Theolenn
Theolenn en lâcha son prodigieux grimoire pour regarder, éberluée, la pantomime de son illégitime.
La danse du dindon naurait pas fait meilleure farce, elle rit de bon cur. Puis prenant une voix de baryton :
- Fais pas ta vierge effarouchée mon mignon, coiffe ton chapeau et promenons-nous dans les bois tant que le loup, et sa vesse, y sont encore.
Et baluchons faits, ils partirent bras dessus bras dessous par les vertes collines, les champs nus et les bois de feuillus, rejoindre les résineux et leurs tapis moussus.
Pour une balade, cen fut une belle, même si de champignon, on ne vit pas le nez dun, et Pau fit son apparition dans la matinée, celle du lendemain, évidemment. Il avait suffi de suivre le cours du Gave, pas bien difficile en somme. Theolenn avait même songé que par voie deau, ce serait plus rapide et moins fatigant mais la tumultuosité de certains passages la convainquit du bien fondé de son renoncement. Jamais Morelius naurait survécu à de telles secousses Il avait lestomac trop fragile, son droll. (Ne cherchez pas, cest un néologisme personnel)
Elle navait pas envie de taverne, trop bruyante et soumise à des rencontres trop aléatoires, pas envie de masure délabrée, il commençait à faire humide et les cheminées mal débouchées tiraient mal quand elles nenfumaient pas totalement lhabitacle, les granges étaient souvent trop aérées en cette saison et puis sa bourse lui pesait, elle avait beau lalléger de mille façons, Bardaf ! Elle piochait et trouvait une vieille bourse de 100 pièces Pfff pas simple dêtre pauvre !!!
Une location voilà qui serait parfait.
Or justement, le destin avait décidé de laider. La première ferme rencontrée affichait une demande quelque peu étonnante.
La danse du dindon naurait pas fait meilleure farce, elle rit de bon cur. Puis prenant une voix de baryton :
- Fais pas ta vierge effarouchée mon mignon, coiffe ton chapeau et promenons-nous dans les bois tant que le loup, et sa vesse, y sont encore.
Et baluchons faits, ils partirent bras dessus bras dessous par les vertes collines, les champs nus et les bois de feuillus, rejoindre les résineux et leurs tapis moussus.
Pour une balade, cen fut une belle, même si de champignon, on ne vit pas le nez dun, et Pau fit son apparition dans la matinée, celle du lendemain, évidemment. Il avait suffi de suivre le cours du Gave, pas bien difficile en somme. Theolenn avait même songé que par voie deau, ce serait plus rapide et moins fatigant mais la tumultuosité de certains passages la convainquit du bien fondé de son renoncement. Jamais Morelius naurait survécu à de telles secousses Il avait lestomac trop fragile, son droll. (Ne cherchez pas, cest un néologisme personnel)
Elle navait pas envie de taverne, trop bruyante et soumise à des rencontres trop aléatoires, pas envie de masure délabrée, il commençait à faire humide et les cheminées mal débouchées tiraient mal quand elles nenfumaient pas totalement lhabitacle, les granges étaient souvent trop aérées en cette saison et puis sa bourse lui pesait, elle avait beau lalléger de mille façons, Bardaf ! Elle piochait et trouvait une vieille bourse de 100 pièces Pfff pas simple dêtre pauvre !!!
Une location voilà qui serait parfait.
Or justement, le destin avait décidé de laider. La première ferme rencontrée affichait une demande quelque peu étonnante.
Panneau a écrit:
« FERNAND cherche locataires pour menus travaux de ravaudage, brunes, rousses ou blondes : BIENVENUES ! »
Marrant comme on imagine vite nimporte quoi, hein ?
La curiosité fut la plus forte et malgré les bougonnements de Morelius qui ne le sentait pas du tout ce plan-là, Theolenn réussit à lentraîner dans son sillage.
Quelle ne fut pas leur surprise quand une vieille femme habillée toute en rouge vient leur ouvrir en vacillant
- Bien le bon jour, Dame Heu cest lannonce qui disait que peut-être on pourrait
Ca sentait le lupanar à plein nez, et la belle eut un instant de regret tandis que Morelius ricanait « discrètement » dans son dos.
- Cest lFernand qui va sfendre la poire, allez, venez que jvous présente ! jacta la vieille en se trémoussant de plaisir dans son antique houppelande toute rapiécée.
- Passe devant, tu veux ? demanda humblement Theolenn au Morelius perclus dhilarité malsaine.
- Que nenni, assume tes choix ma Prunille des prés ! sentendit-elle répondre effarée
Le chemin fut long en temps plus quen pas, plein de questionnements troublants et de méandres psychotiques, pour déboucher sur la porte dune grange où gisait sur un lit de paille fraîche, un magnifique taureau tout déprimé.
- Fernand, mon chou, Vla tes nouveaux locataires !
Le plan est simple, vous lui redonnez goût à la vie et je vous loge à lil aussi longtemps que vous tiendrez !
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