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[RP]Pour toujours et à jamais...

Cassiopee.
Les yeux de la dame avait perdu ce voile qui un instant auparavant lui faisait un regard fou.
Elle ne savait pas les origines de sa propre naissance et s'en accommodait fort bien, ne faisant aucune différence entre une femme du peuple et une grande dame.
La seule chose qu'elle savait c'est qu'elle avait vu une femme avec ces yeux là une fois, et qu'elle s'était précipitée du haut d'un pont en riant de ce rire qui lui avait glacé les sangs, sont corps était allé se disloquer sur les rochers plusieurs mètres plus bas, elle avait huit ans alors mais se souvenait très bien de la scène. La Marinette qu'ils l'appelaient au village, la douleur lui avait fait perdre la raison et la jeune vagabonde avait eut peur de voir une telle chose se reproduire.

Une fillette se campa devant elle, le menton en avant, se donnant des airs de grande dame, Cassiopee décida de ne pas y prêter attention et elle détourna ses yeux noisettes de celle qui lui demandait des comptes.

Comme elle s'y était attendu, le Duc ne semblait pas content, pas content du tout, mais si elle regretta la méthode, elle avait obtenu le résultat escompté, la fierté de la dame s'en remettrait et sa toilette ... Haussement d'épaule ... elle devait en avoir plus d'une de rechange, ce n'était que de l'eau après tout!


"Viens m'aider à réparer tes bêtises !"


Elle voulu protester que ce n'était pas des bêtises mais y renonça, s'approchant de Persan pour lui prêter main forte, lorsqu'elle sentit Louise s'approcher d'elle et lui murmurer quelque chose à l'oreille. Sourire en coin, impossible à réprimer malgré la situation, elle fit non de la tête à sa "petite reyne", pris la serviette tendue par son maître et entrepris d'éponger l'eau qui formait une jolie flaque là où s'était trouvée la dame un instant auparavant.


Gaspard.
Il avait reculé. L'homme avait grogner et il avait fait un pas en arrière. Cette pensée n'arrêtait pas de tourner dans la tête de Gaspard. Quelle chance avait un gamin de cinq ans armés d'une épée en bois face à un adulte? Très peu, assurément, mais Gaspard ne le voyait pas ainsi. Non, ce qu'il voyait c'était cet homme qui l'ignorait. Pire, cet homme qui lui avait fait comprendre, qu'il ne représentait aucun danger. Lui, Gaspard, qui répétait à qui voulait l'entendre qu'il voulait devenir chevalier. Un sentiment de honte l'envahi, tandis qu'il regardait autour de lui, incapable de faire un mouvement. Ses yeux parcoururent la pièce et s'arrêtèrent sur les yeux de Marie Alice. Ce qu'il y vit le transperça. Cette douleur, cette tristesse, nul doute qu'il en était la cause. Elle avait espéré et il l'avait déçus. Gaspard fit un second pas en arrière. Cette révélation lui était insupportable. Une myriade de souvenir l'assaillit. Il vit Maeve lui racontant qu'un chevalier ne connait pas la peur. Gabrielle l'appelant son chevalier. Arthur décrivant sa mère comme une femme unique qui avait combattu plusieurs dragons. Marie Alice lui signalant que sa mère le regardait de là haut. Ses images se superposèrent et s'entrechoquèrent. Dans la tête du petit, il n'y avait plus aucun doute, c'était finit. Il les avaient tous déçus. Nul doute qu'ils allaient le laissé là, l'abandonner. Tout ça parce qu'il avait reculé. Puis son regard dévia sur cet homme. Une colère gronda en lui. Contre lui même d'abord, puis, contre cet homme qui ne l'avait pas prit au sérieux. Vengeance. Le mot résonna dans son esprit avant de se répandre dans le reste de son corps. Ses mains se crispèrent sur la poignée de son épée en bois. Les traits de son visage changèrent. Ses yeux se mirent à lancer des éclairs. Vengeance. Seul cette idée occupait maintenant son esprit. Il n'existait plus que lui et cet homme. Il se ramassa sur lui, comme pour conserver ce sentiment qu'il venait de découvrir. Cette partie de lui qu'il inaugurait.

Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Il ne se rendit même pas compte qu'il criait, tandis qu'il chargeait l'homme. L'épée au dessus de la tête il courait vers cet homme. Il n'était plus le jeune homme qui cherchait avidement à connaître les dragons. Il n'était plus celui qui n'osait demandé des renseignements sur ses parent. Il n'était plus Gaspard.. Mais un être emplit d'une folie né de la colère, son corps et son esprit résonnant à l'unisson et dans un seul objectif: Vengeance.

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Gabrielle36
Laissez dans l’ombre, Gabrielle assistait à la scène impuissante. Persan essayait de remettre un peu d’ordre en s’occupant de MarieAlice, en lui donnant de quoi s’essuyer comme si cela allait arranger les choses, elle devait plutôt se changer mais comment l’emmener jusqu’à sa chambre. Gaspard pouvait très bien l’aider mais lui aussi était petit, son père n’était toujours pas présent, ce n’était pas de chance.

Regard noir lancé vers l’arroseuse, elle aussi elle ne serait pas prête de l’oublier. Et voici la cerise sur le gâteau, l’arrivée d’une reyne qui comme à son habitude déambule sans son ornement frontal, à croire que sa place était au fond d’une malle et non pas sur la tête de celle-ci. Elle arrivait seule et sans chevalier. Gabrielle en conclu donc que la veille, elle avait eu raison.

Coup d’œil en direction de Gaspard, Persan un dragon, pourquoi pas, vu la lueur qu’elle avait pu apercevoir au fond de ses yeux lors de leur dernier échange. Une voix l’interpella, Louise .


Les cognacs c'est pour lui mettre sur la tête aussi ?

Haussement d’épaule, cela n’avait aucun sens, même gaspard le fameux « bête » de l’histoire n’aurait pas fait une réception comme celle-ci. La reyne devait sûrement vouloir montrer sa grandeur d’esprit. Gabrielle voulait sourire mais non ce n’était pas le moment. Puis un « bouh » résonna, de quoi faire peur à une mouche, Persan n’avait sûrement pas besoin d’un défilé d’enfant, il y avait beaucoup plus urgent, MarieAlice.

Qu’avait-elle ? Pour l’instant elle ressemblait à un pantin qu’on manipule dans tous les sens. Les yeux rivés sur les verres de cognac, non cela ne lui ressemblait pas du tout, Marie ne buvait jamais d’alcool le matin se contentant en général de tisane. Retour sur MarieAlice, le regard vide et ce rire qui ne voulait rien dire, elle perdait sûrement la raison. Lorsque ses bras s’ouvrirent, Gabrielle savait qu’elle devait enfin la rejoindre. Elle s’approcha doucement en espérant que Gaspard en ferait de même. Arrivée à destination, elle se blottit contre elle la serrant du mieux qu’elle le pouvait.


Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Gabrielle relâcha MarieAlice, coup d’œil en direction du cri. Que faisait-il ? Gaspard à l’attaque, il manquait plus que ça. Mains posées devant ses yeux, espérant de tout cœur qu’il ne lui arriverait rien de mal.
Persan
MarieAlice semblait ailleurs. Dégoulinante, elle tendit une main vers la serviette proposée et s'essuya mollement pour abandonner aussitôt la lutte contre l'eau et tendre les bras aux enfants. Persan se détendit légèrement. C'est alors qu'un hurlement strident lui érailla les oreilles. Il n'eut pas vraiment le temps de réaliser ce qu'il se passait. Il vit juste un mouvement dans sa direction, la pointe d'une épée. Quelque part, son cerveau enregistra qu'il devait s'agir du gamin mais ses réflexes ne se faisaient, eux, aucune réflexion. Il esquiva, d'un pas sur la gauche, l'attaque maladroite, se saisit du poignet désormais à sa portée de la main gauche, posa la main droite sur la main qui tenait l'arme et plia le tout dans le sens opposé à la manoeuvre. Le fait qu'il s'agissait d'un enfant parvint difficilement à sa conscience mais suffit à ralentir ses gestes pour transformer une riposte qui aurait pu casser poignet ou bras en simple torsion. La douleur ressentie devrait faire lâcher son arme à l'attaquant.

GROUMPF !
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Mariealice
Gabrielle venant se blottir dans ses bras, Marie ne remarqua pas tout de suite ni le regard de son filleul, ni son attitude. Ses bras se refermèrent sur la fillette, telle une noyée se serait accrochée à la bouée qu'elle espérait salvatrice.

Mais les flots n'avaient point décidé d'être clément avec la naufragée qui essayait de garder la tête hors de l'eau. Une nouvelle vague du nom de Gaspard vint s'échouer contre les digues érigées, seulement ces dernières ne l'arrêtèrent point et l'eau envahit ses défenses, s'infiltrant par le moindre interstice.

Seulement au lieu de finir de l'éteindre pour la laisser sans force, le cri de l'enfant la fit redresser la tête et elle assista impuissante à la passe d'armes avec Persan.

Nul besoin de repousser Gabrielle puisqu'elle s'était reculée d'elle-même que déjà elle était debout, noisettes ayant viré au vert orage et marchait droit sur le Duc qui tordait le bras du petit garçon. Elle en avait perdu un, elle ne laisserait personne faire du mal aux autres.


Lâchez le Persan. Si vous voulez vous en prendre à quelqu'un, je suis là. Mais c'est un enfant. Un enfant qui pense que vous me voulez du mal. Alors lâchez le. Tout de suite.

Regard plongé dans celui du bourguignon, vibrante de colère, rage qu'elle ne maintiendrait plus très longtemps, rage contre elle-même pour l'avoir laissé mourir sans elle, rage qu'il lui faudrait déverser bientôt sous peine de sombrer pour de bon.
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Cassiopee.
Elle avait fini d'éponger la jolie flaque d'eau et se releva pour assister à l'attaque du chevalier en culottes courtes ... Ridicule petit bonhomme! Pour qui se prenaient-ils à la fin tous ces enfants? Ses parents adoptifs lui avaient toujours appris à respecter les adultes et à ne pas interférer dans leurs affaires.

Elle en aurait rit si la situation n'était pas empreinte d'un tragique glacial. La dame déjà se levait pour protéger son inconséquente progéniture qui décidément agissait toujours sans réfléchir, et le Duc, qui n'aimait pas qu'on le chatouille et qui trainait sa mauvaise humeur depuis Toulouse, maintenait fermement le bras du garnement. Elle se rapprocha de Louise pour pouvoir la retenir au cas où l'envie la prendrait de participer à l'échange.




Gaspard.
Gaspard était mu par sa colère. Il ne voyait que l'homme. Rien d'autre dans son esprit ne comptait. Soudain, l'individu sembla comme disparaître devant lui. Il eut à peine le temps de s'en rendre compte, qu'une douleur naquit à ses poignets. Une douleur fulgurante qui irradia au travers de ses membres. Il lâcha l'épée tandis qu'un cri sortait de ses lèvres.

Emprisonné, il essaya de se débattre, mais c'était peine perdue. Il avait échoué. Il n'avait pas réussi à battre le dragon. Il était impuissant. Des larmes montèrent à ses yeux tandis que l'idée faisait son chemin. Il se maudit plus d'une fois. Ce corps, son corps, n'avait pas été assez puissant. Si au moins il avait été plus fort. Peut être aurait il put gagner. Peut être Marie aurait de nouveau sourit. Ses yeux maintenant emplis de larme se posèrent sur Gabrielle. Celle qui l'appelait parfois son chevalier. Il la vie, là, ce cachant les yeux. Elle avait honte, il en était sûr. Ce qui restait de son cœur finit par se briser. Il cessa de bouger, anéantit. Dans sa tête, il repassait encore et encore ce moment. Ou s'était-il trompé ? Qu'aurait il dut faire ? Et cette réponse qui revenait inlassablement : rien. Il ne pouvait rien, car il n'était rien. Il n'était pas un chevalier. Il n'en avait pas l'étoffe. Ses cris de douleurs diminuèrent en intensité tandis que ses larmes redoublaient. Il perdit conscience de son environnement tandis qu'il s'enfonçait, petit à petit, dans cet enfer qu'il s'était construit.

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Persan
Lâchez le... Lâchez le... proclamait MarieAlice. C'était quand même ce truc en modèle réduit qui avait voulu l'attaquer et pas l'inverse. Le jeunot s'était mis à pleurer. Persan desserra sa prise sur le poignet. L'enfant ne bougea pas d'un pouce, semblant ailleurs. Persan relâcha le poignet. Groumpf de groumpf ! Quelle idée l'avait prise de descendre dans cette maudite salle. Tout le monde semblait véritablement sur les nerfs ce matin. Encore que pour MarieAlice, il puisse comprendre mais le gamin là. Etait-il lié d'une manière ou d'une autre au fils de MarieAlice ? Il ne semblait guère s'émouvoir d'avoir été relâché. Il ne lui avait quand même pas brisé le poignet ? C'est quand même pas si fragile que ça, un gosse. Brusquement, le souvenir d'Ethan se matérialisa devant ses yeux, son fils. Il se souvint de leurs luttes pour de faux et de leurs grands éclats de rire. Non, un gamin, ça n'était pas si fragile que ça. Alors pourquoi donc celui-ci se mettait à verser des larmes de crocodile pour rien ? Persan s'accroupit face au petit garçon et posa les deux mains sur ses épaules.

Eh ! Bonhomme ! Faut pas brailler comme ça. On ne gagne pas toujours...

Il l'observa un instant, cherchant dans ses traits une ressemblance avec Gaborn ou MarieAlice, sans en trouver.

La prochaine fois, tu gagneras certainement... C'est comme ça qu'on apprends.
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Louise..
Bouche béante, yeux écarquillés, Louise, pris de court, observe la scène qui se déroule sous son regard d'enfant. Son cerveau était en ébullition tandis qu'elle essayait de comprendre ce qu'il se passait dans la tête de Gaspard. Quelle mouche l'avait piqué ? Le mioche ne s'était-il donc pas rendu compte que Persan tentait d'aider MarieAlice ? Groumpf ! La petite reyne avait eu raison, un sacré bêteuh que celui-là. En pleine réflexion, elle ne relâchât cependant pas son attention sur Persan et le petit. Progressivement, ses petits poings se refermèrent, la colère colorait les joues de Louise et la rage allumait ses prunelles foncées. Comment osait-il ! Ce marmot ! Attaquer Persan ! Une fois de plus, ses méninges furent mises à l'épreuve.

Mais alors qu'un plan dépourvu de toute raison s'élaborait dans son esprit audacieux, Cassi vint se placer à ses côtés. Louise aimait bien Cassi. Cette dernière avait promis de lui apprendre à se battre, en échange de quoi, Lou lui apprendrait à se servir de sa fronde. Mais elle venait de mettre son plan à l'eau, elle avait tout gâché ! Sourcils et nez froncés, elle relève la tête dans sa direction, la vrillant de son regard noir d'ébène. Aucun doute que l'adolescente avait compris le manège de la gamine. Toutefois, la petite à la peau cuivrée n'en resterait pas là, elle fit une dérisoire tentative d'attaque, non pas commandée par la raison, mais plutôt par l'instinct, en s'élançant vers l'avant. Tentative vaine, évidemment. Une main se place immédiatement sur ses cotes, l'arrêtant dans son élan.. Dans sa course qui venait à peine de commencer. Louise n'a qu'à tourner la tête pour apercevoir Cassi qui, toujours à ses côtés, bras tendu, la retient.

Groumpf !


Le grognement marque son mécontentement, bien que son regard peu amène planté dans les prunelles de Cassiopée suffisait amplement. Dégagée de son étreinte, Louise recule de plusieurs pas. Elle observe Persan contrôler les gestes de Gaspard, le retenir. Puis.. Le consoler ?! Offusquée, Louise se mure dans un silence buté.



Désolée pour le retard.. Pas trop de temps.
Mariealice
Les émeraudes quittèrent le regard sombre de Persan en entendant le cri de douleur de Gaspard et se posèrent sur le visage de l'enfant.

Son cri à elle sembla résonner dans la pièce alors qu'il n'était point sorti de ses lèvres, souffle coupé sous la violence de l'impact. Cet air de détresse sur un visage si jeune, ce mal être palpable, cette souffrance qui faisait écho à la sienne, la lui renvoyant en plein ventre, en plein coeur, manque d'air en ses poumons et pourtant ce manque alimentait l'ouragan, nourrissait les flammes. Ce vent si violent qui rugissait en elle, elle le contenait encore, une partie d'elle priant que cela resta ainsi, une autre pour que les murailles s'effondrassent et que tout fut emporté, elle y compris.

Apolonie pourquoi me l'avoir confié? Regardes, je ne suis même pas capable de protéger mon fils alors le tiens. Regarde le là, devant moi. Il pleure et je reste là, les bras ballant. C'est un autre qui le console, cet autre qui l'a blessé. Je ne suis pas à la hauteur, je ne le serai jamais. Cessez tous de voir plus forte que je ne suis...

Ses jambes commencèrent à plier, doucement, comme au ralenti, genoux vers l'avant, corps se rapprochant du sol jusqu'à le saluer, comme en prière. A hauteur de Gaspard, près de Persan qui le dévisageait sans qu'elle s'en rendit compte et encore moins y prêta attention. Attention reportée entièrement sur son filleul, sur ce petit être qui avait besoin d'elle parce qu'il était vivant lui. Sa main droite se leve et vint se poser sur sa joue, espérant que par ce geste il se tourna vers elle.


Gaspard? Mon chasseur de dragons?

Comme elle aurait aimé lui crier de revenir, de la regarder et que ses pupilles se mettent à briller de vie, d'envie de partir à la chasse pour débusquer ses grands et petits monstres, mais juste les méchants puisque les gentils aidaient les hommes, comme dans l'histoire qu'elle lui avait raconté un soir, inventé serait plus juste d'ailleurs comme terme.

Gaspard de Nerra – Viverols, regarde-moi s'il te plait.


Qu'il était dur d'avoir des enfants, et pourtant c'était sans doute eux qui lui permettraient de se relever. Parce qu'ils avaient besoin d'elle. Aurait-elle seulement assez d'énergie et de patience?

Regard vers Persan, silencieux appel à l'aide.

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Gaspard.
Le combat continuait dans la tête du petit. Un combat douloureux ou s'affrontait pessimistes et optimiste. Les soldats côtés optimistes devaient sans cesse rebrousser chemin sous les charges de plus en plus audacieuses de leurs ennemis. Au travers du vacarme de ces combats quelques voix parvinrent à Gaspard. Des voix qu'il n'arrivait pas vraiment identifier. Elles prononçaient des mots rassurants, qui résonnèrent dans sa tête. Puis, une part de son esprit enregistrât la présence à ses côtés de sa sœur de cœur et de sa tutrice. Il sentit qu'on le touchait, il reprit un peu courage. Guidé, il tourna la tête vers Marie sans vraiment la voir. Et ce nom, son nom qui était prononcé assaisonné d'une certaine inquiétude. Quelqu'un se souciait de lui ? Pourquoi ? N'avait-il pas échoué ? Son cerveau chercha une explication à ce phénomène. Mais il semblait comme tourné dans le vide. Les soldats du pessimisme eurent plus de mal à avancer, leurs adversaires reprirent courage. Puis le front sembla s'installer.
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Persan
Persan essayait toujours de tirer une réaction du gamin quand il entendit MarieAlice donner le nom entier de Gaspard. Ce nom, il l'avait déjà entendu quelque part mais où ? Il réalisa soudain. Apolonie ! Cette femme qu'on venait d'enterrer portait le même nom. Serait-ce son fils ou un parent proche ? Qu'est-ce que MarieAlice faisait avec ce gamin s'il n'était ni son fils ni celui de Gaborn ? Une marraine ? Une demande de la défunte ? Persan releva la tête vers MarieAlice. Qui pourrait avoir envie de confier un gosse à MarieAlice ? Ce serait comme lui confier, à lui, un enfant à élever. Son regard se tourna alors vers Louise, maintenue fermement à l'écart par Cassi. N'était-il pas en train de faire une grosse bêtise ? Il sentit le regard de MarieAlice sur lui, légèrement implorant mais que pouvait-il faire ? Il retourna au gamin et le secoua.

Eh ! Groumpf ! C'est par ici la vie !
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Cassiopee.
Évidemment Louise n'était pas contente, mais la laisser intervenir pour soutenir son protecteur n'aurait fait qu'envenimer la situation, la grande qui l'avait toisée quelques instants plus tôt s'y serait mise et elle aurait été forcée elle-même de défendre sa petite Reyne et d'entrer dans la mêlée ce qui aurait sans doute mis le Duc dans l'embarras.

Ses yeux noisette se baissèrent vers Louise et lui sourirent, relayés presque aussitôt par les coins de sa bouche qui s'étiraient lentement. D'un mouvement de tête elle lui fit comprendre
"pas maintenant, pas encore", si Louise voulait apprendre à se battre, elle devait apprendre les rudiments de la stratégie, que la colère était toujours mauvaise conseillère et q'il fallait savoir reculer en apparence parfois pour décrocher la victoire finale.

Gabrielle36
Gabrielle était près de Gaspard, laissant faire les grands. Son frère semblait perdu. Elle aurait bien aimé l'aider mais les foudres de Marie Alice lui seraient tombées dessus une nouvelle fois.

Coup d'œil général, les grands à la hauteur de Gaspard, les filles en retrait, l'une retenant l'autre qui semblait agacée. Gabrielle toujours aussi droite tel un piquet. Froncement de sourcil, nouveau regard pour son frère.

Gaspard, ce n’est pas grave ! Tu ne vas pas baisser les bras ? La fillette essaye de se faire un passage entre le duc et la vicomtesse, puis attrape la main du petit. Tu n'es pas encore assez fort mais ça viendra, je suis sur que le Duc ne gagne pas toujours ses combats ! Et puis tu es mon chevalier. Elle l'enlace et le presse contre elle. Moi je te trouve fort, grand et très courageux. Elle le libère puis lui passe alors un doigt sur sa joue pour récupérer une de ses larmes. Je ne connais pas beaucoup de petit garçon qui s'en prenne à un grand Duc. Elle aurait voulu étouffer ce mot mais elle devait réconforter Gaspard du mieux qu'elle pouvait, le rôle d’une grande sœur.

Le petit déjeuner n’avait pas encore eu lieu, le ventre de Gabrielle se mit à grogner. Elle posa une de ses mains sur son ventre puis prit la main de son frère avec l’autre.

Un bon verre de lait avec une tartine de pain te fera du plus grand bien.

Elle l’entraina alors vers la table bousculant au passage Persan, elle ne prit pas la peine de s’excuser, l’homme avait déjà fait assez de mal comme ça en l’espace de deux jours. Elle tire alors la chaise pour Gaspard, celui-ci n'avait guère retrouvé ses esprits, le choc semblait l'avoir vraiment touché au plus profond. Gabrielle l'attrape alors par la taille, le soulevent assez pour pouvoir l'assoir sur la chaise. La chose semblait dangereuse mais la fillette faisait très attention pour ne pas le faire tomber, elle tenait trop à lui. Lorsqu'il fut bien callé, elle repoussa le bois près de la table et prit place à son tour à ses côtés, espérant de tout coeur que tout cesse et que Marie les rejoigne pour partager le pain et les verres de lait.
Mariealice
Le secouer n'avait guère l'air de fonctionner mais il tourna la tête vers elle. Regard vide, si perdu face à eux, si malheureux...

Gabrielle réagit, venant à son tour pour le sortir de la torpeur qui s'était emparée de lui, lui parlant de façon certainement plus censée que Persan ou elle auraient pu le faire. Ou du moins qui saurait sans doute le faire réagir.

Elle l'entraina d'ailleurs à une table, visiblement décidée à prendre un petit déjeuner, quitte pour cela à bousculer le Duc au passage. En d'autres temps sans doute lui aurait-elle demandé de présenter des excuses mais entre la gifle d'hier et la missive du matin, elle n'en avait ni le coeur ni l'énergie.

Pas plus qu'elle n'avait faim. Ou envie de quoi que ce soit à dire vrai à part se retrouver seule pour se recroqueviller dans un coin sans qu'un regard ou un mot ou une présence ne lui rappela qu'elle devait tenir, devait sourire, devait... Fichu devoir qu'elle renverrait bien à qui le voulait si seulement elle le pouvait. Mais voilà, chevillé au corps par une promesse qui l'étouffait chaque jour un peu plus mais qu'elle ne pouvait rompre.

Et les regards, Marie en sentait peser autour d'elle. Alors guère d'autre choix que de faire comme si.. Ou avec... Mais de faire.

A Persan, un coup d'oeil, un signe de tête, murmure audible par lui seul.


Désolée et merci d'avoir essayé...

Puis elle se redressa, lentement, poids pesant sur ses épaules à soulever, respirer, profondément, calmement. Avant de faire quelques pas, de ramasser la missive pour la fourrer dans sa besace, pendentif toujours au creux de la main blessée et de se diriger vers le tavernier.

Veuillez, je vous prie, servir du lait ainsi que de quoi manger aux enfants assis là et ce qu'ils vous commanderont au Duc et à ses...
Quel devait être le terme approprié.. Si l'une était sa fille comme il l'avait appelée, l'autre aussi? Aux jeunes filles l'accompagnant.

Nouvelle inspiration puis elle se retourna, s'approcha de Gabrielle et Gaspard et s'assit, mains tremblantes croisées sur ses cuisses. Elle ne pouvait faire plus.
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