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[RP] L'oudon et ses berges

Sorianne


Ouvert à qui veut bien sûr, c'est un lieu...



Qu'il faisait gris! Les ombres dans le ciel ne lui disait rien qui vaille, mais peu lui importait. En cas d'orage, elle trouverait bien un arbre creux où se cacher. Dire qu'avant une certaine chute elle se serait précipitée au dehors admirer les cieux déchainés... C'était il y avait bien longtemps, du moins c'était l'impression qu'elle avait. Tant de choses s'étaient passées depuis...

Elle avait laissé Nominoée aux bons soins de l'Anglais et avait pris les plis reçus, cachés dans ses jupes. L'un était bien épais, mais la noiraude avait tu sa curiosité afin de ne pas l'ouvrir en compagnie. Savait-on jamais! Elle commençait à avoir plus de secret qu'un manipulateur hors paire. En songeant à cela, il allait falloir retrouver ce rouleau confié par une Fourmi... Et qu'elle puisse le donner au géant...

Sortie de la ville, couverte comme il le fallait, et les cheveux brillants de bruine, la jeune femme avançait à un rythme calme. Elle avait besoin de ça. Se poser quelques instants, un peu de paix... C'était donc ça que lui réclamait Colhomban...? Un pincement au cœur se fut sentir en repensant à celui qu'elle rêvait de revoir mais qu'elle serait bien incapable de pardonner...

Les landes étaient de nouveau bien vertes. Au moins ils ne manqueraient pas d'eau pour les champs! Et pas à pas sur le sol spongieux, la So se rendit jusqu'aux abords de la forêt qui s'étendait et au milieu de laquelle s'écoulait la rivière. Prenant soin d'éviter les trous pouvant se trouver sur son chemin, enjambant les troncs renversés, accrochant parfois ses jupes à une branches qui dépassait de ceux-ci, la noiraude finit par arriver à destination. Un souffle pour reprendre une respiration un tant soit peu normale après tout le trajet et ses embûches, et avec légèreté, elle sauta sur la grosse pierre plate qui trônait au centre du serpent d'eau.

Assise sur ses jupes, à l'abri de l'humidité, la petite brune attrapa les courriers et fut surprise par la petite bourse qui tomba de celui de la rasée. Posant le vélin, elle l'ouvrit et haussa un sourcil avant de lire les quelques lignes. Si les premières la firent s'assombrir quelque peu, les suivantes la firent sourire. Elle pouvait se réjouir d'avoir retrouvé une amie... Pour le moment elle oublierait donc cette solution si radicale que de passer par la lame... Les herbes offertes feraient sans doutes l'affaire pour l'instant...

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♥♥♥ Crokiiiiie
Adess
Depuis quelques jours, le temps n'était guère clément. Cependant, ce n'était pas le genre de chose à arrêter Adess.

Cela faisait quelques temps qu'il éprouvait le besoin de sortir de sa propriété. Peut-être qu'il voulait juste prendre l'air ou peut-être espérait-il, inconsciemment, rencontrer quelqu'un et converser de tout et de rien.
Depuis combien de temps n'avait-il pas parlé à quelqu'un ? Sûrement depuis trop longtemps...

Il n'aimait pas la compagnie, il se sentait mal à l'aise en face des gens ; il avait peur qu'ils découvrent ce qu'il était. Mais malgré cela, il avait envie de parler.
Si le mutisme était parfois d'un doux réconfort, il pouvait également s'avérer étouffant...


Adess marchait le long de l'oudon, silencieux. Il aimait le doux clapotement de l'eau sur les berges. Il s'arrêta soudain, ayant repéré le bon endroit.
Il mit ses pieds dans l'eau, s'allongea et se mit à rêver.
Sorianne
Un léger vent soufflait, petite brise rafraichissante sous le soleil qui se tenait haut. Assise sur la berge, les pieds nus dans l'onde, la noiraude délaissa son châle de laine. Il alla rejoindre souliers et bas avant que la jeune femme ne revienne au vélin qui était posé sur ses genoux.



Crokie,

Voilà longtemps que je n'ai pas donné de nouvelles...
Je ne vous oublie pas, que ce soit toi, Mira, Maleus, Fourmi...
Je pense même souvent à vous! Sans doutes parce que c'est avec vous que je me suis sentie bien.
Ne t'en fais pas, je n'irai pas le crier sur les toits.

Que deviens-tu?
Si tu savais comme j'aimerai de nouveau entendre vos voix à tous, vous voir vous battre, vous chamailler... J'aimerai t'embêter de nouveau, quitte à recevoir un taquet à me décrocher la tête...


Une main tremblante vint essuyer ses joues trempées de larmes. Il lui avait suffit de repenser à ces soirées joyeuses passées en leur compagnie, ces moments d'insouciance qui lui avait rendu le sourire après Colhomban... Pour fondre en larmes, flot trop longtemps retenu, la carapace avait fini par craquer. Secouée par les sanglots, la petite brune oublia son courrier, ce n'était pas encore ce jour qu'elle arriverait au bout... Recroquevillée, le vélin maintenant froissé dans une main, elle se serait arrachée les cheveux à les serrer si fort. Un doux mouvement de balancier accompagnait ses pleurs...

Comment avait-elle pu en arriver là, comment avait-elle pu devenir ce qu'elle était, comment pouvait-elle laisser faire? Ce n'était pas la vie qu'elle voulait, ce n'était pas celle qu'elle pensait avoir... Si elle s'était cru maudite, ce n'était rien en comparaison de maintenant... Elle avait vraiment dû être horrible pour que le Très Haut lui donne pareille punition. L'ingénue naïve et timide s'était transformée en putain,, était devenue une de ces femmes qu'elle méprisait et comprenait à quel point elle avait pu être stupide.

Les pleurs n'en finissaient pas, elle avait mal et il lui fallait évacuer tout ce temps durant lequel elle s'était retenue. Avait-elle seulement pleuré la perte de Col? Non, ou à peine... A sa condition s'ajoutait donc le départ de l'être aimé. Il était parti, il l'avait laissé encore une fois, brisant la promesse qu'il lui avait faite de ne jamais l'abandonner. Encore une fois elle s'était retrouvée seule, préférant cela à la présence constante de la blonde baronne et des regards qu'ils s'échangeaient quand ils pensaient qu'elle ne voyait pas.

Un sourire était une souffrance. Comment arriver à sourire de gaieté de cœur? C'était pourtant si naturel avant... Même quand ça n'allait pas, elle y arrivait toujours, parce que de nature optimiste rien ne pouvait être sans solution... Avant... Maintenant sourire était une torture, chaque sourire était forcé, sans joie, de ces sourires hypocrites qu'on devrait éviter.... Le positivisme avait été foulé au pied par la vie menée... Puis à quoi bon lutter, cela ne servait à rien... Laisser faire mènerait peut-être à un peu de tendresse finalement? Mieux valait une étreinte consentie qu'une volée et pleine de souffrance. Oh comme Colhomban lui manquait... Qu'il aurait été plaisant de pouvoir revenir en arrière, bien avant cet orage. Ou dans cette chambre parisienne, dans les bras de cet amant qui lui a procuré de la tendresse malgré cette folle sauvagerie pour laquelle il était réputé...

Oh oui elle avait mal... De voir à quoi elle en était réduite, de ne pas réussir à se défaire de cette vie... Le courrier qu'elle ne finirait plus n'était plus qu'une boule dans sa main, et sur le visage inondé de larmes, des mèches sombres étaient venues se poser. Elle pensait devenir folle, peut-être était-ce bien le cas. Combien aurait-elle pu donner, jusqu'où serait-elle allée pour que le Colosse fou la passe par le fil de sa lame? Beaucoup... Et très loin... Malheureusement elle n'avait pas de nouvelles... Peut-être était-il mort quelque part, sans personne pour le savoir... Et quand elle sera calmée, la routine reprendra... Malheureuse comme les pierres, elle attendra que le temps passe et que les journées meurent... Jouant de faux semblants, omissions ou mutisme devant les gens croisés... Gardant tout pour elle, juste pour elle, parce que c'était ainsi...

Ah elle devait être belle ainsi recroquevillée sur la berge, la petite corneille... Le calme allait revenir...

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♥♥♥ Crokiiiiie
Alphy
De la capitale à Craon, ils avaient suivi plusieurs chemins plus ou moins parallèles à la direction principale, toujours dans le but de ne pas se faire attraper par quelques brigands mais aussi pour profiter de la nature et ses bienfaits. A cette époque de l'année, nombreux petits fruits sauvages dévoilaient leur rouge tentation et c'est souvent les lèvres et les doigts rougis de framboises ou de fraises qu'Alphy demandait à son compagnon de voyage ce qu'il pensait pour continuer...

Alors... à droite ou bien à gauche ? Moi je vois bien là... la forêt est dense mais pas trop, je voudrai pas me faire manger par quelques loups, je peux encore servir et puis y'a cette petite rivière que l'on entend chanter, je pense qu'il ne faut pas trop s'écarter de l'eau. Toutes les rivières mènent à un village, on va bien trouver Craon non ?

C'est qu'ils n'avaient pas rencontré grand monde pour demander discrètement leur route depuis Angers et son apprentissage des étoiles était encore loin d'être fini pour se guider mais bon, le blondinet était à ses côtés et ils avaient pour principe de prendre leur temps, alors... elle faisait confiance à la destinée, surtout quand celle-ci était parsemée de petits fruits succulents à croquer.
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Sglurp
Ils prennent leur temps et c'est agréable. Sglurp se demande pourquoi un peuple si primaire a le droit de jouir d'un terroir aussi fructueux. Ce n'est pas Alphy qui va le contredire, elle s'arrête à chaque fois que la généreuse nature propose ses délices.

_Mais où vous le mettez tout ça ? Ce ne sont que des fruits, certes, mais n'êtes-vous pas rassasiée ???

Il dit cela mais ne se prive pas non plus : il déguste autant sinon plus que sa camarade les cadeaux qu'offrent les lieux et la saison.


_Un village... Oui... Enfin nous sommes en Anjou. Si toutefois nous parvenons à trouver quelques huttes, nous pourrons nous estimer heureux.

Ce n'est pas qu'il fasse bien chaud mais l'effort de la marche combiné au ruissellement de la rivière crée un espèce de stimuli dans l'esprit du Blond-Crasseux ; il est pris d'une soudaine et folle envie et compte bien le faire comprendre à sa partenaire.

Tandis qu'il la devance de quelques pas, il s'arrête net. S'écartant légèrement du sentier, il cueille une grande fougère. Puis, sans se préoccuper de la Brunette, il ôte sa tunique et ses braies usées. Le voilà nu comme un ver. Il prend bien soin de cacher son intimité, de la fougère précédemment ramassée.
En passant devant Alphy, il s'arrête interprétant un regard mi interloqué, mi interrogateur.

_Ben quoi ? Ne me reprochez-vous pas d'être crasseux et négligé ? Et bien je crois qu'il est temps de remédier à cela. Je vais piquer une tête. Viendrez-vous masser mon délicat cuir chevelu ?

Sans attendre la réponse, il se dirige vers la rivière, laissant échapper son ricanement caractéristique...
Alphy
Prise en flagrant délit de gourmandise, elle rit à la remarque du blondinet. Il faut dire que depuis ses premiers pas en Anjou, il lui faisait comprendre qu’il trouvait les habitants, radins, barbares et maintenant mal logés.

Faut pas dire ça trop haut, on va se faire pendre haut et court pour nos critiques, voir même blasphème s’ils sont fanatiques… et arrivent à tourner cela comme une offense à Aristote.

Les yeux tournés quelques instants, attirés par une framboise qui fallait le dire dans ce petit rayon de soleil lui faisait de l’œil ; donc la dîte framboise prenant direction de sa bouche gourmande, elle voit Sglurp qui s’était un peu éloigné laisser tomber ses braies qui allèrent rejoindre la chemise déjà au sol. Son fessier blanc en point de mire, la framboise encore dans la main, il se retourne et la voilà surprise de voir qu’une simple fougère maintenant le cache à sa vue…

La bouche encore ouverte elle entend sans vraiment écouter l’explication donnée, puis voit son acolyte nu comme un vers se diriger vers la rivière en riant. Elle en reste les bras pendants pendant quelques minutes, enfourne la framboise pour se ressaisir et répond.

Mffff hummm vfous faites quoi là ? Pas le temps d’en dire plus, un grand plouf lui répond et elle voit le blond riant se réjouir de la situation… Elle avale la framboise manquant de s’étranger, toussote et s’approche de la berge, après avoir ramassé les vêtements de Sglurp, regardant de droite et de gauche si personne ne vient…

Urp… on va se faire remarquer là, c’est peut-être pas le moment ? On est en territoire hostile non ? Elle s’avance un peu plus pour parler plus doucement de peur d’attirer plus l’attention. Si la garde de Craon n’est pas loin, ils ne nous connaissent pas, ils vont demander des comptes… Encore quelques pas. Je ne suis pas prête à venir vous chercher moi hein ? Si vous êtes entraîné par le courant, j’ai déjà donné d’aller sauver un homme dans l’eau… la rive est glissante, faite de terre glaise en partie, lessivée par les pluies récentes et voilà qu’une chausse s’y pose et rien ne la retient. Un moulinet de bras tente de faire rattraper l’équilibre… OhhhhhHHHHH

Les vêtements volent sur le côté, tandis que les bras ne retiennent rien. La deuxième chausse jusqu’alors au sec se retrouve dans le même état que la première et ce qui devait arriver…

AHHHHHH NooonnnnnNNNN !!!!!

Voilà la meunière, qui se retrouve les fesses dans l’eau froide, dans les herbes folles du bord de la rivière, de l’eau jusqu’à la taille et qui secoue les mains en râlant…

Ah ben voilà… Je voulais pas moi… je voulais un bon bain chaud… Urp…. C’est de votre faute ça… Elle est entre la colère et l’éclat de rire, imaginant avec un temps de recul la scène vue de l’extérieur mais pour l’instant se retient, encore honteuse de la situation..
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Sglurp
Sglurp rit de bon cœur, voyant la position délicate et inélégante dans laquelle se trouve son amie.

_Et bien... quoi que vous vouliez, vous êtes maintenant mouillée. Trop tard pour reculer ! Venez-donc m'accorder ce délicieux et salutaire massage du cuir chevelu ! Vous en mourez d'envie au moins autant que moi.

Le Blondi-Bientôt-Propre se demande si la Brunette est sérieuse.

_Vous êtes nettement plus insultante que moi envers les Angevins. Les croyez-vous si arriérés pour mettre aux arrêts deux jeunes voyageurs en quête de fraicheur ? De toute façon, l'hostilité Angevino-Poitevine n'existe plus que dans les vieilles mémoires et les recueils d'histoire. Je ne fais que jouer sur de vieilles légendes.

Il sourit, se disant qu'à l'époque de ses aïeux, un Poitevin se baladant ainsi en terre angevine aurait été pendu haut et court.


La Brunette fait du boudin et Urp fait mine de s'impatienter.

_Bon Alf, vous arrivez ou je viens vous chercher ? C'est que là, vous n'avez plus grand chose à perdre, si ce n'est toute mon estime ! Allez-vous risquer l'instauration d'un silence horripilant comme nous l'avons connu à Saumur, simplement pour refuser d'apposer vos mains salvatrices sur mon divin crâne ?
Alphy
Il aurait été étonnant qu’il eut le moindre élan de compassion pour son fessier trempé et douloureux en premier mais surtout pour ce moment honteux mettant à mal sa fierté de dominer la situation et quand il se mit à éclater de rire, elle eut du mal à se retenir elle-même.

Un massage du cuir chevelu ? J’en mourrai d’envie ? Euh oui, si l’on m’en faisait un à moi, maintenant en voyant l’état de vos cheveux… Elle fit une moue dégouttée qui ne prêtait pas à confusion. Faudrait d’abord que je vous frotte à la brosse en chiendent.

Non c’est sûr que si l’on venait à nous voir là dans notre état … Elle repense alors qu’il est toujours nu comme un vers à quelques brasses d’elle sous l’eau… Les gardes pourraient croire que vous vouliez faire un coup pendable à une jeune demoiselle en détresse, en vous cachant dans les joncs et en voulant lui faire croire qu’il existe un monstre dans l’eau… avec vos cheveux pendouillant ainsi, devant les yeux et votre barbe de barbare. Elle essaie tant bien que mal de se cramponner aux herbes de la rive pour remonter lentement appuyant de ses jambes la terre glissante, en arrière toujours assise pour plus de sûreté.

Vous êtes bien vieux alors pour vous souvenir de telles vieilles légendes dit-elle en souriant, moi je n’ai aucun souvenir, je n’ai fait qu’écouter vos dires sur ces voisins angevins… Sont tellement calmes et discrets que je n’aurai imaginé seule qu’ils puissent en vouloir à une poitevine comme moi…

C’est peut-être ça alors que je trouve votre perruque blafarde… ce sont les cheveux blancs… Elle se retient de rire.

Votre estime ? Je ne suis pas sûre que je perde la mienne à frotter le crâne d’un vieillard. Elle voit le blondinet s’approcher lentement pour obtenir son «massage capillaire». Il n’est plus qu’à une longueur de jambe, qu’elle utilise plus fortement pour remonter rapidement maintenant quand les mains en arrière, sans regarder, tombent sur quelque chose de visqueux et mouvant…

Ahhhhh !!!! C’est quoi ça ? Elle attrape une anguille qui s’était approchée du jupon encore submergé et par peur et réflexe la lance devant elle. Elle voit l’anguille tomber en premier sur la tête de Sglurp puis lui descendre sur le torse.

Attention !!! Je crois que ça pique ça… Elle n’ose imaginer la bestiole glisser sur le torse puis sous l’eau et imagine par contre très bien, la réaction du blond qui va craindre pour sa virilité…

Désolée, désolée… Calée les pieds en terre, elle a réussi avec la peur à se sortir de l’eau mais dégouline lamentablement ce qui est le cadet de ses soucis sur le moment. Urp ??? Vous l’avez retrouvée ? Vous n’avez rien ?
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Sglurp
Le Blondumide ricane, sa camarade est en colère, ou tente de le faire croire. Du coup elle essaie de le piquer.

_ Moi ? Vieux ?! Il esclaffe bruyamment, se retournant et nageant sur le dos.

_Vous plaisantez j'espère ! Je suis dans la fleur de l'âge. Non, en revanche, je suis très instruit ! On dirait pas comme ça... Mais la barque ne fait pas le pêcheur !

Elle ne semble pas l'écouter plus que ça et cherche un nouvel argument...

_La seule chose que pourraient réprimer des gardes, c'est votre refus obstiné de vous offrir à un bel Apollon ! Combien seraient prêtes à mourir pour avoir le droit d'effleurer mes boucles d'or ? Allons, redevenez raisonnable ! Vous êtes une femme intelli...

Il n'a pas le temps de terminer sa phrase qu'il est attaqué par une... anguille ? Avant qu'il n'ait pu réagir, Alphy s'est hissée hors de l'eau avec une dextérité à faire pâlir un souleur.

_Si je l'ai retrouvée ?.. Les bras du Blondicap s'agitent dans l'eau et semblent se fixer...
Je ne crois pas l'avoir jamais perdue... M'enfin... Tout est là...

En fait, si il s'efforce de plaisanter, son cœur bat à tout rompre. Il a moyennement apprécié la sensation visqueuse du reptile descendant de sa tête sur son torse et flirtant avec son intimité. Par chance, aucune piqure autre que celle de l'adrénaline.

_Bon ben tout ça m'a refroidi... Je repasserai pour le massage...

Il s'approche de la berge.

_Euh... Je vais sortir. Vous vous retournez ?
Alphy
Les rires ont fusé puis les cris, elle n’aurait pas imaginé que Sglurp pu avoir peur de quelque chose. Depuis qu’ils se connaissaient, elle l’avait toujours vu se tirer d’affaire sans trop de mal, même sur le terrain de soule et là, il n’avait plus l’air d’arriver à se contenir.

Son visage s’est fermé malgré le sourire forcé qu’il arbore et son teint a même pâli… Pour la première fois, elle le voyait montrant un peu de faiblesse face à elle. Peut-être que dans d’autre circonstance, elle aurait pu aimer voir un homme se déconfire ainsi mais là non, elle n’en tirait pas le moindre plaisir et aucune envie de plaisanter. Elle se trouve même honteuse de lui avoir fait subir cela. Elle voyait en lui, un homme étonnant par sa rusticité mais qu’elle avait appris à connaître et surtout elle lui avait donner sa confiance. Elle s’était petit à petit attachée à sa personnalité, il n’était pas comme tout le monde et c’était agréable en fait.
Debout, elle l’écoute renoncer à son massage, en même temps elle savait que c’était un accident, elle n’avait rien fait pour le mettre dans l’embarras, il lui demande de se retourner.

Elle tient encore son jupon trempé qu’elle relève péniblement, il pèse son poids mais son regard baissé, elle se rencontre surtout d’une chose, l’eau et le tissu ne font pas toujours bon ménage pour l’intimité, si le bas est suffisamment épais pour ne rien laisser voir, il n’en va pas de même de sa chemise qui laisse apercevoir sans pudeur son torse à peine masqué par le léger corset lui maintenant la taille. Elle lâche le jupon et croise les bras sur sa poitrine en se retournant rapidement.


Vos vêtements sont là sur le bord un peu éparpillé, je vais aller un peu plus loin derrière les arbres pour … enfin, je dois faire sécher mes vêtements. Nous n’allons pas pouvoir partir de suite, j’espère que les gros nuages que je vois là, ne présagent pas de pluie, car il me faut du franc soleil.

Elle avance péniblement, jupon tenu du main, chausses gorgées d’eau faisant des bruits à chaque pas, l’autre bras replié sur elle, elle cherche le sac qu’elle a laissé non loin, avec sa couverture de voyage.
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Sglurp
Quelques jours se sont écoulés depuis l'épisode de l'anguille. Les deux voyageurs ont pu appréhender cette ville de Craon, chacun de leur côté. Ils ont pris pour habitude de se retrouver sur les berges de l'Oudon, chaque soir.

Ambiance bon enfant, sans plus. C'est que cette ville est décidément bien tristounette. À l'image de ce duché, pense le Blondinet. Mais il n'en dit rien. Il se contente de faire part de son ennui à la Brunette.


_ Comment trouvez-vous cette ville ? Pour ma part, je la trouve d'un ennui mortel...

Pléonasme, l'ennui est par définition, mortel. Il l'a tant fui, en avait fait une hygiène de vie. Là, il devenait insoutenable.

_Seriez-vous prête à lever le camps ? À moins que vous n'ayez trouvé un quelconque attrait à cet endroit ? Un jeune mâle angevin ?

Tout en parlant, il embrase quelques brindilles, allume un petit feu et entreprend d'y faire griller deux poissons, pitance du soir.

Il ricane.

_Si ce n'est toujours pas le cas, tout espoir n'est pas perdu, il nous reste la ville de La Flêche. Avec un peu de chance, nous y croiserons des êtres vivants. Qu'en dites-vous ?
Alphy
De sa mésaventure, elle ne garderait en mémoire que le plus amusant et heureusement d’ailleurs. Il ne lui en avait pas voulu mais elle soupçonnait qu’il saurait réclamer son dû une prochaine fois c’est qu’il y tenait à son champ de blé en friche qu’il appelait presque toison d’or.

Le calme des lieux avait mis un bémol à leur entrain et quand ce matin son échelle se rompit sous son poids, elle se dit qu’il était temps. A sa question elle répondit


C’est vrai Urp, même sur la place du village j’ai eu beau haranguer la foule pour faire tirer la corde à quelques dames mais la passivité de celles-ci m’ont fait abandonner… Les hommes vaincront sans gloire malgré tout. Nous serons loin, je ne verrai pas ça n’est-ce pas ? Elle lui sourit, il avait la réponse, il était temps pour eux de laisser Craon.

Je suis prête, nous pouvons y aller. Elle rajouta tout de même pour le flatter un peu et remettre du piment avant la route

Un mâle angevin ? Que nenni, pourquoi chercherais-je tel phénomène introuvable alors que j’ai près de moi un vieux mâle poitevin ? Elle rit. Les vieux pots font toujours la meilleure soupe non ? Elle se tient prête à déguerpir au moindre mouvement de vengeance amicale de son compagnon de route. Il vaut toujours mieux être prudente…
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