.richard.
Nettoyer les routes, tu penses. Faudrait leur dire de ramasser leurs saletés au lieu de les fourrer sous le tapis ou de faire semblant de pas les voir parce que le gugus qui lui avait gentiment demandé la charité avait quand même une carriole sur le dos, remplie de bouffe et les poches remplies de bons vieux écus ...
L'Richard lorgna sur sa chipie en entrant dans la taverne pour la piaule ... Et la v'la qui commençait à raconter sa vie. Et alors d'entendre son prénom à sa donzelle. Ha ben 'reusement qu'il était assis. Il se renfrogna et croisa les bras, la mine sombre. Evidemment qu'il avait encore ses braies. Pis de toute façon c'était d'sa faute. Tellement qu'elle était pressée de faire grossir la fortune des tisserands de la capitale qu'elle était partie devant lui. Il avait un oeuf de poule derrière le crâne suite à la rencontre du troisième type. Sur que là l' allait voyager léger hein ... Et elle lui avait sorti quoi avant d'rentrer ? Que c'était bienfait et que comme ça ça ferait plus de place pour racheter la garde robe qu'il avait en partie , en partie seulement d'abord, utilisé lorsqu'elle était mourante sur les remparts de Bourges. Pis une nuit dans les très hospitalières geôles de la capitale alors qu'elle ne s'en était même pô rendu compte. Tout ça pour rendre service. Le Locke allait entendre causer du pays.
Derrière la porte, avec sa donzelle, il avait aperçu un chien ... mais tellement gras le cleb's qu'il servait de boudin contre les courants d'air. Pis alors aux aguets le chien, prêt à mordre et montrer les babines . Enfin, surtout lorsqu'un morceaux de pain ou de becquetance tombait des auges parce qu'il avait l'allant et la silhouette d'un phoque échoué à terre. C'était beau les chien de gardes. Il avait bien tremblé un quart de dixième de secondes mais ça devait être un courant d'air.
Y s'marrait tout de même le brun. La tenancière était agréable et polie. ça leur changeait de certains endroits sur les routes. Sauf qu'il comprenait pas mais y avait comme une senteur de cramé qui semblait incrustée dans les murs. Il eût un moment de crainte. Si y avait une chose avec laquelle il aimait pas plaisanter c'était bien avec sa gamelle. Il zyeuta avec un oeil coquin le déhanchement de sa belle. Hum. viv'ment qu'on leur file les clé de leur piaule. D'ailleurs pendant qu'il y pensait , il demanda à voix haute :
Pendant qu'vous z'yêtes ... faudrait aussi un baquet pour le bain ...
Il cligna de la mirette vers sa brune ...
hum ... un seul, ça suffira , on se débrouillera ...
Tu m'étonnes qu'ils allaient se débrouiller . Z'arrivaient toujours à se dépatouiller dans ces cas là. Il reprit pour la tenancière :
Et avec une bouteille de vot'meilleur génépi et pis de quoi se caler la dent creuse ... deux trois bricoles ... charcutaille, fromage ... pain ... c'que vous avez sous l'coude quoi ...
Il prit la main d'Alyzée et attira son esgourde près de son clapet pour lui chuchoter à voix basse :
Pff arrête de raconter ma vie hein. S'en battent les miches de savoir ce qui s'est passé. Et pis tu pourrais rajouter que tu m'as laissé tomber sur c'coup-là ... si, si un peu quand même ... si tu continues, privée de marché hein ...
Il se marra et ils se mirent à papoter en attendant, à manger et à boire, pis le bain, pis la piaule. Il réfléchissait quand même pasque le nom de l'établissement lui disait vaguement quèqu'chose. Il l'avait sur le bout de la langue mais ne parvenait pas à s'en rapp'ler. Cela r'viendra sur'ment ...
Alwenna.
Elle était toute affairée à regarder la beauté des yeux de son aimé, qu'elle faillit en tomber quand elle entendit hurler
Citation:Môôôôômaaaaaaaaaaaaaaaaan y a une groooooooooooooooooosse dame et m'sire Gui qui veulent boire un coup !!
Grosse elle?!? Non enveloppée et la faute à qui? Hé bien celle de son mamour de Gui, hé oui elle n'a pas fait cet enfant toute seule, mais elle en supportait les conséquences et le poids dans son petit corps de femme qui est si svelte en temps normal...
Elle sourit à la jeune demoiselle, en posant ses mains sur son énorme ventre, bientôt se dit-elle elle ne passerait plus les portes mais qu'importe elle était heureuse quand même. La voix chaude de son aimé se fit chuchotis à son oreille pour lui expliquer que la jeune demoiselle était la fille de son amie Mimi et dans un sourire chaleureux elle reprit
Enchantée Demoiselle, je suis Alwenna ravie de vous rencontrer, en tout cas vous avez là un bien joli timbre de voix.
Elle sourit un peu plus en voyant la propriétaire et la salua à son tour, tout en gardant précieusement la main de son tendre, elle n'était jamais à l'aise dans les lieux où elle ne connaissait pas, mais une fois les présentations effectuées elle se sentirait bien mieux.
Ravie de vous rencontrer Dame, mon cher et tendre m'a parlé de vous en beaucoup de bien.
Elle posa son fessier sur une chaise, écoutant les questions de la propriétaire, un regard vers son tendre et puis un autre vers la Dame.
Je suis Alwenna, maman dans peu de temps, en voyage avec ce charmant Messire Gui qui est mon futur mari, je crois que j'ai tout résumé.
Elle lui sourit encore avec beaucoup de gentillesse et attendit que son aimé décolle son nez de son godet._________________