Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >>

[RP] Prendre le maquis II - Version tourangelle.

Naella
Après avoir fait comprendre au plaignard de se la fermer, Naella porta son attention sur Calico qui discutait avec celle qui soignait la Reyne avant. Il lui fallait trouver un moyen de l'approcher - la soignante, pas Calico - sans que personne ne s'en rende compte. Comme si elle allait crier sur tous les toits que son côté lui faisait étrangement mal, et était étrangement bleu.....

Puis, alors que Cali et l'autre brune s'engouffraient dans une pièce, le regard de la P'tite se porta sur le Vairon, assis près de la Reyne. Ils semblaient bien s'entendre et, surtout, ils ressemblaient à deux parents, assis l'un près de l'autre, prêts à raconter une histoire à leur enfant. Un sourire amusé étira ses lèvres.

Elle se leve, difficilement, et se rapprocha d'eux, passant devant celui qu'elle venait de remettre à sa place.


« Vairon ... M'dame la Reyne... »

Elle posa son tout-rond par terre, tout aussi difficilement qu'elle s'était levée, devant eux, par terre. Le bras, celui qui était du même côté que la blessure, se posa par terre pour la soutenir.

« Allez-y, racontez-moi une histoire... »
_________________
Calico
[Dans une autre pièce]

Allongée sur le ventre, sur une table, on aurait pu penser que la brunette s'exerçait à nager. Elle aurait largement préféré cela plutôt que jouer à la poupée vaudou sur sa peau si délicate.
Le temps n'avait pas tanné son cuir et encore moins le travail. Cali n'était pas une férue du travail. Quand elle voyait la tête des vieilles à l'âge canonique aux sillons de leur visage aussi creusés que les champs, ça ne lui donnait pas très envie de se crever la paillasse, pour trois sous espagnols. La sauterelle vivait chichement mais son luxe était l'oisiveté. Enfin cela c'était avant le Balbuzard!!!!

Et pour en revenir à nos moutons, la brunette à moitié nue, attendait son bourreau sous la forme d'une très jolie jeune femme. Elle l'espérait aux mains habiles, plutôt du style dentellière que boucher.
Son travail commença et à vrai dire Cali fut rassurée de ne rien voir. Elle enfonça son minois dans ses bras croisés sur la table, l 'enfouissant jusqu'à presque toucher la table avec son nez.

Oui je me doutais que les points avaient sauté.

YOUUpii quelle chance, elle allait servir de patchwork humain.

Dès que les mots "je commence" furent prononcés, immédiatement le corps de Cali se contracta. Elle grimaça déjà avant même que l'aiguille ai touché sa peau. MEeerde ce n'était pas l'aiguille mais un liquide froid et puant qui se répandit en premier lieu. Du vinaigre si on en croyait l'odeur acide qui frisait ses narines.
Le deuxième effet "je pique" fut trop rapidement dit pour que Cali se recontacte. Son visage se contracta dans une grimace horrible.

TSssssssss.....TSsssss....Tssss......

Elle se cramponna à la table. De peu, elle fit une petite séance de pyrogravure avec ses ongles sur le bois tendre.
Son souffle s'accéléra et bientôt celui-ci avait plus de similitudes avec un auroch qu'avec un humain. Elle dégustait bien.
Le temps paraissait comme suspendu mais la douleur éternelle. Elle sentait l'aiguille s'infiltrer en elle, dans ses chairs tendres, puis ressortir. Sa peau, tel un tissu, se soulevait pour une plus belle couture et c'était reparti. Un point à l'endroit, un point à l'envers. Un véritable carcan.
Puis à peine arrêté que c'était reparti de plus belle sur sa cuisse.

Bobobadobabobo!!! 'TAINnnn....le de....lope de ...rde.....

Elle serrait les dents dans des paroles indistinctes et il valait mieux pour les oreilles chastes.
Le travail de petite main fut terminé et le front de la brune coulant de sueur. Il faisait chaud puis soudain trop froid. Le visage aussi blanc qu'un linceul, Cali se redressa tant bien que mal sur la table pour s'assoir dessus.
Maintenant que tout était terminé, et que le miel si doux, apaisait ses douleurs lancinantes, elle parvint à se mettre debout et à s'habiller.


Je vous dois une fière chandelle. Merci. J'ai presque pas senti votre aiguille. Je dormais presque.

Un petit mensonge qu'est ce? Mais non elle ne mentait pas, elle édulcorait la vérité.

Ne vous inquiétez pas je ne compte pas ramper enfin disons que je ne l'ai pas prévu dans un futur proche.

Cali lui sourit aimablement. La voila de nouveau avec ses vêtements tâchés de sang mais des bandages propres et des plaies saines.
Elle inclina sa tête et s'en alla vers le reste de la bande. Ses sutures l'empêcherait de trop participer à la vie du camp. Elle espérait ne pas passer pour une fainéante.

_________________
Eric.laveau
Si la Reyne avait oublié ce tout petit détail qu'était la douleur causé par un bras malmené pendant un assaut sanglant et meurtrier, Laveau, quant à lui, ne risquait pas de l'oublier...pour la simple raison que ce bras, c'était son bras. Cela aurait pu être bien pire, évidemment, ce même bras aurait très bien pu être entièrement sectionné et quitte à être poissard, autant choper une vilaine infection dans ce foutu bras à la con, fièvre dépassant les 100°c minimum, maux d'une intensité si intense qu'elle ferait perdre la boule à n'importe quel individu sain d'esprit alors imaginez un peu le résultat avec le Vairon. Pour finir la gangrène s'installe avec ses copines et c'est parti pour une ravissante et toute mimi petit nécrose qui embaume la pourriture à des lieues à la ronde. Y a rien à dire...Eric n'avait vraiment pas à se plaindre avec son bras un peu douloureux. Il ne ressentait qu'une vive douleur lorsque ce dernier était sollicité, rien de plus qu'une décharge se propageant rapidement dans tout le bras. Cela fait très mal mais il lui suffit juste de ne pas s'appuyer dessus ou de ne pas l'utiliser. Problème résolu. Laveau lui adressa quand même un fin sourire histoire de lui indiquer que ce n'était pas bien grave, ce n'était que son bras après tout et elle...eh bien c'était la Reyne.

J'y ai pensé pour deux alors.

Puis vint une proposition qui les arrangeait tous les deux, diminués qu'ils étaient. Après la solution de la table et de la déforestation de la moitié des bois aux alentours pour sa confection, celle de la Salamandre était hautement efficace, elle ne nécessitait aucune construction, nul besoin de faire autre chose que de rester à leur place, sur le banc. C'est vrai qu'à eux deux ils formaient un être capable de tenir un livre et de tourner les pages en même temps. C'est beau la technologie. Le progrès. Vairon y avait déjà pensé un peu plus tôt à cette solution mais il ne la proposa pas car cela supposait qu'il acceptait le caprice de la Reyne. Chose qu'il fit un peu plus tard...mais ce fut son choix et puis il devait bien avouer que c'était amusant de voir la réaction de cette dernière.

Cette idée d'alliance est très bonne, j'y avais presque pas pensé.
A nous deux, on va avoir le dessus sur ce foutu traité.


L'instant d'après ils étaient tous deux plongé dans l'étude passionnante mais peu pratique des constellations. Si on lui avait dit il y a quelques temps, qu'il bouquinerait avec la Reyne, Laveau vous aurait très bien déboyauté vif, inutile d'expliquer le mot...il est assez transparent bien que salissant.

Dans ce cas il faut faire travailler votre mémoire, ma Reyne, retenez la description de la ou des constellations que vous souhaitez contempler et...voila. Mais sinon vous avez raison, on ne peut pas zieuter dans le bouquin et reluquer les étoiles en même temps. Ou alors il nous faut une torche qui brûle sans faire de fumée.

Puis vint le temps de parler de chose sérieuse, la lecture de l'imposant volume fut suspendue, l'air se fit plus difficile à respirer, l'atmosphère plus suffocante que jamais. La terre commença à trembler avant de se craquer non loin de leurs pieds, de la fissure s'échappa des fumerolles à l'odeur nauséabonde de souffre ou de vieille caisse bien tonitruante, des éclairs zébrèrent le ciel qui s'assombrissait de plus en plus et en dessous de ces ténèbres, on pouvait apercevoir le rouge apocalyptique des cieux...non je déconne, en fait il faisait toujours aussi jour et on s'ennuyait toujours aussi fermement dans les environs du moulin. Eric décolla ses mirettes du livre puis pivota la trombine vers Agnès qui semblait être embêtée d'infliger pareille torture au brun aux yeux dépareillés. Un bref sourire s'afficha sur sa trombine avant de disparaître presqu'aussi rapidement. Jamais très démonstratif le vairon. Jamais.

Quelque chose de plus intéressant que de compulser un livre d'astronomie avec sa Reyne ? Alors ça, je vois pas trop où est ce que je vais me dégoter ça. Je ne pense pas que cela existe.
Sinon...vous avez presque réussi votre entreprise d'emmerdement. Plus ou moins. Je ne vous apprends rien en vous disant que lire des traités d'astronomie n'est pas mon passe temps favori bien que reluquer les étoiles n'a rien de désagréable de temps en temps. Le seul problème dans votre plan c'est qu'ici au moulin on a rien à faire donc la moindre activité, même celle qui peut paraître ennuyante de prime abord, est bonne à prendre.
Donc de deux maux, je choisis le moindre. Bien que votre compagnie n'a rien d'un mal.


Se saouler au Ptolémée, Laveau n'avait jamais fait ça et à première vue cela ne faisait pas vraiment envie mais accompagné de vin, ils tenaient peut être de quoi passer une soirée un peu moins ennuyante que ce qui était prévu à la base.

Être ivre de Ptolémée, ce sera une première pour moi mais si vous fournissez le picrate. Je suis partant. Je n'ai rien d'autre à faire de toute façon et puis si je vous laisse, vous allez être à nouveau seule avec votre...

Le Vairon fut interrompu avant la fin de sa phrase par l'irruption inattendue de la P'tite. Naella. Qui visiblement avait un certain talent dans l'art de l'emmerdement. Qu'avaient elles toutes aujourd'hui. S'étaient elle toutes liguées contre lui ? Qui sait...

...ennui.

Laveau regarda la Reyne puis Naella. Lui raconter une histoire ? Quelle idée. Pourtant la Petite connaissait son aversion pour les bardes et là elle leur demandait ni plus ni moins de se bardifier pour son bon plaisir.

Une histoire? Tu as pris un mauvais coup sur le bulbe on dirait bien...
Va donc molester une de ces fiottes de barde en ville. Il t'en racontera une d'histoire.

_________________
Gnia
Après que le Vairon ait expliqué ses motivations pou ne pas prendre la tangente, Agnès allait donc se lancer dans une argumentation visant à ce qu'il fasse travailler sa mémoire autant qu'elle, ainsi lorsqu'il s'agirait de vérifier les connaissances apprises de jour en pleine nuit, il pourrait faire office de vérification qui ne nécessite pas de torche.

Elle allait donc développer cette suggestion lorsque la gaminette qui achevait de former le trio de ceux qu'Agnès appelait les Toulousains se posa devant eux, dans l'attitude de fervente attention de celle à qui on va raconter... une histoire.

La Saint Just retint un rire à la réponse que lui fit Eric tout en songeant à ce qu'elle pourrait trouver comme histoire à raconter à Naella.
Pas qu'Agnès se sente pousser soudain un début de fibre maternelle, non. La demande avait plutôt titillé sa fibre éducative qu'elle avait découvert en Flandres avec son jeune fils, tentant de lui apprendre à se faire respecter quand on a trois ans et qu'on a de la morve qui pend au nez.
L'avantage de Naella, c'est que normalement, même si la morve lui pendait au nez, Agnès avait de bonnes chances d'éviter qu'elle ait envie de venir l'essuyer dans ses robes en pleurant.


Est ce que vous connaissez l'histoire de Sypous et de sa visite des sept enfers ?

Tout de même.
Quand on demandait une histoire à la saint Just fallait pas s'attendre à du preux chevalier au secours de sa vierge effarouchée.
On faisait dans le sombre ou rien, et tant qu'à faire, dans le religieux.

_________________
Eusaias
Le balbuzard regardait Calico, toujours amusé par cette sauterelle. Il salua d’un bref mouvement de tête la barbière qui venait d’être recrutée. La jeune femme allait avoir du travail icelieu. Puis le bec tourna vers le paon Blanc Combaz. Le fils semblant bien en vie… presque trop aurait dit le Bourguignon à cet instant.

Il suffit Cassian ! Va donc aider Jusoor qui fut blessé, tu chasseras les mites dans ta paillasse après t’être assuré que tout vas bien pour elle. Elle c’est battue avec toute la férocité qu’on lui connait pendant que tu rêvassais, alors aide là.

La main sèche et encore marquée par le sang séché passa dans la chevelure couleur de blé du jeune seigneur. Cassian était un fanfaron de première, mais il était aussi et surtout le fils ainé Blanc Combaz et la famille aux yeux du roi c’était sacrée.

Sulpice venait de quitter à brides abattues le vieux moulin quand le colossal nordique fit son apparition. Il n’était pas futé, du genre à réfléchir toute la matinée pour savoir qu’elle pied allait dans quelle chausse pour au final se tromper, mais c’était un redoutable roc bardé de fer et ça…. Ça valait beaucoup et surtout en cette période.

Le Balbuzard l’écouta et décrypta surtout et fronça les sourcils en guise de sentence. Le fait de se passer d’un bras puissant et volontaire n’était pas vraiment le bienvenu.

Toi pas mourir mais toi plus boire pour la guerre… Moi bien aimer Aarnulf, alors Aarnulf montrer que lui est fort.

Le Bourguignon était satisfait de lui, visiblement parler le norvégien n’était pas si compliqué.
_________________
Finn
- « Ca manque de chapelles, cela dit. », répondit-il, passablement contrarié, en finissant de débarrasser les montures de leurs comparses.

Ainsi chargé comme un baudet, l'Irlandais prit la direction du grenier non sans un regard pour le Scandinave à genoux devant son souverain. Son humeur maussade trouvait enfin son explication. Finn espéra néanmoins que tous ceux qu'il s'était échiné à maintenir sains et saufs ces derniers temps ne tenteraient pas de saper son ouvrage de la sorte.

Les paillasses rejoignirent celles de leurs alliés, couchées à même le plancher vermoulu. La promiscuité et la toiture en mauvais état barrèrent sa trogne d'une grimace emmerdée. Si les Tourangeaux ne venaient pas les étouffer dans leur sommeil, la pluie se chargerait de noyer leurs misérables carcasses. Passée les considérations d'ordre pratique, son attention se focalisa sur le Montalbanais. Il avait eu le loisir de l'observer durant la longue traversée menée discrètement depuis la Bourgogne et n'avait pas manqué de surprendre l'ichtus frappé sur son écu.

- « La Réforme prit-elle aussi pour son Salut lorsque le désespoir se fait pesant? », lança-t-il sans sommation, témoignant son ignorance de la nouvelle opinion avec un intérêt à peine voilé.
_________________
Naella
Toujours appuyée sur sa main posée à côté d'elle, Naella souriait à Éric alors qu'il lui répondait.

C'est qu'il ne fallait pas se méprendre, Naella n'essayait pas de recréer une scène connue, sous une impulsion nostalgique. Elle n'avait jamais connu ces soirées calmes, familiales, heureuses, où les enfants sont entourés de leurs parents pour une histoire avant l'heure de dormir. Non. Elle était celle qui dévalisait la demeure pendant ce temps précieux. Elle était celle qui était entourée de paille ou de terre ou de gazon, la nuit, avant de dormir. Elle n'avait pas connu la douceur d'une mère, mais avait très bien connu les coups éthérés d'un père nerveux, triste et colérique.


Une histoire? Tu as pris un mauvais coup sur le bulbe on dirait bien...
Va donc molester une de ces fiottes de barde en ville. Il t'en racontera une d'histoire.


« Nan, pas d'coup su'l'bulbe, p'têt ailleurs ... »

Son attention se porta sur son côté, dont la douleur ne s'amenuisait un peu que quand elle n'y pensait pas... Et là, elle y pensait, ce qui lui arracha une grimace, bien malgré elle. Elle reprit la parole, espérant que ni la Reyne, ni le Vairon ait remarqué quoi que ce soit.

« Pis si j'voulais une histoire d'une "fiotte de barde" en ville, j's'rai allée en ville t'penses pas? Si j'vous en d'mande une, c'est qu'c'est d'vous deux qu'j'en veux une hein! »

C'était surtout qu'elle ne pouvait pas vraiment molester, pas dans son état. Elle s'était donc trouvé une manière de s'amuser autrement, sans avoir à trop bouger. Pis Éric savait que Naella n'était pas du genre à vouloir faire chier les gens sans raisons. L'avait-il oublié?

La P'tite tourna ensuite son petit minois vers la Reyne qui s'adressa à elle.


Est ce que vous connaissez l'histoire de Sypous et de sa visite des sept enfers ?

« Nan que dalle. »

Et son regard s'emplit d'une curiosité, dans l'espérance que la Reyne la lui raconte.
_________________
Saanne
Les deux hommes avaient d'un commun accord opté pour l'économie des trajets jusqu'au grenier, et s'étaient chargés tant bien que mal, de tout ce qu'ils purent embarquer du bardas de leurs compagnons.
Camper ici ne s'annonçait pas être une sinécure. Déjà parce que la troupe frondeuse comportait bon nombre de sangs bleus dont la vie de château devait paraître bien loin. Surtout parce que chacun avait ses raisons d'afficher sa plus mauvaise mine... et que le temps paraissait long.

Pour sa part, le savoyard s'accommoderait très bien d'une telle enseigne, s'étant mainte fois habitué à pire, et cultivant malgré-lui un certain goût pour l'austérité.
S'il sentait qu'on s'enliserait ici, sans doute serait-il tenté de s'initier à la charpenterie. Lui qui avait déjà roulé sa bille en tant que bucheron. Et si ses pensées n'étaient point orientées vers des aspirations belliqueuses, sans doute se serait-il satisfait d'un aussi digne labeur.

Mais puisque comme tous ses compagnons il ruminait franchement, rien de bien constructif ne pourrait sortir de cela... D'ailleurs il n'était pas prévu de s'enliser. Et ces premières appréhensions passées, le celte avait lancé tout de go une interrogation singulière, rompant par là le silence qui régnait dans le taudis.
Humbert n'avait pas pas relevé la première allusion faite tout à l'heure, mais cette fois-ci on pouvait légitimement attendre de lui une réponse.


- Le désespoir n'a pas de place dans l'amour de Déos, puisqu'il ne serait pas moins juste de le prier tant pour les bienfaits que les épreuves qu'il place sur notre chemin.

Lâcha le montagnard avec un brin de mauvaise foi, lui qui avait senti sa piété se raffermir depuis les premiers épisodes en bourguignon. Et de rajouter :

- Fort heureusement, nous le prions souvent. Nul besoin de chapelle pour cela.
_________________
Finn
Déstabilisé par la leçon de foy – réformée qui plus est -, l’Irlandais en resta interdit. Il ne pouvait contredire les pieuses paroles du Montalbanais, alors il prit le parti d’en jouer.

- « Pas même un petit autel ? Je gage qu’avec quelques travaux, nous pourrions monter de symboliques vitraux à la gloire des prophètes dans ce bouge infâme. »
, rétorqua-t-il par pure provocation. « Ainsi, nous pourrions communier en assemblée fraternelle et louer les saints obstacles qu'Il a savamment placés sur notre route. », alla-t-il jusqu’à proposer.

« Note bien que je ne suis pas contre un de tes squelettes de sardine au sommet de l’édifice. »

Leur ouvrage s’achevait et l’inactivité le tiraillait à nouveau. Prier ou boire, il fallait choisir.

- « Sinon, on peut toujours picoler. », brandissant une bouteille de malt hors de sa besace, tentateur.
_________________
Saanne
Les élucubrations de l'irlandais contenaient assez d'impertinence pour susciter un franc sourire sur les lèvres du montagnard. Ces manies qu'ont les romains de parer leur culte de fioritures ont pour ceci d'amusant qu'ils ne manquent jamais d'imagination.
Il était en revanche évident qu'au cœur de cette discussion naissait un démêlé déontologique. Ou plutôt un nœud auquel il faudrait force argumentation pour tomber à peu près d'accord sur le fait qu'un poisson mort ne résoudrait pas leur problème. Et le seigneur de Cazayous, en grand homme, de ne point tirer sur la corde, proposa une digne issue au débat en dévoilant son breuvage.
Humbert ne pouvait bien sur que saluer... car voici que deux hommes trouve un point d'encrage solide à la convergence de leur foi(e)s respectives.


- « Amen ! », se contenta-t-il de répliquer, car il faut le dire plus que d'une chapelle, ce campement manquait d'une taverne.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)