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[RP sacre] Salle du Tau - Octrois royaux (privé)

Ingeburge
Perchée en son pupitre, la duchesse d'Auxerre en ses voiles noirs, écrivait, peignait, enluminait. Le contreseing était la manifestation visible, avec le blason, de l'état de noblesse. Mieux, il était celui qui attestait que telle ou telle personne était noble et pouvait se réclamer de tel titre et de telle terre. Certains hurlaient à la paperasse dès que l'on parlait de la Hérauderie de France, de bureaucratie même, mais les actes notariés existaient depuis la nuit des temps, était un héritage du Bas-Empire Romain et la profession notariale avait été encouragée et favorisée par Saint-Louis et Philippe le Bel. Et c'étaient d'ailleurs les mêmes contempteurs de la Hérauderie qui étaient les premiers à se plaindre si le fameux papier authentique n'était pas délivré dès lors qu'ils l'entendaient. Le contreseing était essentiel, important, incontournable et le Roi d'Armes de France, mine concentrée, s'exécutait avec dévotion. Le monde, aux alentours, n'existait plus.

D'un œil attentif et critique, Ingeburge examinait son œuvre. Les couleurs séchaient, l'encre également. Ne restait plus qu'à sceller, ce qu'elle fit, satisfaite de ce qu'elle avait vu et par deux fois, elle apposa le lion léopardé de von Ahlefeldt-Oldenbourg sur une galette de cire dorée. Nouvel instant de séchage, et les contreseings furent mis à disposition :

Citation:

    Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

      Savoir faisons à tous présents et à venir :

      Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales, prenons acte de la volonté de Sa Très Aristotélicienne Majesté Louis Vonafred de Varenne Salmo Salar, Roi de France, quant à l'octroi d'un fief sur ses terres d'Ile-de-France à Namaycush Salmo Salar.

      Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de Pontoise est bien fief mouvant d'Ile-de-France.

      Et qu'en conséquence de quoi, messire Namaycush Salmo Salar se voit octroyer le fief de Pontoise, érigé en principauté et portera, prime hommage ayant été prêté en bonne et due forme, « d'azur, au pont de cinq arches d'argent maçonné de sable, posé sur des ondes mouvant de la pointe aussi d'argent, sommé d'un château donjonné de trois tours du même, coulissé de sable, le tout maçonné aussi de sable et ouvert et ajouré du champ, accosté en chef de deux fleurs de lys d'or », soit après dessin :



      En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée à Reims le dix-septième jour d'avril de l'an de grâce MCDLX.




Citation:

    Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

      Savoir faisons à tous présents et à venir :

      Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales, prenons acte de la volonté de Sa Très Aristotélicienne Majesté Louis Vonafred de Varenne Salmo Salar, Roi de France, quant à l'octroi d'un fief sur ses terres d'Ile-de-France à Gorborenne Salmo Salar.

      Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de Montreuil est bien fief mouvant d'Ile-de-France.

      Et qu'en conséquence de quoi, messire Gorborenne Salmo Salar se voit octroyer le fief de Montreuil, érigé en principauté et portera, prime hommage ayant été prêté en bonne et due forme, « d'azur, au chevron d'or, surmonté d'une fleur de lys du même et accompagné de trois branches de pêcher d'argent fruitées d'or », soit après dessin :



      En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée à Reims le dix-septième jour d'avril de l'an de grâce MCDLX.






De son côté, elle entreprit d'emballer ses affaires, attendant d'être libérée.
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Namaycush
Un serment, un Gascon, non deux Gascons, histoire de Cil mais qu’Ain, juste péquin aligné, embrasé de décoration tranchée de lame haute, parade de gardes dont qu’un n’est utile, font que protocole s’avère cérémonial, tête de lustre d’une royauté pour le moins lourde.

Cuvées de tête s’approximent de goût, plaisent de palais, Tau sinon de bouche, ou déplaisent de préjugés, n’altérant jamais qualité produite née de Maître de Chais ne souffrant d’aucune conteste, en pic de carrière à l’apogée déjà fréquentée comme exercée.

L’on ne s’accole jamais à un Souverain entièrement du fonds de l’âme et l’esprit, parfois de corps, à moins que celui-ci ne sache exercer l’art de la confrontation au paroxysme de l’ébullition du sang sous la peau, comme l’eau sur le feu.


En fratrie nous suffira mon frère, le reste ne deviendra que ce que l’on en fera !

Froufrou de velours comme soie filée par doigts bagués sur étendard qui à l’avenir s’arborera sur champs de bataille voulus et décidés, d’autant plus précieux en cœur carmin, vin dont la couleur se décline rouge de préférence foncé mais à tanin léger, ne tairont jamais la suffisance de l’homme qu’il EST !non acheté, ni à vendre, arrogant du passé, fier de l’avenir.

A murmure partagé sous doux ton de confidence, carcasse déployée et émeraudes amandées luisantes d’assurance, la fureur de l’ego laissa échapper de voix sensiblement rauque…


Je n’ai pas pour habitude de me faire démissionner sans que je l’ai cherché !

Tape sur Glabre et dresse de dextre caractérisaient salut du soldat simple, peu enclin à cérémonial goûteux d’officiers de cour. Alcyone exercerait sa bohême au paroxysme, flânant de ci, de là, au plus proche de sa vocation d’errante tandis que sa moitié d’aventure empognait déjà de sa dextre l’épaule droite du garde dépositaire des armes de fer dont il appréciait peu d’être dépossédées, en toise de face….

Nous nous reverrons l’ami !

Il construirait le destin de beaucoup, ou détruirait l’existence de tant d’autres…
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Ingeburge
Ainsi, ils avaient eu ce qu'ils voulaient. Insensible au spectacle auquel elle avait le droit, elle finissait d'empaqueter son nécessaire avant de passer sur ses fines épaules son manteau de voyage noir. Elle n'avait plus rien à faire en cette pièce où elle avait eu la sensation d'avoir eu son sang sucé; elle n'avait plus rien à faire en ce palais qui dans quelques heures résonneraient des appels, des exclamations de toutes les petites mains du sacre royal; elle n'avait plus rien à faire à Reims où se tiendrait une cérémonie à laquelle elle n'avait pas le droit d'assister. Elle était désormais prête et ses Lombards se réanimèrent, disposés à l'accompagner jusqu'à sa voiture qui l'avait attendue, selon ses ordres, dans la cour du palais épiscopal.

Mais avant de partir, elle avait une ultime chose à accomplir. Délaissant un instant ses affaires, elle se dirigea vers Stephandra :

— Capitaine, le bonjour. Quand j'écrivis au Grand Prévôt pour renseigner celui-ci sur cette petite cérémonie, je savais déjà que vous seriez là pour assurer la protection de Sa Majesté, fidèle au poste. C'est un plaisir et un honneur que de vous revoir.
Et si son visage adamantin ne semblait pas appuyer le contenu des paroles tenues, celles-ci, par leur sincérité et leur abondance, se suffisaient à elles-mêmes, la dame de Sourdeval commençait à la connaître, depuis le temps.
— Merci à vous pour votre présence et merci pour celle de vos officiers. Je vous souhaite bien du courage pour la journée de demain.
Une légère inclinaison de tête vint ponctuer son discours.

Elle retourna alors à sa place pour récupérer sa besace et s'en alla saluer les souverains :

— Vos Majestés.
Avant de se détourner, entourée de se gardes et de saluer également les autres présents, à mesure qu'elle traversait la salle vers la sortie :
— Vos Altesses. Messire.

La porte fut gagnée, elle quitta la Salle du Tau puis le palais, après avoir enfilé quelques couloirs. Le lourd coche armorié attendait, portière ouverte et sans perdre de temps, elle y grimpa. Une minute plus tard, quand elle fut confortablement et chaudement installée, le cocher claqua sa langue contre son palais pour donner le départ, accompagnant son appel d'un coup de fouet. Le convoi d'Ingeburge s'ébranla, direction, Montpellier. Ce serait l'affaire de plusieurs jours.
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