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[RP Fermé] Une amie qui vous veut du bien (ou pas !)

Jean_de_breuil


La phrase résonnait tel un écho chez l'enfant qui regardait à présent le cardinal les yeux écarquillés.

"Jean je connais ton père"

Un instant, les yeux ronds et la bouche grande ouverte de surprise, Jean restait sans dire un mot, ses yeux allant tour à tour vers sa mère qui lui souriait et son interlocuteur.

Ces longues secondes sans dire un mot ne firent qu'augmenter un sentiment d'injustice et de colère chez l'enfant. Lui qui n'avait jamais ressenti cela, fut perturbé de sentir en son ventre une boule lui tordre les intestins. Il avait envie d'hurler et de taper du poing, de partir et de courir loin.

Au lieu de cela et malgré lui, ses poings vinrent se coller à ses hanches.


Ce que je veux savoir !!! Je veux tout savoir !

Pourquoi il n'était pas là ? Pourquoi j'avais pas l'droit d'en parler ? Est-ce que je lui ressemble ? Est-ce qu'il sait que j'existe ? Qui est-ce ?!


Sa dernière question avait presque était criée. A présent Jean tremble de colère mais sa voix se brise lorsqu'il pose sa dernière question.

Est-ce qu'il est vivant ?

Richelieu1


L'interrogatoire venait de changer de main. Habituellement le Cardinal aurait fichu dehors l'impétueux, mais il s'agissait de son fils ... et il lui devait bien quelques explications.

Et bien Jean, ton père ignorait ton existence jusqu’il y a peu. Le Cardinal réalisa que venait le moment d'avouer le péché de Luxure ... A moins que son fils ignore encore les modalités de conception d'un enfant ? Que les explications devenaient difficiles avec un enfant !

Ton père a été forcé de quitter ta mère avant ta naissance, avant même d'être informé de ta future naissance d'ailleurs. Et hop pirouette de grand art pour éviter le sujet ! Ton père était bien jeune encore et fut forcer de déménager par sa mère adoptive. Il n'a jamais appris ta naissance. Le Cardinal reprit la rédaction de sa lettre et dévisagea Jean un instant.

Tu lui ressemble beaucoup oui. C'est à s'y méprendre pour être franc. Tu es trait pour trait le portrait de ton père à ton âge. Pincement de lèvres.

Venait le moment de dire qui c'était ... Jean voilà plus de dix ans ton père était un jeune homme bien insouciant et de bien basse naissance. Il était un garçon élevé par une vieille femme toujours en fuite.
Ton père n'apprit que bien plus tard qu'il était de noble naissance par un étonnant concours de circonstances. Sa vie a pleinement changée depuis.
Le Cardinal observa la pièce brièvement. Le Très Haut en était témoin, tout avait changé en quelques années depuis cette rencontre avec Mickaelle de Sabran, sa mère ...

Le Cardinal se leva et se dirigea près d'une fenêtre et ne put s'empêcher de prendre une voix distante le regard perdu dans le lointain à travers les carreaux.


Aujourd'hui ton père est une éminente personnalité. Il était temps d'avouer ... Rapidement Ludovi pria le Très Haut de lui donner un coup de main. Que son fils ne le juge pas trop durement, il n'avait pas mérité ça. Il prit une grande inspiration avant de déblatérer : Tu es le fils du Comte d'Apt, Seigneur de Rocbaron et de Sainte Baume, Cardinal Romain Électeur Vice Chancelier des Saintes Armées, Archevêque Métropolitain d'Aix en Provence, Président de la Cour Suprême du Marquisat des Alpes Occidentales et Régent du Marquisat des Alpes Occidentales.
Ultime effort, le Prince se retourna et fixa son fils dans les yeux.

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Anne_de_breuil


Anne était resté silencieuse et avait laissé, avec un plaisir non dissimulé, le Cardinal se débrouiller seul avec leur fils.

Elle voyait bien comme leur enfant était perdu et attendait après elle pour oser parler aussi fut-elle agréablement surprise lorsqu'il laissa exploser une légère colère enfantine des plus justifiées. Se pourrait-il qu'il ait un peu d'elle en lui ?

Alors qu'enfin Ludovi de Sabran annonçait la cruelle vérité à Jean dans des mots encore trop flous pour l'esprit d'un enfant, Anne quitta enfin la place qu'elle s'était attribuée sous la fenêtre et s'avança vers le petit blond. Exécutant une génuflexion afin de se mettre à sa hauteur, elle vint déposer un baiser sur son front.


Ton père est devant toi Jean. ajouta t-elle d'une voix douce. Elle craignait à présent que l'enfant s'insurge et se rebelle. Elle avait mal évalué la colère dont elle pensait Jean dénué et ne voulait absolument pas que ce dernier se rebelle. S'il échappait au Cardinal alors tous ses desseins tomberaient à l'eau.

Un peu amère, elle dû admettre que tous ses plans reposaient à présent sur ce que Jean dirait et elle n'avait pas vu cela venir. Se mordant la lèvre pour se punir de n'avoir pas envisagé ce cas de figure, Anne songea de nouveau à l'échec cuisant qu'elle avait essuyé au Limousin.


Et oui c'est quelqu'un de bien.

Cette seule phrase devait suffire, il fallait qu'il le pense à son tour.

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Jean_de_breuil


Ses bras tombaient à présent le long de son corps. Les poings serrés, l'enfant avait écouté le Cardinal se faisant une idée plus précise, à mesure que les mots étaient prononcés, ce qui se jouait.

Son père était quelqu'un d'important. Il avait connaissance de son existence depuis très peu de temps...

Les poings de Jean se crispait, les bras toujours le long de son corps. Son visage avait perdu tout trait de colère, une larme vint perler le long de ses joues tandis que sa mère avançait vers lui sans qu'il ne la voit.

Ce n'est qu'en sentant un baiser sur son front, qu'il réalisa que le visage d'Anne était vu faire ombrage au sien. Toujours surpris, les paroles prononcées d'une voix douce l'aidèrent à reprendre quelque peu, trop peu encore, ses esprits.

Il leva doucement son bras tremblant et repoussa doucement sa mère avant de s'avancer d'un pas lent vers le Cardinal qui donc était son père, cet homme qu'il avait rêvé de rencontrer, qu'il avait imaginé, aimé et détesté..

Son père était Cardinal... Il le savait, il avait vécu dans un couvent : un homme d'Église n'a pas le droit d'avoir un enfant...

"C'est quelqu'un de bien"

Une fois devant le Cardinal, Jean ne su trop quoi faire. Il avait envie de hurler mais aussi de se jeter dans ses bras. Il avait envie de l'aimer mais il se sentait en colère.


Vous êtes mon père...

Des larmes s'écoulaient sans sanglots. Il leva les yeux vers le Comte.

Que comptez-vous faire ?

Que pouvait-il demander de plus. L'homme était Cardinal et Jean plus que jamais se disait que peut être il allait bientôt perdre un père tout juste rencontré.
Richelieu1


Le Cardinal terminait sa lettre à Hersende en accouchant des mêmes mots que son fils lui adressait à ce moment précis.
Citation:
Hersende,

Une fois encore j’ai besoin de vos conseils. J’ai soudain mon passé qui ressurgit et personne à qui en parler. J’ai toujours trouvé auprès de vous conseils et réconfort même dans les moments les plus troubles. Je n’ai en ce jour aucun souvenir de malheur entre nous, c’est pourquoi je vous fais ma confession à vous qui m’avez si souvent fait la vôtre.

J’ai connu lors de ma jeunesse et de mes voyages d’enfants si souvent tumultueux quelques aventures charnelles. Relations sans grande conséquences pour le jeune homme insouciant que j’étais et l’une d’entre elle avec une jeune femme du nom d’Anne de Breuil. Ce passé est si lointain qu’il y a quelques heures encore, il me revenait à peine.

Anne est une manipulatrice née et le chantage qu’elle imaginait sans doute prend vie à mesure que s’écoule le temps. Je vous passe les détails mais sachez qu’elle est la filleule de Godgaby et qu’elle n’a pas hésité une seconde à demander des terres.

Vous savez mieux que quiconque ma situation et je n’aurais pas hésité à la chasser si seulement je ne vous écrivais pas aujourd’hui d’Apt ou je suis dans le salon de mon cabinet en compagnie d’Anne de Breuil et de son fils qui selon toute probabilité est aussi le mien étant donné qu’il ressemble comme deux gouttes d’eau à ce dont je ressemblais étant jeune.

Vous êtes comme une mère pour moi,
Que dois-je faire ?


Le Cardinal avait même oublié de signer. Qu’importe Hersende saurait.
Il réalisa que son fils avait compris, il était loin d’être sot après tout. Voyant les larmes de son fils couler, il contint les siennes et fit partir un page immédiatement en précisant « Avignon » . Il était inutile d’en dire plus.

Puis le Cardinal s’adressa à son fils tout en se remémorant sa question. Que comptez-vous faire ?
Vous faire disparaître. Voilà ce que soufflait une voix tout droit venue de l’enfer lunaire. La Créature rôdait en Apt.
Il était temps de prendre son courage à deux mains.


Je compte tenir mon rôle auprès de toi. Il avait dit toi, même si au final il devrait tenir un rôle auprès d’eux bien malgré lui !
Ludovi était statique, planté à sa place sans oser bouger. Avec sa tenue rouge écarlate il n’espérait qu’une chose ; que son fils exprime sa joie.

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Jean_de_breuil


Le Cardinal venait de lui répondre mais l'enfant restait immobile, le fixant les yeux grands ouverts.

Ainsi il avait un père, un père qui était devant lui et qui s'engageait à rester à ses côtés. Jean tremblait. Ce père était cependant Cardinal et il comprenait que toute l'éducation, toutes ses certitudes s'envolaient en cet instant. Il était un péché et sa relation en devenir avec cet homme, serait cachée.

Quelle vie allait-il avoir ?
A quelles douleurs devait-il s'attendre ?
Comment devrait-il se présenter ? Un enfant de choeur ? Un Page ?
Quel sens prendraient ses prières à présent ?
Est-ce qu'un jour le Très Haut le punirait d'être le fils d'un Cardinal ?

Il tourna un instant son regard vers sa mère qui lui souriait. Elle semblait confiante et cela le rassurait. Elle l'aimait, elle le lui avait déjà dit et, à ce titre, il savait qu'elle ne voulait que son bien. D'où leur présence ici... elle était venu faire l'aveu de son existence.
Il lui répondit par un sourire.

Tournant son regard de nouveau vers le Cardinal, et laissant toutes les questions qui lui brûlaient les lèvres s'échapper, Jean fit quelques pas vers lui et posa sa tête sur le tissu rouge du Cardinal sans dire un mot.
Il avait un père, et c'est tout ce qui importait pour le moment.
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