Xenac
Au petit matin sur lEquator.
Encore une nuit damour, quinspire le désir assouvi par le plaisir dune corps à corps. La rouquine sextirpe avec volupté de son sommeil , légers étirements, effleurements de sa peau. Au travers des paupières encore mi-closes son azur se pose amoureusement sur lui, lAmiral, son époux, son amant.
Revient alors à son esprit le souvenir de la veille, baisers passionnés, caresses éffrénées et ces jeux impudiques qui les menèrent vers cette petite mort. Cette dernière trop intense, trop vite pour dévier la destination de la semence.
Elle est comblée, la rousse, mais cette fois encore, malgré leurs précautions, ils défiaient Dame Nature. Un mauvais pressentiment létreind, elle ne veut pas être mère, pas encore, cétait trop tôt, leurs projets nen étaient quà leur balbutiement, un polichinelle dans le tiroir les retarderait, lempêcherait surtout dy participer, chose quelle ne pouvait concevoir.
Elle sort du lit, enfile braies et chemise, entortille négligement ses cheveux sur eux même en chignon, laissant libres quelques mêches folles. Elle quitte alors la cabine sans bruit après avoir attrapé, au passage, ses bottes laissées à l'abandon,la veille au milieu de la pièce.
Lheure était matinale, la brume encore présente sur le port bordelais, dun pas pressé elle traverse Bordeaux par les ruelles encore endormies, le jour commence pourtant à reprendre ses droits,les volets poussés à la volée, des habitants commencent à sortir et se diriger vers le marché, la rousse sourit à deux prunelles sous un porche qui la regarde passer.
Elle serre son châle contre elle, lhumidité de ce matin printanier, réussit à atteindre sa peau, jusque là protégée par la chaleur de la nuit.
Sur le parvis de la cathédrale, elle ne ralentit pas lallure, elle pénétre dans lédifice en silence, décidée, elle se dirige jusquau bénitier dans lequel elle trempre délicatement le bout de ses doigts et se signe en faisant face à lautel.
Elle vient sinstaller sur les bancs du premier rang, sagenouille, croise ses mains et pose son front en appui dessus. Xen, prie ainsi de longues minutes mentalement, expliquant au Très Haut sa vie de mercenaire, la Guyenne menacée, une vie incompatible avec celle d'une femme engrossée, puis relevant la tête elle sadresse presquà voix haute sa prière au Tout Puissant.
« Nous défions Dame Nature mais ô Tout Puissant exauce ma prière, ne me fais pas mère, pas maintenant »
A genoux, front sur ses mains jointes, elle ne se décide pas à sortir, reste là continue de prier dans le silence de la cathédrale.
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Encore une nuit damour, quinspire le désir assouvi par le plaisir dune corps à corps. La rouquine sextirpe avec volupté de son sommeil , légers étirements, effleurements de sa peau. Au travers des paupières encore mi-closes son azur se pose amoureusement sur lui, lAmiral, son époux, son amant.
Revient alors à son esprit le souvenir de la veille, baisers passionnés, caresses éffrénées et ces jeux impudiques qui les menèrent vers cette petite mort. Cette dernière trop intense, trop vite pour dévier la destination de la semence.
Elle est comblée, la rousse, mais cette fois encore, malgré leurs précautions, ils défiaient Dame Nature. Un mauvais pressentiment létreind, elle ne veut pas être mère, pas encore, cétait trop tôt, leurs projets nen étaient quà leur balbutiement, un polichinelle dans le tiroir les retarderait, lempêcherait surtout dy participer, chose quelle ne pouvait concevoir.
Elle sort du lit, enfile braies et chemise, entortille négligement ses cheveux sur eux même en chignon, laissant libres quelques mêches folles. Elle quitte alors la cabine sans bruit après avoir attrapé, au passage, ses bottes laissées à l'abandon,la veille au milieu de la pièce.
Lheure était matinale, la brume encore présente sur le port bordelais, dun pas pressé elle traverse Bordeaux par les ruelles encore endormies, le jour commence pourtant à reprendre ses droits,les volets poussés à la volée, des habitants commencent à sortir et se diriger vers le marché, la rousse sourit à deux prunelles sous un porche qui la regarde passer.
Elle serre son châle contre elle, lhumidité de ce matin printanier, réussit à atteindre sa peau, jusque là protégée par la chaleur de la nuit.
Sur le parvis de la cathédrale, elle ne ralentit pas lallure, elle pénétre dans lédifice en silence, décidée, elle se dirige jusquau bénitier dans lequel elle trempre délicatement le bout de ses doigts et se signe en faisant face à lautel.
Elle vient sinstaller sur les bancs du premier rang, sagenouille, croise ses mains et pose son front en appui dessus. Xen, prie ainsi de longues minutes mentalement, expliquant au Très Haut sa vie de mercenaire, la Guyenne menacée, une vie incompatible avec celle d'une femme engrossée, puis relevant la tête elle sadresse presquà voix haute sa prière au Tout Puissant.
« Nous défions Dame Nature mais ô Tout Puissant exauce ma prière, ne me fais pas mère, pas maintenant »
A genoux, front sur ses mains jointes, elle ne se décide pas à sortir, reste là continue de prier dans le silence de la cathédrale.
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