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[RP] Pour ce que ça vaut...

Shirine
Bouleversement. Le Démon est blessé, plutôt gravement. En première ligne lors d'une mauvaise rencontre, il en aurait pour un mois, tandis qu'elle n'a écopé que de quelques égratignures.

Elle aurait même pu l'achever, tellement il était faible, et mettre fin au cauchemar avant de s'enfuir. Mais elle s'était vue animée d'une envie plus perverse de le faire s'attacher à elle et de le torturer avant de le tuer.

Quoiqu'il en soit, le grand frère gardait le lit et si Shirine se montrait exemplaire envers lui, se coupant en quatre pour répondre à ses demandes, elle n'en profitait pas moins pour faire des choses qu'en d'autres circonstances, elle ne pourrait faire.
Comme envoyer des courriers.

Et celui-ci, elle avait longtemps hésité avant de le rédiger...


Citation:
    A un ancien ami ?

    Sembre a été exclu du Lion de Juda. Cromwell m'a écrit pour me le dire et me demander de revenir. J'ai préféré garder encore un peu mes distances et n'ai pas souhaité récupérer mes accès au campement des Sicaires, mais j'ai repris contact.

    Je leur ai également demandé d'écrire à Phonya, même si je devine sa réaction...

    Sans forcément revenir, peut-être pourriez-vous rétablir le dialogue.
    Sembre est un excellent manipulateur, il était facile de se faire avoir.

    Pour ce que ça vaut...

    Je pense à vous,

    Shirine

_________________
Eleven
Étrange entreprise qui le voyait lui et toute sa famille chercher un refuge loin de l'air vicié de Genève, loin du mensonge et des trahisons, loin d'une ville sans âme tournée vers la cupidité, la mise en valeur personnelle et le profit, Phare devenu miroir au reflets communs.
Périple sans but, sans projet, seul comptait l'éloignement.
Dans une nuit perpétuelle, parée de voiles d'écumes, son Horizon gris et brillant comme seul perspective, des rires d'enfants pour couvrir les rayures, l'Aube à venir comme unique espoir, il repoussait sa colère, son ressentiment tout au fond de son esprit. Résolu à ne plus jamais avoir de comptes à rendre, décidé à ne plus se lier à autre chose qu'à celle qui glissait sa main dans la sienne, celle qui l'empêchait par son pragmatisme, sa lucidité, ses diagonales agaçantes, de sombrer dans une haine profonde, capable de le renvoyer vers un passé trouble, car d'écorché il en avait déjà retrouvé l'âme.

Puis des sentiments confus et violents nés d'une missive, et d'une réponse tout en retenue, comme en témoignait la pointe d'une plume usée et les velins consumés.


Citation:
Ce que ça vaut...

Ca me vaut d'avoir de tes nouvelles, même bien maigres, qui m'empêchent donc d'ignorer totalement l'objet de ton billet.

Le perfide Sembre n'est plus Sicaire ?
Des lointains rivages de l'indifférence, à guetter le coup de vent qui me donnera un but, la tempête qui brisera les seules amarres que je n'ai jamais eues, je me souviens de tes propos sur ton attachement au Lion. Alors si grâce à son éviction tu les as rejoints, ça sera la seule satisfaction que cette nouvelle fera naitre. A condition que le Lion soit bien ce que tu veux qu'il soit, ce dont je doute pour ce que j'ai pu en voir, mais ça ne me regarde plus.
Si Deos le veut, le vieil animal retrouvera sa voie, la vraie, pas sûr que le départ de ce goupil y suffise.

Tu parles de dialogue mais qui souhaite le renouer ?
Es-tu sûre de ne pas être la seule? Je te rappelle qu'on m'a reproché d'avoir trahi mes camarades et qu'on s'est arrangé pour propager la rumeur, puis pour ne pas m'avertir alors qu'on souillait mon honneur en pleine halle profitant de ma présence hors des frontières Helvètes.
Je te rappelle qu'on m'a signifié que ma place n'était plus là-bas et il n'y eut que deux contradicteurs. Tout les autres se sont cachés inventant une rivalité amoureuse, et les silences se font encore échos. Peu de temps après, un seul Sicaire a reconnu son erreur, un seul.
Bien peu pour un dialogue tu ne trouves pas ?
Bien peu pour satisfaire un orgueil blessé, rongé par la haine de s'être fait b…alader par de belles arabesques de langage.

Sembre est exclu donc, mais je ne me sens pas concerné et je m'en moque car c'est bien tard pour avoir un lien avec les évènements qui nous ont vus quitter les clairières, bien tard pour que ça éveille en moi autre chose que du désintéressement. Je n'ai jamais souhaité qu'il quitte le Lion, car je n'ai plus de lien avec ce dernier, je souhaite juste que ce rat crève, lentement.
Du Lion, pour seuls témoignages de mon passage, il ne reste que des souvenirs et aucun regret, un engagement sincère contrairement à ce qu'on a pu penser. Des leçons apprises surtout, une expérience à en tirer.

Elle, elle fera ce qu'elle voudra, nous n'en parlons plus car à chaque fois nous jetons du sel sur nos plaies béantes. Nous ne partageons pas tout pour ne pas que les basses manœuvres viennent en plus nous occuper l'esprit, elles doivent rester ce qu'elles sont, le fruit de la bêtise.
Et si Cromwell lui écrit, je n'en saurai rien. S'il faut que ce soit toi qui leur souffle ça à l'oreille, alors ils ne sont bons à rien et n'ont rien compris. Et si elle décide de suivre ton chemin, je ne l'apprendrai qu'au dernier moment, et je n'emmétrais aucun avis.
Ca sera sa propre décision, la voie des clairières est une route solitaire.

Je vais cesser là, tu vas t'en vouloir d'avoir écrit.
Merci quand même d'avoir donné de tes nouvelles.

D.
Shirine
Un pli de Lissime reçu tard dans la nuit, et qui mérite réponse rapide. Il est des promesses qu'elle ne sait pas tenir...

Citation:
    Mon cher Tom,

    Je suis heureuse de te lire.

    Je vais bien. Tu sais pourquoi je suis partie. Ma vengeance est en marche, mais elle prend plus de temps que je ne l'aurais cru.
    J'avais promis d'écrire tous les deux jours, je suis bien loin du compte... Mais j'ai peur d'éveiller les soupçons, je suis surveillée.

    Ton anneau ne me quitte pas. Je reviendrais, je le promets, vous me manquez...

    Embrasse Camy de ma part et dis-lui que je la jalouse qu'elle puisse t'avoir rien que pour elle.
    Et surtout, ne lui dis rien de ce que je prévois. Je ne veux pas qu'elle s'inquiète, ou pire, qu'elle s'en mêle. C'est trop dangereux.

    J'espère que vous aussi, vous allez bien.

    Bises affectueuses,

    Shi

_________________
Shirine
Puis elle s'atèle à la réponse à cet ami qu'elle croyait perdu. A ce frère qu'elle a cru aimer bien plus parce qu'il lui manquait terriblement quand il est parti. Elle ne sait toujours pas aujourd'hui, la teneur de ses sentiments réels. Il suffit d'un homme inaccessible et sans doute insensible à ses charmes pour la chambouler.

Ils se ressemblent trop, il l'a dit. Il est son miroir et elle ne peut s'en passer. Il lui fait mal, mais elle est accro. Accro à sa haine, à son désespoir parfois, à ses désillusions, à tous ces sentiments qui ressemblent tellement aux siens. Ils se repoussent pour mieux se revoir.

Quand elle lit, elle sent la colère monter. Il n'a pas changé. Ca a un côté rassurant, et à la fois, elle se sent exaspérée.
La première chose qui lui passe par la tête est de lui répondre sur le ton qu'elle a très souvent employé avec lui. Cassante et blessante. Elle voudrait commencer sa lettre par : "Cher D. comme Désespérant...". Mais finalement, elle est lasse. Il ne changera pas, elle aurait dû s'en douter. Le mal est fait, il est trop tard. Et elle n'a rien pu faire pour éviter le drame.

Elle respire et laisse passer quelques jours, le temps de digérer les mots qui ne sont pas ceux qu'elle aurait voulu lire. Elle opte pour un ton différent, plus sage, plus posé... résigné.


Citation:
    J'ai cru t'avoir perdu définitivement lors de notre dernier échange. Je t'écrivais pour te parler du Lion et de Sembre, je suis surprise d'apprendre que tu es heureux d'avoir de mes nouvelles.

    Un jour où vous m'avez fui, tu m'as écrit pour me dire que tu allais me perdre, mais que tu comptais sur le temps pour me retrouver.
    Tu avais sans doute raison. Nos vies n'ont pas finies d'être liées, mais je ne comprends pas encore pourquoi.

    Je suis sans doute la seule à vouloir renouer le dialogue, oui. Et encore, je ne suis plus à l'aise avec elle. Je sais qu'elle me voit comme une rivale, et je me sens coupable de t'écrire en me disant qu'elle n'en saura peut-être rien.
    Quand j'ai demandé à ce qu'on lui écrive, l'on m'a répondu que de toute façon, elle ne reviendrait pas. Quelle importance ? C'est par principe. Elle est partie pour des raisons que je n'accepte pas.
    Ce serpent avait étalé son venin. Sans lui, le campement retrouvera sa quiétude et tout reviendra dans l'ordre, j'en ai la conviction profonde.

    "On"... ? C'est lui le coupable... J'ai tellement mal de savoir que tu leur en veux à tous, alors que leur seul tord est de ne pas avoir voulu se mêler de vos histoires. Je sais ce que tu penses de leur silence. Je trouve ça dommage de ne pas leur accorder ton pardon.

    Mais j'ai compris que c'était définitif. Je n’essaierai plus de te faire repasser le Gué... Pourtant Deos sait que c'est l'une des choses que je souhaite le plus au monde. Tu y avais tellement ta place...

    Puissiez-vous trouver la paix à laquelle vous aspirez...

    Shirine

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Eleven
Désarçonné le Borgne, la réponse de Shirine était dénuée de tout écho à sa colère, de toute reprise d'un énième débat...de toute envie de revenir comme en 1440.
Lui était resté marqué par tant d'espoir foulés par les bottes de ses semblables que la route n'avait fait qu'exacerber sa haine plutôt que l'aider à retrouver la sérénité.

La plume restera dans son écrin de cuir. Il avait eu de ses nouvelles, elle retrouvait sa voie, celle pour laquelle elle vivait, ça lui était suffisant au manchot.

Il ne voulait surtout pas revenir sur cette phrase, blessante s'il n'avait appris depuis un moment déjà à accepter les coups.
Citation:
"On"... ? C'est lui le coupable... J'ai tellement mal de savoir que tu leur en veux à tous, alors que leur seul tord est de ne pas avoir voulu se mêler de vos histoires. Je sais ce que tu penses de leur silence. Je trouve ça dommage de ne pas leur accorder ton pardon.

Accusé de trahison, invité à déguerpir par un de leur "frère" comme ils disent, sans avis contraire et elle appelait ça se "mêler" de leur histoire ? Soit elle n'avait rien compris elle non plus, soit dans sa retenue elle s'était égaré, il voulait croire en la seconde raison.
Mais après cette remarque, il était convaincu que le départ du rat n'avait rien à voir avec leur retrait à eux et que jamais un seul de ses anciens compagnons ne suivrait le chemin du seul qui avait reconnu ses erreurs.

Trop d'orgueil pour un pardon, qu'ils s'étouffent avec.

Il avait compris les leçons et ça n'aurait rien changé dans tout les cas, sa place il ne l'avait pas, elle n'était que lubie d'un miroir ébréché, et même si c'était le cas il ne la voudrait pas.
Shirine
Elle avait oublié... Elle avait fini par l'oublier. Oublier qu'il lui devait une réponse, en principe.
C'est une rencontre improbable qui lui fait se remémorer que le couple genèvois existe toujours, et c'est un pincement au coeur qui lui rappelle qu'au fond, elle a de l'affection pour eux.

Le coursier s'est égaré ou le borgne l'a volontairement ignorée ? Elle essaye de se remémorer son courrier, et songe qu'elle s'est peut-être trop épanchée sur ses sentiments, et qu'une fois de plus, il a pris peur. Elle imagine alors ce qu'il peut imaginer de ses sentiments et se vexe. Furieuse contre elle-même, elle a bien l'intention de se défouler sur lui, et n'a rien d'autre en tête que de lui écrire pour l'engueuler.


Citation:
    Tu me gonfles. Que dois-je faire pour que nous ayons une relation normale, si ce n'est d'amis, au moins de personnes qui s'aiment bien (j'ose l'espérer, sinon dis-le moi tout de suite que je cesse de te harceler) ?

    Ne plus être Sicaire ? Ne plus te dire ce que je pense ?

    Tu espères te débarrasser de moi aussi facilement ?

    Shirine

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Eleven
Le regard noir du chien en disait long, il n'avait pas apprécié que son maitre lui retire le pigeon de la gueule. Sien était ainsi, tout ce qui portait des plumes était susceptible de connaitre le fond de son gosier…même ce qui n'en portait pas à vrai dire.
Le Borgne sauva donc le message apporté, pour le pigeon ce n'était pas gagné d'avance, car il lui fallu plusieurs jours pour récupérer force et plumage et enfin reprendre sa route.
Un délai que Dioscoride mit à contribution pour hésiter et finalement rédiger une réponse, parce que c'était elle.


Citation:
Que devras-tu faire?
Tu devras accepter que je ne partage pas ton avis, que je continue à penser qu'il fallait avoir des prédispositions pour se faire manipuler de la sorte, et que des Sicaires ont trouvé certaines vertus à la cabale que cet étron fomentait, sinon ils auraient exprimé des regrets depuis.
Il m'est égal que tu sois ou non parmi eux, tout ça ne veut plus dire grand chose pour moi à présent, tout comme Genève ne se limite plus qu'à une ruelle enneigée et quelques rosiers, j'ai un ailleurs, j'ai trouvé fortune et lumière, c'était sous mes yeux.

Plus rien ne peut me décevoir, je n'attends plus rien des autres, et ne dois rien à personne.
Des projets, des aventures, des envies, des enfants dont la dernière, une petite fille merveilleuse née en Bretagne (je voudrai que tu la voies…), une passion dévorante pour celle que j'aime voilà ce qui occupe tout mon temps, et rien ne peut plus m'atteindre.

Je t'en voulu d'avoir cultivé une certaine ambigüité sur notre relation, alors que tu étais presque la seule à comprendre ce qui se tramait dans les clairières et que je n'avais pas assez de gratitude pour les choix que tu avais fait, le parti que tu avais pris.
Je t'en ai voulu, assez longtemps, voilà pourquoi j'aime quand même avoir de tes nouvelles. Les choses avaient commencé de façon si sereine entre nous trois, je me souviens encore quand tu gardais nos enfants, quand nous pouvions boire un verre ensemble.
Mais ce n'est pas grave, rien n'est peut-être perdu même si je ne sais si nous nous recroiserons un jour.

Et si je devais me débarrasser de toi, tu sais pour quelles circonstances je le ferai, et je le ferai sans remord. Je ne peux pas partager certaines choses.
Tout le reste n'est que de vielles histoires dont débattre à présent ne donne pas plus de sens que ça en avait au début, je m'en rends bien compte.

Je t'embrasse.
D
.
Shirine
Plutôt impressionnée par la sagesse des mots, Shirine y répond avec un sourire flottant sur les lèvres.

Citation:
    Amen.

    Avoir une fille semble avoir adoucit ton caractère. Je ne te demandes pas si vous l'avez appelée Shirine, cela va de soi...

    Tu m'en as voulu, je suis heureuse de l'apprendre et surtout d'apprendre pour quoi. J'avoue mes tords, je n'ai pas toujours été très claire, simplement parce que je ne l'étais déjà pas avec moi-même.
    J'aime ta famille. Le bonheur que vous avez de ne pas être seuls et que je n'ai pas. J'ai beaucoup d'affection pour Phonya, même si elle m'a souvent exaspérée.

    Au tout début, je t'aimais comme un frère. Pas un frère d'arme. Un frère, un vrai. J'espère pouvoir retrouver ce sentiment.

    J'espère sincèrement pouvoir vous revoir. Ce sera sereinement, j'en suis certaine.

    Amitiés affectueuses,

    Shirine



_________________
Shirine
L'écriture est tremblante. Comme si la lettre avait été écrite sous le coup d'une émotion vive.

Citation:
    J'ai besoin de te parler, j'ai besoin d'un ami.

    Phonya pourra tout lire si elle le veut, si tu le veux. Mais je suis perdue. Aide-moi.

    Se sent-on désemparé quand on aime ?

    S.

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Shirine
Citation:
    Merci de m'avoir répondu.

    Même si je me sens presque coupable de répondre. Quand tu m'as avoué à Saint Claude lui avoir dit pour les lettres, je n'ai pas pris le temps de t'écouter. J'aurais pourtant aimé que tu m'expliques ce qui s'est passé. A-t-elle lu tout ce que j'ai écrit ? Lui as-tu simplement dit que nous avions correspondu ? De quoi a-t-elle peur ? De ne pas être assez bien pour toi ?

    Tu es pourtant tellement conscient de ce que tu perdrais en la laissant...

    Quand j'ai appris pour votre fille, je me suis prise à rêver de tout abandonner pour vous demander de m'adopter. Je sais c'est idiot... J'aurais aimé avoir Phonya comme mère, et je n'aurais pas détesté t'avoir comme père. Ma vie aurait été si différente si je l'avais eu comme mère. Elle aurait été si différente si j'avais eu une mère...
    Phonya m'avait dit il y a longtemps que je trouverais ma place dans votre famille. Mais j'ai l'impression qu'à chaque foisque j'ai essayé, j'ai tout gaché, et j'ai creusé encore un peu plus le fossé qui nous sépare. Parfois j'ai envie de lui écrire, ou d'aller la voir. Mais pour lui dire quoi ? M'excuser ? Me justifier ? Je n'en sais rien... Je ne sais pas ce qu'elle pense de moi.

    Aujourd'hui je m'accroche désespérément au fragment de famille revenu dans ma vie. Et c'est difficile. C'est difficile de changer. De ne plus être ce qu'on a toujours été. Je sais que toi tu as changé par amour. Alors tout n'est pas perdu pour moi n'est-ce pas ?

    Je pense que je vais bientôt quitter Genève définitivement. Et quitter bien d'autres choses qui vont avec... M'installer ailleurs et changer de vie. Parce que j'aime. Et que ça me bouleverse.

    Merci d'être encore là.

    Affectueusement,

    Shirine

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