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[RP] Reims ... ça aurait pu être un mariage royal ...

Guillaume_de_jeneffe
Il savait qu’il aurait mieux fait de ne jamais venir se perdre en Champagne hors des sacres. La Flandre lui tendait les bras. Marchiennes n’attendait plus que lui et Wavrin s’impatientait de retrouver un seigneur dans sa tour. Décliner l’invitation, ce n’eut même pas été difficile. Mais non, il avait fallu qu’il l’accepte… Peste soit de ses bons sentiments !

Parce que, pour le coup, il se trouvait englué dans une sacrée mélasse. Elle s’était frottée à lui, il s’en souvenait, pour sûr. Et si elle… Bref, pas besoin d’y penser, c’est dans le discours que tout se jouait. Alors, carte sur table, et on abat les derniers brelans. Bonne foi, honnêteté et mémoire. Advienne que pourra. Même si, pour le coup, il savait que c’était loin d’être le meilleur choix, tant la dissimulation semblait en vogue ces derniers temps.


- Ma Dame, à destination de la Mirandole, si je ne me trompe, le fait qu’elle soit votre vassale ne change rien à la nature de mes actions. Elle ne l’était d’ailleurs pas encore au moment de cet évènement. Mais qu’importe, nous sommes tous les filles et les fils du Très Haut qui nous juge tous sur le même pied, qu’importent nos allégeances. Ce que nous enseignent notre Seigneur et ses prophètes, en somme. N’est-ce pas ? Première banderille. Cela étant dit, son honneur n’a en rien été outragé. Pas plus que je n’ai commis quelque acte condamnable par notre sainte Église envers la dame de Beaumont. Pas d’usage de la force, pas de consommation. Rien. Deuxième banderille. Et je ne compte pas plus le faire dans le futur, soyez-en rassurée. Aussi ne vois-je aucune raison pour financer la dot de la dame de Beaumont. Qui n’a jamais, et loin de là encore, manifesté une quelconque hostilité à mon endroit lors de cette rencontre. Eut-ce été le cas que j’aurais disparu aussi rapidement. Ce ne fut pas le cas… Troisième banderille.

Payer pour les autres, ça allait bien quand vous aviez juré de les servir, mais quand il s’agissait d’une rencontre absolument fortuite, il ne fallait pas croire qu’il allait se mettre en quatre pour une donzelle croisée une seule fois !


« Merci donc de ne pas me juger et de ne pas croire que je ne me suis plus confessé depuis près de six mois ».

Demi-tour, direction les bancs de la cathédrale. Et à peine la rouquine a-t-elle le temps de lui poser une question que la jeune Stilton vient lui apporter ses réponses. Hochement de la tête de remerciement vers cette dernière, sourire vers la Von Frayner et hop, on est déjà assis.

[Désolé mais je ne serai pas de retour avant mercredi prochain dans le meilleur des cas. On pourra reprendre ces échanges à ce moment-là. Encore désolé.]

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Della
Grumph.
Fut ce que l'on put entendre alors que le Grand Officier tournait les talons.

Della se tourna alors vers le groupe de fans...euh de femmes...qui s'étaient agglutinées autour d'elle et du Jeneffe, les prenant à témoins, toutes.

Ha ! Vous avez vu comme il s'enfuit, le rustre, le fourbe, le faquin !
Mais nous n'en resterons pas là, Maud, je vous le promets. Il vous présentera ses excuses, foi de moi.

Les dernières paroles furent accentuées par un menton volontaire qui venait de pointer en direction du dos du Grand Officier.

Puis, après avoir soufflé un grand coup, Della avisa la mariée ou presque...et redevenant la charmante Della de la Mirandole bien élevée, conservatrice des bonnes manières et tout, elle s'adressa à elle, dans un magnifique sourire :
Elisabeth, vous êtes absolument merveilleuse...Vous resplendissez. Rappelons-nous que prise par ses propres affaires, Della n'a rien vu de l'affrontement amant/maîtresse vs maîtresse/amant.
Venez, Maud, allons prendre place, pour ce beau mariage.
Cette fois-ci, le bras de Maud ne fut plus maltraité, simplement pris, presque avec douceur pour se diriger vers l'édifice, en faisant cependant un léger crochet pour se rapprocher d'une rousse un peu trop sûre d'elle.
Damoiselle...je ne pense pas avoir l'heur de vous connaître...Elle se pencha alors à l'oreille de la jeune femme flamboyante et : Que m'importe la survie des Malemort ou d'autres bâtards, le salut de nos âmes passe par les sacrements.
Et de reprendre son avancée vers l'autel, enfin.
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Una_agnes
[8 juin. Parvis de la cathédrale. Manquait plus que des escotes.]

Huit jours... huit jours pour traverser ce maudit royaume de part en part et arriver jusque là. Je relevais la tête vers les tours. Cet édifice me ressemble, tout en hauteur, austère et grave. Les travaux ne semblent pas terminer non plus. Comme moi, qui me sent si inachevée, par moment. Je fronce les yeux pour ne pas me laisser aveugler. Je sens la présence du Très-Haut et aussi une indéfectible odeur de charogne. Un rat ou un chat mort, sans doute.

Je suis la première descendue. Je ne regarde pas derrière moi, je les entends... ça c'est difficile de ne pas les entendre. Même leurs silences sont "bruyants". Ils en pensent certainement autant de moi. Qu'importe. Suis-je à ma place dans un mariage ? Le dernier auquel j'ai assisté, la mariée s'est enfermée dans le revestuaire, j'étais assis à côté d'un vieillard charmant dont mère m'a dit plus tard que j'avais interdiction formelle de le ré-approcher, bref... non, je n'étais pas à ma place.

D'un geste sec, je remets les plis de ma houppelande de cuir en place. Je ressemble plus à Diane Chasseresse qu'à une invitée d'un mariage prestigieux dans une cathédrale séculaire. Ainsi va la vie. Je ne ressemble pas non plus à la soeur Hélène-Adélaide et pourtant... Lorsque l'invitation d'Elisabeth est arrivée, j 'étais folle de joie. Enfin, j'allais pouvoir sortir de ce rôle ingrat de fille et de soeur dévouée, obéissante et docile pour être avec des gens de mon âge aux manières raffinées. Tout le monde n'apprécie pas la rusticité des MacFadyen. Moi-même, parfois, elle me lasse.


Hatez-vous donc ! Nous sommes en retard ! Il y a déjà foule et les meilleures places vont être prises... Regardez... il y a la queue jusqu'ici..

Je m'approche de ce qui me semble être la fille d'attente, le tumulus, le tumulte... Tant pis s'ils ne suivent pas. Après tout je ne suis pas garde-chiourme. Et je m'arrête...

Eli... sabeth ?!

Je m'incline. Oui, on s'incline quand on est polie. J'en connais qui ne vont pas le faire, ça c'est sûr. Mais moi si. La mariée est devant moi au milieu d'une foule colorée mais je m'y sens déplacée : cela sent l'incident, et j'ai horreur des situations qui s'engrènent. J'ai suffisamment à faire avec mes frères et mes "parents" pour cela. Je tends mon galet argenté vers Elisabeth... Evidemment que mon cadeau est ridicule, évidémment qu'elle s'en moque éperdument. Je suis juste une idiote.

Cuiridh mi clach air do chàrn*, Elisabeth. Tous mes voeux vous accompagnent.

Je déposerais une pierre sur ton cairn. Tradition écossaise : y'a certainement qu'eux pour comprendre.
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Maud
Yeux écarquillés, Maud écoutait le Guillaume se laver de tout avec la même aisance que lorsqu'il l'entreprenait devant cette auberge perdue en pleine cambrousse.
Honte soit sur vous Monsieur Jeneffe hein? Et en écho avec sa suzeraine:
Ha ! Vous avez vu comme il s'enfuit, le rustre, le fourbe, le faquin !
C'est quand même pas moi qui me vante à qui veut l'entendre de faire des bâtards dans tout le Royaume

Hochant la tête vers Della et regrettant quand même de voir la promesse de dot s'envoler en fumée. Ah oui, elle en aurait bien eu besoin en ce moment. Et évidemment, pas question de tout donner à Niall non plus.. Il était où lui d'abord?
Merci ma suzeraine, c'est si bon de voir que vous me croyez. Et nous tourner le dos ainsi.. Eh bien, c'est comme si il avouait hein? Pas d'hostilité.. pas d'hostilité, j'allais quand même pas lui mettre un coup dans les parties madame Della.. Il était armé et en armure.. il aurait eu tout loisir de me transpercer.

Avec une moue semi renfrognée, elle suivit Della pour saluer Elisabeth et confirmer d'un sourire les compliments faits. Bien pratique d'avoir une suzeraine pareille dans ce genre d'événements.
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Arthanagor
La peste soit de la Champagne…

Traverser tout un royaume par le travers pour assister à une union dont il ne connaissait pas les mariés, venir se frotter a tous ce que le pays pouvait compter comme velours et dentelles, le moins qu’on pouvait dire c’est que ce n’était pas son truc…ajoutez a ça le fait que en plus, la dite contrée sois en guerre, et vous obtiendrez une vague idée de l’état d’esprit du Highlander.
Il avait somnolé de temps à autre appuyé sur épaules contre épaule sur la grande qui semblait dans le même état que lui ? C’est à dire ravie du déplacement…le chaos de la route le tiraient du sommeil régulièrement dans ces moments là, il se demandait si faire ce voyage était une bonne idée au vue de l’état de la grande
.

Reims, ville des Roys… Enfin !!
Fin du périple, du moins pour l’aller.
L’Écossais en voyant l’imposant édifice se demandait pourquoi si le Très Haut existait, il n’avait pas fait s’effondrer le clocher et tomber le Bourdon sur l’un d’eux au moins…un semblant de justice divine, est toujours bon a prendre.
La carriole à peine stoppée, Una en descend et les interpelle
:
- Hâtez-vous donc ! leur dit-elle, Nous sommes en retard ! Il y a déjà foule et les meilleures places vont être prises... Regardez... il y a la queue jusqu'ici...avant d’aller au devant de la mariée.

Il s’extirpe du véhicule en soupirant et, effectivement grimace devant tant de monde attroupé sur le parvis de la cathédrale…Et pas une tête connue….Ah, si !! Au moins une…Il reconnaît Jussoor là bas, et se promet d’aller la saluer des que possible. Déjà qu’il n’avait put se rendre a son mariage….
Il rajuste un peu sa tenue
Elle jure en comparaison des vêtures qu’il peut voir ici et là. Ses habits sombres de laine noire. Seules touches de couleurs, son tartan aux couleurs du clan Urquhart, à peine différentes de celles de la grande.
Tiens, la Sylphide justement, il serait peut être temps de l’aider à s’extraire elle aussi de la chariote.
Il lui tend un bras, l’invitant à descendre à son tour:

- Tiugainn Brygh(*)…. Il regarde la foule massée sur le parvis, et étouffe un juronP’tain,... j’connais quasi personne ici….cha toigh leam sin (**)

Traduction du Gaélique Ecossais :
(*) Viens Brygh
(**) Je n’aime pas ça…

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Brygh_ailean
Le voyage en soi avait déjà été un cauchemar. La principale question était de savoir si elle pouvait encore monter sur une si longue distance dans son état, et la réponse avait été clairement non. La suivante personne ne se l'était posée, et pourtant, arrivée à la fin du périple, force lui était de se demander si ses jambes lui appartenaient encore. Elle maudit intérieurement les périgourdins d'être aussi "cul dans l'herbe" lorsqu'il s'agit de déplier la première de ses interminables guiboles du tonneau à harengs qui leur avait servi de véhicule. Elle maudit intérieurement Elisabeth, parce que ça lui faisait toujours du bien de maudire Elisabeth d'abord, et ensuite pour avoir choisi de se marier dans ce "trou" champenois.

Hâtez-vous donc !
L'insolence d'Una fit tourner un instant la tête de sa mère. Non, elle n'avait pas hâte de se hâter. Son pied gauche était à peine au sol que pardessus la foule, elle aperçut Elisabeth et plus loin Della. C'était sans doute les deux seuls visages à qui elles puissent accoler un nom. Cela commençait bien.

Tiugainn Brygh...
Plus facile à dire qu'à faire. Elle s'accrocha comme elle pût au bras de son mari, espérant simplement que le pied se rappelerait qu'il devait soutenir la cheville ; la cheville, le mollet ; le mollet, le genou ; le genou, la cuisse... et on se passerait bien de trouver quelque utilité à ses hanches, puisque de toutes manières, elles étaient déjà pourries.

Mo ruin, rappelle-moi ce que l'on vient faire ici...
La question était purement rhétorique : elle n'avait strictement rien à faire ici, sauf servir de chaperon à sa gourgandine de religieuse à la manque, d'écervelée de fille. Il semblait que toute intrusion dans le monde d'Una se solda par une catastrophe quelconque.

A ghrà, rappelle-moi lequel de nous deux a voulu chaperonner cette péronnelle...
Elle passa la main sur son ventre, la nausée n'allait pas manquer de la gagner dès qu'il s'avancerait vers la foule. Elle serrait les dents pour éviter de hurler à la douleur que lui imposait sa hanche. Elle resserra machinalement les doigts sur la manche de laine du nessien. Elle sentit les larmes poindre sous ses paupières et les chassa en fermant les yeux une seconde.

Mo chridhe, rappelle-moi où sont mes sels au cas où j'en ai besoin...
Elle baissa les yeux sur sa vêture sombre sur laquelle se découpait uniquement les fils rouges de son tartan jeté sur l'épaule gauche, leurs mines sombres, la fatigue dans leurs yeux pourtant si lumineux habituellement. Ils n'avaient rien à faire à un mariage, pas nécessairement envie d'y être et pourtant il fallait donner le change — donner l'impression d'être à leur place et même s'efforcer de sourire. Non pas pour eux-même, mais pour Una. Alors, elle inspira profondément, le regard droit devant-elle, déterminée et impassible.

Arth, rappelle-toi que je t'aime...

Les termes écossais utilisés sont des surnoms affectueux.
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Scath_la_grande
Ça joute verbalement, ça s’envoie du fion enrobé de miel acidulé, c’est beau, ça vole bas et c’est cela la noblesse. Le genre de chose que la Frayner a du mal à comprendre bien qu’elle s’en accommode, lui préférant tout de même les pratiques plus radicales qui consistent à régler en lice ce genre de désagrément.
La Stilton fulmine légèrement, ce qui ne démonte nullement la rousse qui répond à ses petites piques par un haussement de sourcil amusé et une lippe en coin.


« Je n’y manquerai pas Dòna, une légère inclinaison de son front pour la remercier, il se peut que prochainement je vous fasse l’heur de vous rendre visite. Je suis si imprévisible parfois. »

Malgré la douceur de ton employée, et l’anodine tournure de phrase, cette dernière semble être marquée d’une menace tacite.
La rousse n’a pas encore statué qui de la future épouse ou de la jeune Maureen elle pourra tirer le plus d’avantages prochainement.
Elle se laisse le temps de la réflexion et sous le coup des paroles de la Mirandole, répond nonchalamment, presque sans y avoir penser tant cela lui semble évident.


« Je ne suis que la fille du berger. Pour ne pas dire pasteur. Sachez Dòna que le salut ne vient que par la grâce que Dieu nous accorde, et par la foi que nous portons en Lui. Que l’homme n’usurpe point le pouvoir divin en disant accorder le salut des âmes. C’est faux et prétentieux de le penser. »

A présent, à la Frayner de se retirer aussi, avisant un banc assez proche du vieux flamands et surtout le plus loin possible de la harpie papiste.
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[Si j'oublie de répondre à quelque part... un Mp et c'est le pied !]
.jim.
Le rouquin avait pris connaissance de l'invitation adressée aux avocats du dragon d'assister au joyeux évènements assez tardivement, aussi avait-il attrapé la toute dernière malle de poste pour se rendre à Reims.

Bien qu'officier royal, il arriva dans la ville sans artifice particulier, vêtu du même pourpoint que tous les jours. Après quelques heures d’errements à l'auberge il avisa des badauds qui lui indiquèrent la direction de la cathédrale.

Arrivé sur les lieux, il resta un moment à contempler l'architecture du site, mélange de gothique et roman avant de s'aventurer sous les arcades et de prendre conscience qu'au milieu de tous ces nobles invités, il ne connaissait personne.

Quelque peu gêné, il décida toutefois de rester là, ne serait-ce que pour adresser ses voeux de bonheur à Elizabeth.
Angelyque
Elle n'avait pas envie d'assister à ce mariage qui l'avait plongée dans une fureur indescriptible. Son filleul, son adorable filleul, allait se maier avec LA Stilton, que la Charolaise ne pouvait pas voir en peinture. Surtout depuis que celle-ci avait tout un cirque le jour de son propre mariage, tentant par tous les moyens de l'empêcher d'arriver à son terme. Ce qui avait provoqué chez la Mirandole une réaction mirandolienne. Un oui qui ferait taire tous les pénibles qui voyaient d'un mauvais oeil ce mariage.

La Charolaise avait pleuré de rage au réveil en imaginant la vie infernale que Gautier -la duchesse le voyait comme un jeune homme doux qui aurait mérité bien mieux que cette harpie- auait aux côtés de cette peste.

Elle avait hurlé sur son valet Riccardo pour qu'il l'aide à se préparer, et le coche avait du faire un détour par Lyon, où le vassal de la Duchesse, ce cher Phelim, reçut l'ordre d'accompagner sa suzeraine à ce mariage. Elle le menaça des pires représailles s'il ne l'accompagnait pas et le força quasiment à monter dans le coche, direction Reims.

A force de vociférations durant tout le trajet, la Charolaise avait pu se défouler, et en avait profité pour ressortir de vieux dossiers. C'est qu'elle avait la rancune tenace.

C'est donc d'un air digne qu'elle entra dans l'édifice religieux, Phelim à ses côtés, parcourant du regard l'assemblée et remaquant toutes les têtes connues
.

Phelim!!! j'auais du vous présenter Gautier avant! vous auriez su quoi lui dire pour empêcher ce mariage...

Elle pinça les lèvres et reprit.

Je suis sûre que c'est un coup d'Eusaias qui a voulu refourguer la Stilton à ce pauvre Gautier qui n'a vu que du feu. Et moi, sa marraine, n'ai pas su le protéger!
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Holden.caulfield
Le jeune avocat et sa jeune et belle épouse et consoeur avaient cheminé prenant leur temps pour venir de Guyenne où ils avaient des procès au long cours. Il était vêtu comme il est de coutume chez ses coreligionnaires de manière simple et sobre. Le pourpoint était noir de lin, paré de ganses de soie brillante. Son aisance était tant physique, le jeune homme étant grand presque dégingandé était aussi celle de finances bourgeoise.

La seule touche de couleur était celle de rubans et de liens gris et bleus mêlés, comme les liens de ses yeux gris d'acier ou de mer d'orage et du regard de Dyvina, bleu pur comme le ciel de printemps de Provence, lavé par le mistral.

Il avait à peine hésité, s'agissant d'une messe mais avait choisi de porter la croix poissonnée, la plus simple, de bronze.

A coté de sa sobriété, Dyvina n'en aurait que plus d'éclat et il était tant épris d'elle qu'en la mirant, il faillit ne pas voir parmi les derniers arrivés, Jim d'Izernay, croisé en Cour d'Appel et à l'Hôtel de l'Ordre et Angelyque, nouvelle cliente en délicatesse avec la justice bourguignonne et royale.


Bonjour ... ne sommes nous pas en retard ?


Le jeune homme, sentit cependant, à voir quelques mines de l'assistance, et même d'Angelyque, que l'on était loin de la joie simple de son récent mariage, sur un pré du Béarn, devant les amis de toute confession qui partageaient la joie et les espoirs de Dyvina et la siens. Il regarda son épouse et consoeur l'oeil interrogateur.
Dyvina
Elle n'était pas amatrice de mariages. D'ailleurs à part le sien elle n'avait assisté qu'à une seule autre cérémonie du genre. Mais dans ses souvenirs rien de comparable à celui auquel elle participait aujourd'hui. L'architecture de la cathédrale qui se profilait au fur et à mesure que Dyvina et Holden cheminaient vers elle était à couper le souffle.


Grande dame blanche trônant au milieu d'une place démesurée qui semblait attirer le moindre petit être qui passait par là. Et puis déjà tellement de monde pour l'occuper, tellement de bruit par l'animer, tellement d'inconnus justement inconnus, que si Holden, son époux n'avait pas été à ses côtés, la jeune femme aurait décampé sur le champs à la vue de cette foule qui grouillait devant son parvis, qui s'engouffrait lentement en son intérieur, dans un flux intarissable d'individus comme si le royaume charriait son peuple entier pour le déverser là jusqu'à ce qu'il ait bien empli le moindre recoin de l'édifice. Faut dire qu'il pouvait y aller, l'hôte avait les formes généreuses et un nombre de plis et de creux incommensurables.


Alors il ne fallut pas déroger à la règle. En bon invité au mariage le couple Caulfield se mêla à la presse, suivit le mouvement, consentit à se laisser happer par le flot, lentement et c'est ce qui fut le plus agaçant, jusqu'à ce qu'enfin le boyau de l'entrée fut dépassé et places assises ils purent occuper soulagés, l'excitation qu'offrait le moment les ayant gagné eux aussi et la curiosité de découvrir posément les mariés s'étant faite plus pressante durant la traversée de la masse humaine.


Sourires polis et hochements de tête furent durant distribués conventionnellement à ceux qui leur en offrirent, mais pour le moment seul son Holden eut le droit à la chaleur de la jeune femme, qui peu habituée à ce monde doré et surtout ne trouvant aucun visage connu, eut bien du mal à faire usage de la parole.
Maureen.
Et si le bras est enserré au point ou la blonde pourrait porté plainte pour coups et blessure, la douce écoute, met bien du temps a réagir, mais elle réagit, babille un peu comme si de rien était avec Cassian. Elle a capté le regard de la rousse, ce même regard qu'avait la maquerelle de sa mère quand elle posait les yeux sur elle. Ce regard qui veut tout dire et qui chasse la rage et la colère pour faire place a l'angoisse. Maureen déteste les rousses. Pour elle, comme pour toute les filles qui connaissent les légendes, les rousses sont des enfants des fées, des changelins, des sorcières, des monstres. Elles sont mauvaises, méchantes, dangereuses, sauvage, comme les bretonnes. Il n'y en a bien qu'une qui a réussit à se dédouaner et elle se nommait Steredenn. Mais Scath, la... Il n'y a pas a dire, la brune ne serait surement jamais copine de cette sale catin ! De cette fille sans vertu. Oui, oui, Maureen n'a pas l'habitude de se regarder avant de parler. Non parce que peut être aurait elle été plus indulgente... Après tout, elle était fille de catin, bâtarde, et engrossée par un noble. Niveau petite vertu, elle se défendait plutôt bien non ?

C'est sa Prunille,sa blonde qui la sauve une fois de plus. Elle la suit sagement rejoindre une place dans l'église. S'éloignant de Gautier et surtout de la Rousse. Qu'il en épouse une autre, elle le conçoit, difficilement mais elle y arrive. Qu'une rousse l'embrasse a pleine bouche le jour ou il en épouse une autre ! Par dieu! Non ça c'était un peu de trop. Surtout une rousse qui fait peur...


Prune... Tu crois qu'elle et lui ils...Enfin encore maintenant ?

Les yeux gris se mettent à briller alors que la brune se retient de pleurer. Après tout il n'a pas encore embrassé la mariée.
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Uriel
Devait-il être celui qui, une fois encore allait sauver la mise ? Il semblait que lui.

Il était venu, mais était resté discret. Peu d'invitations avaient été envoyées, la sienne avait du se perdre avant qu'il ne la reçoive, ou peut-être n'était-il simplement pas sur la liste. Ainsi c'est dans une tenue des plus communes, vêtu d'une simple robe de bure de couleur gris foncé, que le Cardinal-Archevêque de Besançon avait pris place, quelque part dans l'assemblée ; on l'aurait sans doute confondu avec un simple bedeau ou le commis dont la seule tâche se bornait à sonner les cloches ... pourquoi pas, après tout.

A part Della et Elisabeth, il ne connaissait pour l'heure pas grand monde ; le mariage aurait eu lieu un mois plus tard que cela aurait peut-être été différent. Il supposa que tout était en ordre pour les bans et les témoins, mais cela dit, ce n'était pas à lui de valider tout cela.

Et le temps passa ... les minutes se muèrent en de longues attentes ... le Cardinal d'Azayes ne se montrait pas ...
Uriel savait le vieux Cardinal Électeur fatigué et lors de ses dernières rencontres avec Thomas au Consistoire Pontifical, il avait remarqué ces cernes, synonymes d'une fatigue permanente, non point celle qui partait après une ou deux nuits de repos, mais bien celles de la lassitude.

Les aides de Thomas faisaient les cent pas sur le parvis et lorsque l'un d'eux s'approcha de lui, il leva la tête, baillant.

Il lui dit alors :
Euh ... vous êtes clerc ? Vous savez faire une messe ? Un mariage ??

Si fait, jeune homme, cela est dans mes attributions.

Oui mais ... n'importe qui ne peut pas remplacer Son Éminence Thomas d'Azayes. Il ne faut pas du dernier arrivé pour officier ici.

Il faudrait peut-être savoir ce que vous voulez, mon fils.

Tant pis, vous ferez bien l'affaire ...

... On dirait bien ... oui ...


Il se leva donc et rabattit sa capuche. Non, il n'avait pas de costume ridicule colle-au corps dévoilant des muscles impressionnants, ni même de cape et il n'arriverait pas en volant à l'autel.

Le jeune Cardinal de Réaumont se dirigea vers l'autel et embrassa l'assemblée du regard, prenant un ustensile en métal et le tapant trois fois contre la coupe du partage, afin d'attirer l'attention.


Ding ... Ding ... Ding ...

Mes Enfants, il semblerait que Son Éminence Bombadil a comme qui dirait un empêchement. Espérons que ce n'est pas trop grave.

En tant que clerc de la Saint Eglise Aristotélicienne, je suis apte à procéder à ce mariage, si vous le souhaitez bien sûr.


Dit-il en regardant les futurs mariés.
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Gautier.de.kestel
Bon. Ce mariage pouvait certainement être promu le plus ridicule de l'année. A cause de qui ? Et bah un peu tout le monde. Du coup, personne ne peut se moquer de personne puisque tous (ou presque) étaient dans le même bain. Quant à Gautier, autant qu'Elisabeth, se fiche des moqueries, du moment qu'il ne les entend pas. Pour le reste, le jeu se calme, l'attente se fait. Quelques invités, inconnus pour Gautier, continuent à approcher tandis que Maureen et Prunille, elles, s'écartent. Gautier observa les deux personnes en qui il avait plus confiance ici s'éloigner, impuissant. Viennent à la suite les deux Caulfield, dont une avait été la plus sérieuse de la promotion du Vaisneau. Sourire dédiée à la Charolaise qui arrive à son tour.

Maintenant, le temps commence à se faire vraiment long. Pourtant, l'affaire était bien conclue avec le cardinal Bombabil. Alors quand un autre clerc se présente pour bénir leur union, c'est une chance inespérée. Un cardinal pour un autre, on ne va pas chipoter. Gautier jeta un regard à Elisabeth, elle ne va pas charrier non plus, sinon elle se marrie toute seule. Le jeune avocat répondit, donc.


- Pour ma part, cela me convient parfaitement, mon père.

L'attitude est reconnaissante, Gautier sent qu'il va bien l'aimer, ce cardinal !
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Elisabeth_stilton
Dans l'ordre la blonde avait vu Una avec qui elle avait voyagé en Angleterre. C’est vrai que c'est de la logique pure, une écossaise et une anglaise qui voyagent ensembles, surtout quand on sait les relations qu'il y a pu avoir entre la mère et Elisabeth. Et pourtant notre blonde fut témoin au mariage de la Mac Fayden. Comme quoi ... La blonde aurait du sourire à Una mais éducation oblige elle prend avec plaisir le cadeau. Symbole réel de ce que la jeune fille voyait dans ce mariage loin de toutes les considérations qui l'avaient engendré. La blonde souffla un merci - chose rarissime - à l'oreille de la jeune fille de son âge.

Au loin se trouvait un couple connu, l'homme était un ami proche de sa mère, la femme était la mère d'Una et vu l'état dans lequel elle était ça allait donner. Espérons qu'elle n'accouche pas durant son mariage, encore que vu la cacophonie du début ça ne changerait pas grand chose. Elle salua le couple de la main.

D'autres vinrent, des dragons, Jim et le couple Caulfield, Elle indiqua à Jim qu'il n'avait rien à craindre, cet homme qui plaidait aussi facilement se retrouvait intimidé en société, incroyable. Elle regretta que Xollir ne soit pas là, depuis quelques temps il s'était retiré, la nomination de Mclegrand lui avait fait du mal et depuis son départ au Languedoc on ne le voyait guère. Elle répondit au réformé qui l'espérait elle ne serait pas trop gêné d'être là.


Point de retard, ni le curé ni mon témoin ne sont là.

Et là un bruit, reconnaissable entre tous, n'avait elle pas été inquisitrice la blonde, elle connaissait les messes, les sons des églises, et autres précisions comme sa poche. Sauf qu'au lieu de voir le vieil cardinal Archevêque de Reims elle vit son parrain ! Que son parrain soit là c'est une bonne chose mais qu'il officie, elle voulait qu'il soit invité et c'est tout.

Mon parrain comment pourrais je refuser le sauveur de ce mariage ?


D'une elle n'avait pas envie de recommencer ce cinéma et de deux elle ne pouvait se permettre de trainer plus vu son état. Et puis c'est son parrain, archevêque de Besançon, elle ne savait pas encore qu'il était passé cardinal, elle ne lisait plus les annonces romaines, il risquerait de l'entendre à ce sujet d'ailleurs. Non si ce mariage se passait aussi bien que le précédent béni par ses soins, elle serait satisfaite. Elle laisserait la cérémonie commencer vu le retard prit en espérant que Nicolas ne tarderait plus.
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Cherche écuyer pour venir en joutes avec moi !!!
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