Izaac
[en taverne à Berne]
trop d'poissons à G'nève. Rien à faire, les liquidités manquaient. Berne ne rachetait plus les stocks en ce moment. Berne les exportait ensuite, pour le bénéfice de tous. Mais, là, c'était devenu impossible. Et pour cause. La mobilisation des armées lorsque Grandson avait été menacée par les comtois coutait chère. Kartouche avait expliqué. Au conseil de Genève, on avait écouté sagement.
trop d'poissons à G'nève. Rien à faire, les liquidités manquaient. Berne ne rachetait plus les stocks en ce moment. Berne les exportait ensuite, pour le bénéfice de tous. Mais, là, c'était devenu impossible. Et pour cause. La mobilisation des armées lorsque Grandson avait été menacée par les comtois coutait chère. Kartouche avait expliqué. Au conseil de Genève, on avait écouté sagement.
kartouche le magnifique a écrit:
Si quelqu'un a oublié l'intrusion d'une armée de comtois à Grandson, je peux essayer de faire un dessin et l'afficher en salle du conseil : ceci, la mobilisation qui a été décrétée suite à l'incurie et à la débilité de nos voisins, explique cette énorme baisse de trésorerie. [...] trop tard pour s'en plaindre...
La mobilisation avait vidé les caisses de Berne. Les écus et thalers des helvètes servaient d'habitude à bien d'autres choses utiles. Écouler les productions de fruits, bois et poissons des cantons, par exemple. Au lieu de cela, il avait fallu payer les soldes des armées cantonales qui s'étaient déplacer jusqu'à Grandson. Genève, elle, payait elle-même son armée, par l'impôt. C'était un sacrifice que faisait les genevois, pour le bien de la Confédération. Inutile de rajouter des frais à la Confédération. Tous ne voyaient pas cela ainsi. Égoïstement, beaucoup se défaussaient sur Berne, qu'ils accusaient de tous les maux. A qui il réclamaient de palier les carences de leur propre incurie. Les helvètes sont libres. Cela a un prix : c'est ainsi que l'on pensait, à Genève.
Dans ce contexte, Chaque jour qui passaient renforçait la détermination des gens du bord du Lac. Tous comprenaient, à Genève, pourquoi il est tout à fait légitime de demander des réparations à nos bouffons de voisins.
Le territoire du canton resterait fermé à tous les comtois. Ceci tant que nos fiers voisins resteraient droits dans leurs bottes. Genève suivait Grandson, son allié dans le serment des deux vallées. Tant que les comtois n'auraient pas présenté de douces et sincères excuses aux bocans, tant qu'ils refuseraient toute juste réparation, même symbolique, alors, les comtois devraient passer par Lyon, cet été, pour aller à la mer. Et le Très Haut sait que Notre Dame de Fourvière, des fois, elle est bourrée.
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