Elisabeth_courden
En convalescence
elle était en convalescence
elle, la blonde, la tornade, la belette balafrée, certes mais belette- celle qui navait peur que de très peu de choses, elle
Élisabeth, en convalescence
Cétait peut-être pire que la mort, pour elle. Une chose était sûre ; elle ne supportait pas cette situation. Elle navait pas le droit de bouger, elle devait rester alitée ou assise au fond dun fauteuil
bref ! Elle devait faire le moins de geste possible. Impossible pour elle de rester inactive
elle ne supportait pas linactivité
Elle ne le supportait pas et elle ne le supporterait jamais
Assise au fond de son fauteuil, dans son salon rouge, Élisabeth avait son coude posé sur laccoudoir, et son menton dans le creux de sa main, elle avait le regard vide. Les cheveux en bataille mais coiffés en chignon, elle navait pas bougé de son fauteuil depuis des jours, au grand désespoir de son petit personnel et surtout de son page, celui qui la suivait depuis sa nomination et sa démission- du poste de Chancelier
« Par pitié, dame Élisabeth, pensez à vous alimenter »
Sauf que la blonde nécoutait pas le page, son esprit bien trop perturbé et trop préoccupé pour se concentrer sur autre chose Non, elle navait pas bougée dun cheveu ; elle était restée dans son fauteuil et dans cette position, telle une statue. Malgré les supplications dHubert mais surtout de Pétronille, la cuisinière, la blondinette avait refusé de manger. Dès que ces deux derniers sortaient de la pièce, la jeune femme se mettait à pleurer silencieusement personne, absolument personne ne lavait vu dans cet état elle avait même ordonné son page de dire aux « visiteurs » quelle nétait pas là, ou quelle se reposait Elle devait dire quelle était absente ! Dun côté, il ne faisait que dire la vérité la blonde était presque absente, presque transparente, comme un fantôme
Un soir, rien ne se déroula comme les derniers soirs ; la blondinette se leva doucement et se dirigea vers la fenêtre, se tenant sur le rebord. Il faisait nuit, elle ne pouvait rien voir à lextérieur. Elle déglutit difficilement et appela, dune voix assez faible :
Hubert Hubert HUBERT !!!
Intrigué voir même très étonné dêtre appelé, il accourut et regarda la jeune femme, osant lui demander gentiment ce quelle voulait
Je demande à Shaïme de préparer mes affaires que le strict minimum
Dame Élisabeth le repos vous est proscrit
JE ME FICHE DE CE QUI MEST PROSCRIT OU PAS !!! SORS DE CETTE PIECE, INCAPABLE !!! PETRONIIIIIIILLEEE !!! FAITES PREPARER MES AFFAIRES !!!
Élisabeth passa ses mains dans ses cheveux sans les retirer comme si elle allait les arracher
ET MERDEEEEEEEEEEEEUHHHH !!! FOUTEZ-MOI LA PAIX !!!! VOUS NE COMPRENEZ PAS, HEIN ??! BIEN SÛR QUE NON, VOUS ÊTES TOUS AUSSI BÊTE QUE VOS PIEDS !!! JVEUX CREVEER !! CEST FACILE A COMPRENDRE CAAA !! ET MEERDE TIENS !!
Attrapant le plateau qui contenait son repas, elle le jeta contre le mur les nerfs à fleur de peau. Elle se laissa tomber sur le sol, éclatant pour de bon en sanglots La douleur, ses côtes fêlées, son dos en marmelade, Élisabeth sen fichait royalement ; elle se mit à trembler nerveusement, au fur et à mesure quelle pleurait Non non elle nallait pas bien elle nallait pas bien du tout même
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Assise au fond de son fauteuil, dans son salon rouge, Élisabeth avait son coude posé sur laccoudoir, et son menton dans le creux de sa main, elle avait le regard vide. Les cheveux en bataille mais coiffés en chignon, elle navait pas bougé de son fauteuil depuis des jours, au grand désespoir de son petit personnel et surtout de son page, celui qui la suivait depuis sa nomination et sa démission- du poste de Chancelier
« Par pitié, dame Élisabeth, pensez à vous alimenter »
Sauf que la blonde nécoutait pas le page, son esprit bien trop perturbé et trop préoccupé pour se concentrer sur autre chose Non, elle navait pas bougée dun cheveu ; elle était restée dans son fauteuil et dans cette position, telle une statue. Malgré les supplications dHubert mais surtout de Pétronille, la cuisinière, la blondinette avait refusé de manger. Dès que ces deux derniers sortaient de la pièce, la jeune femme se mettait à pleurer silencieusement personne, absolument personne ne lavait vu dans cet état elle avait même ordonné son page de dire aux « visiteurs » quelle nétait pas là, ou quelle se reposait Elle devait dire quelle était absente ! Dun côté, il ne faisait que dire la vérité la blonde était presque absente, presque transparente, comme un fantôme
Un soir, rien ne se déroula comme les derniers soirs ; la blondinette se leva doucement et se dirigea vers la fenêtre, se tenant sur le rebord. Il faisait nuit, elle ne pouvait rien voir à lextérieur. Elle déglutit difficilement et appela, dune voix assez faible :
Hubert Hubert HUBERT !!!
Intrigué voir même très étonné dêtre appelé, il accourut et regarda la jeune femme, osant lui demander gentiment ce quelle voulait
Je demande à Shaïme de préparer mes affaires que le strict minimum
Dame Élisabeth le repos vous est proscrit
JE ME FICHE DE CE QUI MEST PROSCRIT OU PAS !!! SORS DE CETTE PIECE, INCAPABLE !!! PETRONIIIIIIILLEEE !!! FAITES PREPARER MES AFFAIRES !!!
Élisabeth passa ses mains dans ses cheveux sans les retirer comme si elle allait les arracher
ET MERDEEEEEEEEEEEEUHHHH !!! FOUTEZ-MOI LA PAIX !!!! VOUS NE COMPRENEZ PAS, HEIN ??! BIEN SÛR QUE NON, VOUS ÊTES TOUS AUSSI BÊTE QUE VOS PIEDS !!! JVEUX CREVEER !! CEST FACILE A COMPRENDRE CAAA !! ET MEERDE TIENS !!
Attrapant le plateau qui contenait son repas, elle le jeta contre le mur les nerfs à fleur de peau. Elle se laissa tomber sur le sol, éclatant pour de bon en sanglots La douleur, ses côtes fêlées, son dos en marmelade, Élisabeth sen fichait royalement ; elle se mit à trembler nerveusement, au fur et à mesure quelle pleurait Non non elle nallait pas bien elle nallait pas bien du tout même
*« La colère est une courte folie. » : Horace
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