Marzina
Dans son bureau, une blonde croulait littéralement sous la paperasse. Des monceaux de lettres demandant des laissez-passer, dautres pour demander comment ça marche un laissez-passer, des copies de lettres écrites un peu partout pour que ses maréchaux soient enfin payés, des listes à mettre à jour, des menaces à éradiquer, des voyageurs à surveiller
Depuis les élections, elle sétait plongée à corps perdu dans le travail, et elle passait presque tout son temps dans son bureau de prévôt, du matin au soir, la plume à la main avec pour seule compagnie vivante les visites de la duchesse et des maréchaux, voire quelques courts échanges avec lamiral. De toute façon, sa vie personnelle était devenue un véritable désert depuis le décès de son père et le départ de Marie pour lAnjou. Elle avait même délaissé ses frères, heureusement quArzur était récemment passé à Vannes et lui avait écrit, sinon elle ne laurait pas vu. Dénormes valises étaient apparues sous les yeux noirs rougis, les boucles blondes autrefois soyeuses étaient en bataille, et elle ne prenait plus le même plaisir à écrire ou ouvrir ses missives, tout reflétait le travail.
Aussi, quand elle reçut une lettre scellé des armes lunaires, un véritable sourire apparu, qui avait disparu depuis des semaines. Dun geste devenu plus quhabituel elle ouvrit la missive. Elle observa avec un plaisir réconfortant lécriture féminine de sa sur de cur, de sa femme, sa dulcinée, sa meilleure amie Une invitation ! Elle allait revoir sa préférée ! Le sourire se confirma sur ses lèvres tandis quelle griffonnait quelques mots à la hâte pour confirmer sa présence. Elle fit envoyer la missive tandis quelle finissait les tâches les plus urgentes.
Une fois tout cela finit, elle empaqueta rapidement quelques affaires et prit le chemin de Cucé. Lair frais et la lumière du jour lui firent du bien après être restée enfermée tant de temps. La veille, elle sétait même endormie sur son bureau. Le chemin jusquau marquisat lui redonna quelques couleurs sur sa peau déjà blanche dordinaire qui finissait maintenant par paraitre presque transparente avec la fatigue. On la fit entrer et on la mena jusqu'au petit salon où on la fit s'asseoir en lui indiquant que la marquise ne tarderait pas. Une moue déçue s'afficha sur le visage de la blonde, elle aurait pensé que Marie se précipiterait pour la voir, mais non, elle prenait son temps la garce!
Bah, elle devait sûrement se préparer pour être parfaite, et rester la plus belle à ses yeux!
On lui amena une bouteille de chouchen, du vin angevin et des biscuits.
Décidément, Marie allait sacrément se faire attendre si on lui servait carrément le plateau repas!
Elle se mit à manger un biscuit, puis deux. Elle louchait bien sur la bouteille, mais elle ne pouvait pas y toucher, pas pendant qu'elle était prévôt, elle devait résister, le devoir avant tout!
Elle attrapa un nouveau biscuit mais la fatigue et sa maladresse le firent tomber.
C'était le dernier.
Elle avait faim.
Elle regarda autour d'elle si personne n'allait voir sa position compromettante. Personne aux environs. Après un dernier coup d'oeil, elle se mit à quatre pattes par terre et se penchant, tenta de récupérer le biscuit qui était parti rouler sous le canapé.
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Aussi, quand elle reçut une lettre scellé des armes lunaires, un véritable sourire apparu, qui avait disparu depuis des semaines. Dun geste devenu plus quhabituel elle ouvrit la missive. Elle observa avec un plaisir réconfortant lécriture féminine de sa sur de cur, de sa femme, sa dulcinée, sa meilleure amie Une invitation ! Elle allait revoir sa préférée ! Le sourire se confirma sur ses lèvres tandis quelle griffonnait quelques mots à la hâte pour confirmer sa présence. Elle fit envoyer la missive tandis quelle finissait les tâches les plus urgentes.
Une fois tout cela finit, elle empaqueta rapidement quelques affaires et prit le chemin de Cucé. Lair frais et la lumière du jour lui firent du bien après être restée enfermée tant de temps. La veille, elle sétait même endormie sur son bureau. Le chemin jusquau marquisat lui redonna quelques couleurs sur sa peau déjà blanche dordinaire qui finissait maintenant par paraitre presque transparente avec la fatigue. On la fit entrer et on la mena jusqu'au petit salon où on la fit s'asseoir en lui indiquant que la marquise ne tarderait pas. Une moue déçue s'afficha sur le visage de la blonde, elle aurait pensé que Marie se précipiterait pour la voir, mais non, elle prenait son temps la garce!
Bah, elle devait sûrement se préparer pour être parfaite, et rester la plus belle à ses yeux!
On lui amena une bouteille de chouchen, du vin angevin et des biscuits.
Décidément, Marie allait sacrément se faire attendre si on lui servait carrément le plateau repas!
Elle se mit à manger un biscuit, puis deux. Elle louchait bien sur la bouteille, mais elle ne pouvait pas y toucher, pas pendant qu'elle était prévôt, elle devait résister, le devoir avant tout!
Elle attrapa un nouveau biscuit mais la fatigue et sa maladresse le firent tomber.
C'était le dernier.
Elle avait faim.
Elle regarda autour d'elle si personne n'allait voir sa position compromettante. Personne aux environs. Après un dernier coup d'oeil, elle se mit à quatre pattes par terre et se penchant, tenta de récupérer le biscuit qui était parti rouler sous le canapé.
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