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[RP] Il faudra que nous soyons de bonne compagnie.

Yolanda_isabel
La chose a été dite dans tout le Royaume, et pourtant, elle attend. Des nouvelles qui ne sauraient venir. Elle désespère à Château-Gontier. Pas que la compagnie de Minouche et Alix-Ann ne soit pas des plus agréables, mais il s'agit surtout d'ennui dû au manque de discussions futiles certaines fois, plus mesquines d'autres fois. Il s'agit d'être femme et de s'entourer. Il s'agit d'être noble et de le montrer.

Alors elle attend, et un jour, un coursier vient.


Citation:
De nous, Axel d'Irissarri, Baronne de Varces et Voiron dame d'Alix et de Roynac
A vous Yolanda de la Josselinière, demoiselle de Molières

Salutations ,
Nous ne savons si vous vous souvenez de nous, mais nous nous sommes rencontrées à plusieurs reprises lors du règne de feue notre sainte cousine Béatrice.
Nous nous permettons de vous écrire car nous avons appris que vous étiez en recherche d'une demoiselle de compagnie. Or nous avons la charge depuis le trépas de sa mère, de notre petite cousine Jénifael-Luna de Castelnau-Montmiral . Cette jeune fille vient d'avoir ses douze ans, et est en âge d'être éduquée convenablement. Nous envisagions de l'envoyer en pension au collège Saint-Louis , mais celui-ci ne pourra pas la recevoir avant plusieurs mois, or nos occupations ducales nous empêche de pouvoir fournir à cette demoiselle la formation à laquelle son rang l'astreint. Nous serions donc votre obligée, si par amour pour votre marraine vous acceptiez de recevoir et de prendre sous votre aile, sa jeune cousine.

Veuillez recevoir mes sentiments les plus respectueux.
Avec toute ma considération .

A.d.I


La connaît-elle ? Se souvient-elle ? Evidemment, elle se souvient de la tante et de la nièce, elle se souvient de bien des choses qu'elle garde par devers elle, et elle répond, le sourire aux lèvres, dictant à un scribe.

Citation:

    De moi, Yolanda de la Josselinière, demoiselle de Molière
    A vous, Axel d'Irissarri, Baronne de Varces et Voiron dame d'Alix et de Roynac

    Ab imo pectore, salut,


    Je me souviens de vous, Baronne, comment oublier la blonde cousine de Marraine ? Comment oublier que cette cousine-là était présente à certaines allégeances dont nous futes témoins toutes deux et dont je garde un souvenir amusé. L'enfance est loin, et c'est parce qu'elle est loin, et que je suis bien seule dans ce soudain monde adulte, qu'il me faut m'entourer.

    De fait, votre proposition tombe à pic, en effet, nulle âme n'a encore daigné répondre aux affiches, le nom de Penthièvre fait-il peur, je ne saurais le dire, en vérité. Vous faites bien de me la confier, Chateau-Gontier vaut bien Saint-Louis, et ce n'est certainement pas là-bas qu'on lui apprendra à tenir le rôle qui est le sien, et à gérer un domaine. Gagez toutefois, baronne, que la chose m'est désagréable de vous savoir mon obligée, considérez que la chose est acquise et que j'attends votre nièce en Anjou, à Chateau-Gontier, par amour de Marraine, et par amitié pour vous.

    Gardez-vous bien en ces temps difficiles.

    Moi.

_________________
Yolanda_isabel
Et tandis qu'elle attend la réponse de la Baronne, quelques jours plus tard, c'est la missive émanant d'une autre famille qui lui est amenée. Lettre lue avec plaisir, d'autant plus que dans ses souvenirs, c'est la petite Montbazon-Navailles qui la dérangeait le moins parmi les Pupilles, la moins imbue d'un titre dont certaines se parent par de-là la mort de Marraine, comme si en s'y raccrochant, elles gagnaient en crédibilité. Mais surtout Meileen était la plus délicate et la plus douce, la plus calme aussi. Et le calme, à cette époque, comblait Marraine.

Lors, quand le nom de Montbazon-Navailles est lu, elle sourit et tente de se souvenir de ces années à parcourir la bibliothèque de Saint-Antoine pour se remettre en mémoire cette famille grande et compliquée.


Citation:
A vous : Yolanda Isabel de Josselinière
De nous : Euzen de Montbazon-Navailles

    Demoiselle,

    Je vous écris ce jour, suite à la nouvelle qui m’a été rapporté qui annoncé que vous cherchez demoiselle de compagnie pour votre personne. J’ai dans l’idée depuis quelques temps déjà, de confier l’une de mes jeunes sœurs, l’ainée, au bon soin d’une représentante de la gente féminine, auprès de qui elle pourrait recevoir l’éducation et les conseils qui lui font défaut actuellement. Séparée de leurs mères depuis leur jeune âge, élevées par celle qui fut longtemps la fiancée de notre père mais qui ne l’ait plus à présent, les jumelles vivent dans un monde d’homme dont les seules touches de féminité sont représentées par une vieille cuisinière et une petite bonne. Et je gage que, malgré toute l’affection et l’attention qu’elles leurs portes, cela ne suffise pas.

    Est-il possible d’avoir de plus ample information sur le profil des demoiselles que vous recherchez pour votre compagnie ?

    Ma sœur, Ambre, est à présent âgée de huit années. D’un tempérament déjà bien affirmé, elle est vive d’esprit et apprend vite. Je ne doute pas qu’elle saura s’intégrer à une nouvelle vie loin des siens. Actuellement, nous demeurons à Limoge, la capitale de Limousin et de la Marches. Cela nous rend à, une semaine de route, environ, de l’Anjou. Une rencontre, si vous le désirez, est donc envisageable.

    En l’attente de vos nouvelles, je prie Aristote de veiller sur vous.

Bien à vous.
E.d.M.N.


Comment ne pas aimer ce qui est présenté ? Comment ne pas avoir hâte déjà de la rencontrer. Car si elle est vive, cela veut dire qu'elle n'est point sotte. Et si en sus de cela, elle est jolie, cela fera une agréable compagnie.

Citation:

    A vous, Euzen de Montbazon-Navailles,
    De moi, Yolanda Isabel de Josselinière, Damoiselle de Molières.

    Ab imo pectore, salut,


    Vous me décrivez là, un charmant tableau. Deux jumelles de huit ans laissées au soin de la domesticité. Ne vous inquiétez pas, Montbazon-Navailles, ce sont ces jeunes filles là qui sont les plus assidues à la tâche que représentent l'apprentissage. Toutefois, vous avez raison, cela ne suffit pas, et il faut envisager un enseignement plus poussé, ce à quoi, je m'engage s'il advenait que votre soeur rentre à mon service. La description que vous m'en faîtes, me donne évidemment envie de la rencontrer. Quelques remembrances du temps où j'étais chevaucheur ès généalogie me reviennent, et il semble que la garcette est bâtarde, n'est-ce pas ? Qu'à cela ne tienne. Si son caractère est à la hauteur de ce que vous dites, et si elle aime tant que cela apprendre, alors votre soeur aura bien de quoi faire rougir les plus légitimes. De plus, la bâtardise n'empêche pas l'excellence, ma mère étant elle-même bâtarde de Dénéré et Penthièvre.

    Quant à ce que je recherche, je vous le dirai en quelques mots : De la compagnie. Et s'il faut pour cela offrir de mon savoir, de mon temps à des enfants, je le ferai. Je veux des enfants bien faites et à la tête bien remplie ou du moins capable de se bien remplir, pour n'avoir pas à faire la conversation à des linottes.

    J'ai passé mon enfance à apprendre, à passer de maître en maître, et à exceller dans l'art de bien présenter. Mais je suis seule, Montbazon-Navailles. Présentez moi votre soeur, laissez-la à mon service, et nous aurons toutes deux à y gagner. De plus, j'ai déjà sous mon aile, la petite Kermorial-Montfort, âgée de six ans, et je pense qu'une enfant de son âge ou un peu plus, ne lui ferait pas de mal, et l'enchanterait même. Je vous laisse le choix du jour pour la rencontre, quant à l'endroit, il semble évident que ce sera Château-Gontier.

    Gardez-vous bien.

    Signé et scellé de ma main, ce quatorzième jour de juin de l'an de grâce mil quatre cent soixante à Château-Gontier, en Anjou.

    Moi.



Et vient la réponse, claire et accueillie avec un sourire réjoui.

Citation:
A vous : Yolanda Isabel de Josselinière, Damoiselle de Molières.
De nous : Euzen de Montbazon-Navailles

    Demoiselle,

    Me voilà bien aise de vous lire. Il est effet vrai que mes sœurs sont bâtardes, autant que moi-même. C’est un fait que je crains de n’avoir toujours pas pardonné à notre père malgré les années. Et plus pour elles que pour moi. Ce n’est un secret pour personne que la difficulté, de ne pas se laisser atteindre par les propos d’autrui, est toujours plus grande pour les femmes. Vos âmes sont sensible, bien que solide, et il faut les préserver. Que n’aurais-je pas donné pour épargner se statu ingrat à mes cadettes ! Mais les faits sont là et rien à présent ne saurez les changer. La naissance de votre mère aidant, je suis bien heureux de constater que vous n’êtes pas de ceux et celles qui jugent autrui sur son engeance mais, bien, sur ces qualités propres. Je gage qu’Ambre ne vous décevra pas mais cela, seul le temps vous le prouvera.

    Mais je ne puis être totalement honnête avec vous sans préciser un dernier point. Comme je vous l’ai déjà dit, Ambre a un excellent fond et elle est vive. Trop parfois. Le manque de discipline dont elle a bénéficié jusqu’ici n’y a pas aidé et je ne chercherais point d’excuse pour justifier ce manquement. Il ne faudra donc pas, vous-même, hésité à la restreindre, la contraindre ou la faire punir. Le respect et l’obéissance sont deux qualités essentielles que j’espère lui voir acquérir auprès de votre personne au fils du temps. Mais, à la lecture de vos dires, je n’ai guère de crainte sur l’accomplissement de cet espoir et la présence d’une autre enfant, plus jeune encore qu’Ambre, ne peux être qu’un point positif.

    Je ne m’attarderais pas plus longtemps et, si cela vous convient, je vous ferais parvenir une nouvelle missive le jour même de notre départ de Limoge. Ainsi, la date de notre arrivé sera des plus précise.


Qu’Aristote veille sur vous et les votre.
E.d.M.N.
Limoge le 20 juin 1460

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Catalina_constance
Un jour elle avait été mise au courant de l'annonce, le lendemain elle c'était un peu renseigné, tout de même c'est sa fille.
On n'avait pu lui dire de bonne chose, pour sur ce serait une leçon de vie intéressante pour la plus jeune représentante des Volpilhat.

De quoi écrire, et après tout qu'est ce qu'on est censé dire dans ses moments la, les lettres sont tracées une a une sur le parchemin, avec un soupçon de réflexion.

Citation:
A Yolanda_Isabel de Josselinière, Damoiselle de Molières,
De Catalina de Volpilhat, Duchesse de Salm, Duchesse de Piémont, Comtesse de Therouanne et Vicomtesse de Gex,

Le bonjour,

J'ai récemment entendu dire que vous cherchiez à vous entourez de jeune fille dans vos ages, ce qui m'amène donc à vous parlez de ma cadette, Margot, elle aura bientôt douze ans, et arrive donc à un age ou il est important de s'ouvrir au monde et également de parfaire son éducation.

Il m'est donc venu à l'idée que le fait qu'elle soit quelques temps au près de vous pourrez être un compromis intéressent.
Elle a votre age si je ne me trompe, est assurément de bonne compagnie et l'on dit que votre éducation n'est plus à refaire.

Qu'en dites vous?

Que le très haut vous garde,

Catalina de Volpilhat


On pli, on scelle, et c'est partit!!!
_________________
Yolanda_isabel
Attablée à la cuisine devant quelques pâtés, alors même qu’elle devise avec Anaon et Linien, que les petites mains potelées viennent ébouriffer les boucles platines d’Alix, qu’un sourire vient cueillir celui de Jenifael, voilà qu’un coursier s’invite pour déposer un pli qui est parcouru du regard, et qui fait naître un sourire, et le besoin de résumer la missive à toutes.

-« La duchesse de Salm veut nous confier sa cadette Margot de Volpilhat, voilà une bonne occasion pour revoir quelques bases de la langue d’oc. Anaon ? Pourrez-vous .. ? »

Pourquoi payer un secrétaire, quand la Balafrée peut faire le travail moyennant les gages qu’elle touche d’ordinaire ? Et dans la journée, les mots sont couchés sur le papier.

Citation:

    A vous, Catalina de Volpilhat, Duchesse de Salm, Duchesse de Piémont, Comtesse de Therouanne et Vicomtesse de Gex,
    De moi, Yolanda Isabel de Josselinière, Damoiselle de Molières.

    Ab imo pectore, salut,


    J’ai passé quelques temps en Languedoc, et le nom de Volpilhat n’est pas passé dans l’oreille d’une sourde, plus encore quand on sait que j’ai, dans mes connaissances, votre nièce Jehanne Elissa, la vicomtesse de Cauvisson. Je gage que votre enfant sera aussi délicieuse qu’elle, et que le sang des Volpilhat fera le reste,

    Quant à moi, je vous assure de mon indéfectible respect, et vous remercie de votre estime en me confiant votre fille, que je vous rendrai plus étincelante que jamais, et à la hauteur de vos espérances. Il nous faudra convenir, votre Grâce, du jour de votre arrivée, Château-Gontier vous hébergera vous et votre suite, si vous le désirez.

    Gardez-vous bien.

    Signé et scellé de ma main, ce quinzième jour d’août de l'an de grâce mil quatre cent soixante à Château-Gontier, en Anjou.

    Moi.


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Alandrisse
Comment ça elle était en retard, par le Très Haut jamais. Il suffisait de partir à point d'après la rumeur. Mais revenons en à nos moutons, sa jeune sœur lui cassait les oreilles depuis qu'elle avait appris qu'une damoiselle recherchait une dame de compagnie. Une chose était certaine, pour tenir compagnie Lucie était la personne adéquate.

Citation:
De nous, Alandrisse de Montbazon-Navailles, Comtesse de Pézenas, Vicomtesse de Cessenon, Baronne de Pouget et Dame de Beuil en Touraine,

A vous, Yolanda Isabel de Josselinière, Dame de Molières,

Salutations,

A travers les rumeurs du royaume de France, il nous est parvenu à nos oreilles ainsi qu'à notre jeune sœur, que vous recherchiez une dame de compagnie.

Cette dernière, depuis l'annonce de cette nouvelle, me persécute pour que je vous écrive au plus tôt afin de vous présenter sa candidature. Ma sœur Lucie est encore jeune, elle n'a vu que quelques printemps, mais son enthousiasme et sa vitalité nous font rapidement oublier ce détail.

Étant malheureusement fort occupée par nos diverses charges, nous ne pouvons œuvrer pour son bien comme nous le souhaiterions. Et il nous parait inévitable de la laisser aller pour qu'elle puisse évoluer et ne plus être dans notre ombre.

Ainsi serait-il possible de savoir, si la place de dame de compagnie est toujours vacante ou non?

En attente de votre réponse,

A.

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Yolanda_isabel
Etre en retard ? Aucune femme n’y a jamais réussi. Une femme n’est pas en retard, les autres sont en avance, voilà tout. Et dans les jours frivoles de la fin d’été, occupée à l’aménagement des appartements des nouvelles arrivantes, elle a laissé sa correspondance sur un coin du secrétaire pour ne s’y occuper qu’à l’instant. Le sceau est cassé avec un plaisir évident – on trouve ses joies où l’on peut – et la missive parcourue avec un sourire avant de la montrer à Anaon et de lui demander de sortir de quoi répondre.

Sous la dictée de la jeune fille, les mots s’alignent de l’écriture habile de la mercenaire.


Citation:

    A vous, Alandrisse de Montbazon-Navailles, Comtesse de Pézenas, Vicomtesse de Cessenon, Baronne de Pouget et Dame de Beuil en Touraine,
    De moi, Yolanda Isabel de Josselinière, Damoiselle de Molières.

    Ab imo pectore, salut,


    Il est dommage d’être persécutée par une enfant, mais Votre Grandeur, on ne saurait pourtant lui en tenir rigueur, une enfant qui a force de caractère ne peut que devenir une femme exemplaire, voilà à peu près le discours que me tenait ma mère lorsque je faisais montre de trop de vivacité dans mes jeunes années.

    Et pour cette promesse d’exemplarité, je vous avoue me réjouir à l’idée que votre sœur rejoigne les rangs de mes demoiselles de compagnie, où elle recevra l’enseignement que vous ne pouvez lui offrir en dépit de votre volonté toute fraternelle. On ne saurait vous blâmer de privilégier vos charges puisqu’en ce sens, vous privilégiez le Royaume. Ainsi donc la place est toujours vacante même si quelques jeunes filles ont déjà rejoint ces rangs, cela n’en fera que plus de compagnie pour la jeune Lucie. Du reste, quel âge a-t-elle ? Sait-elle quelques rudiments d’écriture ou de lecture, ou devra-t-on commencer par le commencement ?

    Etant retenue en Anjou, je ne saurais que vous conseiller d’y faire escale pour me présenter la demoiselle, et puisque sa volonté est si forte, ne négligez pas un trousseau dans le cas où elle voudrait rentrer à mon service immédiatement après la rencontre.

    Gardez-vous bien, dans l’attente de votre réponse.

    Signé et scellé de ma main, ce dixième jour de septembre de l'an de grâce mil quatre cent soixante à Château-Gontier, en Anjou.

    Moi.


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Elendra
S'il y a bien une chose qui me hante, c'est d'avoir l'air d'une gueuse! Pas que j'aime pas les gueuses, parce que maman elle m'a bien dit que elle était une roturière avant d'être noble et même que je suis née comme une roturière. Et moi ça m'embête pas. Sauf que ce qui m'embête c'est que les gens ils sont méchants avec les gueux! Et moi j'aimerais bien pouvoir entrer dans des endroits sans me faire lancer des pierres! Bon, on m'a jamais lancé de pierre, mais quand même, qui dit que ça n'arrivera pas un jour?! Parce que bon, c'est pas tout de porter des jolies robes je crois, il faut parler comme il faut et marcher comme il faut et savoir chanter et danser et rire quand il faut et être polie et saluer les gens comme il faut et lever le bon doigt quand on boit de la tisane, bref! C'est beaucoup trop de chose à apprendre que je sais pas!

Et j'ai tout tenté pour essayer d'avoir des cours. Et vraiment tout! Mentir à mon père pour essayer d'aller au collège Saint-Louis, rassembler des enfants et des précepteurs pour suivre des cours privés, suivre partout l'intendant de Clémery pour lui poser des milliers de questions, mais rien à faire! Je suis toujours aussi perdue en matière de nombre de battements de cils acceptable pour pas avoir l'air stupide. J'étais même sur le point de laisser tomber et de me dire que j'allais plus jamais aller dans les lieux publics ou alors imiter maman et faire comme je pense, quitte à avoir plein d'ennemis!

Jusqu'au jour où je suis arrivée en Anjou! Et comment je suis arrivée en Anjou? Je sais pas. J'étais en Normandie et je m'ennuyais alors j'ai regardé la carte et j'ai choisi un endroit au hasard comme ça et c'était l'Anjou. Parce que Anjou quand même, ça ressemble à On joue, non? Et puis je me suis dis que ça pouvait qu'être que amusant là bas, pas vrai?

Et puis en découvrant un peu la ville dans laquelle je suis arrivée, j'écoute un peu les gens parler et j'entend parler d'une fille ou une dame, je sais plus trop, qui éduque des jeunes filles! Et c'est en plein ça que je cherche! Alors j'écoute un peu plus longtemps pour essayer d'entendre son nom ou quelque chose qui pourrait m'aider à la trouver. Et visiblement, c'est mon jour de chance! (Si, si! Ça arrive pas souvent, alors j'en profite quand ça passe!) C'est sûrement le Très-Haut qui veut se faire pardonner pour m'avoir fait racketter sur la route il y a deux jours.

Je me retrouve donc quelques minutes plus tard en train d'écrire une lettre plus que maladroite à une fille ou une dame que je ne connais absolument pas et dont j'ignore le nom entier!


Citation:

    Bonjour,

      Je m'appelle Elendra d'Acoma et j'ai entendu dire que vous éduquiez des jeunes filles nobles. Je ne sais pas si vous le faites toujours, mais si c'est le cas, je crois que ça m'intéresserait beaucoup.

      J'ai treize ans et je suis Lorraine, mais je viens tout juste d'arriver en Anjou, par hasard. J'aime la confiture de mirabelle et la soupe aux légumes.



J'aime la mirabelle et la soupe aux légumes? Franchement! Elle répondra jamais à ta lettre!

Je chiffonne le parchemin et recommence un peu découragée! Si c'était que de moi, j'écrirais deux lignes et c'est tout! Je sais pas quoi écrire de plus… C'est pas comme si j'écrivais à une amie! Je sais même pas si elle a 17 ans ou 200 ans! Mais chose certaine, les mirabelles et la soupe aux légumes, c'est pas vraiment quelque chose à écrire dans cette lettre là!

Finalement, je soupire et je recommence.


Citation:

    Bonjour,

      Je m'appelle Elendra d'Acoma et je suis Lorraine. J'ai entendu dire que vous éduquiez des jeunes filles nobles et j'aimerais savoir s'il vous resterait une place pour moi. J'espère que je ne vous écris pas trop tard et que ce sera possible.

      J'ai treize ans et je suis une d'Acoma, c'est une famille noble de l'Empire. Je ne suis jamais allée au Collège Saint-Louis, mais j'avais envoyé ma candidature et on m'avait dit que j'étais éligible. J'ai suivis un tout petit cours de danse et j'ai souvent observé ma mère peindre. Je sais écrire, lire, compter et parler. Je m'intéresse aussi au travail des hérauts, j'ai même un petit coffret d'apprenti Héraut que j'ai acheté dans une boutique de Paris.

      J'espère avoir fourni assez d'information.


    Bien à vous,



Et ben voilà! C'est fait! Je me demande par contre si je me suis pas emportée lors de la signature de mon nom... Est-ce que c'était vraiment nécessaire de l'écrire si gros?! M'enfin, je vais pas tout recommencer pour un détail comme ça, non? Et si elle me répond pas à cause de ça, c'est que papa a raison, les nobles c'est moche, point!

Voilà qui est dit!

_________________
Castelorazur
Prunille n’était plus. Aliénor bien. A peine s’étaient-elles croisées, finalement. En hommage à sa mère, la petite deviendrait une Dame.

Elle incarnera l’élégante,

Elle sera excentrique juste comme il faut,

Elle débordera de vie en permanence.

Mieux, elle surpassera sa génitrice quand la manipulation des foules n’aura plus de secret pour elle et que chacun de ses gestes suintera l’ambition.

Aussi, le Vicomte de Fréjus chargea son homme de main, Alessio, de lui dégoter une personnalité rompue à l’éducation des jeunes filles. Après une longue et minutieuse recherche -c’est du moins ce que valet avait prétendu- il s’était avéré qu’un seul nom méritait d’être retenu : celui de Yolanda Isabel de Josselinière, Damoiselle de Molières.

Mateù décida d’écrire lui-même et s’installa derrière un pupitre orné des couleurs de Grimaud. La plume enfermée dans une main et le menton dans l’autre, il chercha la meilleure introduction possible.

Après mûres réflexions somme toute stériles, il se lança enfin.


Citation:
Yolanda Isabel de Josselinière,

C’est avec enthousiasme que je couche ces quelques mots. Car le Très-Haut m’a transmis un cadeau. Que dis-je, c’est au monde entier qu’il envoie un trésor !

J’ai sous la main une très jeune fille. Ma très jeune fille. Son potentiel est inouï et ne demande qu’à éclore. Or, par un grand malheur, Aliénor est déjà fourbue à la douleur d’avoir perdu sa mère. Depuis ses premiers jours, elle est privée d’un modèle qui pourtant, je vous l’assure, avait tout de la perfection.

Si je vous contacte aujourd’hui, c’est ni plus ni moins que pour trouver un substitut à la défunte. Ô la grande responsabilité qui vous incombe… Accueillir, faire murir et projeter à la face du monde celle qui saura le dompter.

Durant ces six années écoulées, son précepteur -Son Eminence Ludovi de Sabran- et moi-même avons préparé le terrain. Je vous l’avoue, ce ne fut pas sans peine. Mais c’est avec fierté que je peux dire que les coups de règles sur les doigts et les multiples recopiages de Livres de la Vertu ont porté leurs fruits. Après tout, Le devoir d'une fille est-il ailleurs que dans l'obéissance ?

Toujours est-il que nous sommes forcés de passer le témoin, afin de varier les horizons d’Aliénor.

Que le Très-Haut veille sur vous et vous accompagne dans cette divine mission,



Mateù ‘Castel’ de Sabran,
Vicomte de Fréjus, Baron de Grimaud, Seigneur de Nans-les-Pins, Seigneur de Lambesc, Seigneur de Callas, Chevalier Teutonique

Fait à Grimaud, le 5 novembre 1460


Le Provençal confia le pli à son laquais. Celui-ci se permit une annotation discrète :

Citation:
Si les explications mystiques de mon Vicomte et maitre ne suffisent à vous convaincre, sachez que mon maitre a les bourses pleines et lourdes.


Edit coa : sceau
_________________
- Mateù 'Castel' de Sabran -




Yolanda_isabel
L'hiver vient. Voilà comment justifier l'arrivage soudain de plusieurs courriers dans le même temps. Celui d'une jeune fille inconnue qui lui fait dresser un sourcil étonné.

Citation:
Lady Yolanda

Je me nomme Ailein Wolback de Carrann et je suis une jeune fille de douze ans. J'ai lu votre annonce pour le fait que vous recherchiez des jeunes filles pour votre compagnie et pour leur donner bonne éducation. Je vis à Laval mais je trouve la ville terriblement étrange, et j'espère pouvoir trouver auprès de vous un environnement plus stabe, plus en sécurité et plus plaisant. Pardonnez-moi mes quelques fautes en français, je suis écossaise et je travaille à apprendre comme il faut.

J'espère que mon pigeon vous trouvera et que vous accepterez de moi parmi vos demoiselles. Je serai honorée d'apprendre de vous.

Très respectueusement

Ailein Wolback de Carrann


Mais pas seulement, un autre aussi, issu lui aussi d'une main enfantine, les jeunes filles prennent bien des libéralités par les temps qui courent. Le dernier la rassure, il s'agit d'un père qui lui dresse un tableau agréable. Ann est appelée et la plume crisse sur les parchemins.

Citation:

    A toi, Naelhy Wolback, Dame de Kervignac
    De moi, Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gontier.

    Ab imo pectore, demat,


    Que n'ai-je plus souvent de tes nouvelles, Na', il me semble que cela fait si longtemps que nous ne nous sommes vues, et tu manques. Comment vas-tu ? Es-tu mariée enfin ? Zabelle se porte-il bien ? Je pense à lui des fois, tu sais. Personne ne me comprend comme il le faisait. Mais l'affaire n'est pas là..

    J'ai reçu un courrier d'une jeune fille qui dit vouloir rentrer à mon service, et elle signe "Ailein Wolback de Carrann", est-elle de ta famille ? Si oui, je n'hésiterai pas à la prendre à mon service, mais si ce n'est pas le cas, dis le moi vite que je n'invite pas chez moi, une inconnue.

    J'attends ta réponse et t'embrasse bien fort.

    Signé et scellé de ma main, ce huitième jour de novembre de l'an de grâce mil quatre cent soixante à Château-Gontier, en Anjou.

    Moi, encore un peu ta Yoland'amour, j'espère.



Citation:

    A vous, Ailein Wolback Carrann
    De nous, Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gontier.

    Ab imo pectore, bonjour,


    Votre lettre nous a plongé dans une telle perplexité, demoiselle, que nous n'avons su faire autrement que contacter une amie chère qui n'est autre que la chef de famille des Wolback, pour nous enquérir de votre appartenance à cette famille, toutefois, puisque vous semblez vouloir apprendre et servir, nous vous prions de gagner Château-Gontier, nous vous y attendons.

    Gardez-vous bien.

    Signé et scellé de ma main, ce huitième jour de novembre de l'an de grâce mil quatre cent soixante à Château-Gontier, en Anjou.

    Moi.



Citation:

    A vous, Elendra d'Acoma,
    De nous, Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gontier.

    Ab imo pectore, bonjour,


    Nous éduquons des filles nobles oui, mais en contrepartie de quoi, elles font office de damoiselles de compagnie, puisque nous ne vous cachons pas que nous nous ennuyons fort en Anjou, d'autant plus que les frimas d'hiver interdisent les trop longs voyages et les sorties.

    Venez donc nous trouver à Château-Gontier, nous discuterons plus avant et notamment d'un avis éventuel de votre famille concernant votre placement chez nous.

    Gardez-vous bien.

    Signé et scellé de ma main, ce huitième jour de novembre de l'an de grâce mil quatre cent soixante à Château-Gontier, en Anjou.

    Moi.



Citation:

    A vous, Mateù ‘Castel’ de Sabran, Vicomte de Fréjus, Baron de Grimaud, Seigneur de Nans-les-Pins, Seigneur de Lambesc, Seigneur de Callas, Chevalier Teutonique,
    De nous, Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gontier.

    Ab imo pectore, bonjour,


    A vous lire, cette enfant a reçu un début d'éducation en tout points parfaits et notamment, concernant le domaine religieux, voilà chose bien bonne, puisque la jeunesse a du mal des fois à se pencher sur ce sujet quelque peu abstrait pour de jeunes esprits.

    Aussi, nous vous disons "Oui", cent fois "Oui." Envoyez-nous votre Aliénor à Château-Gontier en Anjou, nous saurons parfaire son éducation et vous la rendre à sa majorité dans les meilleures dispositions qui soient, prête à obéir à son père et à un éventuel futur mari.

    Gardez-vous bien.

    Signé et scellé de ma main, ce huitième jour de novembre de l'an de grâce mil quatre cent soixante à Château-Gontier, en Anjou.

    Moi.



Oui, elle a dicté cela mais n'en pense pas moins. Obéissante ? Yolanda ? A qui. On n'obéit qu'à son maître.

Elle est son propre maître, et avec un sourire en coin, elle observe les lettres qui sont transmises au coursier.

_________________
Ailein.wolback
Citation:

    A vous, Ailein Wolback Carrann
    De nous, Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gontier.

    Ab imo pectore, bonjour,


    Votre lettre nous a plongé dans une telle perplexité, demoiselle, que nous n'avons su faire autrement que contacter une amie chère qui n'est autre que la chef de famille des Wolback, pour nous enquérir de votre appartenance à cette famille, toutefois, puisque vous semblez vouloir apprendre et servir, nous vous prions de gagner Château-Gontier, nous vous y attendons.

    Gardez-vous bien.

    Signé et scellé de ma main, ce huitième jour de novembre de l'an de grâce mil quatre cent soixante à Château-Gontier, en Anjou.

    Moi.



La lecture de la lettre mit Ailein dans une joie bien supérieure à ce qu'elle avait ressenti ces derniers jours. Réfugiée à Craon en compagnie de sa soeur aînée, elle avait fait connaissance avec l'archimaire et prince Gildwen de Brocéliande qui, en l'honneur d'un pacte d'amitié et de traduction commune aux deux jeunes gens, avait accepté de l'aider à écrire la première lettre en la corrigeant pour elle. La lecture du français ne lui posait à présent plus de très grands soucis, mais s'exprimer à l'oral n'était point aisé, pas plus qu'écrire de belle manière. Elle avait beaucoup travaillé depuis son arrivée en France, venant chaque jour converser de son mieux avec les dames, tout en effectuant de menus travaux de broderie. Ainsi, c'est lady Catterine que la jeune fille alla voir pour demander l'aide nécessaire à l'écriture et à la correction de la lettre de réponse. Et voici ce qui fut envoyé :

Citation:

    D'Ailein Wolback Carrann
    À mademoiselle Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gontier

    Je suis très honorée que vous acceptiez ma présence auprès de vous. Je vais donc quitter la bonne ville de Craon pour vous rejoindre, et apprendre auprès de vous ce que je dois connaître en tant que jeune demoiselle.

    Je vous prie, s'il vous plaît, de ne point hésiter à corriger mon langage lorsque je m'exprimerai devant vous. Si je puis lire le français, il m'est encore difficile de le parler et de l'écrire par moi-même. Cette lettre, comme la précédente, a d'ailleurs été corrigée par une dame qui a bien voulu m'aider à vous écrire.

    Très respectueusement,
    Et à bientôt donc

    Ailein Wolback de Carrann

    Le 8 novembre 1460
    À Craon, Anjou, France.

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