--Arselm_loursin
HRP : Le PNJ Arslem Loursin est en fait Lemerco déguisé. Ce nest donc pas un personnage à part entière, juste mon PJ Lemerco dissimulé derrière un masque.
Ensuite, je m'excuse auprès des artistes en herbe fleurissant sur les RR pour l'image massacrée sous Paint XD
Ensuite, je m'excuse auprès des artistes en herbe fleurissant sur les RR pour l'image massacrée sous Paint XD
[Chambre de Pelotine]
La nuit sest abattue sur Vannes, tardive car estivale, claire car sans nuage. Les étoiles rivalisent de lumières scintillantes, la lune, elle arbore une couleur opaline éclatante. Lair, quant à lui, était chaud, mais ni trop, ni pas assez, ce qui lui conférait un caractère agréable, digne en tout cas son homologue méditerranéen. Ce conte à venir aurait donc pu être des milles et une nuits, mais il est breton, et les quarante voleur ne sont en fait quun.
Ce soir-là, une ombre avait filé dans ces ténèbres éclairées par toutes ces petites bulles cousues sur la voûte céleste. Emmitouflé sous une longue, lourde et sombre cape, lhomme, de noir et de blanc vêtu, avait arpenté les ruelles et faubourgs du village côtier en direction de la résidence vannetaise de la Salaun de Kerkrenv, sa future victime.
Lhomme, dont lidentité était protégée par ce loup quil portait, bien quil ne dissimulât point cette barbe touffue qui recouvrait le bas de son visage, avait habilement déjoué la sécurité, vieux brigand quil était, pour accéder aux appartements de la Pelotine. Cest en effet en passant dun toit à lautre quil put accéder à la fenêtre à létage qui donnait sur la chambre de lintéressée. Le voleur, qui se faisait connaître auprès de ses victimes sous le nom dArslem Loursin, quand ces dernières le prenaient sur le fait, se déplaçait dun meuble à lautre dun pas volontairement lent et léger, de peur que le parquet ne craque de trop sur lapplication de son poids. Il savait que le temps imparti à sa mission était limité, la vannetaise pouvant rentrer à tout moment de sa soirée en taverne.
Il ouvrit un coffre, le referma, puis ouvrit un tiroir, quil referma également. La méticulosité et le soin appliqués aux gestes rendaient les actions parfaitement silencieuses. Et cétait à la seule lueur de la lune, le clair pour les romantiques, que lhomme accomplissait ses méfaits. Après quelques minutes passées à examiner le contenu de diverses pièces de mobilier, lhomme arbora enfin un sourire à peine perceptible au travers de sa barbe. Ses yeux semplirent simultanément de joie, brillants et rieurs comme ceux dun enfant sémerveillant devant un jouet quon venait de lui offrir.
Ils étaient là ! Ils se tenaient sous ses yeux de merle moqueur ! Un merle, et non une pie car ce quil observait avec tant dinsistance nétait guère brillant point de bijoux ni dor, premières choses quon songerait à dérober à une noble rien de tout cela juste du tissu, fin et coloré du tissu composant ni plus ni moins lensemble de dessous de Pelotine.
Bien évidemment, il aurait pu rester des heures à contempler ce trésor, à jouer avec avant de le reposer bien soigneusement là où il lavait trouvé avant de prendre la poudre descampette en conservant sur lui un échantillon. Mais le temps et sa course effrénée et perpétuelle ne permettait pas loctroi dun tel luxe. Alors il prit rapidement celui qui lui plaisait le plus, puis un second avant de refermer le tiroir, triste cependant de navoir pu libérer sa joie, ni sa fougue enfantine.
Cest alors quun craquement sur le plancher se fit entendre. En un éclair, un mouvement prompt du cou porta le regard du voleur sur la porte. Ca craquait de façon répétitive et rythmique. Il en déduit que quelquun montait les escaliers. Par ailleurs une lumière se faisait chaque seconde plus distincte sous le pas de la porte, dans lentrebâillement la propriétaire des lieux devait être rentrée, et se diriger, chandelier à la main, vers sa chambre. Les cinq sens en éveil, affolés, Arslem navait plus réellement à cogiter. Une goutte de sueur perla sur sa tempe il fallait fuir! Il estima quil en avait encore le temps. Il se libéra de sa crispation en opérant un demi-tour agile et rapide, et en quelques pas ressemblant presque à des bonds il atteint la fenêtre par lequel il était entré. Néanmoins, le second dessous tomba dune poche. Résolu à ne pas le laisser à terre, il le récupéra, ce qui lui fit perdre quelques secondes alors que le timing était plus que serré.
Et effectivement, cette perte de temps, de quelques secondes à peine, lui fut fatal.Alors quil allait enjamber cet orifice immobilier, la porte souvrit et laissa apparaître sous les yeux de Pelotine la silhouette du voleur placée dans louverture du mur de sa chambre, entre les deux battants