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[RP] Baptème de Margaut, Eamon et Tugdual

Tugdual_de_joncheray
Tugdual écoutait les paroles des uns et des autres, quand à un moment donné, la curiosité le poussa à se tourner vers l'arrière pour voir si son père était toujours là. Il n'avait pas rêvé, ce dernier était toujours là, et Tugdual allait se retourner pour ne pas que le léger sourire qui lui flottait sur les lèvres ne soit vu de tous les gens présents quand la vision d'une autre personne, sa marraine, lui fit faire un sourire bien plus grand que le précédent. Tant de gens importants pour lui étaient présents en ce jour, et sa joie n'en était qu'évidente.
Ce qu'il y avait d'évident aussi, c'était que la cérémonie se poursuivait, et bien vite vint son tour de redire ses engagements envers la Sainte Église Aristotélicienne. Il n'allait pas manquer cette occasion qu'il attendait depuis si longtemps, et après s'être éclairci la gorge:


Je reconnais en Dieu le moteur du monde,
La pensée suprême et la cause efficiente et finale du monde.
Je reconnais l’Eglise aristotélicienne comme mon guide dans la connaissance de Dieu, et je jure de lui rester fidèle ainsi, qu’à son autorité, seule représentante sur terre de l’être divin.
J’accepte tout cela de ma propre volonté pour le salut de mon âme en vue de ma résurrection près de Dieu dans la contemplation éternelle de sa beauté.
Je désire que mon nom apparaisse comme baptisé et serviteur de Dieu tout puissant.

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Victoire.
"Savoir se contenter de ce que l'on a : c'est être riche." Lao-Tseu

Ce fut court, pénétrant et pas du tout mélodieux.

- Victoire j'en fais quoi de ça ???? Faut que je le tiennes jusqu'à quand ???
- Victoire mais enfin répond moi, j'en fais quoi alors ?


Forme de résignation qui s'installe, comme si tout était malgré tout inscrit dans les gènes de la demoiselle de Roanne.

Lorsque ces deux questions traversent le conduit auditif de Victoire, elle redouble de patience et inspire profondément. Est-il utile chers lecteurs que l'on perde du temps à apporter réponse à ces questions? certes non, que faire d'un cierge allumé à part le tenir fermement et regarder la flamme danser en priant.
De toute évidence Margaut doit en oublier sa signification et une fois de plus ne rate pas l'occasion de se distinguer. Or il en faut plus à Victoire pour se démonter, alors elle approche, saisit son bras et tout en l'entraînant vers le banc,


Viens asseyons-nous!

Tout en gardant un oeil sur Miss Catastrophe, Victoire reporte ensuite son attention vers le baptistère et affiche un sourire ému lorsque la maman d'Eamon s'approche de lui.
Finalement les baptêmes ça a du bon, on s'embrasse, on se sourit, on s'aime, what else?!


Quoi de plus ? ben justement, lorsque Tugdual est à son tour invité par Quelfalas à rejoindre les fonds baptismaux, Victoire commence à se trémousser sur sa chaise. Des mois que ce baptême est attendu, surtout après deux pastorales vu que la première fut abandonnée par l'officiante, 'fin bref....alors pensez-bien qu'aujourd'hui on trouve la situation incroyablement Mmmmerveiillleeeuuuse !
Et comme cela est Mmmmerveiillleeeuuux, Victoire apprécie doublement l'instant sans en perdre une miette.

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Baile
Ce qui est bien quand on est en retard, c'est que la foule a déjà disparu. Agoraphe sociale, paradoxe ambulant, la Blanche capitaine préférait de loin les arrivées tardives et discrètes aux salamalecs traditionnels. Aussi, c'était sans vraiment se presser qu'elle se prépara à répondre à l'invitation d'Eamon.

L'église se trouvant dans sa ville d'adoption, et elle se trouvant récemment démobilisée, donc revenue chez elle, elle ne vivait pas cette énième cérémonie comme une corvée ni un calvaire et c'est en sifflotant qu'elle caressa le flanc d'Inflexible, avant de renoncer à seller sa jument, préférant faire la route à pieds.

Pour faire plaisir à Eamon, du moins l'espérait-elle, elle avait revêtu sa tenue d'apparat, celle de capitaine de l'Ordre royal de la Dame blanche, et avait ceint pour l'occasion l'épée que Kirah lui avait léguée, autrement chargée en symbole que celle de sa charge officielle.

Lorsqu'elle arriva devant l'église, très légèrement en sueur, elle se dit que la cérémonie devait toucher à sa fin. Pour la Baile, le plus important était qu'Eamon la vît, et si elle pouvait rater le credo et tout ce qui allait avec, ça lui convenait parfaitement. Elle pénétra dans la nef et fit ce qu'elle faisait tout le temps ou presque, elle se chercha une place discrète dans le fond, sans déranger personne.

Pour varier un peu de la routine, elle décida même d'explorer toutes les colonnes, pas très nombreuses en fait, qui jalonnaient le terrain où elle se cherchait une position idéale. Evidemment, mais c'était à prévoir, elle découvrit ceux qui comme elles aimaient l'ombre. Un dos en particulier attira son attention. Moins le dos finalement, que la silhouette dans son ensemble.

Elle plissa les yeux, le reconnaissant immédiatement, et admirant l'éternelle constance de cet homme à être présent à tous les rendez-vous importants de sa vie passée. Elle décida cependant de ne pas le harponner de suite, préférant par réflexe le garder dans son champ de vision. Ce qu'elle fit en trouvant appui contre le mur du fond, avec Oengus en point de mire, et la voix monocorde de la diaconesse qui poursuivait l'office.

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I have never seen a wild thing feel sorry for itself. A little bird will fall frozen from a bough without ever having felt sorry for itself.
Eloso
Il faillit jurer. Sauf que ça ne se fait pas ici, et il aurait encore eu droit aux sempiternels regards mi-outrés.
Ca allait franchement trop vite là, à peine le temps de se chauffer que tout le monde avait quasiment pris son bain.
Une nouvelle d'importance venait de tomber, de plus. Il y avait une marraine. Mais laquelle ? Aucune idée. Surement pas la Baile, qui venait d'arriver et qu'il avait aperçue du coin de l'oeil, comme si une colonne pouvait la rendre discrète. .. Une autre alors, surement, me direz-vous.
Bah, on verra bien, il faut accelerer, et il entend Tugdual affirmer son serment, sans bien savoir s'il doit intervenir, et surtout quand.

Alea jacta est, hein.
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Quelfalas
Après que Tugdual ait prononcé le serment, Quelfalas l’aspergea d’un peu d’eau

Je te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saint et pour l’amour du Père de l’humanité


Elle lui tendit un cierge et la médaille d'aristote et fit un signe à son parrain qu'il pouvait l'allumer.





Je vous remets maintenant ce cierge allumé qui représente vôtre âme purifiée. Qu'il soit le symbole de la lumière qui vous éclaire à présent, aujourd'hui et jusqu'au moment de votre passage vers le paradis solaire !Que cette médaille montre à tous que tu as rejoins la famille de l'Eglise.



Elle se retourna vers l'assemblé.


Soyons heureux pour les nouveaux venus dans la famille du Très Haut. Que Dieu les bénisse et vous bénisse.

Allez dans la paix de Christos.

Puis, à l'attention des trois baptisés.

Les certificats sont ici, vous pouvez venir les chercher.




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Tugdual_de_joncheray
Recevant quelques gouttes d'eau au visage, Tugdual se sentit soudain comme... mouillé. Et baptisé! Il prit ensuite le cierge que Jeanne lui tendit ainsi que la médaille d'Aristote. Laissant son parrain allumer son cierge, il était maintenant baptisé et membre à part entière de la grande famille aristotélicienne.
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Sunburn
Les baptêmes s'enchainaient à une vitesse stupéfiante et elle délaissa à regret la main d'Ysaoth afin de se glisser au rebord du banc et de se mettre dans l'allée.
Pourquoi la distance lui paraissait-elle si longue ?
Si longue qu'elle se revoyait en un autre lieu y avait quelques mois en arrière et certaines têtes ici présentes y étaient également.
D'une démarche souple et lente, courir n'aurait pas été du meilleur effet, elle oscillait son regard d'un côté de l'autre, saluant d'un discret signe de tête les invités, même les inconnus d'ailleurs, ce qui était peu commun et se faufila sans dire un mot près d'Eloso, Tugdual récitait déjà à ce moment là les fameux engagements.
Petit coup de coude affectif envers le parrain qui la surplombait largement de sa stature, ses prunelles malicieuses se posant sur le filleul.
Bien longtemps qu'elle ne l'avait vu et elle regrettait les petites soirées tranquilles en taverne avec Victoire et lui, ses pieds bien au chaud grâce à un animal canin.
Son engagement au sein des Hospitaliers semblait l'avoir mûri et il devenait une belle pousse, Victoire pouvait être fière de lui.
Elle qui craignait devoir dire un mot, eh bien non, aucune demande ne fût faite, soulagée et dépitée à la fois, elle ferait presqu'office d'une plante verte déguisée en bleu.

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Victoire.
"Aimer quelqu'un, c'est espérer en lui pour toujours." Gabriel Marcel

Lever le menton dans un air bravache pour garder un semblant de dignité malgré les larmes d'émotion qui menaçaient d'arriver sous la solennité de l'instant.
Victoire s’avança vers lui, un pas, puis un autre, avant de venir poser ses lèvres sur sa joue tandis qu'elle glissait un papier de soie dans la poche de Tugdual.

Sur sa mine réjouie s'afficha un doux sourire et lorsque ses azurs qui brillaient de mille feux croisèrent les siens, elle ajouta tout bas.


Félicitations Tugdual de Joncheray !

Elle avisa son banc puis se recula discrètement pour rejoindre ses tartelettes, il serait bientôt l'heure du goûter. En attendant elle serra son chapelet et pria silencieusement émue de ressentir l'inspiration du Saint-Esprit.
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Eloso
Le plus simple pour allumer un cierge étant d'en utiliser un déja flamboyant, c'est ce qu'il fait en empruntant un peu de flamme à celui de Margaut. Après tout, la lumière divine, ça se partage.

C'est l'instant que choisit Yellow pour venir se poser à coté de lui. Sans omettre de le frapper, d'un coup de coude. Depuis un moment deja, il envisageait de contacter SOS Hommes Battus, et là c'est quand meme la goutte de cire qui fait deborder le lait !

M'enfin, on ne frappe pas sur une femme qui a l'air, comment dire... Investie, donc il se contente d'un regard aussi noir qu'amical (ben si, c'est possible) :

'lut, Sun... C'est toi la marraine ?
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Silec
Les choses étaient dites, on pourrait dire enfin, tellement le temps avait été long pour diverses raisons. Silec était fier de son fils. Ne pas le dire ne pas trop le faire savoir c’était toujours le problème de Silec lui le militaire. Mais cette fois ci il laisserait le temps de la fin de la cérémonie pour s'approcher de son fils pour lui dire. Il dit donc se qu'il avait a faire.

Tugdual lui dit il une fois près de lui

Mon fils je suis fier de toi tu me fait honneur. Ton engagement dans la grande famille est entier et je ne peux que te dire bienvenu parmi nous.
Silec lui fait l'accolade ému restant un long moment le serrant dans ses bras.
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Tugdual_de_joncheray
Son parrain avait fait cela comme un grand, et sa marraine, sans broncher, avait joué son rôle à merveille: elle le soutenait magnifiquement bien. Et il était baptisé. Le temps de récupérer son certificat, le Joncheray les retrouva avant qu'ils n'entrent dans une conversation interminable; quel joli couple ils faisaient ces deux-là!

Victoire choisit alors cet instant pour lui coller une bise sur la joue, de quoi donner à son esprit de jeune homme des idées qu'il devrait confesser au plus vite, sans parler du fait qu'elle lui jouait dans la poche et qu'elle lui offrait ce regard azuré qui pouvait le faire chavirer.

Fort heureusement, son père choisit aussi cet instant pour approcher, et après avoir soufflé un gentil merci à Victoire avant qu'elle ne s'éclipse, il se tourna vers lui.

Avoir son père auprès de lui en cet instant était d'une grande importance et d'une signification particulière. Son père, par sa présence, venait de lui démontrer son amour paternel. Mais les mots qu'il prononça ensuite voulaient eux aussi tellement dire que le jeune Joncheray en fut très ému et ne se fit pas prier pour le serrer dans ses bras aussi. Bien qu'il avait pris plusieurs centimètres depuis la dernière fois qu'ils s'étaient fait une telle accolade, Tugdual n'en demeurait pas moins encore son fils, et lui son père. Ses intentions et ses rêves profonds par rapport à ce dernier n'avaient quant à eux jamais changés: Tugdual avait toujours voulu que son père soit fier de lui. Il ne s'y était pas toujours pris de la bonne façon, avait fait face à quelques échecs, mais depuis quelques temps il sentait qu'il était dans la bonne voie. Son baptême en était une étape, et d'entendre dire par son paternel qu'il était fier de lui était un bonheur incommensurable.


Merci père, je suis tellement heureux que vous soyez là, si vous saviez. Merci, merci. Vous serez fier de moi à nouveau, je vous le promets! D'ailleurs, maintenant j'ai officiellement deux personnes admirables pour me guider, en plus de vous! Tout ne peut donc que bien aller!

Se tournant légèrement pour que son père puisse être présenté à son parrain et sa marraine:

Je n'ai évidemment pas besoin de vous présenter ma marraine que vous connaissez bien, elle se passe de présentation de toute façon n'est-ce pas! dit-il en souriant à celle-ci qui, quelques formes heureuses aidant, était resplendissante.

Mais laissez-moi vous présenter mon parrain, messire ElOso, seigneur des Granges Gontardes, et Grand Maréchal de l'Ordre royal des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Cher parrain, je vous présente mon père, sa Grâce Silec de Joncheray.

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Eamon_de_treviere


Enfin !

Par la grâce du Tout Puissant et avec l'aide de Soeur Jeanne, nous étions enfin baptisés !
Le coeur gonflé par l'allégresse et l'émotion, je ne prêtais guère attention à ce qui se passait autour de moi. Je n'avais d'yeux que pour les deux êtres qui comptaient le plus pour moi : Ma Mère et Margaut.
Tendres retrouvailles en perspective.
Je pris encore la peine de remercier Messire Aurae de sa présence car sans lui non plus, rien n'eût été possible.


- Je suis votre obligé Messire, vous n'imaginez pas la joie qui est mienne en ce moment. Et je vous la dois en grande partie. Acceptez donc mon amitié sincère et fraternelle.


Je le saluai en souriant, puis :


- Veuillez me pardonner, mais de tendres retrouvailles nous attendent. Nous nous reverrons sans aucun doute au sein de l'Ordre.

Et, après un salut courtois et déférent, je fis volte face entraînant ma douce mère avec moi.
Pour quitter les Fonds Baptismaux, je pris alors Maman par le bras et le serrant plus fort qu'à l'accoutumée. Dame, pas question de la lâcher en un tel moment.
Les yeux rivés au siens, au risque de me prendre les pieds dans sa robe, je l'emmenai vers la place où Margaut nous attendait les yeux brillants d'une même émotion, j'en aurais juré.


- Ma Douce Grenouille, La vie est une succession de malheurs et de bonheurs, c'est banal, mais... en ce jour béni, nous oublierons les malheurs pour ne profiter que du bonheur qui nous est offert de partager ces instants en famille, ou presque.

- Maman... vous ne pertez pas immédiatement, j'espère !
Lui dis-je en faisant mine de la gronder. Je crois que nous avons mille choses à nous dire.

La cérémonie était à présent terminée, j'adressai un clin d'oeil amical àa mon ami Tugdual, l'air de dire : "Tu vois, c'était pas bien terrible".

Puis, m'adressant aux deux femmes de ma vie :


- Et si nous sortions ?... J'ai hâte de vous serrer dans mes bras en dehors de ce lieu sacré... ce serait inconvenant, non ?

Pouffant de rire, je les emmenai dehors chacune d'elle à mon bras et ainsi tendrement entouré, nous nous retrouvâmes sur le parvis de l'Eglise en plein chaud soleil d'été.

Maman, rayonnait, plus belle que jamais j'étais fier de l'avoir à mon bras... Mais Par Eithne qu'elle me paraissait soudain petite !

Cette pensée me fit rire aux éclats ! J'avais tellement grandi !

A mon autre bras se serrait ma divine Grenouille, pour qui j'aurais donné mon dernier souffle de vie. Merveilleuse brunette dont le joli vert de sa robe rehaussait l'éclat diaphane de sa peau si douce.

Nul homme ne pouvait se vanter en cet instant d'être plus heureux que moi !




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Azzera
Et voila, enfin les baptêmes étaient terminés.

Bien sur, ils n’étaient pas identiques à ceux célébrés par son époux en Gascogne, mais quelle importance ?
Ils faisaient maintenant partie de la Maison du Très Haut, et même si cela brisait le cœur de la blanche de savoir son époux absent, elle était heureuse pour son Ange, pour la Roanne et pour leur ami.

- Maman... vous ne pertez pas immédiatement, j'espère !

Eh bien, non, il va de soi que….

Ça alors, elle fut agréablement surprise par le ton employé par son fils, elle releva la tête, morte-couille, qu’il était devenu bel homme, comme son géniteur… Aengus… non, il n’était pas question de penser à lui en cet instant de liesse, et pourtant, son cœur palpitait quand elle pensait à lui..

- . Je crois que nous avons mille choses à nous dire.

Mmmmmm…

Le bras d’Eamon se fit ferme, enlaçant, tendre.
Il les entraînait joyeusement, Margaut et elle vers la sortie

Inconvenant ? Non mon Ange, il n’est de plus belles retrouvailles que le Très Haut nous accorde.

Elle remonta l’allée centrale de l’église, et là, elle la vit.. Sa Cap’, celle, entre autre qui menait de main de maitre la commanderie, inconsciemment, elle redressa la tête pour la saluer fièrement et chuchoter à son fils

Regarde qui est là…
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Oengus_le_noir


Dans un monde régi par des rituels religieux précis, où le temps et les saisons ne se calculent qu'en fonction du bon vouloir d'un Dieu quel qu'il soit, l'intronisation d'un nouveau membre de la communauté religieuse considérée, devient presque banale.
N'était-ce le caractère particulier de la cérémonie à laquelle j'assistais, ce baptême n'eût certes échappé à cette règle.

Mais voilà.

Rien en ce jour n'était banal, à commencer, sans doute, par ma présence. En tous cas, pour la majorité des participants.
Seul Eamon savait.
Et encore... rien n'était moins sur. Sa missive, envoyée un peu au hasard, comme en désespoir de cause, laissée à l'instinct d'un volatile parfois capricieux et fragile, pouvait ne pas être arrivée à son destinataire.
Aussi ne fis-je aucun mouvement incongru qui eût pu attirer l'attention sur moi. Jusqu'au moment où la Capitaine des Blanches fit son entrée - certes discrète - mais que je ne manquai pas de remarquer.

Son regard attentif fit le tour de l'assemblée et vint enfin se poser sur moi. Nul doute qu'elle m'ait reconnu.... Pourtant onze ans avaient passés depuis notre première rencontre.
Je m'attendais à ce qu'elle vienne à moi. Elle n'en fit rien. Sa présence ne me dérangeait en rien. Elle devait savoir que je n'étais pas là pour provoquer quelque esclandre. Notre seule entrevue ne s'était pas , Eithne soit louée, terminée dans un bain de sang. Aussi je fus quelque part rassuré par sa présence. Certes, je ne la considérais pas comme une alliée, mais au moins, elle serait garante de ma correction.

Cependant, la cérémonie touchait à sa fin.

Banale ? Encore une fois, l'émotion palpable qui pesait en ce lieu démentait ce qualificatif. Eamon et sa promise semblaient au comble du bonheur et, visiblement la mère et le fils se retrouvaient après une longue séparation. Les yeux brillants ils ne se quittaient pas des yeux.
J'en fus retourné presque aux larmes : ces deux là s'aimaient autant que s'aimaient le jeune Trévière et sa douce promise.

Pour moi qui m'étais muré dans une solitude mortelle, je sentais que le moment était enfin venu de me découvrir, d'apparaître au grand jour et faire éclater cette Vérité, latente, sous tendue, sous-jacente...; Cette Vérité qui, je l'espérais, me ferait enfin sortir du tombeau.

Certes, cela promettait encore un contingent d'émotions, voire de larmes, mais au moins plus personne ne nagerait dans cette sinistre incertitude de "non-dits" angoissants.

Le tendre trio composé d' Azzera, Margaut et Eamon se dirigeait à présent vers la sortie de l'édifice passant à quelques mètres de moi à peine. Tout à leur bonheur, ils ne me remarquèrent pas.

J'eus un regard vers Baile, nos yeux se croisèrent un instant. J'eus le temps d'une inclinaison de tête rassurante à son endroit... un clignement de paupières destiné à rassurer.... Déjà elle se dirigeait vers la sortie à la suite d'Eamon, Margaut et Azzera.

Après une courte hésitation, je sortis de l'ombre de la colonne pour les suivre à distance respectable. Il me semblait que le soleil de cette belle journée serait plus propice à des retrouvailles pour le moins inattendues que la pénombre apaisante de l'Eglise.

Un peu ébloui par la lumière vive, je marquai un temps d'arrêt sur le parvis, attendant, je ne sais quoi pour me découvrir enfin.
Baile
Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas remarqué que la cérémonie était terminée. Une espèce de brouhaha propre aux sorties en masse l'extirpa de sa mini torpeur. Elle se redressa brusquement, adoptant l'air grave qui seyait à la circonstance.

En effet, non seulement les gens commençaient à affluer vers la porte, mais le petit groupe emmené par Eamon s'approchait dangereusement de la Baile. C'est Azz qui réagit la première en la reconnaissant et la capitaine répondit avec sincérité au salut de la Blanche qui était aussi son amie.

Elle laissa passer le trio puis décida de le suivre, non sans avoir jeté un regard à Oengus juste avant. Elle fit un signe de tête presque imperceptible vers la porte, invitant tacitement l'Irlandais à sortir de l'ombre. Invitation dont il n'avait certainement pas besoin s'il avait fait toute la route jusqu'ici. Néanmoins, la Baile voulait lui faire comprendre qu'elle ne prenait pas sa présence pour une menace, mais qu'elle ne serait évidemment pas loin.

Puis elle rejoignit le petit groupe et enlaça mère et fils d'un large geste de bras, tout en regardant Margaut.

Bonjouuur, les enfants !

Elle ne savait pas trop ce qu'il fallait dire en de telles circonstances, aussi se contenta-t-elle d'un Félicitations très diplomatique.

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