Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]Un asile dans les fougères

Cmyrille
Ils étaient en Bretagne depuis maintenant quelques semaines. Bien sûr ils n'avaient toujours pas le droit d'y élire domicile. "Si si, vous pouvez visiter, mais faut pas rester m'sieurs dames." Enfin le coup classique. Même en Bourgogne ils le font celui-là.
Mais en tout état de cause, s'ils n'avaient pas encore le droit de s'installer dans une maisonnette au coeur d'un village breton, on ne leur avait pas interdit de s'établir en rase campagne. Et pour dénicher des maisonnettes perdues en pleine cambrousse, Cmyrille avait un don. Il avait donc passé les quelques jours derniers à se promener entre Fougères et Rennes, dans les plaines, sur les collines, au fond des bois. Et... Ca n'avait pas loupé bien sûr. La maison était là, dans une clairière, une peu défraîchie certes, mais spacieuse.
Il fit le tour du propriétaire et fut convaincu qu'elle était déserte même s'il avait trouvé quelques éléments... Inquiétants.


Revenu à Fougères, il avait parlé à sa famille de la demeure cachée et ils avaient convenus qu'elle serait parfaite pour s'y adoner à l'activité qu'ils avaient prévu de démarrer.
Sa Moche-Soeur, en généreuse donatrice, lui proposa les services d'Anatole pour les travaux de réfection. Et toujours dans sa généreuse bonté, lui suggéra de s'y mettre lui-même aussi... Bien sûr sa femme, plutôt que de se proposer, préférais pouffer et ricaner bêtement.
Bref, Anatole et lui reprirent la route, entre limousins de bonne famille (eux!), avec la charette pleine d'outils.

Arrivés Devant la bâtisse, Cmyrille commença de décharger les outils tandis qu'Anatole partait en exploration. Il revint quelques instant après avec un panneau à moitié défoncé dans la main, sur lequel on pouvait lire "Au plaisir des sens". Il le montra à Cmyrille. Manifestement le don de Cmyrille était de trouver des maisons dans la cambrousse et celui d'Anatole était de trouver le grain de sable qui allait les foutre dans la mouise avec les deux frangines timbrées...


-...
Anatole.
Je vous dit ça en tant que compatriote et tant qu'ami.
-Il ferait beau voir qu'on soit amis tient... Je cire les pompes de vot' femme et de vot' Belle-Soeur je vous rapelle.
-Hum...
Ben alors je vous le dit en tant que compatriote alors.
-Vous êtes autant limousin que moi j'aime travailler pour votre famille.
-Ah ben du coup il y a bien quelques aspects de votre travail qui vous plaisent alors! Parce que je vous rapelle que je suis né en Limousin et que j'y ai passé mon enfance.
-...
-C'est toujours une joie de discuter sobre avec vous, Anatole...
Bref. Ce... Panneau... Ne doit jamais arriver sous les yeux de ma femme ou de la Moche-Soeur vous m'entendez? Jamais.
Ce que nous allons essayer de faire ici dépasse de loin une petite vengence envers moi, ou un quelconque plaisir pervers que vous pourriez trouver à leur montrer. Elles ne doivent pas savoir. Jamais.
-Et bien, et bien... A vous entendre on croirait que vous avez peur qu'elles apprennent à quoi servait cette maison.
-...
Vous savez très bien qu'elles ont tendances à voir des prostituées partout... Surtout quand il s'agit de moi. Donnez moi ça, on s'en servira pour le feu. Et allez réparer la porte, elle branle sur ses gonds.

Il n'était pas passé loin cette fois. Mais il doutait de la loyauté d'Anatole. ce panneau marquait déjà une évidente embuche dans la réalisation du futur projet commun. Enfin quoi? Créer un asile dans une ancienne maison de passe n'avait finalement rien de sordide. Ce qui importait dans l'histoire c'était "ancienne". Et puis de toute façon, l'asile est inviolable par définition... Il se mit lui aussi au travail, réparant une fenêtre cassée sur la façade principale. Il esperait avoir fini les réfections extérieures avant que les deux harpies n'arrivent avec des machins roses débordant de la charette...


Ceci est un RP totalement ouvert, tous les bretons sont bienvenus.
.mahaut.
L'idée lui était venue spontanément.

Il était toujours délicat pour une jeune femme, veuve de surcroit, de trouver une occupation pour ses jours d'ennui. Allez acheter pour des barres de fringues et l'on disait que vous étiez frivole. Tentez de faire vivre le petit commerce en soutenant les lieux de vie locaux et l'on hurlait que vous étiez ivrogne. Tentez de remettre en question la pédagogie des cours de grec et l'on menaçait de vous virer de l'Université. Ne restait que la broderie, et encore, quand la couturière qui vous apprenait la technique ne menaçait pas de porter plainte à cause de votre petite blague consistant à planquer des épingles dans son tabouret. Non, vraiment, la vie n'était pas simple pour les veuves en mal d'occupations. Aussi comblait-elle son temps de la plus charmante qui soit : casser les pieds de son entourage.


- J'm'ennuiiiiiiiie...
- Et lire un livre ? J'ai ici un fort bel ouvrage de la vie de Saint Expulcien, moine ermite du IXe siècle qui...
- J'm'ennuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie !
- La cuisine ? Non, oubliez.
- J'm'ennuiiiiiiiiiiiiiiiiiie !!
- Et si vous alliez dire aux gens là bas que vous vous ennuyez ? Hein ?
- Nan. J'm'ennuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie !
- Et... Eeeeet... Aristote me vienne en aide... Et si vous vous occupiez des nécessiteux ?


Voilà, c'était là que l'idée lui était venue spontanément. En la piquant à Anatole.

Ce dernier, justement, était en train de se promettre de se punir pour cette idée à la c..., quand le bof entra et qu'elle hurla "Myrmillmze ! Il faut qu'on s'occupe des pauvres !". Quelques bouteilles plus tard et ils en étaient à vouloir aider les pauvres, sous conditions de ressources et acceptation de dossier, si possible moches, mais pas trop pour ne pas se miner le moral, si possible sans famille pour ne pas avoir à dépenser plus que de raison, et si possible pas très fins pour pouvoir tenter de nouvelles méthodes de réinsertion psychologique. Finalement, ils rouvraient l'asile de Myrmillmze, quoi.

Très vite, les rôles s'étaient répartis de façon équitable : aux hommes les gros travaux, aux femmes le bon goût et la réflexion en bouteille. Le rôle de généreuse donatrice était littéralement fait pour elle. Il comportait le mot "généreuse" et ça rendait toujours bien quand on frimait en société. Non pas qu'ils soient encore invités dans la haute société normande, mais allez savoir, un jour. En tous cas, elle avait l'âme parfaite pour être donatrice-gestionnaire. Elle savait soutenir les initiatives et refuser de débourser. Le job parfait, donc. Elle soutenait ainsi l'initiative avec enthousiasme, à défaut d'écus sonnants et trébuchants.

Quand le lieu fut trouvé, elle se précipita en carrosse voir la merveilleuse bâtisse annoncée par son bof'.


- Ah.
- Oui non mais il faut le voir entièrement retapé, hein...
- C'est moche. On dirait vous, mais en maison.
- Hé !
- Vous voulez que je vous retape entièrement pour voir ?
- Hmpfff...
- Heureusement que je suis venue avec le nécessaire. J'ai pris dans mes malles de quoi décorer. Je sais. Vous vous dites "qu'elle est généreuse !". Mais c'est normal, je suis généreuse donatrice. Et décoratrice, aussi. Bon, j'entre, continuez de faire semblant de réparer.


Quelques minutes plus tard, on pouvait l'entendre, la voix à peine assourdie par les centaines de coupons de tissus qu'elle sortait comme par magie de sa malle :

- Oh ben y'a plein d'chambres... Oh pis les lits sont grands, c'est bien ! Oh, qu'est-ce que c'est, ça ? Bon, on le mettra sur la cheminée, ça doit être un porte bonheur de la maison. Oh, des menottes !

Un petit silence...

- Myrmillmze ! Je crois qu'on est tombé sur une ancienne maison de soins ! Quelle chance ! Y'a même de quoi attacher ceux qui allaient se faire opérer, y'a des harnais et tout ! C'est parfait ! Par contre...


Elle ressortit d'une pièce les cheveux en bataille, un tissu violet à motifs verts et jaunes vifs sur les bras.


- Comment on va faire venir les simples d'esprits ? On passe une annonce ? On va les chercher en ville ? On promène Anatole ?
- Hééééé !
- Cessez de râler, vous allez vous faire plein d'amis ! Pis venez m'aider à installer le candélabres à facettes au lieu de ronchonner... Est-ce qu'il faudra embaucher du personnel ?
Cmyrille
Ca y'est... Ouragan de force 5 en approche. Les recommandations du conseil sont de vous enfermer chez vous et de barricader portes et fenêtres en attendant les secours. Evidemment la météo s'était encore gourrée en prévoyant une belle journée...
Et Cmyrille qui n'avait pas fini de réparer la toiture. Il allait encore y avoir des dégâts considérables.

La furie pris en otage Anatole et Cmyrille devina qu'elle allait "visiter" l'intérieur de la bâtisse pour s'en "imprégner" afin de sentir quelle "atmosphère donner au lieu". Du jargon de noble tout ça. Il savait parfaitement qu'elle allait foutre tout un tas de trucs roses et brillants partout et que n'importe quelle personne qui n'ai pas un entrainement poussé deviendrait aveugle en poussant la porte d'entrée...


- Myrmillmze ! Je crois qu'on est tombé sur une ancienne maison de soins ! Quelle chance ! Y'a même de quoi attacher ceux qui allaient se faire opérer, y'a des harnais et tout ! C'est parfait ! Par contre...

Gnnn!... Par contre quoi? Qu'est-ce qu'elle a vu? A-t'il oublié d'enlever un indice compromettant? C'est vrai que c'était pas la plus dangereuse des deux soeurs niveau déduction mais quand même...

- Comment on va faire venir les simples d'esprits ? On passe une annonce ? On va les chercher en ville ? On promène Anatole ?

- Bah y'a pas besoin de tout ça. Regardes, t'es venues toi. Et on a pas fait de campagne de publicité...
Hop là, celle est passée comme une lettre à la poste. faut dire que les idées fixes ça brouille l'écoute, enfin bon...

- Est-ce qu'il faudra embaucher du personnel ?

- Hum... Ca c'est probable. Au moins une cuisinière. Parce que je vous interdit à Ork ou toi de toucher aux fourneaux. Après le domestique crétin, on a, l'infirmière aux gros seins, on a, le génialissime docteur en sciences du comportement, on a, la nobliote désoeuvrée et pétée de deniers, on a... Nous manque quoi?...
Lotx
Ben ste question! Le très sage guide spirituel, missionnaire inflexible, saint père de la vraie foy! Et numéro un du trucmachinchosisme!

Le beuglement avait jailli du fond du couloir et précédé l'arrivée du nabot. C'est que depuis le cruel épisode de l'abandon en Normandie, le vicaire mettait un point d'honneur à suivre de près Mahaut dont il la soupçonnait de machiner un plan pour l'évincer. De la jalousie sans nul doute, après tout, grâce à son physique ravageur n'était-il pas un concurrent sérieux pour se marier aux riches fieffés face à celle au physique ravagé?

Mais vous inquiétationnez pas hein? C'est précisément ma spécialité. Pis je vous ferai un prix hein?

Un grand sourire venait de s'afficher sur son visage. C'était l'avantage d'être le seul prêtre au milieu des poneys. Le spirituel au milieu du spiritueux en quelque sorte. Or, tel étant le seul avantage d'être un prêtre, il comptait bien en jouir tant qu'il pouvait.

Alors s'très simple, moi quesque j'vois, voyez, c'est une immense cathédrale intérieure. Ouais pasque bon, les cathédrales exterieures ça fait surfait, tout l'monde en a une de nos jours et ceux qu'en ont pas ben y squattent celle des voisins. Alors qu'une cathédrale intérieure par contre, ça c'est l'futur!

Tout en parlant, de grands gestes des bras signifiaient l'ampleur des travaux.

Bon alors par contre faudra casser ce mur pasque bon sinon on pourra pas caser le sacristie et le hammam privé du prélat hein...
-C'est à dire que c'est un mur porteur et...
-Et alors? Mon projet aussi il est porteur et z'en faites pas tout un plat hein?
-Non mais ça veut dire que le plafond va s'effondrer et...
-Ah ben s'parfait alors! Pasque vous pensez tout d'même pas que ma nef de dix-sept mètres va tiendre sous le plafond hein?
-...
-C'est entendu alors! Et puis on va creuser mes caves personnelles ici!
-Mais... On est à l'étage!
-Ben de quoi vous vous plaindez alors? Vous aurez que l'plancher à creuser ça vous fera moins de boulot!
-...
-Alors par contre j'ai une p'tite question qui m'interpellationne un peu. Une fois qu'on aura construit la cathédrale intérieure, le haras de mes poneys et mon hare... 'fin j'veux dire, la salle d'eau. Oùsqu'on pourra bien caser les nécessiteux? S'possible d'aménager les anciennes latrines en espace à vivre 'croyez?

_________________
.mahaut.
Admettons un instant que vous n'ayez rien à faire. A priori, si vous lisez cela, c'est bon. Imaginons maintenant que vous soyez un tantinet curieux et que vous ne soyez pas particulièrement sensible au bruit. Bon, mettons que vous êtes sourd et curieux. Rien n'interdit aux sourds d'être curieux, si ? Voilà. Si vous n'avez pas sous la main le parfait matériel du petit chimiste auquel manquerait bêtement le manuel d'instruction, et que vous vous ennuyez, il y a une autre solution qui coûte peu de choses. Prenez un poney rose. Ajoutez-y un autre poney rose. Si vous êtes vraiment très curieux et peu impressionnable, ajoutez-en un troisième. N'agitez surtout pas. Laissez agir quelques secondes... Voilà, là vous êtes content d'être sourd (mais admettez, pour la peine, vues les paillettes fluorescentes, vous regrettez presque de ne pas être aveugle).

C'était le drame des poneys roses. Ils s'adoraient mais ils ne pouvaient pas s'empêcher d'essayer de s'évincer mutuellement. Myrmillmze voulait ouvrir un asile ? Mahaut voulait en être la cheffe. Mahaut voulait être la cheffe ? Lotx clamait être le père spirituel du projet. Anatole, lui, ne voulait rien sinon partir, mais comme il était inintéressant, personne ne l'écoutait.

Ayant choisi la plus grande pièce de l'étage, celle qui faisait face à l'escalier et donnait sur la cour centrale, elle avait installé un grand bureau, un fauteuil confortable, des étagères remplies de trucs donnant l'impression d'être intelligent, et une plaque sur la porte : "Généreuse donatrice - directrice structurelle et résiduelle de l'asile". Ça, c'était pour rappeler à Myrmillmze qu'elle était forcément mieux que lui, et aussi pour impressionner les éventuels visiteurs. Alors non, non, elle ne quitterait pas son bureau pour établir une nef. D'abord, elle ne savait même pas ce que ça voulait dire, mais si Lotx en voulait une, alors elle en voulait deux, et plus roses que les siennes.

Aussi accueillit-elle la proposition du très-sage-guide-spirituel-missionnaire-inflexible-saint-père-de-la-vraie-foy avec la plus gracieuse grimace qu'elle connaisse.

- Mais bien sûr ! Myrmillmze, pour une fois -elle accompagna la remarque d'un coup d'oeil narquois au porteur de bure orange- Lotxounet a raison. Il fera cuisinière.
- Ce n'est pas ce qu'il a dit...
- Il est entré quand on a dit "cuisinière", tout le blabla après n'est que fioriture. En tant que généreuse donatrice et directrice structurelle et résiduelle de l'asile, je donne mon aval. Merci Choubinet, je n'en attendais pas moins de la part du n°2 du trucmachinchosisme.


Elle leva la tête et aperçut le ciel à travers le toit. Fantastique, ils avaient donc la climatisation.


- Myrmillmze, la chose est donc décidée. Je vois que de ton côté tu as MEEERveilleusement travaillé, vraiment mes félicitations, ce n'est pas courant de finir dans les temps dans le milieu du bâtiment... Et c'est très joli ces fenêtres qui s'ouvrent vers l'intérieur, hyper novateur, bravo. Anatole, Allez planter des panneaux indiquant l'ouverture de l'asile.
- Au milieu de la forêt ?
- Disons sur tous les arbres qui ont des feuilles si ça peut vous aider.
- Et la cathédrale alors ?
- Hmm... le budget de messire le très-sage-guide-spirituel-missionnaire-inflexible-saint-père-de-la-vraie-foy vient malheureusement d'atteindre sa limite mais je note très précisément de le reconduire pour l'année prochaine, avec peut-être une petite décrue en fonction de ses résultats.
- Ben voyons...
- Pschiiiiitt, allez poser vos panneaux ! Choubinet, la cuisine est en bas. Myrmillmze, tu devrais mettre une blouse, ça fait plus professionnel. Je t'en ai fait faire une jaune à motifs de bouches rouges. Tu seras donc officiellement "Docteur Mamour". Prends l'air niais, ça nous apportera des pensionnaires.
- Votre tailleur est arrivé.
- Hiiii, ma réunion ! Messires, vous m'excuserez, j'ai une réunion avec le conseil d’administration dans quelques minutes... Souhaitez-moi bonne chance, ils sont particulièrement décidés à couper vos budgets.


Et elle referma la porte derrière elle avant d'entendre les protestations des uns et des autres. Faisant signe au tailleur de patienter, elle alla choisir un ouvrage sur une étagère, fronça les sourcils et chercha la définition du mot "nef".
Cmyrille
Ca y'est, la valse à mille temps avait commencé. Bon c'est pas comme s'il était pas habitué vous me direz. Il savait pertinemment en essayant de les sauver d'eux même ce qui allait arriver... Parce que ne nous mentons pas. Les premiers clients de l'asile ne pouvait être autres que les poneys. Toutes cette "joie de vivre", ces "fleurs dans les champs roses de la bonne humeur" et cette vision déformée du monde qui leur faisait voir toujours tout à leur avantage, même les deux pieds dans la bouse et le cul rougi par une botte. Tout ça ne pouvait relever que d'une patologie mentale grave et difficile à soigner. Il n'avait pas encore de clients officiels que la tâche se révélait presque insurmontable...

En attendant il fallait arrêter l'hémoragie. Parce qu'à se rythme là il allait se retrouver à recevoir les "clients" dans une grotte avec pour bureau un pierre plate pendant que les poneys construiraient un palais avec des canaux pour faire naviguer des trirèmes, et des remparts en pierres roses en guise de couloirs. Et encore, là ils n'étaient que deux...


-Oh! Ca suffit!!!
Finis les trous dans le toit, les appartements personnels plus grands que le palais de Vonafred, les blouses en peau de bison de nounoursland. Et surtout, surtout! Finis les titres ronflants!
A moins que vous vouliez que je vous nomme Grande ordonatrice du coup-de-pied-au-cul et Saint-Père de la Dualité Coup-de-tête-balayette!


Mais hélàs, pas le temps de dire ouf que l'affreuse Belle-Soeur était déjà barrée dans ses appartements avec son tailleur. Nan mais franchement, qui a besoin d'un tailleur en pleine cambrousse, surtout en Bretagne... Enfin bon, tant que c'est elle qui paie. Ou Papapair. Tient d'ailleurs, il pouvait pas filer de l'argent à l'entreprise de ses filles le "Pair de France et machin chose gnagnagna". Faudra penser à ce que Anatole lui écrive. Il en était là de ses réflexions quand il attrappa son échelle pour aller remettre quelques tuiles sur le toit de la remise. Il allait peut-être installer son bureau là après tout, étant donné que c'est l'endroit le plus petit et le plus excentré de la baraque, cabinet de toilette mis à part, il était sûr qu'auncun des autres ne le revendiquerait.
Cmyrille
Il était plutôt fier de lui. Les environs étaient calmes depuis plusieurs jours, preuves que sa gueulante avait porté ses fruits?
En attendant il ne voyait pas encore de trucs roses pendre partout, d'hôtel à la gloire du nain sacré, ni même sa femme. Il avait eu le temps de s'installer un petit bureau cossu dans la remise. Il avait même récupéré un vieux siège, certes au tissu rouge un peu élimé, mais ça ferait l'affaire pour le moment, en attendant que Beau-Papa envoies des fonds. Nan vraiment la vie était belle.
Seule ombre au tableau, il voyait beaucoup trop souvent Anatole errer sans but dans les couloirs. Et il avait véritablement l'air louche quand il n'avait pas l'esprit occuppé par quelque requète abracadabrantesque d'une des deux soeurs.
Il le croisa à nouveau, faisant les cent pas devant la porte du "bureau" de Mahaut.


-Et bien mon cher? Vous n'avez pas réussit à satisfaire les désirs de votre maîtresse? Vous savez pas comment lui annoncer?
-Non non. Elle n'est pas sortie de là depuis des heures...
-Oh!... C'est mignon, il s'inquiète...
-Pas du tout!
-Allez, avouez. Elle vous manque hein?
-Mais non, mais non!
-Mouai...
Enfin c'est pas tout ça mais est-ce que vous pourriez me rédiger un beau diplôme de médecin reconnu par une quelconque académie? J'ai perdu l'ancien.
-Nan mais eh! J'suis pas vot' bonne à tout faire moi!
-Hum...
Vous voulez ptèt que je toque à la porte de Mahaut?...
-Nan nan nan nan c'est bon c'est bon. Faites pas l'idiot. Baissez votre main. Personne ne veut que ça se termine mal.
-Alors?
-Je vais le faire. Vous inquiétez pas.
Maintenant reculez doucement de devant cette porte, sans gestes brusques.

-Bien.
Et il faudrait aussi envoyer une lettre au Papapair, je veux dire le Seigneur Valnor, pour lui réclamer des fonds pour notre petite entreprise. Après tout, ce sont ses filles les deux poneyttes, il peut bien faire un geste.
-Oui, l'idée se tient. Mais vous voulez vraiment lui demander directement? Nan parce que ça passerai mieux si c'était ses filles qui lui demandent.
-J'vous pensais intelligent et vif Anatole. Vous me décevez chaque jour un peu plus vous savez?...
-Comment ça?
-Evidemment qu'il faut imiter l'écrit de Mahaut et Ork espèce d'andouille! Dame Elayne ne peut pas m'encadrer et Valnor ne sait pas que j'ai épousé sa fille! Vous croyez vraiment qu'ils vont me filer du pognon?!
-Ben non...
-Ben voila... Donc vous signez la lettre "vos fifilles adorées" ou une autre de leur dingueries.
-D'accord.
Et rappelez moi pourquoi je devrais le faire?

-Parce que si on a pas plus de fond, on va devoir serrer certains budgets. Et le premier budget qui trinquera, ce sera les frais de bouche du scribe, vous me suivez?...
-Bien. Je m'y met de ce pas.
-Sage décision.
Toujours un plaisir Anatole.
--Anatole.
Bon bon bon... Techniquement, ce n'était pas impossible. D'ailleurs il avait imité plein d'écritures rien qu'en suivant les ordres des deux sœurs ("signez Levan, ça fera avancer les choses"). Mais habituellement, il contrevenait à la loi en suivant les ordres. Pas en suivant les menaces du marié-pas marié.
Et puis, son matériel d'écriture était dans le bureau. Et dans le bureau, il y avait l'autre, et l'autre, si elle le voyait, elle risquait de le réquisitionner. Ce qui lui ferait une bonne excuse pour ne pas écrire la lettre. Merveilleux, la situation se débloquait d'elle-même.

Il toqua à la porte et ouvrit avant d'entendre le traditionnel "mais bordel, entrez, décidez-vous, restez pas là comme un balai devant la porte".
La brune était derrière le bureau, affalée en travers du grand fauteuil, le nez plongé dans... Aristote, encore un peu et il faisait une attaque. Elle était plongée dans un livre.
S'approchant du petit bureau qui lui avait été attribué (reconnaissable au panonceau "petit bureau du limousin"), il attrapa son matériel en baissant la tête, prêt à entendre un cri, ou juste le bruit d'un objet qu'on lui lancerait à la tronche ("pour voir vos réflexes et c'est pas glorieux"). Rien. Il la regarda encore du coin de l'oeil. Elle n'avait pas bougé de sa lecture. Il lorgna un peu plus et lut "bilan prévisionnel année 1460". A l'envers, certes, mais après tout, elle avait le nez dans un livre de comptes et n'avait pas encore hurlé que les additions étaient méchantes et les soustractions vicieuses. Il était donc temps de partir avant qu'elle ne découvre les divisions.
Il fit 3 pas en arrière, et mit la main sur la poignée.


- Pis vous refermerez après, hein, y'a des courants d'airs comme sous la jupe d'une bonne sœur dans cette baraque.


Rien d'autre. Elle faisait les comptes. Il en resta sous le choc un instant et se reprit en vitesse, quittant la pièce sans demander son reste. La brune, elle, poursuivit sa lecture.






Dame Elinor de Castelnaude regarda le beau chevalier Euriptide dans la lueur du couchant. Qu'il était beau... Mais pourquoi fallait-il qu'il soit si horripilant ? Le voilà qui se rapprochait d'elle, posant son épée ensanglantée.
- Allez-y, tuez-moi, je suis prête.
Ses mains se posèrent sur la gorge nue de la baronne. Fermant les yeux, elle se laissa renverser en arrière, songeant un instant à la douceur des paumes du géant qui murmura alors à son oreille :
- Dame Elinor, je vous veux.
Avait-elle bien entendu ? Elle rouvrit les yeux et fixa les yeux gris et froids du chevalier.
- Que... Comment osez-vous me toucher ?
La prise sur sa gorge se fit plus forte et elle entendit le fin tissu de sa robe craquer sous la pression. Un léger cri lui échappa.
- Vous êtes fou... Et si mon mari nous voyait ?
- Elinor, je suis fou de vous, vous êtes comme la foudre qui réchauffe mon coeur, comme le papillon de mon printemps, comme le macaron de mon désir, je ne peux me réfréner plus encore, laissez ma passion vous honorer de mille feux.


- Hiiii, je le savaiiiiiiis qu'il était fou d'elle, pourquoiiiii elle le voyait pas, cette cruche !!! *scrounch scrounch* En pluche, il est pas chi antipathique que cha hein... *scrounch scrounch* Haaan j'echpère que chon mari va débarquer...
--Anatole.


A sa grandeur le Comte d'Aubeterre


Non, non, jamais elles n'écriraient ça. Il roula la feuille en boule et la jeta au sol.




Cher père,
Comment allez-vous ? Et comment se porte votre douce épouse dame Elayne ? Et le petit Pârys, qui a dû bien grandir...


Non, personne n'y croirait. Il fallait autre chose. Il fallait atteindre le style poney, à la fois sans gêne et faussement bien éduqué. Il prit une autre feuille.

- Anatole, pense poney. Tu peux le faire.




Hiiiiiiiiiii, papapair papounet d'amouuuuuuuuuuuuuuur !


Moui, bon, ça non plus il n'y croirait pas, le Comte, mais ça paraissait déjà plus proche du style des deux périgourdines d'origine.






Nous sommes en Bretagne, entourées par des bretons et c'est tout bonnement honteux car aucun n'a de chapeau rond. Nous sommes à deux doigts de faire un procès pour publicité mensongère. Mais bon, vous nous connaissez, bien éduquées comme nous le sommes, nous prenons sur nous.
Comme la guerre s'est éternisée pendant au moins pfiouuuu, on a décidé de s'installer un peu, mais pas en Périgord parce qu'on connait déjà et qu'il n'y a plus rien à boire. Et qu'on a fini les caves de Bourgogne aussi. Du coup on a choisi la Bretagne.
C'est très joli pour un truc ponantais. Déjà, il n'y a pas Von, c'est un plus non négligeable.
Histoire de faire profiter la populace de notre bon caractère, nous avons décidé d'ouvrir un asile pour accueillir les pauvres et faibles d'esprit, et tenter de les guérir grâce à des méthodes novatrices dont nous avons le secret. N'est-ce pas que vous resplendissez de fierté ? Ce n'est pas pour dire mais Pârys, lui, il a beau être héritier, il n'a encore rien fait, mais on dit ça on ne dit rien, hein. Pis nous, à 4 ans, on avait déjà fait plein de choses. Mais bref, passons.
Ce beau projet d'insertion sociale par les poneys est d'envergure nationale, voire plus, et ce n'est que le début. Pour vous associer au projet, on a donné votre nom à la fondation qui le soutient, avec une jolie banderole "Fondation d'Aubeterre". Tout le monde trouve ça très joli. Il ne vous reste plus qu'à envoyer de l'argent comme prévu et vous verrez que dans quelques mois vous serez près à être élu Roy de France. D'ailleurs, Orka veut la grande chambre royale verte et moi la violette. Merci papounet d'amour !!!


Bien éthyliquement,
Vos fifilles adorées

ps : Nous acceptons les versements en plusieurs fois et les chèques au porteur. Au pire, laissez le montant vide et nous nous chargeons des formalités administratives. N'allez pas vous fatiguer avec ça. Des poutous à Elayne !



Nettement plus crédible. Il enroula la lettre et la serra par un cordon rose. Arrivé devant la porte de la remise-bureau-du bof', il frappa un coup et poussa la porte.



- Ça vous va ou je rajoute un mot sur les cadeaux d'anniversaire qui sont très en retard ?
--Marya
La lanterne rouge qu'on lui disait. T'vas tout droit sur les quai et tu verra on vois que ça. Elle veut bien la gamine mais elle l'a pas trouver le quai hein. S'pas bien foutu c'est villes, ils indique pas les bordels aussi !!!
Finalement, elle tombe sur un vieux croulant qui en plus de lui pincé les fesse en profite pour lui indiquer sa route ou inversement elle sait plus. Finalement c'est pas sur les quai qu'on lui indique mais pour sur qu'y'a un bordel ici. L'vieux est formel et pour sur qu'il a dû y trainer dans sa prime jeunesse celui-là. Finalement, la gamine arrive a ce qui était "le plaisir des sens". Etablissement du futur dont elle ignore le réaménagement n'étant pas originaire du bled et celui-ci ayant été rafistoler ça devait être en fonctionnement.

La gamine, 18 ans, long cheveux brun, yeux assorti, courbe a faire chavirer un navire de guerre, entre dans la batisse.


B'soir ! J'cherche la patronne !

La gamine porte son statut sur elle mais pourrait aussi passer pour n'importe quoi d'autre. Seul le lieux dans lequel elle se trouve révèle sa nature.


Cmyrille
Cmyrille était dans la cuisine, à se préparer un frichti pour le soir, étant donné que le nain sacré avait ENCORE! oublié de faire à bouffer. Pourtant Mahaut avait été claire sur la répartition des tâches. Eh eh... Répartition des tâches... C'était amusant ce double sens...
Il pouffait de rire, tout seul dans la cuisine, quand il entendit un cri raisonner dans la nuit.


B'soir ! J'cherche la patronne !

La patronne?! Mahaut avait encore fait des siennes, c'était sûr!...
Pourquoi ce serait elle la patronne d'abord? Hein? Pfff...
Il s'apprêtait à retourner dans son bureau-remise, laissant l'acceuil des arrivants à la "patronne" puisque c'est elle qu'on demandait. Mais sa conscience professionelle prit le pas. Il ne pouvait laisser une dame en détresse aboyer à l'entrée. Il sortit donc de la cuisine avec son assiette et sa miche de pain et se rendit dans le vestibule.


Bonsoir Dam...oiselle...
--Marya
Elle a pas attendu longtemps la donzelle que déjà on lui répond. Un homme ? Quoi qu'il fou là celui là et surtout en plein jour en faite. Surement l'homme de main d'la tollière des lieux. L'homme qui devait veiller a ce que chaque client paye sa passe et à ce que les filles ne soit pas abimer. Bref, elle se formalise pas on voit de tout dans son milieu. Il la salut...son air est niais ça commence bien...

J'cherche du travail ! On ma conseiller cette enseigne qui a toujours été de réputation plus que correct. J'viens voir comment ça fonctionne, les règles et comment on gère les clients. Enfin, vous connaissez l'taf.

Cmyrille
Et ben... Anatole et Mahaut avaient peut-être pas si mal travaillé que ça sur la publicité. L'asile est connu comme une "enseigne à la réputation plus que correcte". C'est la classe. Bon y'avait peu de chance qu'ils soient à la hauteur de la réputation en préfabriqué qui courrait sur l'établissement, mais l'important, c'est d'en avoir une, de réputation.

Evidemment que je connais le taf', c'est pas la première fois que je m'occuppe d'un établissement de ce genre...
Mais veuillez pardonner mon abrupterie, va me falloir quelques références tout de même damoiselle.
Vous comprendrez bien qu'au vu de la réputation de la maison, on ne peut pas se permettre d'embaucher n'importe qui.
Et si vous avez des compétences particulières, surtout n'hésitez pas à le mentionner, car certains clients demandent un soin particulier.
Sinon, si vous êtes réticente à l'idée d'être au contact des clients, on a un poste de cuisinière de libre. Parce que croyez moi, le gamin qui s'occuppe de la tambouille en ce moment... Vous préféreriez manger une tartine de bouse sur du cuir plutôt que de mettre la bouche sur ses boulettes...
--Marya
La gamine elle écoute sagement. elle a pas l'habitude de causer avec les hommes, c'est pas le boulot faut dire ou alors juste faire semblant de s’intéresser. D'habitude, elle traite avec des femmes jamais le grand patron cacher au dessus.

Des références ? Mon ancienne patronne est malheureusement décédée et les client je connais pas leur nom. Sinon j'ai travailler dans d'autre établissement mais surtout fréquenté par des marins.

N'importe qui hein ? Il l'a vu l'engin ou il est bigleux ce type ? Pour sur qu'elle est de la qualité la gamine et qu'elle sait y faire.

Je n'ai aucun souci avec les soin particulier des clients ça c'est ma partie par contre je ne m'occupe pas des femmes ! C'est ma condition ! Je ne recherche pas...leur contact comme vous dite ! Pour la cuisine j'y connais absolument rien !

.mahaut.
- Anatole, j'entends du bruit.
- Et comme vous n'en êtes pas à l'origine, vous vous inquiétez ?
- Je ne m'inquiète jamais. Je laisse ça aux autres. Non mais et si c'était un malade qui arrivait ?
- Ben j'ai envie de dire que c'est pas plus mal vu qu'on a ouvert le lieu pour ça.
- Mais s'il était vraiment malade ??
- Ben... je dirais que c'est pas de chance pour lui d'être arrivé là mais que l'un dans l'autre il se sentira moins seul.
- Mais Anatoooooooooole !
Elle se serrait les mains nerveusement en regardant à travers l'ouverture de la porte. Chose ne servant à rien puisque la porte donnait sur l'escalier et que la rencontre avait lieu en bas, mais que celui qui n'a jamais eu peur d'un monstre capable de franchir les étages en 3 secondes se dénonce. C'est... Il y a des malades dangereux.
- Des contagieux ?
- Non, non ! Des fous ! Ils sont là, d'apparence normale mais d'un coup d'un seul ils se mettent à hurler des bilans comptables en tentant de vous poignarder !
- C'était pas vous la semaine dernière, ça ?
- Non mais moi j'étais consciente de ce que je faisais, c'est pas pareil...
- Ah oui donc vous, vous êtes psychotique mais normale, me voilà rassuré.


En bas, la discussion continuait. Tendant l'oreille, elle crut percevoir une voix de femme. Elle fronça les sourcils. Etait-ce mieux ? Les femmes étaient-elles statistiquement moins dangereuses que les hommes ? A défaut d'avoir des statistiques publiques sous la main, elle se fia à son instinct et recula précipitamment de derrière la porte. Farfouillant sur son bureau, elle empoigna un coupe papier et le tint nerveusement devant elle.

- Dites...
- AAAAAH !
- Mais calmez-vous, bon sang ! Pourquoi avez-vous ouvert un asile si vous avez peur des fous ?
- Mais parce que ça rapporte, bordel ! Songez à tout ce qu'on pourrait faire avec une armée de fous !
- Ben déjà avec les poneys...
- Imaginez. On les calme suffisamment pour qu'ils s'insèrent dans la société. Ils prennent des places de comptables au service des impôts...
- Mais cessez de prendre les comptables pour des fous, enfin !
- Vous avez déjà vu un comptable sain ? Ah ! Donc, ils s'insèrent. On les nourrit un soir après minuit. Et là PAF ! On renverse le pouvoir et à nous les caves royales.
- Reposez ce coupe papier, vous allez nous blesser. Je croyais que vous vouliez les soigner ?
- Ah ça c'est l'idée de Myrmillmze. Moi je veux juste le fric et les bouteilles.
- Et le grand bureau.
- C'te question.


Se sentant désespérément fragile, elle chercha de nouveau nerveusement autour d'elle. Prenant un livre épais au hasard sur l'étagère, elle le brandit de la main gauche pour s'en servir de bouclier. Avant de voir le titre.

- Han, "Folle passion dans le désert, l'amour en croisade" le dernier de Danielle Style ! Je l'ai pas lu celui-là !

Elle l'envoya valser derrière elle en direction d'un fauteuil et s'empara d'un autre ouvrage. Avant de vérifier. "Très Sainte et Haute Vie de Saint Eustachifrèse d'Antioche". Parfait, celui-là, on pouvait s'en séparer. Bon, armée et avec un bouclier. Elle était prête. Elle s'avança à petits pas prudents de la porte, l'ouvrit et jeta en avant sa main droite, agitant le coupe papier en tous sens.

- Nan mais là, à part le papier peint, je vois pas bien ce que vous visez.
- Chuuuuut !


Elle avança pliée en deux vers la rambarde de l'escalier et jeta un rapide coup d'oeil en bas. Une fille. Et Myrmillmze. En train de discuter. Parfait, en cas d'attaque, Myrmillmze prendrait en premier, ce qui lui laisserait le temps de courir à l'étage en hurlant de façon stridente.
Prenant une grande bouffée d'air, elle posa le pied sur la première marche. Puis la seconde.
Il fallait qu'elle en ait le coeur net. Si la pauvre fille était véritablement folle, elle n'aurait pas beaucoup de temps devant elle.


- Bonjour... Elle planqua le coupe papier derrière son livre en faisant mine de le débarrasser de poussières microscopiques. Permettez... Mahaut, Généreuse Donatrice. Dans quelle ligne du budget placeriez-vous les dépenses de trombones ?

C'était l'instant décisif. Si elle répondait "fournitures de bureau, dépenses courantes", ils étaient tous foutus.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)