le remède, alors qu’en croisant les bras elle lui explique enfin l’objet de sa « visite ».

    « J’suis de retour à Paris depuis quelques petites semaines. J’ai appris que ton père était mort. J’viens prendre des nouvelles. Discuter. S’expliquer. »

    Sur mon absence, soudaine, dans ta vie, petit. Et ça risque de faire plus mal qu’un simple pot d’épices sur le crâne.

_________________
Quentin_locke
Bien, au moins l’une d’entre elles se souciait de son confort et de sa santé mais curieusement, l’heureuse élue n’était pas sa tante. Quentin tend donc la main pour récupérer le mouchoir aux senteurs de lavande et prend quelques bonnes inspirations.
A défaut de soulager dans l’immédiat ces maux de tête, l’odeur avait le don de l’envoyer dans certaines contrées ensoleillées et lointaines. Le tissu par ailleurs placé astucieusement sous ses narines, l’anglais ne peut s’empêcher de lancer un regard noir à sa tante à l’écoute du mot "gamin".

Bien des lustres que l’on ne l’avait pas appelé ainsi. Et pour cause, son enfance s’est achevée prématurément dès qu’il fut en âge d’être pubère et de comprendre l’utilité de son membre. Devenir un courtisan est un métier qui demande de longues années de pratiques et plus la recrue est jeune, plus l’enseignement est facile à assimiler.

Enfin, quoi qu’il en soit, il y a des termes à ne pas employer avec lui et ce dernier est de ceux qui l’irritent le plus. Alors qu’elle soit sa tante ou non, elle risquait néanmoins de s’en prendre une si elle continuait sur cette lancée.

De plus, voilà qu’elle abordait un sujet délicat, la mort de son père. De quoi voulait-elle bien parler ? De son absence à elle ? De ses lettres qu’elle n’a plus remis en main propre à Nigel ? Ou du malheur qui a fini par ronger son père jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle ?

Le regard de Quentin se fait plus dur alors qu’il se redresse doucement. Pas grave pour ses insomnies après tout, elles sont certainement liées à ces changements de vie et à la mort de son propre père. Pour l’instant, il fallait surtout faire taire sa tante afin que sa vie, reste privée.

Cyrielle, arrêtez, nous parlerons de tout cela dans un endroit approprié.

Puis se tournant vers l’apothicaire, l’homme vient déposer une bourse sur la couche. Inutile de préciser qu’il n’allait point partir comme un voleur sans la dédommager du bordel qu’ils ont foutu et pour la remercier pour ses services.

En espérant que je pourrai vous revoir dans d’autres circonstances.

Il était temps de mettre un terme à cette mascarade et plus encore, il était temps de percer l’abcès et comprendre pourquoi Cyrielle se décidait à revenir le voir, qu’une fois son père dans la fosse.

Suivez-moi Cyrielle, je vous prie.

Un regard est lancé à l’apothicaire, une femme qu’il allait certainement retrouver si ces nuits continuaient à être aussi tourmentées. Dans le calme, ils pourront enfin parler.

_________________

@Orpheelin.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)