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[RP] Pèlerinage Rivetain ~ Les joies du départ

Ellya
[6h: lever du soleil - départ des moinillons]


A peine l'astre solaire avait-il daigné montré ses premiers rayons dans un ciel capricieux que la mauvaise troupe était réunie autour d'un chariot branlant. Il y avait Miama et ses malles remplies de vêtements; Aradiia qui hésitait entre le chapeau jaune et le chapeau rose, son épervier lui tournant autour; le frère Kro en chemise sale, la barbe revêche et l'oeil hagard; et la soeur Ellya, aussi excitée que lorsqu'elle avait appris qu'elle avait le droit de gérer le bâtiment en ruine habillé de ronces qu'était le Prieuré Sainte Illinda du Rivet.


Ils partaient en pèlerinage. Pour le bien de leur âme!


Il avait été prévu qu'ils soient sept. La sixième, Kateyll, serait récupérée à Bordeaux et le septième, ma foi, était allé à Toulouse régler quelques affaires diplomatiques avant de les rejoindre plus tard. La religieuse soupira en songeant qu'elle aurait bien aimé qu'il soit présent dès le départ, son bourreau d'époux. Elle n'aurait pas assez d'un mois pour lui faire entendre qu'elle était sa servante et femme, fidèle comme un bon chien. Elle regrettait à ce propos d'avoir dû couper tout contact avec ses amis, ou ce qui y ressemblait, de la gente masculine. Mais pour Georges, elle aurait damné son âme. Ne l'avait-elle pas déjà fait?



Tout le monde est prêt?!


Zigouilli, le cochon de secours rachitique, grogna son assentiment et le chariot, les mulets et les chevaux se mirent en branle.

De sa voix cristalline, la Prieure commença alors à claironner la chanson de départ.


Petit Aristote où es-Tu?
Petit Aristote que fais-Tu?
Petit Aristote pense à moi!
Besoin de Toi!
Petit Aristote I love you!
Petit Aristote I prie you!
Petit Aristote ne me laisse pas!
Chante avec moi Lalalalala Tchuf, Tchuf !


C'pas bientôt fini c'bordel?! ù%!#?
Vos gu*ule! On veut dormir!

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Kronembourg
Au milieu du troupeau hurlant, Kro avait déjà perdu tout son enthousiasme. D'abord parce qu'il se sentait peu concerné par ce pèlerinage : Eh oui, les livres saints pour lesquels ils allaient parcourir tant de noeuds, il les avaient déjà lus !
Ensuite, donner l'exemple à tous les cisterciens du Royaume à travers cette longue marche improvisée ( il ne s'était pas du tout préoccupé des laisser-passer pour l'Anjou et le Berry, contrairement à ce qu'il avait affirmé à ses accompagnateurs. " Je-m'oc-cupe-de-tout ! " Avait-il prétendu. Autant dire que le cochon Zigouilli ne serait pas le seul à finir zigouillé ) . Donner l'exemple donc, il savait à l'avance que ce serait celui à ne pas suivre.
Enfin, parce que quitter la Guyenne alors qu'il s'y sentait tellement chez lui, il ne l'avait accepté que dans la perspective de vivre avec Diia le voyage de noces qu'ils n'avaient jamais eu. Perspective gâchée à l'avance par les directives de la sainte nitouche qui avait organisé minutieusement chaque seconde de leur temps, du lever au coucher.
Du coup, Kro bêlait plus qu'il ne chantait. Qu'elle ne vienne pas compter sur lui pour la bonne humeur.
Ce pèlerinage, à ses yeux, était loin d'être une fête.


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Kateyll
Ca y est, il était grand temps de faire son balluchon. Elle les attendaient avec impatience pour commencer ce long pélèrinage. Elle avait accepté de suite la proposition même si elle n'était pas concernée par les lectures, mais une chose la chiffonner. Elle regarda ses bottes qui ne la lâchait que pour ses ablutions, ou quand elle se couchait. Il allait falloir les laisser ici d'après Kro

"Kate, on part pieds nus"

Pieds nus, c'est pas que l'idée l'attirait. Il fallait qu'elle se résigne à laisser ses bottes là. Même pas la peine d'emmener des bas, ca tiendrait pas la route. Elle furetait dans sa chaumière à la recherche de tout et de rien quand .... Oh miracle, sa paire de poulaine, ce genre de chaussure importable avec ce bout pointu mais tellement souple. Elle se chaussa, marcha, en plus çà ne faisait pas de bruit. Ca ferait l'affaire, planquer sous la houppelande. Elle les emballa et les cacha dans son balluchon. Il ne lui manquait rien. Elle sourit satisfaite, ce n'était qu'une petite supercherie, mais ses pieds en valaient la peine. Il n'y avait plus qu'à attendre tout le monde .

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Et si on essayait d'être heureux, ne serait-ce que pour montrer l'exemple (J.Prévert)
Ellya
[J.3 ~ Arrivée à la capitale bordelaise en douceur]


Sombre buse! Comment ça "mais je croyais que c'était vous qui vous vous en chargiez!"? Bien sûr que non! Je m'occupais de Zigouilli!
Et le cochon de grogner, comme à son habitude, son approbation, avant de rabattre sur museau sur le sol en quête de nourriture.
Maintenant nous sommes sans vivres. Et n'osez même pas penser à lui! C'est un cochon de secours, pas une nourriture de premier choix! Nous resterons une nuit à Bordeaux. Cela vous laissera le temps de nous ravitailler. Idiot.

La nonnette s'éloigna afin de grogner son dépit loin des oreilles curieuses. Mince alors! Un arrêt! Déjà?! Et ses livres? Son âme? Ils allaient devoir attendre à cause de la bêtise de son frère Cistercien. Pourtant elle se rappelait bien lui avoir confié cette tâche... Mais était-ce avant ou après que son époux ait ordonné au Veilleur de "veiller sur les moindres courriers de ma femme."

Quelle ridicule idée.

En ébullition, elle revint auprès du Cistercien.


Mes lettres du jour, je vous prie.

Ensuite, ce serait direction l'église, histoire d'évacuer le drame.

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Kronembourg
Comment ça : On ne zigouillerait pas le cochon de réserve le premier jour ?


Mais à quoi servira-t-il ma soeur, si nous devons le nourrir quatre fois par jour aux dépends de nos propres réserves ?

Trop tard, la Sainte Nitouche était déjà partie pester un peu plus loin.
L'heure de la remise des courriers avait sonné. En tant que " Maître des pigeons " auto-désigné pour ce voyage, il fallait que le Kro s'isole afin d'inspecter la bonne vertu des courriers.
Il s'empara donc des plis destinés à sa soeur Cistercienne, qu'il ouvrit avant elle, sans le moindre complexe.


Citation:
Bonjour Ellya,

bienvenue à Bordeaux

Je me présente, je suis Brother62. Si je vous écris c'est parce que vous êtes aujourd'hui en visite dans notre ville. Il est de mon devoir de vous informer sur [... ]




C'était ce bon vieux Brother, l'un des rares détenteurs du secret de Kro : Sa passion pour le ramponneau et pour les jeux d'argent en général. Il faudrait suggérer à la sainte nitouche de lui répondre poliment.
Ensuite, le barbu s'empara des courriers qu'elle souhaitait envoyer. Une seule missive, en fait. A expédier à ce cochon de Lorrain.



Citation:
Il me faut vous sermonner, mon ouaille.
Me voilà peinée d’apprendre que vous n’avez pas récité votre Credo avant-hier.
Menace que voilà !
Je ne cèderai pas à votre dilettantisme.
Dois-je vous rappeler que vous désirez devenir clerc ?
Etre religieux impose de grandes responsabilités.
Prudente et réservée je demeure à votre encontre, maintenant.

Je vous répète qu’il faut être assidu en ses lectures, et en ses sermons.
Ne vous vautrez pas la paresse !
Vous en sortirez malade et dépressif.
En avez-vous seulement conscience ?
Veux-je vous voir dans cet état abominable ?
Pas du tout.

Sœur Ellya.




Palpitant ... Sa barbe faillit se défriser face au poids des mots. Mais l'affaire serait à suivre de près. Sans dire un mot, le barbu rejoignit le groupe à la recherche de Diia et Kate, histoire d'en faire des alliées en vue de zigouiller " accidentellement " le cochon.
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Armenos
Etant dans la Capitale, alors que le Frère Kro vient d'y arriver, ce dernier avait vaguement soufflé quelques mots, disant qu'il partait en pèlerinage ! C'était le moment idéal, pour se décider à lui adresser un petit billet.

Un coursier affrêté et payé à petit frais, d'où une certaine lenteur de la distribution, mais surtout une résignation morose dans l'accomplissement de sa besogne.

Tout en s'accompagnant d'une odeur douteuse et pour le moins non identifiable ...

Pas difficile de remettre le plis : rendez-vous au semblant d'hôtel particulier du Kro, ici même à Bordeaux.




Salut à toi, Frère Kro,

Comme tu l'avais laissé entendre, tu pars en pèlerinage et te voila ce jour sur Bordeaux. En concrétisation donc, de ce pèlerinage je suppose.

Voila que j'apprends également, que c'est pour t'accompagner que Kate s'absente durant un temps.

Tu vas donc délaisser la Guyenne de ta présence mais surtout, tu oses emmener avec toi Kate et je pense, Diia également ! Comment peux-tu faire une chose pareille ? Je m'insurge.

Bon, trêve de plaisanterie. Je voudrai te demande par l'entremise de ce courrier, deux faveurs, s'il te plait de me les accorder :

Ton voyage va t'amener à n'en pas douter, dans divers endroits du Royaume.
Alors, peux-tu à chaque étape du pèlerinage, adresser une prière pour Kam, ma compagne, et moi ? Je ne suis pas un grand dévôt, mais je sens en ce moment, un besoin de m'interroger sur la Foi. Des prières pour m'y aider seraient le bienvenu, ainsi que pour veiller sur Kam.

Ensuite, lors de ce même voyage, tu auras surement l'opportunité de trouver des tapisseries. Serais-tu d'accord pour en acquérir pour moi ? Celles-ci que je te rachèterai dès ton retour. Ton prix sera le mien.

En espèrant que tu trouves ce que tu cherches durant ton périple, mais surtout, veille bien sur le petit groupe de pèlerins.

Pour fnir, embrasse Kate et Diia de ma part et salue Soeur Ellya, si d'aventure elle t'accompagne pour ce pèlerinage.

Que les Saints vous guident tous et à l'occasion, je prierai pour vous.

Bien à toi,

Army

A Bordeaux, ce Vendredi huit Juin mille quatre-cent soixante.

PS : veux-tu ma médaille "anti-mégères" ?

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Kateyll
Ils étaient arrivés sur Bordeaux, l'heure du départ approché. C'est d'un pas alerte que Kate rejoignit ses compagnons. Que faisaient ils tous en haillons, elle n'attacha pas trop d'importance à celà, surement la poussière du voyage a faire tomber des vêtements. Elle aperçut Kro et s'apprêtait à le rejoinde quand un cochon lui passait devant avant qu'elle se signale aupres de son ami.

Nous voilà bien si en plus on emméne les animaux, on part en arche.....

Bonjour Kro


Elle s'installa pas trop loin de Kro, en pleine lecture et attendit patiemment les consignes du départ. Ce pèlerinage pour elle c'était une première .

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Et si on essayait d'être heureux, ne serait-ce que pour montrer l'exemple (J.Prévert)
Ellya
[O9-06-1460: Vous vous êtes levée du bon pied ! Vous êtes en forme et prête à surmonter les épreuves de la journée! ]


Nous aurions mieux fait de dormir dans la grange. Quel est donc cet hôtel miteux dans lequel vous nous avez embarqué, mon frère?!

Chaque "bonne" journée ne pouvait que commencer par un sermon en bon et du forme au Veilleur.

Mais ma soeur, il faut bien économiser...
Tout de même! Un écu par nuit?! Nous ne sommes pas radins à ce point.

Elle lui tendit alors les deux courriers qu'elle avait à envoyer - deux sans importance, au boucher et à la boulangère de Marmande - avant de se diriger vers la bordelaise rencontrée la veille au soir et qui pèlerinerait avec eux.

Adishatz Kateyll! La nuit fut-elle bonne? Non, ne répondez pas. C'était grotesque. Les prochaines seront meilleures, vous verrez! Le frère Kro est comme un âne: long à la détente mais une fois parti, tout roule!

Et de s'envoler de sa bouche un rire cristallin et pur.

Déjeunons ensemble, voulez-vous? Nous avons certes de longues semaines pour faire connaissance mais à quoi bon ne pas en profiter dès le départ?

La nonnette sortit alors du "sac à provisions" de gros oeufs, une miche de pain frais et quelques fruits récupérés par hasard sur les chemins.
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