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[RP] Une rixe qui tourne mal

--Narration
Vous souhaitez participer ? envoyez moi un petit MP ! LJD Ed.
L'action se déroule le 1er mai 1457




La ferme de celui que tout le monde appelle au village "l'gus", sans même savoir s'il s'agit vraiment de son nom ou prénom, se trouvait au nord du village, à quelques lieues des premières habitations.



Composée en trois parties, une demeure et deux granges, elle n'était habitée que par ce drôle de personnage que les dames n'aimaient guère croisé au marché. Vaches et cochons, l'homme possédait de multiples bêtes.
--Le_gus
Le jour se levait...

Il le savait l'Gus, même les yeux fermés. Et pourquoi donc il le savait ? Bah parce que du coté de l'étable et de la soue, là dehors et ben ça réclamait !! Il ne parle ni la vache, ni le cochon l'Gus mais il les comprend. Forcément, quand on passe le plus clair de son temps au milieu des champs ou à ne causer qu'avec les bêtes, on finit par s'entendre avec elles..

Non pas qu'il soit sauvage l'Gus, juste qu'il n'aime pas les gens. Et pourquoi ? Bah parce qu'il ést timide et emprunté et un peu laid aussi et que les gens dans ce cas, sont cruels donc il préfère tout simplement les éviter.

Il ne va au village que pour vendre aux bouchers ses carcasses de viande, faire ses provisions, l'Gus. Il n'embauche jamais personne pour l'aider, non jamais. Ce qui fait qu'il trime du matin au soir et du soir au matin pour élever ses bêtes et cultiver le maïs dont il les nourrit... Puis il passe ses soirées à boire pour oublier... Oublier quoi ? Bah.... Qu'il est timide, seul et qu'au fil des ans il a attrapé un sacré caractère... Hum... de cochon ! Ben voui, ça déteint pourtant, ces p'tites bêtes là sont pas si méchantes, mais c'est c'qu'on dit toujours : "caractère de cochon"...



Et donc, c'est la tête en vrac à cause de la veille que l'Gus ce matin là ouvre les yeux, se lève difficilement en se frottant la nuque, observe le temps par la fenêtre et commence à ronchonner...


" - Mordiou, vla l'soleil. N'en faut point trop tout de suite, il va grillé l'maïs tout juste levé !"


Pieds dans ses sabots, un seau dans chaque main, voila L'Gus tout aigri, contrarié par le beau temps, trainant sa gueule de bois qui se dirige vers l'étable. Il ouvre la porte d'un mouvement de pied précis, s'arrête un instant pour considérer ses vaches qui tournent leurs doux regards de vache vers lui... Puis se mettent à meugler de plus belle.


" - Foutrecul !! Z'allez pas vous taire !! J'va vous traire pendant qu'vous mangerez ! Un bon bol de lait m'fra point d'mal c'jourd'hui !!"
Edwald
Edwald et Rixende arrivèrent à pas de loups par un petit sentier intérieur à la forêt environnante.



Ed portait à son dos une besace qu'il avait spécialement conçue pour qu'elle se fixe juste à l'arrière, bien collée au corps, avec deux petites bandoulières passant sous les bras. Ce petit sac contenait quelques outils en métal pour ouvrir les portes et coffres, de la corde et quelques sacs en toile pour y glisser le futur butin. Habillé d'une chemise et de ses braies, pieds nus, il marchait lentement, expliquant à voix basse à sa jeune soeur les quelques conseils qui lui manquait encore. Ces conseils venu d'Artacoquillus disparu depuis plusieurs semaines s'étaient jusqu'alors révélé fort utiles, notamment lors de la fuite de Gascogne vers l'Armagnac il y a quelques semaines de ça...

Rixe je te demanderai à présent d'être sérieuse, on approche. Pense à ce qu'isadora penserait de toi si elle te voyait !

Ed se dit qu'en jouant la carte isadora madonna chachacha, il allait surement avoir une rixe concentrée et calme. Il s'arrêta et se mit à genoux, rixe fit de même près de son frère..

Dans les bois et ce genre de sentier, marcher pied nu c'est mieux ! on sent mieux où mènent nos pas et on peut ainsi éviter de marcher par exemple sur une branche susceptible de craquer et de faire un bruit fou, tu comprends? il est important de ne pas se faire repérer des personnes que l'on souhaite surprendre, mais aussi de la nature environnante. Si tu fais fuire quarante sangliers ou une envolée de pigeons en arrivant près de l'objectif.... tu m'as compris.. pas discret du tout. Une fois plus proche de la ferme rixe on ne parlera plus, je te ferai signe pour te le faire comprendre, jusque là on chuchote.

Edwald continua d'avancer lentement dans le sentier, la ferme commençait à apparaitre au loin. L'air était frais en la forêt qui retenait une certaine humidité, responsable de cette douce odeur que chacun prend plaisir à renifler. C'était non sans une certaine anxiété qu'Ed emmenait sa jeune soeur vers cette nouvelle aventure, la gascogne restait dans leurs esprits et même si cela s'était fort bien terminé, ils avaient eu chaud aux fesses..

Sa sœur le suivait, juste derrière lui..

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Rixende
Rixe n'avait pas vraiment eu le choix, comme la première fois c'était malgré elle qu'elle se retrouvait encore au milieu d'une galère annonçait d'avance. Elle avait une peur bleu de recommencer ce qu'elle avait fait en Gascogne avec son ainé. Mais bon elle avait promis de le suivre quoi qu'il arrive, puis la confiance que Ed lui témoignait même dans ce genre d'affaire lui faisait quand même très plaisir. Elle c'était juré de faire mieux que la première fois surtout en étant beaucoup moins prise au dépourvu. Elle avait glissé son épée de bois à sa ceinture pour se rassurer plus qu'autre chose, elle n'arrivait pas encore à porter une vrai bien trop lourde.
La petite Rixende suivait son ainé comme son ombre, elle écoutait consciencieuse toutes les explications que lui donnaient son frère
.

Dit Ed si quand on arrive près de la ferme on parle plus, comment je sais ce que je dois faire moi ?
Puis si des oiseaux s'envolent quand même je fais quoi?
Si ça tourne mal je m'enfuis ou je reste?
Tu crois faudra je me serve de l'épée de bois?


Les questions semblaient surement naives mais quand on a douze ans et qu'on est pas de nature machiavélique on a du mal à comprendre ce genre de chose.
La ferme se profilait et Rixende commençait à avoir peur, elle tremblait comme une feuille et c'était agrippé aux braies de son frère. Elle pensait cependant à Isadora et se disait que lorsque la dame reviendrait il fallait qu'elle est pris un peu confiance en elle
.

Tant fait pas Ed, je ne te ferais pas faux bon, enfin j'espère.
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Edwald
Et une avalanche de questions s'abattirent sur un Edwald qui n'en espérait pas tant. Sa jeune sœur portait une certaine crainte dans sa petite voix criarde, l'on pouvait même percevoir quelques tremblements...

Dit Ed si quand on arrive près de la ferme on parle plus, comment je sais ce que je dois faire moi ?

Il te suffira de me suivre et de faire ce que je fais, sauf si je fais une bêtise forcément ! si tu m'vois trébucher trébuche pas !


C'était évident mais sait on jamais, Ed préférait confirmer la chose..

Puis si des oiseaux s'envolent quand même je fais quoi?


Bah on va pas leur courir après pour qu'ils se reposent sur leurs branches rixe !! et focalise pas sur les moineaux !

Ed se rendit compte qu'il avait un peu élevé le ton, et reprit les chuchotements..

On fait notre mieux pour être discret ! c'est ce qu'il te faut retenir.

Si ça tourne mal je m'enfuis ou je reste?

Si a un moment ou un autre on doit fuir, je te le dirai très clairement et là on prendra toi et moi nos jambes à notre cou. Encore une fois te pose pas trop de questions tout sera évident quand on y sera, mais si tu réfléchis trop tu vas te planter !


Tu crois faudra je me serve de l'épée de bois?

L'épée en bois?

Ed scruta sa soeur et remarqua l'épée en bois qu'elle avait emporté..

Maiiis !! Rixe fallait pas la prendre tu veux qu'elle serve à quoi !!! ....


Ed se reprit et se dit qu'après tout c'est bien lui qui avait dit à sa sœur de ne jamais la laisser de coté et de ne pas la quitter. Il révisa donc un peu son jugement...

Bon tu la gardes surtout ne l'abandonne pas tout le village t'as vu trainé avec cette épée.

Ed poursuivit avec sa soeur l'arrivée vers la ferme de l'affreux jojo qui avait osé offrir des fleurs, celui qui avait osé reluqué plus que de raison, et celui qui allait être bientôt bien dégouté de voir qu'il s'était fait volé. Il avança jusqu'à un bosquet et se faufila à l'intérieur. La ferme était désormais proche des deux zigotos qui se tenaient allongés sur le ventre, des ronces griffaient leurs bras un peu dévêtus. Une soudaine chaleur s'abattait sur eux, prémices de l'été et effet du soleil qui transperçait les nuages et offrait une belle éclaircie.

Soeurette. Chuchota-t-il.. On va ramper jusqu'à la grange, sur place on repère le fermier, et on pille les autres bâtiments. Avec un peu de chance il sera au village et on pourra tout fouiller. Prête ?
_________________
--Le_gus
Le_Gus s'était mis au boulot séance-tenante. Il avait trait ses quatre vaches, les avait examinées sous toutes les coutures avant de les laisser sortir de l'étable afin qu'elles aillent se remplir la panse de bonne herbe fraîche dans la prairie attenante.

Maintenant, c'était son tour. La crâne toujours aussi douloureux de sa cuite de la veille, l'homme plongea une louche de bois dans son seau rempli de lait et s'accorda sa pause petit-déjeuner assis sur un ballot de paille. Puis il sortit de l'étable un peu requinqué... Direction, la soue aux cochons sitôt qu'il aurait mis son lait à l'abri dans la laiterie... La fabrication du beurre viendrait plus tard. Il fit deux voyages depuis l'étable pour transporter ses seaux de lait tout frais et ressortit de la laiterie.

Nez au vent, il sortit un linge de la poche de ses braies pour s'éponger le front en humant l'air. Les oiseaux chantaient, le temps était au beau... Il ronchonna encore un peu à l'adresse du soleil qui allait lui griller son maïs encore jeune s'il brillait trop fort. Un dernier coup d'oeil aux alentours puis le paysan se dirigea vers la soue de ses cochons... Il lui fallait les nourrir et peut-être bien que la grosse truie aurait enfin mis bas... A cette idée, il pressa le pas.
Rixende
Rixende, malgré toute sa bonne volonté, n'avait absolument rien compris.
Faut surtout pas que les oiseaux s'envolent, mais si ils s'envolent on s'en fou. Faut surtout pas prendre l'épée de bois, mais faut surtout pas l'abandonner. Non, Rixende n'avait rien compris, mise à part que si Ed tombait, bin elle ne devait pas le faire et elle avait comme un doute sur sa capacité à ne pas le faire. Bref, elle ne voulait pas y aller et ça se voyait.
Elle se demandait quand même, toujours, comment elle ferait pour fuir avec ses jambes à son cou, surement tout un art que Ed lui montrerait en temps voulu.
Toujours est il qu'elle le suivait comme son ombre prête à tout pour qu'il soit fier d'elle et que l'histoire une fois racontait à Dona madona la mette un peu en valeur
.

Euh, prête, euh pas vraiment, hein, mais bon, allons y.

Le frère et la soeur rampèrent jusqu'à la ferme et les yeux de Rixende scrutèrent avec attention les alentours. Un petit rampement, un regard de droite et gauche, un autre rampement, un nouveau regard de droite et gauche. Elle fit ça avec tellement d'application qu'elle ne se rendit même pas compte qu'elle avait doublé Ed et continuait d'avancer malgré son ainé qui tentait de l'arrêter.
Point la peine que le jeune homme ne se tracasse de trop, car juste quelques secondes plus tard, la petite Rixe aperçois le fermier rentrer dans la suie des cochons qui se trouvaient sur son côté droit. La suie des cochon elle connait Rixe elle en est sure. Mais prise au dépourvu et ne sachant que faire par peur d'être débusquer par le fermier elle roule en boule sur le côté gauche afin de se camoufler dans un buisson qui se trouvait non loin.
Elle se tourne alors vers son frère qui la regardait un peu comme ça
:

Ed, psstttttt.

Elle chuchotait aussi doucement que possible en montrant de sa tête et de son bras que le fermier se trouvait dans le bâtiment à la droite de Ed.
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Edwald
Voilà que sa jeune sœur avançait en rampant sans même savoir où aller, Ed tenta bien de la retenir en lui agrippant le pied mais sans succès. Telle une petite vipère Rixe s'était faufilée en toute bordure de la ferme jusqu'à se jeter dans un buisson tout proche..

Regard interloqué du grand frère..




Ed, psstttttt.



Mais gniii dit il tout bas sans qu'elle puisse entendre... Il lui fit un signe de la main l'air de dire "j'ai compris !" et lui fit un nouveau signe, le doigt posé sur sa bouche pour "tais toi!" et son point tendu vers elle pour dire "scrogneugneu ne bouge plus !"..

Ed prit en bouche sa dague et commença à ramper vers sa jeune sœur tout en scrutant la position désignée du Fermier, avançant ainsi tel un petit lézard il finit par rejoindre rixe et lui parla à voix basse..

Maintenant Rixe plus un mot. Il est avec ses cochons on va en profiter pour fouiller la demeure et récupérer tout ce qu'on pourra trouver de valeur, on prend que le plus intéressant pour pouvoir décamper rapidement à la fin alors ne mets pas n'importe quoi dans ton sac.

Ed sortit du buisson, l'homme était toujours à leur droite s'occupant de ses cochons. Il glissa sur la gauche et contourna l'ensemble des bâtiments toujours en rampant sur ses coudes endoloris. Sa jeune sœur le suivait juste derrière, mais pour s'en assurer il regardait régulièrement qu'il ne l'avait pas perdu en route. Nos deux voleurs se retrouvèrent à l'abri des regards à l'arrière de la demeure, avec juste au dessus d'eux une fenêtre.

Ed observa rixe et lui fit un petit signe de la main désignant la fenêtre fermée par de gros volets, il se leva et sortit de son sac un outil en métal aussi appelé pied de biche par les maraudeurs en raison de sa forme et de sa capacité à ouvrir les portes par quelques simples pesées. Ed mit en place l'outil et prit appui sur le manche..


Crackkkkk

Léger bruit, inévitable, celui du volet qui craque et s'ouvre devant eux. Ed attendit un peu, pas un bruit ne provenait de l'intérieur, il se glissa dans l'habitation et jeta un premier rapide coup d'oeil, c'était mal rangé, ça sentait le fauve mais il allait bien falloir débusquer les écus tant convoités...

Il se tourna vers rixe et l'invita à entrer à son tour..

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--Le_gus
Un seau de maïs ici, un seau là... Tout le monde était servi, le_Gus allait venir voir plus près sa truie qui s'agitait trop fort à son gré... Fallait d'abord qu'il remette un peu de paille aux porcelets qui passaient leur temps à tout fiche en l'air et de préférence de l'autre coté de leur barrière. Tout grommelant, l'homme prit sa fourche et continua de travailler...

Crackkkkk


Entendant le bruit et sans relever la tête, l'éleveur vitupéra...


" - Hé ho !! Calme-toi la belle hein ! J'savons bien qu'c'n'est point drôle d'avoir des p'tits mais faudrait pas qu't'y démonte tout !"


Un coup d'oeil vers la truie ; regard qui coule vers sa maison. Grimace agacée...


" - Bou diou !! Mon vieux Gus, t'as vraiment trop poussé sur la bibine hier soir ! Vla qu'tu laisses tes volets fermés mais t'porte grande ouverte ! Pour sûr que l'matou du voisin va encore chercher à boire l'lait !! "


Légère hésitation, la fourche à la main. La truie semble vraiment mal à l'aise, mais le lait, ce sont des écus à venir et le matou gourmand lui a déjà fait le tour plusieurs fois ! Cette fois, dans l'esprit de l'homme si la bestiole a profité de son inattention, il va le payer à coup de fourche bien placé !!



Et voila le_Gus qui se met à courir lourdement, fourche en avant vers la porte de sa chaumière en criant à l'adresse de la future mère qui s'en fiche bien...


" - Bouge pas la grosse ! J'reviens !!"
Rixende
Rixe s'engouffre dans l'habitation après avoir hésité quelques secondes, mais quitte à être venu ici, autant aller jusqu'au bout. Elle rentre donc et regarde de droite et de gauche ce qu'il serait intéressant de récupérer. Car comme Ed, lui a dit il ne faut prendre que les choses importantes.
Elle cherche ouvre tiroir et placard regarde même sous la petite table.
Elle s'empare d'un bougeoir qu'elle fourre dans son sac, puis de quelques écus trouvaient sous une pile de choppe.
Ne sachant ce quelle devait réellement prendre elle enfouit moult chose dont l'intérêt rester à prouver, mais elle ne doutait pas que Ed trouverait à l'intérieur de quoi faire.
Elle gravit les deux premières marche de l'escalier lorsqu'elle entend des bruits provenant de l'extérieur. Complètemetr perturber Rixende reste statique dans l'escalier.
Ce n'est que lorsqu'elle aperçoit le pied du fermier dans l'encadrement de la porte. Elle redescend les escalier en courant et se dirige à fond de train vers la fenêtre. Elle se hisse au travers et saute au sol avant de partir se réfugier dans le buisson où elle se trouvait un peu plus tôt.
Court instant de réflexion qui pousse Rixende à se demander où se trouver son ainé
.

Ed.

Elle repart en courant vers la maison et regarde au travers de la fenêtre.

Ed, pssssstt, tu es où?

Elle redescend la tête en voyant le fermier dans la pièce et décide d'attendre que son ainé reviennent. Elle prie intérieurement de ne pas se retrouver seule.
_________________
Edwald
Ed observa sa sœur passer à travers la fenêtre et débuta avec elle les premières fouilles. Un chandelier, une petite bourse avec quelques pièces, Ed remplissait petit à petit le sac qu'il portait en sa main.

Rixe disparut un instant pour explorer une nouvelle pièce mais se mit à passer juste à coté de Ed sans même l'apercevoir, puis à filer par la fenêtre et repartir en courant...

Sourcil levé..


L'a eu la trouille ou quoi? chuchota t il

Alors qu'Ed allait regarder par la fenêtre pour rappeler à lui sa soeur, il entendit des bruits de pas provenant de l'entrée..



Ni une ni deux, un coup d'oeil à gauche, un coup d'oeil à droite, il ne trouva pas mieux qu'une armoire où se glisser pour s'y enfermer et s'y cacher. Légèrement entrebâillé, Ed appréhendait de voir débouler l'andouille de fermier. Il n'était pas question pour lui de se faire prendre et de devoir quitter Eauze, et cela quoi qu'il pourrait en coûter. Dans l'entre baillement de la porte, Ed scruta le sol et remarqua une chausse, celle de rixende tombé juste devant la fenêtre..

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--Legus
Le_Gus entra précipitamment, poussant la porte qui alla claquer contre le mur. Immédiatement il vit qu'une de ses fenêtres était ouverte : les rayons du soleil commençaient de réchauffer la salle...

Il s'arrêta net, repoussa le chapeau qui protégeait son chef dégarni, se gratta la tête et se mit à grommeler pour lui seul...


" - Rondidjou !! Un chat peut pas ouvrir une fenêtre ! Mon pauv' gars, t'as vraiment trop forcé hier soir ! Elle était pourtant fermée cette fenêtre ! Sinon, je m'en s'rais aperçu tout à l'heure.... Ahem... C'pas normal !"


L'homme au comble de l'incompréhension s'avança machinalement vers le fenestron et en repoussa le battant ramenant la pénombre puis se ravisant, l'ouvre à nouveau et fait de même pour l'autre ouverture encore occultée.


" - Si ya un matou ici je le trouverai ! Engeance du Sans-Nom ! Vla qu'ils savent ouvrir les fenêtres maintenant ! Mordiou de mordiou !! Fils de sorcière !! T'es où sale bête ?!!"


Allant et venant avec rage dans la pièce, furetant et poussant de sa fouche meubles et sièges, le_Gus finit pas marcher sur quelque chose... Baissant les yeux, il poussa une exclamation en découvrant une chausse.


" - Par les dents d'ma fourche !! Quescéqca !!! Ca n'porte pas chausse les chats !!"


L'entendement du bonhomme mis à mal par la gueule de bois qui lui vrillait les tempes finit par fonctionner un peu plus vite ! Il frappa le sol du manche de son outil et se mit à hurler.


" - SORTEZ D'LA !! DEMON OU GARN'MENT ! VOUS M'FAITES PAS PEUR ! RUFFIAN !!! VOLEUR !!! C'EST-Y QU'VOUS VOULEZ M'VOLER ??? PAR MA FOI, J'VOUS LAISS'RAI PAS FAIRE !! MECREANTS !!! SOOOORTEEEEEZZZZ !!!"


Fourche en avant, l'oeil mauvais sous des sourcils broussailleux, la bouche déformée par la rage, rien ne comptait plus pour le vieux que de trouver l'intrus. Il se mit à ouvrir tout ce qui pouvait l'être en continuant de vitupérer...
Edwald
L'homme bébête mais pas tant que ça commençait à procéder à la fouille complète de la demeure. Ed le voyait ouvrir tour à tour les différentes caches possibles, la tension au cœur de la ferme était palpable. Ed put ressentir les mêmes sensations que celles rencontrées il y a peu en Gascogne, le cœur qui s'emballe, les mains qui tremblent légèrement, et cette drôle d'impression qui est celle de n'agir que par instinct, sans autre réflexion possible.

Il lui fallait pourtant se reprendre et réfléchir, soit il devait surprendre, soit c'est lui qui allait être surpris et embroché comme une vieille saucisse au dessus du feu.

Il mit son foulard autour de sa bouche et de son nez comme lui a appris Donna Madonna cuisinela Isadora, et se prépara à bondir juste avant l'ouverture de la porte...

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH

Hurle-t-il en sortant de l'armoire, espérant ainsi flanquer une frayeur à son ennemi...

Il ne pouvait parler, sa voix serait reconnut, il ne pouvait fuire, la fenêtre était juste derrière ce gros balourd de paysan. Ed regarda sur sa gauche et constata la présence d'une chaise de bois qu'il prit en main et qu'il jeta énergiquement en direction du paysan...

Manqué.


Ed se trouvait face à celui qu'il était venu voler, ayant pour seule arme sa petite dague qu'il sortit lentement et plaça dans sa main droite. Sa sœur était loin l'espérait il, assez loin pour ne pas assister à ce qui allait se produire. Mais savait il lui même réellement quel serait l"issu de cette confrontation ? ..
_________________
Rixende
Rixende vis le volet se refermer juste au dessus de son nez, à ce moment là son coeur se mis à battre tellement fort qu'il résonnait dans ses tempes. Lorsque la fenêtre fut fermé Rixende expire fortement mi rassurée, mi effrayée de savoir son ainé bloqué dans la pièce. Point le temps de trop réfléchir que la fenêtre s'ouvre à nouveau.
La petite Rixende bloque ça respiration et se planque autant qu'elle peut contre le mur. Le fermier ne semblait pas l'avoir vu mais trainait toujours dans la maison et si Ed n'était pas venu la récupérer c'est qu'il était encore surement bloqué dans la maison.
Elle ne savait que faire entre fuir, attendre là, ou rentrer à nouveau.
Loin de ses préoccupation d'enfant elle se demandait encore ce qu'elle faisait là, mais sa réflexion fut de courte durée. A l'intérieur des bruits retentit
.

- Par les dents d'ma fourche !! Quescéqca !!! Ca n'porte pas chausse les chats !!

Rixende devient rouge écarlate et regarde ses pieds, une chausse avait du tomber dans sa fuite.

Oupsss.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH

Rixende bondit sur place avant que de souffler longuement. Ed, venait de pousser un cri strident à vous faire pâlir le pire vilain de ce monde. Nouveau bruit de quelque chose qui se casse et nouveau sursaut. Elle se retourne alors et regarde par la fenêtre. Devant elle le fermier, à ses côté une chaise cassé et elle apercevait seulement les chausses de son ainé caché par le fermier.
Elle ne savait que faire, mais elle ne pouvait fuir en abandonnant son frère ici, aussi décide t'elle de rentrer dans la maison. Elle ne serait pas d'une grande utilité mais peut être que la présence de deux personnes déstabiliserait le fermier.
Elle se hisse sans bruit dans la pièce et se décale légèrement sur la droite afin de voir son frère une dague à la main.
Le sang de la petite Rixende ne fit qu'un tour et ses yeux devinrent rond comme des billes. Elle rompt alors le silence
.

Ed, tu fais quoi avec ça?
_________________
--Legus
Il s'approchait toujours fourche à la main d'une armoire, la seule qu'il possède d'ailleurs quand les portes s'ouvrirent avec violence et que retentit un cri horrifiant pour le superstitieux qu'il est.

La mine des mauvais jours, la bouché béante de stupéfaction le_Gus n'a que le temps d'éviter d'un coup de fourche la chaise qui s'envole et va s'écraser contre un mur dans un bruit d'enfer faisant résonner sa cervelle déjà bien endolorie par la cuite de la veille. Toujours coit, le paysan regarde son vis-à-vis qui sort une dague et la pointe vers son bide proéminent. Rictus sarcastique.


" - Par les tripes d'Aristote ! C'était donc point ce foutu chat du voisin ! Tu voulais m'voler hein ! Fils du Sans-Nom !! Tu m'fais pas peur avec ton p'tit bout d'ferraille ! "


Le_Gus qui tient toujours la chausse trouvée sur le sol, la lance à la volée en direction de l'intrus masqué puis brandit sa fourche et la pointe d'un geste violent vers lui.

Mais voila qu'une voix enfantine s'élève teintée d'incompréhension et de peur.


Ed, tu fais quoi avec ça?


" - Bou diou d'bou diou !! "


Le sang de l'homme ne fait qu'un tour quand faisant volte-face il découvre la gamine. Son geste est rapide et marqué de colère, il l'attrape par un bras, le visage déformé par une fureur subite.


" - Et en plus vla t'y pas qu'vous embauchez des donzelles pour voler les pauv' gens ! Maroufle !!! J'm'en va vous m'ner au Lieut'nant du village !! Allez hop ! En route !!!"


Sûr de sa bonne foi et tenant un otage Le_Gus ne doute pas un instant dans sa caboche douloureuse qu'il arrivera à ses fins.


" - On aura tout vu ! Vla qu'ils en ont point assez des chemins creux faut qu'ils viennent marauder dans les fermes !! Et file droit toi !!!"


Grand geste de la fourche en direction d'Edwald pour lui faire comprendre qu'il faut sortir.
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