Xenac
Quelques jours déjà que le poison ne faisait plus effet, elle en gardait encore quelques traces, elle sessoufflait vite, la fatigue ne la prévénait pas et obligeait à mettre au repos ce corps fourbu des contractures conséquences du toxique.
Sur le pont, saisie par le vent frais de la fin de journée, le regard porté sur Bazas se fait las. Bazas avait été prise la veille, la mort avait encore frappée des Guyennois. Elle avait appris depuis que les damoiselles du Cartel nétaient pas étrangère à cette prise de pouvoir.
Les savoir en Guyenne, confortait le doute qui sétait immiscé en elle autour de cet empoisonnement, la suspicion quelle nourrissait envers Ardath.
Sur les docks, un garde au regard torve et au sourire narquois la sort de sa torpeur :
« Hé la rouquine ! Vous avez rendez vous avec le juge ! » Et dans un rire moqueur à peine dissimulé lui remet le pli quil lui destinait.
Le juge ? Le tribunal ? Un procès ? Il devait y avoir erreur, forcément ce pli ne pouvait être destiné quà Iohannes, cétait lui le coutumier des salles du tribunal, pas elle ! La main tremblante, elle décachette le pli en regardant le garde hilare séloigner.
« Sorcellerie ? » Son sang nen fait quun tour, le rouge lui monte aux joues, ses tempes tambourinent alors quelle sent une bouffée de chaleur lenvahir.
Son passé devait donc encore une fois la rattrapper, Xen avait quitté Marseille avec un groupe de voyageurs pour la Gascogne, pour fuir et oublier ce quavait endurer sa mère. Elle avait vécu sur les hauteurs de Marseille avec sa mère, rousse elle aussi. Elle avait grandi avec cette idée que les cheuveux roux était le signe du malin, idée entretenue par sa mère qui pour une raison qui échappait à Xen, se complaisait dans cette vie de reclue. Elle sadonnait aux remèdes par les plantes, et inspirait méfiance auprès des villageois qui la tolèraient malgré ses élucabrations. La pauvre femme finit accusée de sorcellerie et brûlée sur un bûucher, lorsquun mal étrange fit delle une pauvre folle aux hallucinations délirantes, la poussant à proférer des menaces, que certains jugeront de mauvais sort sur une femme du village qui décédera dune fièvre foudroyante quelques jours plus tard.
Depuis ce jour, la rouquine était prise de peur panique, lorsque la question de sorcellerie se posait pour elle.
Une fois encore, cest à la panique quelle céde, lAmiral tente de la raisonner, de lui expliquer que laccusateur nest pas légitime, mais la rousse obnubilée par ce souvenir ressurgi du passé ne lentend pas. Elle ne voit que les mots couchés sur le parchemin Sorcellerie. Le procès naurait peut être pas lieu mais cette accusation se gravait en elle, comme un testament quon venait de lui lire, un héritage quon lui transmettait.
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Sur le pont, saisie par le vent frais de la fin de journée, le regard porté sur Bazas se fait las. Bazas avait été prise la veille, la mort avait encore frappée des Guyennois. Elle avait appris depuis que les damoiselles du Cartel nétaient pas étrangère à cette prise de pouvoir.
Les savoir en Guyenne, confortait le doute qui sétait immiscé en elle autour de cet empoisonnement, la suspicion quelle nourrissait envers Ardath.
Sur les docks, un garde au regard torve et au sourire narquois la sort de sa torpeur :
« Hé la rouquine ! Vous avez rendez vous avec le juge ! » Et dans un rire moqueur à peine dissimulé lui remet le pli quil lui destinait.
Le juge ? Le tribunal ? Un procès ? Il devait y avoir erreur, forcément ce pli ne pouvait être destiné quà Iohannes, cétait lui le coutumier des salles du tribunal, pas elle ! La main tremblante, elle décachette le pli en regardant le garde hilare séloigner.
« Sorcellerie ? » Son sang nen fait quun tour, le rouge lui monte aux joues, ses tempes tambourinent alors quelle sent une bouffée de chaleur lenvahir.
Son passé devait donc encore une fois la rattrapper, Xen avait quitté Marseille avec un groupe de voyageurs pour la Gascogne, pour fuir et oublier ce quavait endurer sa mère. Elle avait vécu sur les hauteurs de Marseille avec sa mère, rousse elle aussi. Elle avait grandi avec cette idée que les cheuveux roux était le signe du malin, idée entretenue par sa mère qui pour une raison qui échappait à Xen, se complaisait dans cette vie de reclue. Elle sadonnait aux remèdes par les plantes, et inspirait méfiance auprès des villageois qui la tolèraient malgré ses élucabrations. La pauvre femme finit accusée de sorcellerie et brûlée sur un bûucher, lorsquun mal étrange fit delle une pauvre folle aux hallucinations délirantes, la poussant à proférer des menaces, que certains jugeront de mauvais sort sur une femme du village qui décédera dune fièvre foudroyante quelques jours plus tard.
Depuis ce jour, la rouquine était prise de peur panique, lorsque la question de sorcellerie se posait pour elle.
Une fois encore, cest à la panique quelle céde, lAmiral tente de la raisonner, de lui expliquer que laccusateur nest pas légitime, mais la rousse obnubilée par ce souvenir ressurgi du passé ne lentend pas. Elle ne voit que les mots couchés sur le parchemin Sorcellerie. Le procès naurait peut être pas lieu mais cette accusation se gravait en elle, comme un testament quon venait de lui lire, un héritage quon lui transmettait.
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