[RP Fermé] Recherche Kay désepérément

Depuis quelques jours le bel agent très secret était de retour en Touraine, lassé des Berrichons trop calmes, de leurs femmes pas assez "smart" pour lui, mais surtout il avait une idée fixe.
Un souvenir récurent, un rdv manqué avec une mèche brune aussi rebelle que sa propriétaire, des noisettes malicieuse et surtout cette odeur indéfinissable qui émanait de la jeune personne qui lui rappelait un peu celle du haggis qu'on avait oublié en plein soleil, chose pourtant rare en Écosse (le soleil bien sur pas le haggis).

Depuis qu'il avait franchi la frontière, en toute discrétion comme il se doit à un bon espion, il avait trainé ses bottes impeccables et son air hautain dans toutes les tavernes de Loches, avec un petit pincement au cœur quand il pénétra au Royal Palace, épluché toutes les annonces et lu toutes les gazettes avec le plus grand soin, mais nulle trace de sa dulcinée.

Car il fallait bien se l'avouer...James le pédant....avait un petit cœur sous sa chemise amidonnée, cœur que lui avait ravi inexplicablement une cavalière qui avait voulu l'égorger à leur première rencontre.
Cela avait suffit a la rendre spéciale a ses yeux, et si on ajoutait le lapin qu'elle lui avait posé pour la St Valentin, on avait là la recette idéale pour intéresser celui a qui nulle n'avait pu résister avant cela.

Laissant échapper un soupir discret en fermant la porte du dernier établissement Lochois, il se dit que si une personne pouvait l'aider c'était Lady_Eden et sa feuille de chou, retrouver la demoiselle Kayhan se révélait plus ardu qu'il ne l'avait cru, tant pis il allait y mettre les gros moyens!

Jamais James B n'avait failli a une mission! Qu'on se le dise!

D'un mouvement souple et terriblement sexy il monta son cheval et se dirigea vers Tours ou sévissait l’Écossaise.

Une ride barra son front un instant quand il se demanda si la jeune femme connue pour avoir la bougeotte serait bien là.

Mais on est flegmatique ou on l'est pas!

Sifflotant Scotland The Brave il éperonna la monture, fier comme il se doit pour un Écossais, le dos droit comme a la parade, la mèche au vent il filait vers son destin.

[Pendant ce temps là, en auberge Vendômoise - Les Princes charmants : Vas y fais moi rêver !]

Accrochée à un godet qui la tient bien plus qu'elle ne le tient, Kay s'est fait un nouveau pote de pichet.
Raoul, qu'il a dit s'appeler.
Enfin, pour autant qu'elle s'en souvienne, car ils en sont à trois pots de picrate.

Baaaaaaaaah, doit bien s'appeler Raoul ce gars.
L'a une tête à s'appeler Raoul....
Haaan pis flûte, j'l'appelle Raoul pivoala..

Qu'elle se dit en louchant sur celui qui, assis à côté sur le banc de l'auberge, se fait un devoir de commander le quatrième pichet de l'après midi.
C'est qu'à Vendôme, y a pas grand chose à faire d'autre que picoler et raconter sa vie.
Le thème du jour est "ces gars qui m'font rêver", par une brunette éméchée au dernier degré.

La discussion est partie bêtement du fait qu'elle a avoué à Raoul que Marcel partageait sa paillasse.
Devant le sourire incrédule et aviné de son compère de godet, elle a répliqué avec un air vexé et tout aussi aviné que :

Hébééééquoiiii ! Lui quand il ronfle et que *hips* j'le taloche, il la boucle et me rend pas les *hips* gnons au moins !

Certes, à la place il la mord, mais elle cachera ce détail.
Elle a du par la suite être amenée à admettre que oui, en un sens, Marcel était l'homme de sa vie.
Et d'enchaîner bêtement sur une étude l'ayant amenée à cette conclusion...

Non mais Raoul... J'peux t'appeler Raoul *hips* ? Ah ! *hips* Tu t'appelles Raoul ! Hmm ben ça tombe *hips* bien...
Donc, Raoul, y a eu ce type chelouuuu qui voulait que *hips* j'l'épouse, au sud.
J'ai du fuir jusque chez les *hips helvètes, tout du long rien que par les noeuds, pour le semer, dis...
*Hips* Effrayant *hips* !

Ah ouais... *hips* Quand même....

Ahin ! *Hips* Et ce type à Aurillac qui voulait me faire croire qu'il était noble et qu'il m'aurait un fief si on prenait un *hips* bain ensemble à la rivière !

*Hips* *hips* !

Véri*hips*dique ! Sauf qu'il était tout crotté... Un plouc quoi en vrai...

C'vicelard ça ! T'as pris le bain... ?

Ben naooon *hips*... C'était pas le solstice...

*Hips*....

Après ben j'ai eu un colocataire de *hips* paillasse pendant la guerre !
*Air fier de sa trouvaille d'alors*

Ah... *hips* Fallait partager le loyer trop cher ?

Ben naon on payait rien... *Hips* On occupait la ville...
Marde ! J'me suis faite enfler, j'aurais du *hips* demander du pognon à Bapt pour la coloc'....
En plus à la fin m'suis retrouvée sans piaule !
*Petit chapelet de jurons pendant qu'elle ressert une tournée*

Pis *hips* y a *hips* Falouchouchouuuuuuuu.... !

.... Falouchouchou.... *hips*

Sourire idiot en réponse de la brunette entre une rafale de *hips*, ponctuée d'un :

Vouaaaaye !

Suivi d'un levé de pouce plus ou moins d'équerre.

Mais y *hips* s'en va...
*Gros soupire imbibé*

Et puis dans la série des "vas y fait moi rêver", tout à coup, elle se rend compte qu'elle a oublié un type un peu bizarre croisé il y a un temps à Tours.
Un bon moment, elle cherche le prénom de ce gars avec un accent étrange, à qui pour la saint Valentin elle a pu faire découvrir une spécialité locale différente du haggis : le lapin à la Tourangelle....

Ouate !

Hein ?

Ouais *hips*, y a un écossais chaud comme *hips* une baraque à beignets et coincé des braies qui s'appelle Ouate...

Drôle de prénom *hips*...

Ben tous les anglois ils s'appellent Ouate faut *hips* croire, Raoul.
Dès que tu leur causes *hips*, ils disent ça...
Me d'mande ce qu'il devient ce gars...
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[ Tours, On a dit que les voyages font tort à l’amour, parce qu’ils donnent des distractions; on a dit aussi qu’ils le fortifient, parce qu’ils laissent le temps d’y rêver. (A de M.)]


Et l'aube vit arriver The James à Tours, à peine fourbu par le voyage, fleurant bon la tourbe et le malt , plus séduisant que jamais il fit tourner pas mal de têtes ce matin là en traversant la grande place pour se rendre au bureau de la Lady.

Plus d'un gueux qui cracha aux sabots du cheval, jaloux devant tant d'arrogance clairement affichée, plus d'une gueuse qui s'accrocha à ses bottes lui offrant des faveurs qu'il ne cherchait visiblement pas.

James trop préoccupé par son idée fixe ne prêtait aucune attention à ce qui l'entourait, se frayant un chemin parmi les étals, hésitant malgré tout un instant devant celui de la fleuriste, [i]serait il de bon ton d'arriver avec ces roses en bouton? aime t elle les fleurs ou les épines? la demoiselle était si particulière..[/i]

Personne avant cette rencontre n'avait donné tant de soucis a l’Écossais, cela allait finir par lui faire perdre son flegme légendaire, Kayhan allait elle réussir à piquer plus fort que le chardon? "Gueule qui aboie fort, rarement mord" qu'on disait en Écosse, mais cela restait à vérifier.

Et cette manie qu'elle avait de l’appeler Ouate...James bon sang c'était pas si compliqué! Moins que son nom à elle KaïiiiiiOneeeeeee qu'elle avait marmonné sous une coiffure improbable....
Non pour sur elle doutait de rien la donzelle...

A tant réfléchir a s'en froisser le neurone il faillit manquer la porte du bureau pseudo journalistique.

Bond souple, qu'une famille de kangourous pourraient lui envier si toute fois ils avaient croisé l'homme, ou inversement..il posa pied sur le pavé, s'époussetant du revers d'une main en poussant le battant de l'autre, oui le James était efficace, il entra en clignant des ses azuréennes prunelles , pour s'habituer à l'obscurité du lieu.

- My Lady ?? Hello !! Lady Eden ??

Planquée dans un coin sombre, penchée sur un énorme bouquin poussiéreux, la brune tentait vainement depuis la fin de la nuit de comprendre la subtilité des lois Tourangelles et tout en François...c'est dire qu'elle peinait, soufflait, levait les yeux au ciel en pestant!

Droit coutumier...non mais comme si y en avait de pas coutumier...pis droit en plus...sont tordus ces François..bien plus simple chez moi tiens..si c'est pas trop grave on le jette dans le loch glacé pis si il remonte pas mort c'est que c'est pas lui...simple..quoi!
Pas de blabla rien...

*se penche encore pour déchiffrer*

Misère...pauvre de moi...me v'la bien...


Une voix lui parvenant de la porte elle se met à râler de plus belle.

Chuis pas là!!!!!!! Le journal est fermé!!!!!!!!Revenez demain! ou un autre jour lointain!


*Nouvelle tentative de concentration, mais les mots dansent devant ses mirettes fatigués*
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[Toute plaisanterie doit être courte, et même le sérieux devrait bien être court aussi. ]



Elle se fout de moi la Lady ou quoi? cette pensée manqua de lui faire monter le malt au nez à l'écossais. Elle me parle pour me dire qu'elle est pas là...elle forcé sur le whisky des le matin! Ça lui réussit décidément pas la France, entre ses amies bizarres et le reste...

Avec l'assurance de celui à qui rien ne résiste, le James avance et se plante devant la brune, bien décidé a la convaincre de lâcher le livre qu'elle regarde avec des yeux de lapin Russe.

Misère..elle s'instruit maintenant..on est pas sorti du loch là...

Bien sur l'espion adorait sa Lady, mais réaliste il était, cette jeune femme souffrait par fois de maux étranges, comme des délires foudroyants ou appliquait ce que son esprit appelait logique, mais qui n'avait de sens que pour elle...

Doucement, afin de ne pas la contrarier plus, il souffla:

-My Lady, c'est James, je viens vous entretenir d'une affaire qui ne peut souffrir d'attendre, ma vie en dépend.

Oui James adore donner dans le mélo, et alors?

Le bleu lagon du regard se pose sur la mine peu aimable qui se lève sur lui, diable de femelle elle va pas me sauter à la gorge quand même celle là aussi, avec un caractère pareil, normal que son Daddy a jamais réussi a la fourguer a un Lord du coin!

Soupir discret de l'agent et botte qui frappe le sol attendant réaction, peu importe laquelle, mais réaction!