Emeline.
Résumé de l'épisode précédent :
Alors qu'Enzo et Gabrielle avait comme projet de célébrer à leur façon leurs dernière journée de service dans l'armée de la ville de Carcassonne, ceux-ci ce retrouvèrent en taverne pour échanger leurs projets de soirée en tête à tête. Tout semblait idyllique et prometteur. Mais malheureusement Emeline en avait décidé autrement, apprenant que des macarons, venus tout droit de Paris, seraient présent eux-aussi, elle s'invita et brisa tout les rêves de notre duo. Enzo assumera-t-il de s'être fait rouler ? Gabrielle pourra-t-elle finir sa nuit ? Emeline mangera-t-elle des macarons ? Vous le saurez en lisant la suite des aventures : Les macarons de l'Amour.
La tierce était passée depuis longtemps et la sexte n'allait pas tarder. Pourtant Emeline était dans un état proche de l'agonie, enfant blessée, battue, seule, et sans grande chance de survie si elle ne trouvait pas rapidement une oreille attentive. Problème numéro un : qui pourrait bien écouter ses peines et lui changer quelque peu les idées sans pour autant qu'elle soit le boulet de la journée ? Ed'? Il était trop loin et elle n'avait aucune envie de ce confier à un parchemin. Gauvin? Oui sans doute, mais il n'avait pas sa pleine confiance pour l'instant. Mordric ? Un dépressif qui en écoute une autre, demain ils seront tout deux pendus à une poutre. Soupir et reniflement alors que quelques larmes furent chassées dans sa main gantée. Hey ! mais attendez ! Gabrielle !
La femme avait toujours écouté Emeline et toutes deux étaient des amies de longue date maintenant. Problème numéro deux : Gab bien que toujours disponible pour la Gamine n'était pas du matin et risquait de ronchonner énormément si elle arrivait comme une fleur derrière sa porte. Une seule solution trouver Enzo, sans doute debout, prendre les macarons promis, trouver Gabrielle et les déguster en bavant problème amoureux et méchanceté des hommes dans ce royaume. Plan parfait, exécution.
Dans un élan de courage, ou une envie subite de ne pas trop laisser le chagrin prendre toute la place de son pauvre cur, la môme ce redressa et quitta l'auberge ou elle avait dormi. Emeline prit le chemin pour rejoindre l'endroit le plus luxueux et réputé de la ville. Pour cet établissement recevoir les plus grands notables de passage était courant. Enzo, qui aimait exposer son argent et son rang, devait séjourner pas là-bas, sa réputation en prendrait un trop grand coup si cela n'était pas le cas.
Après avoir passée de l'eau d'un abreuvoir sur son visage, elle glissa quelques mèches de ses cheveux derrière son oreille droite et se regarda dans la vitrine d'une boucherie. Pas trop mal, rien de négligé ou de catastrophique. Bon elle avait une tête affreuse et les yeux rouges, ses joues étaient humide et son nez aussi rouge que la viande exposée. Tant pis, avait-elle seulement le choix ? Non ! Quelques minutes de marche encore et elle pénétra dans l'auberge de haute noblesse, la gamine se rendit au comptoir où un homme s'y trouvait et se racla la gorge.
Enzo... Enzo Blackney, est-il encore présent ?
Devant le regard hautain de l'homme, Emeline savait de pas s'être trompée d'endroit. Mais elle ne réagit pas, le coeur n'était pas aux chipotages sur les manières et les qualités de certains services d'aubergiste. Ni sur le comment du pourquoi la politesse avait son importance dans la civilisation d'aujourd'hui. Regarde-moi de haut, après tout je suis toute petite. Sagement, elle attendit une réponse, résignée à trouver Enzo puis Gabrielle.
Un grand brun avec un homme collé au basque et un air condescendant ?
Alors lui, il pouvait être hautain, mais avait tout compris sur Enzo. Emeline ne put s'empêcher de sourire, un peu, pas trop car la vie n'avait rien de drôle, mais malgré tout assez pour que cela se constate l'espace d'un maigre instant. Approuvant d'un hochement de nez maladroit et résigné. Elle fut ravie d'entendre le numéro de la fameuse chambre aux macarons. Oui Enzo était secondaire, les macarons avant tout. Femme déprimée, femme affamée, que voulez-vous. Prenant les escaliers après avoir légèrement relevé ses jupons, elle longea les chambres voyant les numéros défiler. Un, cinq, dix, onze, douze ! C'était là, Emeline ferma les yeux et leva la main formant un poing. Pour les macarons, pour l'amour des délices rond, pour la Durée et pour tous les autres.
TOC, TOC ! Qui est-la ? Ton pire cauchemar... Mais cela je ne me l'imagine même pas.
* Toute ressemblance de titre avec une célèbre série télévisée est désirée.
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