Elfry
[La fugue d'Elfry durera environ 10 jours, elle fugue le 6 juin donc elle devrait être retrouvée ou revenir vers le 15 - 16 juin. Ce rp est ouvert à tous avec grand plaisir !]
{Le 6 juin 1460, à l'hôtel des sirènes à Epinal.}
Le soleil vint caresser une jolie tête toute ébouriffée et aussitôt deux yeux s'ouvrirent. Hésitante, la petite fêlée se glissa au sol et alla entrouvrir la porte, elle écouta attentivement. Pas de bousculade, pas d'ordres assénés, pas de Didil empressée...
Elle qui avait pensé que ce matin on la tirerait de force de son lit, qu'on l'accoutrerait de sa plus jolie robe pour la trainer à la cérémonie de son horrible frère, elle était désappointée... Elle ne comprendrait décidément jamais les grands !
Oui elle avait dit qu'elle ne s'approcherait pas de Beren, ce méchant frère qui voulait la vendre ou l'enfermer dans un couvent, et qu'il pouvait bien allait se faire pendre qu'elle s'en moquait. Mais elle n'avait pas imaginé qu'on lui obéirait et puis elle se réjouissait tout de même de revoir son tonton Clad et ses genoux si confortables.
Pour en avoir le coeur net, elle se risqua jusqu'aux cuisines. En chemin, elle avait remarqué à travers les persiennes qu'aucun carrosse n'attendait dehors.
Elle s'adressa au commis des cuisines qu'elle aimait tant taquiner... Mais cette fois, sa voix exprimait presque de la colère.
Où est ma soeur ? Répond vite où je dis aux fantômes de venir te hanter cette nuit !
Le pauvre commis s'empressa d'obéir : Elle est pa'ti, mamzelle ! Chez vot'frere pour sa noblesse là !
La petite fêlée se laissa tomber sur un banc, Didil l'avait oubliée, pour la seconde fois cette semaine... D'abord au couronnement du Duc de Lorraine, Noa de Valfrey, le fiancé de Didil et futur beau-frère d'Elfry, du coup.
Une fois admettons, mais deux fois... Pourtant ils avaient promis Didil et Noa que cela ne changerait rien pour elle et qu'ils s'occuperaient toujours d'elle, même mariés ! Cela commençait bien !
Didil aussi l'abandonnait comme son frère avant elle, comme sa maman et comme son papa.
Sous les yeux inquiets des domestiques, Elfry resta là prostrée pendant de longues minutes, ce qui n'était guère usuel de la plus jeune des fioles.
Ils n'osèrent pas l'importuner.
Subitement la petiote se redressa et fila dans sa chambre. Elle se mit à trier ses affaires et à enfourner certaines dans plusieurs besaces de cuir.
Quelques minutes plus tard elle sortait en trombe de l'hôtel si particuliers, se dirigeant vers l'écurie. Elle revint puis retourna à l'écurie, deux fois, à chaque fois chargée d'un nouveau sac.
Anxieux, les domestiques regardèrent Elfry s'engager dans la rue, au galop, sur sa magnifique jument. Ils hésitèrent et se concertèrent. Elfry bénéficiait d'une certaine liberté de mouvement mais ils sentaient que ce n'était pas comme d'habitude. Devaient-ils faire prévenir mam'zelle Idril qui avait prévenu qu'elle serait absente plusieurs jours ?
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