Enguerranddevaisneau
[Beaumont, Bourgogne, Arrivée d'un couple de Traitres à la France]
Le silence, pesant, seulement entrecoupé de geignements enfantins règne en maître dans l'habitacle du coche qui à pour mission de mener le Baron d'Ittre et celle qui devait être son épouse chez la Saint Anthelme.
Se font face la Griotte et l'Enguerrand, qui de temps à autres se jettent mutuellement quelques regards, tantôt assassins, tantôt larmoyant, tout deux conscient qu'ils ne voulaient pas, mais devaient, faire ce qui allait arriver très bientôt.
A Gauche de la Blanc-Combaz, sein lourd dénudé se trouve une pauvrette de vingt étés, qui nourrit, à qui mieux mieux, la bâtarde du jeune couple, puis son propre mioche. La Nourrice s'était vue coupée la langue, à escient, pour ne point divulguer à trop curieux, qui était l'enfant dont elle avait la charge. Sacrifice qu'elle avait accepté de bonne grâce, la rente que lui octroyait le jeune éclopé pour nourrir et langer sa progéniture étant suffisamment considérable pour qu'elle vive comme une bourgeoise toute sa vie.
D'ailleurs, sur le toit du coche était juché un coffre emplis de pierres précieuses, tissus nobles et autres fariboles qui eux étaient destinés à celle qui deviendrait bientôt la tutrice de leur fille, leur belle enfant, Ygerne de Vaisneau-Blanc-Combaz. Une dote pour la dame de Beaumont, en échange d'une éducation pour leur fille.
Car c'est bien pour cela qu'ils avaient tous pris la route.
Au de Vaisneau d'être sortie de sa torpeur par l'apparition à la porte du coche de son maure qui lui indique leur arrivée imminente.
Regard pour la Cerise, qui le fixe en retour, et à sa glotte d'être avalée difficilement alors qu'il sent la brulure des larmes piquer ses yeux. Il détourne le regard un instant, le temps de se redonner contenance, et tapote avec hérésie le pommeau de sa canne.
Griotte de Blanc-Combaz, tout une histoire, tout un amour inconditionnel, mis à mal par les méandres de la guerre qui avaient rendu son fringuant amant aussi attirant qu'une loque. Ils avaient décidé, après avoir mis leur enfant en sécurité, de prendre deux chemins différents, au grand dam de leurs coeurs respectifs. Ainsi, l'éphèbe continuerait sa guerre aux côtés du corbeau tandis que Griotte elle, se dirigerait ailleurs, abandonnant dans son sillage terres et famille, comme un nouveau départ.
Adieu rêves de mariage et de joie, bonjour vie solitaire faite d'un célibat essentiel à leur survie respectives. Au moins, se disait-t-il quand il tentait de se remonter le moral, Griotte se ferait oublier de toutes les armées Royalistes, et vivrait dans une relative sécurité, le débarrassant ainsi du poids douloureux de l'angoisse.
Le coche s'ébroue, Enguerrand se muni du lorgnon monocle qui lui sert de couverture en sus de ses vêtements grossier qui le faisait passer pour un bourgeois de province, tandis que la Blanc-Combaz se prépare à son tour.
Pour leur sécurité, et comme les murs avaient des oreilles, ils étaient un couple bourgeois en affaire chez la dame de Beaumont.
Rachid, gratifié d'une fausse barbe pour l'occasion ouvre la porte pour que descende l'éphèbe. Et de sa démarche claudicante provoquée par sa jambe de bois, il s'avance vers le garde de faction.
-Veuillez annoncer à votre Maitresse, que Maître Faisneau Vlan bonzac est arrivé et souhaite lui parler.
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Le silence, pesant, seulement entrecoupé de geignements enfantins règne en maître dans l'habitacle du coche qui à pour mission de mener le Baron d'Ittre et celle qui devait être son épouse chez la Saint Anthelme.
Se font face la Griotte et l'Enguerrand, qui de temps à autres se jettent mutuellement quelques regards, tantôt assassins, tantôt larmoyant, tout deux conscient qu'ils ne voulaient pas, mais devaient, faire ce qui allait arriver très bientôt.
A Gauche de la Blanc-Combaz, sein lourd dénudé se trouve une pauvrette de vingt étés, qui nourrit, à qui mieux mieux, la bâtarde du jeune couple, puis son propre mioche. La Nourrice s'était vue coupée la langue, à escient, pour ne point divulguer à trop curieux, qui était l'enfant dont elle avait la charge. Sacrifice qu'elle avait accepté de bonne grâce, la rente que lui octroyait le jeune éclopé pour nourrir et langer sa progéniture étant suffisamment considérable pour qu'elle vive comme une bourgeoise toute sa vie.
D'ailleurs, sur le toit du coche était juché un coffre emplis de pierres précieuses, tissus nobles et autres fariboles qui eux étaient destinés à celle qui deviendrait bientôt la tutrice de leur fille, leur belle enfant, Ygerne de Vaisneau-Blanc-Combaz. Une dote pour la dame de Beaumont, en échange d'une éducation pour leur fille.
Car c'est bien pour cela qu'ils avaient tous pris la route.
Au de Vaisneau d'être sortie de sa torpeur par l'apparition à la porte du coche de son maure qui lui indique leur arrivée imminente.
Regard pour la Cerise, qui le fixe en retour, et à sa glotte d'être avalée difficilement alors qu'il sent la brulure des larmes piquer ses yeux. Il détourne le regard un instant, le temps de se redonner contenance, et tapote avec hérésie le pommeau de sa canne.
Griotte de Blanc-Combaz, tout une histoire, tout un amour inconditionnel, mis à mal par les méandres de la guerre qui avaient rendu son fringuant amant aussi attirant qu'une loque. Ils avaient décidé, après avoir mis leur enfant en sécurité, de prendre deux chemins différents, au grand dam de leurs coeurs respectifs. Ainsi, l'éphèbe continuerait sa guerre aux côtés du corbeau tandis que Griotte elle, se dirigerait ailleurs, abandonnant dans son sillage terres et famille, comme un nouveau départ.
Adieu rêves de mariage et de joie, bonjour vie solitaire faite d'un célibat essentiel à leur survie respectives. Au moins, se disait-t-il quand il tentait de se remonter le moral, Griotte se ferait oublier de toutes les armées Royalistes, et vivrait dans une relative sécurité, le débarrassant ainsi du poids douloureux de l'angoisse.
Le coche s'ébroue, Enguerrand se muni du lorgnon monocle qui lui sert de couverture en sus de ses vêtements grossier qui le faisait passer pour un bourgeois de province, tandis que la Blanc-Combaz se prépare à son tour.
Pour leur sécurité, et comme les murs avaient des oreilles, ils étaient un couple bourgeois en affaire chez la dame de Beaumont.
Rachid, gratifié d'une fausse barbe pour l'occasion ouvre la porte pour que descende l'éphèbe. Et de sa démarche claudicante provoquée par sa jambe de bois, il s'avance vers le garde de faction.
-Veuillez annoncer à votre Maitresse, que Maître Faisneau Vlan bonzac est arrivé et souhaite lui parler.
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