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[RP] Prendre le maquis II - Version tourangelle.

Eric.laveau
Eric s’apprêtait à poser un cul, parce que mine de rien il n'y avait pas grand chose à faire dans le coin, mais tout d'abord il devait s'assurer de la solidité du mur. Inutile de dire qu'il serait plutôt mal vu de détruire tout un pan de mur du moulin en s'adossant sur celui ci. Ainsi il posa sa paluche droite sur la pierre ,au moins multiséculaire vu la dégaine qu'elle se payait, et avec une moue de satisfaction, le Vairon amorça un atterrissage tout en douceur. Non pas parce qu'il était vieux et délabré, du tout...mais s'il pouvait tout simplement éviter de se bousiller le seul bras valide qui lui restait pour le moment, ce serait pas de refus voyez. Au cours de son zieutage panoramique, il remarqua la silhouette de Naella. Elle se débrouillait toute seule de ses affaires et n'avait visiblement besoin de personne dans l'immédiat. Bonnard. Elle ne semblait pas trop abimée, ce qui était une bonne nouvelle. Double bonnard. Cela évitera à Eric de crapahuter à nouveau dans les rues de Vendôme à la recherche de la P'tite et accessoirement de risquer ses miches inutilement. De son groupe, tout le monde était revenu sauf, sain ils ne l'ont jamais été alors fallait pas vraiment en tenir rigueur. Bon...il manquait peut être quelques morceaux par ci par là mais grosso modo, ils s'en tiraient pas trop mal.

Il n'y avait vraiment pas à tortiller du fion, la Fronde avait vraiment besoin d'être retaper et Laveau ne faisait pas exception, il avait morflé lui aussi mais il était absolument hors de question de se plaindre ou de passer avant les cas les plus préoccupants. Le brun n'était pas à l'article de la mort, il pouvait même se passer de soin d'ailleurs. Tant qu'aucun de ses os ne lui faisaient coucou en transperçant sa chair et tant qu'il gardait l'intégralité de sa tripaille à l'emplacement prévu à cet effet, tu ne fais pas ta lopette de barde et tu attends que ça se passe. Voila ce qu'il avait pour habitude de se dire lorsqu'il s'en prenait plein la mouille. Dieu sait qu'il a diné copieux durant sa vie et Ô grande joie, c'était bien loin d'être terminé.

Eric se perdait un peu dans ses pensées lorsqu'un bruit le fit rapidement redescendre sur terre. La Reyne avait visiblement quelques mots à lui dire. Il décolla prestement son cul du sol, frotta ce dernier afin d'y enlever l'éventuelle terre qui s'y trouvait et rejoignit la royale Salamandre. Sur le chemin il croisa le Roy qui, lui, se dirigeait vers la Sauterelle. Il serait bien resté quelques instants de plus en compagnie de Calico et du Roy mais on ne fait pas attendre une femme.
Il se présenta devant elle et lui dit:


Je suis là, ma Reyne.
En quoi puis je vous aider?

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Gnia
Adossée au mur du moulin, assise sur le banc de pierre qui jouxtait l'entrée du bâti où jadis la meule pressait inlassablement la matière première du pain, le Saint Just envisagea, les yeux plissés, le navrement certain de l'impétrant chevalier apostrophé.
La couleur violine qui ornait une partie de son visage faisait écho à celle qui occupait stoïquement son poignet.
Mêmes conditions, mêmes combats, mêmes couleurs.
La guerre, traçant sa route sans concession ni détour, rassemblait sous ses oripeaux de sueur, de larmes et de sang, sans distinction de rang.

Quoique.
Celui d'Agnès lui permettait quelques menus amusements et elle escomptait bien en profiter, quitte à ce que le Vairon en fasse les frais.
Rien de bien méchant, mais l'on ne devrait jamais laisser une Saint Just s'ennuyer...

Visiblement, la façon dont l'homme tenait son bras sembla compromettre les plans de l'Artésienne. Une petite moue contrite déforma un instant ses lèvres avant qu'elle ne hausse imperceptiblement une épaule.
Plantant un regard amusé dans celui qui lui faisait face, accompagné d'un nécessaire sourire en coin , elle demanda


J'ai deux questions pour vous.
Sauriez-vous, par le plus grand des hasards, faire du feu sans fumée ?


A l'impossible nul n'est tenu, certes, mais il parait que qui ne tente rien n'a rien.
Puis, passant du coq à l'âne


Et, plus important, savez-vous lire ?

Martelant la question, ses doigts vinrent tapoter doucement le cuir du manuscrit qui trônait à ses côtés.
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Naella
Solitaire... Elle s'était replongée dans sa solitude depuis des semaines. Séparée de ses deux compagnons pendant toute la durée de la phase I de la Fronde, elle n'avait pu croiser que Calico et rien qu'une fois, en taverne. Ils n'avaient pas non plus tenté de la rejoindre... Probablement qu'ils la connaissaient trop. Ils formaient décidément un bien drôle de trio, Calico et Éric d'un côté, Naella de l'autre.

C'est donc "seule" que la P'tite se rendit jusqu'au moulin abandonné. Une fois l'annonce de la reddition arrivée à ses oreilles, elle se mit à suivre une petit groupe qui se faisait diriger par un cavalier et sa cavalière. De loin, discrètement, sans qu'ils ne sentent qu'elle était là, elle les suivait dans la forêt dense. Ils tournaient à gauche? Elle tournait à gauche. Ils tournaient à droite? Elle en faisait pareil. Ils s'arrêtaient. Elle aussi. Bref, vous comprenez...

Elle y allait à son rythme, quelques grimaces de douleur la défigurant, douleur qu'elle s'efforçait de sublimer en motivation de rejoindre le lieu de rencontre. Et puis, trop de fierté la P'tite pour se laisser faire par ce qu'elle qualifie de « rien qu'une petite douleur supportable.... ».

Repoussant les dernières branches pour se frayer son chemin, elle les vit enfin arriver devant elle. En se rapprochant, elle vit finalement ce qui restait du moulin dont il était question. Le lieu semblait parfait. Champêtre. Reclu. Dissimulé. Par-fait !


« Quartiers libres ! »

Elle souffla entre ses lèvres, l'une lacérée d'une coupure qui commence juste à cicatriser: « Pas trop tôt.... »

[Au moulin]

Cela faisait... quelques temps qu'elle était arrivée. Celui qui les avait dirigés discutait avec la Reyne, ainsi elle ne voulut pas déranger en allant la saluer. Elle zieuta un arbre non loin de là, assez à l'écart pour qu'elle soit tranquille mais assez proche pour qu'elle reste bien visible aux yeux des présents. Elle s'y installa donc, essayant en vain de réfréner une énième grimace alors qu'elle s'accroupit et s'adosse. Par réflexe, elle passa une main sur son côté, main qu'elle posa tout de suite par terre quand elle prit conscience de son geste. À vue d'oeil, c'était une Naella dont les habits étaient salis de taches de sang et de boue mais qui ne pouvaient trahir ce qu'ils cachaient, qui était adossée à l'arbre.

Doucement... Bercée par le va-et-vient des Frondeux... elle s'assoupit, se permettant un petit repos...

... jusqu'à ce qu'elle sursaute:
« Mordiable ! »

« Gné?!? »

« ... resté terrer ici ... sans craindre que tout l’édifice s’effondre ... »

« Quoiquiaaa... »

« ... nous lui prendrons ses terres et le laisserons pour mort. »

Elle s'était bien réveillée et écoutait attentivement les complaintes du garçon.

« Je vous réquisitionne même une auberge s’il le faut, que sais-je ! Mais quelque chose d’un peu plus royale pardieu ! Je suis certain qu’ici il n’y a pas même une couche convenable où je pourrai m’endormir sans me réveiller le dos endolori et le cul pucié... »

« Oh le pauvre dos ... Y va s'endolorir? Pis ton cul qui va avoir j'sais pas trop quoi... J'suis une fille et j'me plains pas. Sois un homme un peu ... Endure. T'sais, c'pas bien de pas être endurant quand on est un ... hem ... un homme. »

Elle n'avait pas bougé de son arbre mais avait prit la parole assez fort pour se faire entendre du plaignant.

« Trouve-toi un coin, prend ta place, soigne-toi s'il faut pis c'est tout. Voilà quoi...»

Elle haussa touuuut doucement ses épaules et le regarda avec un regard qui disait en disait long... genre « Ta gueule et cesse d'emmerder tout le monde... ».
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Finn
Un silence repentant tînt lieu de réponse à la Saint Just avant qu'elle ne le congédie. L'inquiétude, rare chez l'Irlandais, fit surface à l'idée que le jeune manchot fut blessé en quelque sombre recoin d'Orléannais. Plus tard, si d'aventure sa Reyne lui accordait entretien, il la questionnerait davantage sur les circonstances de cet épisode. Pour l'instant, les éclopés affluaient et tout ce petit monde, en somme plutôt estimable de décence dans la souffrance, réclamait les soins de sa convive.

Flattant l'encolure du vieux roncin harassé les ayant portés depuis Sémur, l'Irlandais bardé de plates désigna à Suzanne la frêle inconnue indiquée précédemment par Agnès.


- « Je vais nous établir dans l'entrepôt à grain avec les autres pendant que tu te charges de celle-ci. Merci encore. »

Il lui avait offert pitance, rien d'extravagant, promis encore moins, mais l'herboriste brillait par son dévouement désintéressé. En cela, Finn lui était reconnaissant. Tous ces gens d'arme qu'il ne connaissait finalement que trop peu le mettaient dans l'embarras. Que pouvaient-ils bien tous espérer à suivre le Bourguignon dans sa folle entreprise ? Leurs motivations demeuraient obscures pour celui qui avait répondu à l'appel de mauvais gré, et qui subissait à présent de devoir servir autre que sa Dame. Ces derniers semblaient avoir récolté bénéfice plus amer encore de leurs semailles que le petit seigneur de Cazayous, et malgré tout, ils persistaient. En tout cela, il se sentait étranger.

Ces considérations, aussi futiles que pesantes sur son temps, s'achevèrent lorsqu'il posa son profil mort sur l'un de ceux qu'il avait récupéré à Blois. Loin de la verve indécente du jeune paon Blanc Combaz, et du silence benêt de l'armoire scandinave Aarnulf, la réserve du dénommé Humbert lui paraissait auréolée d'un certain intellect. Ce qui attira son attention sur l'homme à la solide carrure.


- « Humbert, c'est bien ça ? Si tu n'as pas meilleure perspective, je te saurais gré de bien vouloir m'aider à porter les bardas de nos compagnons jusqu'à nos futurs quartiers. », proposa-t-il tout en soulageant sa propre monture de son lourd fardeau.
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Suzanne
La fumée. Elle avait oublié ce détail.

En effet, je m'en accomoderai si ce n'est pas possible, je ne veux pas non plus vous mettre en danger.

Un gentil brouhaha commençait à se faire entendre... à ce rythme, c'est pas la fumée d'un feu qui les fera se repérer.
Elle suivi Finn jusqu'au cheval où elle récupéra son autre besace, chargée elle aussi... et vu le monde amoché, c'était pas de trop.

Elle regarda la silhouette de Calico, désignée par Finn et hocha la tête en réponse au "sourire" crispé de celle-ci. Oui vraiment, elle savait pourquoi elle était là, mais se demandait ce qu'elle faisait là... paradoxe.

De rien Finn.

Bravant la réserve qui lui la clouait encore d'avantage plus il y avait de monde, elle se dirigea vers Calico qui s'était isolée, jetant un oeil affligé à celui qui hurlait au scandale d'être encore en vie...

Secouant la tête, elle s'approcha de Calico, l'abordant du mieux qu'elle savait faire... doucement.


Bonjour.. Je suis Suzanne. C'est la Reyne qui m'a demandé de venir à vous. Je peux regarder vos blessures ? Je suis là pour ça...

On ne pouvait pas dire que l'expansivité était le trait de caractère dominant de la brune... Mais ce dans quoi elle s'engageait, elle le faisait avec coeur, sans arrière pensée.
Eric.laveau
Faire du feu sans fumée...en voila une brillante idée mais Eric n'avait vraiment aucune idée de la manière dont il fallait s'y prendre pour obtenir un pareil résultat. Oh bien sur, il connaissait les bases pour obtenir une jolie flambée mais cela produisait inévitablement son lot de fumée. Et de la fumée, elle n'en veut pas la Reyne. Tout ce qu'il pouvait faire à la rigueur, c'était lui refiler quelques tuyaux pour la minimiser mais en aucun cas la supprimer entièrement.

Je sais faire du feu avec seulement un peu de fumée.

Tout en parlant, Laveau regardait ici et là le type de terrain sur lequel ils se trouvaient mais pas besoin d'être un érudit pour savoir qu'avec une végétation aussi développée, le coin ne pouvait qu'être humide.
Il ne fallait donc pas compter sur ce qu'il s'apprêtait à lui dire.


Avec du bois bien sec...qui a séché pendant une voire deux années et en allumant le tas de brindilles par le haut, il y a moins de fumée qui s'échappe du feu mais vu l'endroit où on se trouve c'est mission impossible.
Et puis surtout...ce n'est pas ce que vous avez demandé. Alors non, je ne sais pas faire de feu sans fumée.


Lorsque vint la seconde question, le regard du Vairon fut attiré un court instant par l'ouvrage que tapotait la Reyne mais l'attention portée à cette dernière n'avait pas baissée d'un poil pour autant. Pourquoi voulait elle savoir s'il savait lire ou non? Désirait elle qu'il lui fasse la lecture? N'y avait il vraiment rien d'autre à faire ici? Le plus simple était de lui demander.

Je sais lire oui.
Mais en quoi est ce si important maintenant?
Lorsqu'il s'agit de comprendre les ordres envoyés, je vois mais ici...un tout petit peu moins.


Ou alors Eric avait effectivement une petite idée en tête mais il espérait simplement que ce soit autre chose.
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Calico
[Oh ! Tu vas prendre, Oui tu vas prendre*]

La voici la voilà s'approchant de la brunette avec un visage d'ange mais des aptitudes de perverse. Cali n'était pas dupe, elle devait user d'instruments de torture pour arriver à ses fins.
Même si la sauterelle était occupée à imaginer son bourreau à l'oeuvre, elle n'en perdit pas une miette quand Naella envoya bouler le jeune morveux. Il était évident que tous ici, plus ou moins en mauvais état, en avait eu envie, Cali la première, mais sa courte vie, lui avait appris qu'il valait mieux se la boucler dans certains moments, de surcroit quand on ne savait pas à qui on avait à faire.
La réaction était semble-t-il très attendu mais Cali savait qu'elle n'allait pas couper court à sa tortionnaire.

Bonjour Suzanne. je suis Calico. Et bien oui....

Bon elle faisait comment là? Devait elle se foutre à poil à la vue de tous dans le moulin?
Elle n'était pas née de la dernière pluie malgré ses seize printemps, la brunette savait qu'elles étaient les dommages qu'engendrés la vue d'un corps de femme sur la gente masculine. Ca allait de la tremblote, au filet de bave, à l'oeil salace... Certes la nudité n'était pas vraiment une débauche en ce début de période de renaissance mais tout de même.

La sauterelle regarda la barbière un bref instant sans trop bouger, son cerveau cogitait à ne pas trop en faire pour passer pour une oie blanche même si elle l'était encore mais personne n'avait à le savoir. Meeeerde y'a pas de honte à être vierge quoi!!!!


Oui.

Elle se mit dans un angle, histoire d'éviter d'être vu de trop et baissa ses braies sur sa cuisse, prenant bien soin de découvrir seulement la partie blessée mais le bandage teinté de rouge, empêchait de voir la blessure.
Cali se dit que son dos était pareil, si pansé que la barbière ne pourrait pas voir. Elle était mal partie. Elle zieuta Suzanne.


Comment on fait? Il va falloir que j'ôte mes habits entièrement, pour enlever les bandages.

Elle jeta un coup d'oeil circulaire sur la foule dans la pièce, de l'air de lui dire "on peut pas changer d'air et se trouver une autre pièce?"



* Max boublil
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Gnia
Ecoutant avec attention ce que lui répondait le brun, la Saint Just en apprit d'utiles sur la minimisation de la fumée en cas de besoin de flambées furtives. Elle se surprit même à hocher gravement du chef en assimilant la technique alors que la question avait été de base purement rhétorique.

Elle se reprit pourtant lorsqu'Eric répondit à sa deuxième question tout aussi pragmatiquement qu'à la première, quoique pointait déjà dans ses interrogations un tâtonnement probable vers les inutiles desseins que la Saint Just réservait à sa pauvre personne.
Dès lors quittant l'attitude narquoise de celle qui s'apprête à faire une bonne blague qui ne fait rire qu'elle, elle se piqua d'une moue faussement emmerdée en montrant son poignet bleuté.


J'vous explique.
En fait, comme on a rien à faire d'autre qu'attendre en se planquant et en s'acquittant, pour les plus vaillants, de ses tours de garde que le gros de la troupe se remette sur pied, j'ai décidé de parfaire mes connaissances en astronomie. Parait que quand on veut naviguer, ça peut être utile.
Et pas que.
Puis d't'façons c'est le seul manuscrit à des lieues à la ronde que j'ai réussi à dégotter pour pas cher...


Technique du "je te noies sous un flot continu de parole histoire que t'oublies la question posée". Sauf que le Vairon semblait avoir un peu plus de jugeote que la moyenne, ce qui rendait l'affaire nettement plus corsée mais aussi beaucoup plus intéressante.

Ce foutu traité d'astronomie est lourd.
Très lourd.


Regard de faon dépressif - genre un peu comme celui du Chat Potté, mais en bleu - qui se relève sur l'homme qui lui fait face.

Et j'arrive pas à tourner les pages sans d'atroces douleurs...

Moue boudeuse qui ponctue le tout.

Alors si pendant que vous me tenez le livre et que vous en tournez les pages de votre main valide vous pouvez vous instruire en même temps que moi et par là même éviter de trop vous faire chier, j'pensais qu'il était important de savoir si vous saviez lire avant de vous confier cette très importante et cruciale tâche...

Et dire qu'il y en avait encore pour affirmer qu'Agnès n'avait rien d'une femme.
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Eric.laveau
Alors alors...voyons à quelle sauce la Reyne comptait manger le Vairon. A voir l'expression de son visage, elle ne s'attendait probablement pas à une réponse pareille de la part d'Eric et il en sera peut être de même pour lui après avoir entendu ce qu'elle avait à lui dire. Il écouta ses explications quant à l'importance de savoir lire lorsqu'on se trouvait dans un coin perdu en pleine forêt luxuriante, dans les ruines d'un moulin rongé par le temps et avec pour seule compagnie, des frondeurs agonisants.
Bon ils n'agonisaient pas tous non plus mais c'était pour la rime. Si Laveau n'était pas encore vraiment convaincu par les propos royaux, il ne pouvait pas lui donner tort non plus. Elle avait effectivement raison sur un point...la diversité des activités dans les parages étaient on ne peut plus faiblarde.

Pour les moins amochés d'entre eux, une fois la ronde mise de côté il ne leur restait pas grand chose. C'est qu'il en reviendrait presque à envier ceux qui roupillaient peinard dans leur pageot, inconscient ou à l'article de la mort. Les veinards. Fallait peut être pas pousser non plus. Ce n'était pas la mort que lui proposait la Salamandre. Elle ne faisait que lui demander un peu d'aide et fallait bien avouer qu'elle était presque crédible en femme fragile et sans défense. Enfin...si Eric ne l'avait jamais rencontré auparavant cela aurait pu fonctionner. Mais pouvait il sciemment envoyer chier la Reyne et son poignet en compote? Pour avoir une blessure assez similaire à son bras gauche, il pouvait comprendre mieux que personne la difficulté de tourner les pages d'un livre volumineux tout en le maintenant avec un poignet endommagé. A moins que...


Je suis d'accord...
On risque d'épuiser très rapidement toutes les merveilleuses activités que la nature nous offre si généreusement.
Pas besoin d'être devin...on va s'ennuyer modèle géant, oui.


Laveau jeta un coup d'oeil au "foutu traité d'astronomie" et jaugea rapidement le poids. Verdict. Lourd...très lourd.

L'idéal serait d'avoir une table ou n'importe quelle saloperie pouvant faire office de table. Cela soulagerait votre poignet et plus vraiment de problème pour tourner les pages.
Mais si vous me demandez ça...c'est que justement on a pas de table. On pourrait surement se débrouiller pour s'en fabriquer une, c'est pas le bois qui manque. Ni le temps d'ailleurs.
Mais ça ne résout pas notre ennui premier. En attendant que la table soit terminée, on se fera toujours autant chier la pine. Le livre sera toujours aussi lourd et on sera toujours aussi éclopé.


Le Vairon repensa à la proposition de la Reyne et un petit détail clochait.


J'y pense...si je tourne les pages de ma main valide. Cela veut dire que je vais devoir tenir le livre avec celle qui se trouve au bout de mon bras un peu moins valide.
Donc pour que vous puissiez lire votre livre d'astronomie navale, je vais devoir souffrir le martyr à votre place. D'un côté...vous m'évitez un éventuel ennui profond et j'ai horreur d'être inactif.


Laveau esquissa un fin sourire. Elle n'en manquait pas une, c'était un sacré spécimen qu'ils avaient pour Reyne. Mais bon, il ne s'en plaignait pas. Pas encore. Il prit donc place sur le banc, cela aura au moins le mérite de l'occuper un petit moment.
Ce que femme veut...

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Saanne
Le savoyard accueillit la requête de l'irlandais d'un prompt hochement de tête. De toute manière, les choses ainsi formulées, il aurait eu du mal à argumenter d'une quelconque activité plus urgente que de décharger les chevaux, et de transporter tout ce fourbi dans leurs quartiers. Car, d'une part c'était déjà son intention, les forces vives se faisant rares icelieu pour accomplir la besogne, et qu'il n'y avait pas grand chose d'autre à foutre. D'autre part, parce que bonne compagnie était salvatrice en ces temps moroses et qu'il avait cru reconnaître dans l'homme à l'accent gaélique quelques atomes crochus dirons-nous...

Pour sa part, Humbert avait longuement rongé son frein, contraint par quelques aléas à rester en arrière garde. Ça lui avait certes épargné la tuile, mais son flegme légendaire commençait à s'étioler de part son envie de se rendre utile et la lassitude de l'inaction... Aussi se montrait-il sans doute plus avenant qu'à l'ordinaire, lorsqu'il s'agissait de briser la routine par quelque moyen que ce soit.

Il imita donc le Seigneur de Cazayous et s'affaira à desseller son camarguais avec application.


- J'en déduis que nous allons nous établir ici pour quelques temps. Au moins, l'endroit ne semble pas trop mal.
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Suzanne
La jeune damoiselle semblait tendue, sur la défensive. Suzanne n'en prit pas (plus) ombrage, après tout, elle était là pour soigner. Donc, elle soignerait.

Bonjour Calico. et...

Pas le temps de continuer, là voilà qui se lève, se retourne, et lui montre une cuisse au bandage rouge... retroussant son nez, mi amusée mi inquiète par ce qu'elle venait de voir.

Avisant le regard de Calico, elle hocha la tête... c'était pas le meilleur endroit pour soigner. Il lui faudrait un endroit un peu plus... enfin un peu moins ... bref. Un endroit tranquille !


Elle lui chuchota : habillez vous Calico.. on va trouver une pièce.

Chose dite, fut faite. Rapidement fut trouvé une pièce, pas très grande certes, mais suffisante. Une table, des étagères et des récipients. Pour l'heure, ça fera parfaitement l'affaire.

Nous serons ici tranquilles.

Elle lui sourit pour tenter de la rassurer.

Je ne vais pas vous découper en morceaux... détendez-vous.

Elle sortait déjà de sa besace le flacon déjà utilisé plus tôt, pour se rincer les mains, tandis que Calico dévoilait ses plaies.
Calico
[Dans une autre pièce du vieux moulin]

Pendant que Vairon semblait avoir pris du galon en devenant le lecteur officiel de sa Majesté, Cali était en proie avec la sadique barbière aux yeux de velours. Tel un naja, elle voulait endormir sa victime avec des paroles mielleuses. Cali se méfiait quand même, même si son choix était restreint car elle se faisait soigner ou la gangrène, voir une autre maladie bien pourrie, s'empareraient d'elle.

La brunette fut obligée de suivre la jeune femme et bientôt elles trouvèrent un lieu à l'écart, ce qui n'était pas chose aisée puisque la promiscuité faisait rage dans ce vieux moulin, qui abritait une légion de dissidents contre l'oligarchie et la corruption qui régnaient dans le Royaume.
Cali jeta un coup d'oeil circulaire, personne ne trainait dans les parages, elle pu donc ôter ses frusques et ses bandages souillés. L'odeur bien particulière de sang se répandit dans la pièce. La sauterelle se trouva avec comme tout vêtement un pagne qui recouvrait seulement son intimité.


C'est la cuisse et là....Mon dos.

Elle se tourna montrant son échine.

Je portais un bandage épais et assez serré pour tenir ma poitrine quand j'ai reçu le coup. Celui-ci à un peu freiner la lame qui s'est abattu en biais. J'ai eu une chance folle que l'autre navet ne soit pas un combattant hors pair, sinon j'étais coupée en deux dans le sens de la largueur et ma cuisse, l'estafilade est longue mais peu profonde. Quand je suis arrivée sur vendôme dans un triste état, un curé m'a soigné et a suturé mes plaies.
Et hier soir, avec Eric nous avons du ramper et les chairs se sont ré-ouvertes.


Son index montra une table.

Je vais prendre place.

Elle fit bouger la table, testant sa solidité. Il serait un peu maladroit de se vautrer au sol avec une table. Celle-ci était stable et Cali s'allongea sur le ventre attendant la barbière.

Vous faites gaffe, je suis pas douillette mais chatouilleuse.
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Gnia
Oh purée !
Elle en avait dégotté un qui maitrisait parfaitement l'art de noyer le poisson, reléguant la tentative faite plus tôt au rang du médiocre.
Cachant avec peine une mine légèrement ébahie, elle tentait de suivre l'argumentation et lorsqu'il prit place sur le banc, elle ne put retenir un sourire un peu incrédule dont elle gratifia le Vairon.


Ah oui, j'avais pas pensé au bras...


Bien sûr que si, ce détail avait fait partie du plan machiavélique de la Saint Just depuis le début. Sauf que... Sauf que, elle ne s'était pas attendue à ça, à dire le vrai.
Ce qui l'amusait à présent d'autant plus.


Dans ce cas, faisons une alliance utile.
Je tiens le livre de ma main gauche, vous tournez les pages de la main droite.


Elle souleva difficilement le manuscrit pour le poser sur ses genoux, l'ouvrit tout en le plaçant de manière à ce que les pages à droite soient à portée d'Eric.
Faisant mine de s'abîmer dans la lecture de la description de la constellation d'Andromède, elle glissa à son demi pupitre


Ce qu'il y a de très pénible avec l'étude des constellations, c'est que le jour on en lit la description sans avoir le modèle vivant sous les yeux, et lorsque la nuit on peut enfin les étudier in situ, l'on ne peut plus tellement lire pour vérifier qu'on se plante pas.
C'est fâcheux...


Et de lancer un regard en coin au gaillard assis sagement à côté d'elle avant de pousser un soupir.
Le livre s'abaissa sur les genoux et les saphirs comtaux envisagèrent avec sérieux le profil à ses côtés.


Si vous voulez vous barrer et vaquer à autre chose de plus intéressant qu'écouter mes conneries, vous pouvez Eric.
J'voulais vous emmerder en vous proposant une activité à teneur élevée en ennui, que vous seriez plus ou moins contraint d'accepter, mais vous m'avez coupé l'herbe sous le pied.
La prouesse mérite que je vous délivre des idées foireuses que je développe quand je me fais chier.


Agnès esquissa un fin sourire contrit.

Sinon, j'peux continuer à vous souler avec les constellations décrites par Ptolémée, et si ça vous intéresse vraiment, j'vous propose même de prolonger l'apprentissage par leur observation nocturne en sus.
J'paye même l'outre de vin.
Ou alors, on peut aussi partir à la quête d'un truc qui fasse office de table.


L'on aurait pu croire que l'Artésienne continuait à tenter la liste des choses à faire les plus inutiles qui soient en temps de convalescence, mais le pire était qu'elle était presque sérieuse.
L'inaction lui pesait, laissant trop libre cours à son esprit tordu et il fallait le museler, peu importait comment.


Bref, dans ma grande bienveillance, je vous laisse le choix.
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Suzanne
Ah herboriste… Je vais étudier les plantes pendant ma convalescence ! Pas banal… en quarante cinq jours, elle avait avalé trois livres et herbiers, parlant de plantes aux vertus toutes plus complexes les unes que les autres, et au contact des bénédictins, dont un avait été médecin, elle appris les premiers gestes pour suturer.

Pas mécontente de cet apprentissage au final.

Elle trouva une bougie qu’elle alluma en faisant craquer une allumette sur le mur et s’approcha doucement de la jeune fille, pour constater les dégâts… ou pas. Ca avait en effet pas mal saigné, et à part de la terre, ça ne s’était pas infecté, pas encore.


Ca a été bien fait mais effectivement, quelques points ont sauté. Je vais nettoyer les plaies et refaire quelques points.

Léger retroussement de nez… elle aurait bien mis un drap ou un une toile, si vilains soient-ils, tant qu’ils étaient propres, sur la table… mais soit. Ca fera l’affaire.
Elle sortit son étui de suture, des linges propres et du miel.


Je commence.

La voix est toujours douce et posée, et toute réservée qu’elle est, son assurance se prend quand elle répète ces gestes mécaniques, précis et doux, qui permettent de voir une plaie devenir propre, puis se resserrer, et le soulagement du blessé, dans la majeure partie des cas, quand elle appliquait la compresse, soit de miel, soit d’huile de millepertuis, pour favoriser cicatrisation et permettre une action antiseptique et analgésique.

Le premier linge s’imbibe du vinaigre des quatre voleurs, et l’applique sur la plaie… heureusement qu’elle n’est pas douillette comme elle dit. Avec la paire de petits ciseaux à bouts courbes, passée à la flamme, elle enleva les morceaux de fils qui ne tenaient plus avec précaution.


Suis pas certaine que vous ayez l’occasion de rire… sauf si les aiguilles ont un effet secondaire chez vous !

Léger sourire en prenant le porte aiguille, passant l’aguille et le fil catgut à la flamme de la bougie… Je pique… le « travail » lui était facilité dans la mesure ou des points avaient été déjà fait, il lui suffisait juste de rapprocher les bords de la plaie, et de continuer, point par point.

Oui vous avez eu de la chance..

Re passage de vinaigre et laissez mariner ! euh… non, c’est pas ça. Elle appliqua de nouveau la solution vinaigrée, et laissa sécher le temps de s’attaquer la cuisse, de la même manière. Même peu profonde, elle était suffisamment longue pour nécessiter quelques points.


Je ne vous ai pas trop chatouillée j’espère ? allez, je vais finir avec les compresses de miel, ça va permettre une cicatrisation saine… et on évite de ramper pendant quelques jours mmmh …

Elle appliqua avec une languette de buis du miel sur deux linges, qu’elle posa sur chacune des plaies, bandées ensuite soigneusement.

Terminé Calico, vous avez survécu !
Aarnulf
Trop tard ... Il est arrivé trop tard.
Si la capacité de compréhension du molosse scandinave est plus que limitée, ce concept là il l'a pourtant parfaitement saisi et intégré. Et il dévore de l'intérieur.

Depuis la Bourgogneet la prise de Dijon, et après qu'il ait raté le premier, et le vrai départ, Aarnülf n'a plus quitté d'une semelle l'Irlandais, meneur de la lance attardée (et non pas la lance d'attardés, à part peut être le concernant.) Silencieux pendant toute la chevauchée, le géant ne s'est même pas plaint de la soif ou de la faim.
Pire, il n'a même pas bu une seule goutte d'alcool.

L'heure est grave ... Notre fidèle cerbère est rongé par la culpabilité. Lui qui avait juré de Le protéger, de Le suivre comme son ombre et de prendre les coups à SSa place. Il a faillit à son serment et il est impardonnable.

Trop tard ... Il est arrivé trop tard.

Aussi, lorsque leur meneur leur annonce qu'enfin ils sont arrivés et leur laisse quartier libre, Aarnülf, sans se départir de sa mine sombre, lui emboîte le pas comme il entre dans le moulin, base de repli des malheureuses salamandres.
Sans un regard pour ses compagnes ou compagnons d'armes, sans même voir sa Reyne, il n'a d'yeux que pour Lui, et, L'ayant aperçu dès son entrée, il se dirige droit vers Lui.

Le Balbuzard ... Son Roy ... Son maître ...

Le dépassant de deux bonnes têtes, notre géant ne s'est pourtant jamais senti aussi petit et minable de toute sa misérable existence. Se défaisant de ses armes, hâche et épée, il les dépose alors aux pieds de son Roy, avant que de poser genou à terre. Sa lourde carcasse inclinée au maximum, le regard de chien battu rivé sur le sol, l'homme s'efforce alors de parler le plus distinctement possible, s'appliquant comme jamais.


Min Konge ... Mon Roy ...
Aarnülf désolé ...
Aarnülf pas protéger toi ...

Pas bien ... pas bien !!

Toi devoir punir moi ...
Moi mériter mourir ...

Et le molosse d'attendre là, échine courbée et armes déposées, que son maître statue sur son triste sort, alors même qu'il L'a lâchement abandonné pour ... quelques bouteilles de Bourgogne.
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Crétin, parce qu'il le vaut bien !
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