Raoulleglabre
Barcelone. Les armures milanaises présentaient un souci de l'esthétique moins prononcé que les armures gothiques des teutons. Les armuriers lombards savaient créer des modèles qui se passaient de décorations, et dont toute la beauté n'était due qu'à la pureté des lignes, alliée à la protection la plus fonctionnelle. Pour conserver un maximum de souplesse pour escrimer, les espalières étaient réduites, ce qui n'était pas sans danger, car les coups d'estoc portés aux aisselles, à l'épée ou à la lance, étaient très redoutés des combattants. De tout temps, c'était là le défaut de toutes les armures.
Citation:Vous avez passé la nuit à l'hôtel (coût : 1,00 écu).
Dans la cour de l'hostellerie, mon reître chargeait précautionneusement Grand Ch'val. La claymore dépassait de la lourde couverture de laine flamande achetée deux jours plus tôt cent trente neuf écus et quarante cinq deniers à Dame Notwen. Mon Raoul l'avait empruntée à Aelig. Le petit suisse n'en avait pas besoin, lui, avait Maria.
Pfffff ! Qu'il piaffe, Grand Ch'val.
La lame sombre de la hallebarde du suisse alourdissait les fontes de ce Bucéphale fait bête de somme.
Arrête de bouger ! Qu'il hennit, mon spadassin
La longue couleuvrine à main restait la pièce maîtresse de l'équipement militaire de notre compagnon reître suisse. Et celle-là, c'était des nuits et des nuits passées à la briquer. Serpent de feu qu'elle disait Poupette. Mon lecteur l'ignore peut-être, mais Mademoiselle Poupette tient un établissement de réputation internationale à Genève. Très propre. Alors, astiquer, elle connait, Poupette. L'expérience avait buriné mon faux borgne. Chien des guerres de France et d'Empire, Raoul le glabre, maître es-poudres et moult fois Capitaine, s'était forgé muscles et réputation. Barcelone ! Le voila !
Ellipse.
Citation:Vidaló cherche un travailleur pour récolter un champ de blé. Qualification requise: 19 points de force. Salaire : 17,86 écus.
[...]
Citation:Vous avez été embauché chez Vidaló .
Si c'est pas gâcher..._________________
Raoulleglabre
30 juin Quatorze Cent Soixante. Chemin des oliviers, colline de Castellciutat. Mèche courte.
BANG !
Citation:30-06-2012 04:05 : Vous avez touché Chakay. Vous l'avez sérieusement blessé.
C'était qui ?
'Sais pas._________________
Aelig
[ It's a beautiful day ]
Samedi, trentième du mois de juin. Le temps était beau, la chaleur commençait à être forte. Aelig, Maria et Bartholom s'étaient réfugiés sous les branches charnues, qui protégeaient du soleil, dun figuier énorme aux racines tentaculaires et à lodeur sucrée, verte et boisée, très intense lorsquil fait chaud.
Les combats de la nuit avaient été âpres et éreintants.
La veille, les régiments helvèto-catalano-légitimistes lancèrent le coup d'envoi à la fin de laprès-midi, parce que laprès-midi en Espagne, on mange la soupalognon y crouton puis on fait la sieste. Une tradition ancestrale à laquelle Bartholom s'adapta très rapidement. Vous y associez la légendaire lenteur suisse, vous comprenez pourquoi celui-ci fût porté disparu deux jours durant aprés être allé dans les alentours de la forêt voisine, à la ceuillette des champigons pour le dîner de l'avant veille.
On envoya alors quelques éclaireurs reconnaître les abords de la ville sous les ordres du Maître de la lance, Coto, un type originaire de Caspe et qui connaissait bien la topographie du lieu. Mais la manuvre néchappa pas aux milices bourgeoises de la ville, envoyant aussitôt un escadron, qui déboucha du côté dun pont à portée de la couleuvrine de Raoul, pour se porter à notre rencontre. Le tir de contre charge fut insuffisant pour ébrécher la charge précipitée des défenseurs. Faut dire quà propos de bouche à feu, il ny en avait quun seul parmi nous qui savait se servir dune couleuvrine comme il faut, dune seule main et sans trucage, parcequ'il est trés trés fort notre Raoul. Tant et si bien que notre progression se passa en quelques escarmouches et pour notre brave héros, en duel avec une amazone plantureuse et coriace. On nous avait parlé plus haut de géants velus peuplant cette contrée reculée et sauvage, mais pas précisé qu'y vivaient également des amazones à demi-vêtues. C'est un tort. Vous pardonnerez cette digression lubrique, mais l'été, aimons aborder des sujets légers et coquins. Néanmoins, celle-ci habillée de pied en cap, ce qui est un tort aussi, et armée d'un grand coutille luttait fébrilement pour atteindre l'ouverture des régions sud de son armure de plates .
-Enfin Mademoiselle. Il suffit ! On touche pas aux roubignolles !
Citation:Vous avez frappé *****. Ce coup l'a blessé superficiellement.
-Olé ! Malgré la qualité et la force téméraire de nos fantassins, la pression fut trop forte et nous nous retrouvâmes très vite en infériorité numérique, si bien que nous dûmes nous replier tandis que le sort de la bataille avec les autres colonnes se fit longtemps indécise au sud de la cité.
Nous ne saurions vous dire les actions particulières de tout ceux qui sont à conter durant cette bataille, parcequil serait trop long ici de les décrire, mais on signalera notre polyglotte-interprète Gaïa, reconnaissable à sa coiffure façon bergère des Alpes, chignon de chaque côté, en vogue chez les élégantes de Zurich, qui se battit comme une lionne avant de se faire estoubir, ou alors le vénérable Iksander, qui tel Lawrence d'Al-Andalus-les-Alpes, pour rappeler au passage la nature avérroïste archaïque de l'aristotélicisme réformé de confession genevoise, chargea sur son dromadaire, armé de son braquemard, au son du tocsin sonnant la charge de la demi-brigade de cavalerie légere suisse , comme s'il voulut décider seul du sort de la bataille avant de finir sa course dans la poussière et le sang, sa monture criblée de flèches et de traits d'arbalètes. Ou encore le porte étendard de l'ost "In Nomine Christi Vinces Semper" qui sous la violence du choc frontal se retrouva à l'envers sous son destrier à galoper dans l'autre sens avec le gros des troupes encore sur pieds, contraint et forcé de suivre le meneur bonnant malant. Mais on arguera que le drapeau Suisse, croix blanche symétrique et centrée sur format carré se porte très bien et de tous les côtés sans que cela perturbe le sens de lecture de l'étendard. Si ce n'est pas la preuve du génie helvète ça, et cette adaptabilité en toute circonstance vantée précédemment.
Et enfin Maria, qui tomba également, alors que les reliquats de notre lance lâchèrent pied pour chercher refuge dans un petit bois. Et là avec Bartholom, on fit volte face pour aller venir en aide à notre compagne, alors qu'on pouvait entendre vociférer sur un ton vengeur à l'encontre de l'assaillant de Maria:
- Bougre d'extrait d'crétin des Alpes ! Viens par ici toi ! J'vais t'cramer !
Lorsque tout d'un coup, un cavalier qui nous poursuivait, lance dans les reins, fonça droit sur nous.
Citation:Votre bouclier a été détruit.
...
La bataille prit fin après une nuit d'extrême violence et de confusion. Les troupes assiégeantes avaient été repoussées laissant sur le champs de bataille une multitude de morts de chaque camps.
Ils couchèrent Maria à terre. Le mauvais coup ne semblait point avoir touché les parties vitales. Aelig se laissa tomber comme un poids mort contre le tronc du figuier, puis enveloppé par cette odeur si cremeuse et enveloppante émanant des feuilles. Le vent s'était levé, il faisait froid.
-Ce vent est affreux, murmura t'il à Bartholom
- Quel vent ?
Les soleil était à son zénith et les rayons filtrés par les branchages donnaient une lumière intime à la scène. Lorsque soudain, celle-ci s'éteignit.
Citation:Ser77gi vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
....
Déos, le grand chef de guerre dit : Ça va ?
- Tu mas appris à oublier la douleur...
Déos dit : Ça marche ?
- Pas vraiment. Mais je vous en veux pas.* *Rambo_________________
Raoulleglabre
3 juillet Quatorze Cent Soixante. Faubourgs dUrgell.
Luca Andrea Muntaner i Verona ! Fill de Rosief, Presidenta de la Generalitat i una gran mare. Fill d'Enzo, diplomàtic, conseller i bocamoll. Germà de Fadrique, un gran paio.
Qui tu dis ?
Es un gran Ombre !
Mon spadassin observe le cadavre dubitatif. Sans vouloir être morbide, un gars, même brave, même fils de, même ibère, après ça, il est guère grand. Tout du moins sans recollement.
Citation:03-07-2012 04:05 : Vous avez frappé Andreaverona. Ce coup l'a probablement tué.
On y est allé un peu fort, nan ? Mon lecteur se doit dêtre informé quà peu près toute larmée suisse est assemblée en rond autour de la dépouille. Comme dans une votation en plein air. Si le sang et les boyaux ne dégoulinaient pas de ce qui fut un personnage, on en sortirait presque les gourdes de genepi, le lard salé et le fromage. Le médicastre, quen Suisse l'on reconnaît aisément par la croix rouge quil porte en brassard, relève la tête, les yeux furibards ! Cest du propre ! Vingt neuf coups dépées, de hallebarde et une balle de couleuvrine qu'a fait du crane de l'héritier un escargot de Bourgogne ; ça murmure penaud dans les rangs. Les visages sont fermés, presque honteux. Comment quon fait maintenant, pour le rendre à la famille !
On recoud ? [
]
Ellipse. Jcomprends pas ça dépasse.
Soyez pas triste, ça va vnir, chaque pot a son couvercle. Mon spadassin, les bras croisés dans le dos, observe scrupuleusement la scène au dessus de l'épaule de laide médicastre. Il est aussi barbier chez lui à Fribourg. En plus dêtre bucheron, bien entendu. Et comme Mon Raoul a toujours soif dapprendre
Lautre couturier grogne. Ben voilà, ben voilà ! Cest tout larmée ça ! Ils vous donnent des morceaux et ça rentre même pas dans [
] Rgardez ! Le gars sessuye sa grande aiguille sur son tablier de sapeur, la pièce de chair en trophée. Jai un bout dtrop !
[
]
Ouaf ! _________________