[RP ouvert] Un Bal Rouge pour une Comtesse

Elle n'avait pas dormi de la nuit, bien trop excitée par le grand bal qui les attendait ce soir et toutes les cachoteries et supercheries mises en œuvre pour arriver à leur fin. Aldo, le garde de rose vêtu, était chargé d'aller chercher la Comtesse prétextant qu'une bagarre avait éclatée entre deux conseillers. Bien sur auparavant un message "secret" et faus évidement, serait parvenu au Château afin d'informer qu'un personnage illustre du royaumes souhaitait la rencontrer. Ainsi Seleina serait-elle vêtue de ses plus beaux atouts.

Le Rouquine souriait alors qu'elle accrochait les derniers rubans d'un rouge éclatant sur l'armature du auvent que les Conseillers avaient monté dans les jardins du Château, pour abriter le buffet. Le groupe de musicien uniquement vêtu d'étoffe grenat au passementerie argent, s'était d'ors et déjà installé à proximité, accordant leur instruments dans la bonne humeur. Un peu plus loin, un jongleur à la tenue en dégradé d'écarlate réalisait déjà quelques numéros pour divertir les domestiques souriant qui serviraient les convives ce soir. Pour l'occasion, même un cracheur de feu avait été embauché par la petite Mahelya, et pour que les festivités n'appauvrissent pas le Comté, c'était de sa poche et par la quête organisé au Conseil, que les artistes étaient rétribués. Les Conseillers d'ailleurs avaient mis la main à la pâte aussi, prêtant tout ce qui était rouge pour qu'uniquement cette couleur n'habille la soirée.

Les prunelles s'attardèrent un instant sur le décor éphémère qu'arborait à présent le jardin. Ravissement ! Du Sanguin au Bordeaux, toute la palette de rouge était déclinée. A n'en pas douter la décoration plairait à la Comtesse. Les grands chandeliers d'argent avaient étaient, pour l'occasion, soigneusement astiqués et disposés sur les tables ronde aux nappes carminées. Tout était parfait, il ne manquait plus que les invités et bien entendu la Comtesse.

L’Étincelle lissa sa toute nouvelle robe rubis rehaussée sur le décolleté des mêmes pierres, s'assura que ses boucles de flammes étaient parfaitement en place, libres, dans son dos et prit place à l'entrée des Jardins, les petits carrés de soie rouge foncés dans un saladier, pour agrémenter la tenue de ceux qui de cette couleur étaient dépourvus. Dans un instant, le Bal allait commencer.
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Comme toujours sa filia(*) avait tout donné dans son projet. Elle était comme cela sa petite rouquine, à s'investir à fond quand elle avait une idée. La Comtesse, de ce que Mahelya lui avait raconté, s'était montrée patiente et de bons conseils pour la jeune fille qui commençait le Conseil. Et c'est en organisant un bal en son honneur que la Flammèche et les conseillers allaient la remercier de son engagement envers le Limousin et la Marche.
Le vieux valet avait trouvé l'idée excellente, jusqu'à ce que sa Prunelle ne lui demande de participer aux Festivités. Malin il avait penser s'en sortir en prétextant qu'il n'avait pas de vêtement rouge, mais tout aussi rusée que lui, elle lui avait rétorqué qu'elle avait tout prévu, et que le Bordeaux serait la couleur qu'il porterait.

A l'horizon le soleil déclinait, et déjà le Bal allait commencer. Un dernier regard dans le miroir, et le vieil homme sourit, elle avait du talent la gamine et la couleur qu'elle lui avait choisi s'accordait parfaitement à son teint, ses opales et ses cheveux gris. Une bouffée de fierté envahis le vieux Harchi. Elle le connaissait bien sa Prunelle. C'est donc sur ses bons sentiments qu'il prit la route en direction des jardins du Château comtale. Dans les rues, dans gens carminés déambulaient tranquillement, certainement allaient-il au bal, mais ils prenait le temps de flâner : luxe dont ne disposait pas le vieux Soldat. Il avait promis à sa Rouquine d'être là pour l'ouverture du Bal.

Enfin il vit la chevelure de flamme à l'entrée des festivités, doucement, un sourire éclatant greffé sur le visage il s'approcha d'elle. Sa Petite Étincelle était magnifique dans sa longue robe de soies rouge profond mais point foncé, dont le pourtour du décolleté était rehaussé de rubis et de grenat. Ses longue boucle tombaient en cascade jusqu'au creux de son dos. Elle était sublime sa filia. Il s'inclina comme un chevalier le ferait devant son seigneur et fut accueilli par un sourire plein de chaleur.

- Bonsoir Filia, comme convenu, me voilà.

Elle inclina la tête en signe de remerciements. Les deux individus n'échangeaient que peu de mots, mais leurs regards qu'ils portaient l'un sur l'autre valaient tous les discours du monde. Il prit donc place à ses côtés, pour pouvoir l'aider à faire sa distribution d'étoffes écarlates, mais aussi et surtout pour veiller sur elle. Depuis quelques temps la Rouquine semblait ailleurs et cela l’inquiétait.

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(*) fille en latin

I'm on tonight
You know my hips don't lie
And I'm starting to feel it's right.
All the attraction, the tension
Don't you see baby, this is perfection

Le Garde Aldo était de retour, il avait aidé la jeune fille rousse dont il avait oublié le nom à préparer la petite fête rouge avec tous les autres conseillers. Il ne la connaissait pas plus que cela mais il l'appréciait car elle lui avait permis d'exprimer son art de la danse désarticulée du bassin.

- Olao ! qué dois-jo fairo à présento ? Avait-il dit en se dandinant.
- Et bien aller chercher la comtesse, j'espère qu'elle a bien reçu le mot anonyme et qu'elle sera la plus jolie pour cette fête en son honneur. Mais dépêchez-vous ! Les invités vont arriver d'un instant à l'autre. Avait répondu la petite Rouquine en haussant un sourcil d'un air dubitatif.
- d'Accordo, j'y filo !

Et le garde de courir jusqu'au bureau de la Comtesse où elle devait se trouver à cette heure-ci. D'autant plus qu'il l'avait surveillée toute la journée, l'empêchant souvent de ramener son jolie nez dans le jardin. Il courait le garde, il courait et déjà ses joues se teintaient d'un rouge cramoisi. Cela jurait avec le rose de sa tenue mais bon. On ne peut pas toujours être parfait. Arrivé devant la porte il prit une expression affolé, l'ouvra violemment et enchaina de son accent à trancher au couteau tout en se dandinant.

- Comtesso ! Comtesso ! Venéo ! dépéchéo-vous ! Une barrago ! dans le jardino ! des conseilliéos ! Y'a du sango !

Et vas-y qu'il se tortillait le popotin, en-haut, en-bas, à gauche, à droite, qu'il s'accroupissait et se relèvait en tortillant les pectoraux. Comme cela faisait plusieurs jours qu'il agissait ainsi à n'en pas douter, La Jolie comtesse n'en serait pas trop étonnée. Après tout la rumeur voulait qu'il soit atteint d'hémorroïdes, ce qui expliquait qu'il se dandine et qu'il ait un teint pourpre.

I'm on tonight
You know my hips don't lie
And I'm starting to feel it's right.
All the attraction, the tension
Don't you see baby, this is perfection

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(*) Je suis bien ce soir
Tu sais mes hanches ne mentent pas
Et je commence à bien sentir tout ça
Cette attraction, cette tension
Ne vois tu pas Chéri
C'est la perfection.
Chanson de Shakira, My hips don't lie.

[A bellegarde en Marche - Quelques heures avant l'ouverture du bal]


La nouvelle était arrivée très rapidement aux oreilles de la Vicomtesse. Elle avait reçu une demande au conseil des maires afin d’afficher l’annonce du bal. Après avoir déposé le parchemin sur le mur de la mairie, elle s’attela à envoyer parallèlement une missive dès plus urgente à l’atelier des Doigts d’or afin de les missionner sur trois adaptations afin qu’Ilia, Bosk et elle mesme aient une tenue rouge. Le mot d’ordre était respecté, du rouge, du bordeaux, bref, il fallait un signe faisant référence à cette couleur, la chose était faite.
Nul doute sur leur professionnalisme et leurs talents, les tenues arrivèrent à temps au château de Bellegarde par le coursier de l’atelier. Sofja resta bouche bée devant ces petits trésors. Elles étaient juste sublime…

Sofja donna à son propre coursier une missive ainsi qu’un paquet. Le tout était destiné à son tendre. Ainsi, si l’envie venait, il pourrait la retrouver au bal, il avait tous ce qu’il fallait.

Nestor, prend bien soin de tous ceci. Tu le déposes chez le Seigneur Bosk, il doit surement être à Bourganeuf. Tu te rappelles ou il habite ? Nous y sommes déjà allés ensemble.

Le coursier valida d’un signe de tête et s’éclipsa. La Vicomtesse appela sa femme de chambre et s’attela à sa toilette. L’heure avançait très rapidement et elle devait passer avant chez son frère pour l’inviter. Il n’y avait rien de mieux pour se changer les idées et faire des rencontres.
Après de longues minutes, la jeune femme blonde enfila cette, juste sublime robe qu’Elizabelle avait adapté pour elle. La couleur carminée était une exclusivité, elle était donc très fière de porter de telle soieries. Sa servante lui fit une jolie tresse et posa une tiare parsemée de rubis au rouge sanglant.
Sofja s’admira dans le miroir qui se trouvait dans un coin de sa chambre.




Satisfaite et prête, elle se rendit donc chez son frère qui résidait à Bourganeuf. Elle avait encore une bonne heure de route pour le retrouver.


[Une heure plus tard devant chez Ilia à Bourganeuf]


Sofja descendit de sa calèche et tapa contre la porte de la maisonnette.
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Le RP du mariage est ouvert : http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=618925 , on vous y attend.

On avait frappé à la porte de chez Ilia. Ce devait être sa soeur venue le chercher pour aller au bal. Le thème de la soirée était le rouge.
Ilia avait bien une chemise carmin mais elle ne faisait pas vraiment habillé.
Le jeune homme ouvrit la porte et vit sa soeur vêtue d'un robe d'une couleur rubis éclatante.
Ilia n'en croyait pas ses yeux, elle lui avait apporté un tenue pour le bal du soir. Le visage du jeune comme ça a viré au cramoisi. Gêné et excité en mêm temps, Ilia embrassa sa soeur sur la joue et couru se changer.



Ilia réapparut alors dans un ensemble pourpre qui lui seyait à ravir.
Le jeune soldat avait hâte de montrer sa tenue à sa promise.
Bras dessus, bras dessous, les deux, frère et soeur, se rendir au bal en s'amusant le long de la route.
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Un mot dans la journée qui l'avait intriguée au plus haut point. Etait-ce du lard ou du cochon... Tel est il que dans le doute elle s'était mise sur son Trente et un, histoire de bien recevoir l'illustre qui avait annoncé son arrivée, précisant, disait-il qu'elle aurait lieu entre l'à demie et moins le quart... Mais le moins le quart de quoi ?

La missive, farfelue au possible laissait présager comme un avant-goût de "farce à la Zeinar" mais qu'importe...

Ce soir elle était prête à se laisser prendre au jeu.

D'un geste théâtral, elle prit son miroir, pour déclâmer façon belle mère :


MiRoIr MoN bEaU MiRoIr, huhu...

Lorsque la porte s'ouvrit en grand sur le soldat Rose lui indiquant une rixe entre deux conseillers!

Du sango ? Bordelo !

Retroussant ses jupes, chevelure piquée de coquelicots rubis, de rubans de moire pourpre, entralaçant ses mèches ébène, la brune lui emboîta le pas, danse chaloupée et contagieuse, elle l'aimait bien ce soldat rose presque poétique.
De ses lèvres framboises s'échappait un souffle des plus courts. Eviter que les capucines écarlates des parterres du jardin ne soient foulées par les poulaines des esprits enflammés vermillons.


L'impression d'avoir de nouveau 10 ans s'insinua en elle... Réminiscence de bagarres, la presqu 'envie d'en découdre et de balancer un " tar' ta gueule à la récré ".


Seul le silence de la nuit déjà bleutée lui répondit, contrastant d'autant avec le grenat des massifs de rose sur fond vert.

Se tournant vers Aldo, un sourcil légèrement haussé, elle écouta le silence inhabituel qui précédait souvent le tonnerre.

Qu'est-ce à dire ?
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[Blason en cours de création]

[En taverne, quelques heures plus tôt]

La Malemort voyait la journée passer. Elle savait que ce soir serait LE soir qu’ils avaient prévu pour honorer la Comtesse dans son dernier mandat. Ainsi, tout était fin prêt, enfin espérons le. L’affiche faite quelques jours plus tôt avait été placardée dans tout le Limousin et la Marche. Ainsi, personne ne pouvait se penser désinformer. Tous les villageois avaient été conviés, la fête serait grande, la fête serait folle… La fête serait longue…

Mais en attendant, il fallait encore trouver un cavalier pour la jeune Chancelière. Pour sur, elle ne pourrait aller à un bal sans être au bras d’un homme. Son époux s’était proclamé indisponible pour la soirée, ainsi il lui fallait chercher ailleurs. Et quoi de mieux que la tête rousse d’un Berrichon de passage pour l’aider dans cette tâche ? Cela lui permettrait de passer du temps avec lui tout en s’amusant…
Au détour d’une conversation entre les deux amis on aurait pu entendre…

- Dis Alexander… Tu as prévu quoi ce soir ?
- Hum… Rien encore il me semble.
- Et bien maintenant tu as quelque chose de prévu…
- Ah oui ?
- Tu m’accompagnes au bal qui est donné ce soir en l’honneur de la Comtesse.

Le pauvre ami n’avait finalement pas eu le choix. Etait-ce si malheureux d’avoir à son bras la Malemort ? Et la faire danser durant une soirée ? La Chancelière avait tout de même précisé à son ami que le thème de la soirée serait le rouge.
Ainsi, afin de suivre le dress-code de la soirée, la Malemort avait fait retailler une robe à sa taille d’éléphant, cerise, brodée d’argent. Son ventre rond était largement mit en valeur par le corset. Et en prime, elle avait choisit pour cavalier un homme au cheveux de feu… En fonction de la lumière les cheveux de son cavalier avaient des reflets jaune… orangés et carmin. Un pur délice.

Une fois préparée, la Malemort descendit dans le salon de son appartement en la capitale limousine. Son cavalier l’attendait déjà là, vêtu parfaitement. Elisa vint rapidement attraper son bras, le gratifiant d’un fin sourire.

Merci d’avoir accepté de m’accompagner. Je n’aurais pas su y aller seule.

Nul besoin de préciser qu’il n’avait pas vraiment eu le choix… Une broutille, nul besoin de relever la chose. Ensemble, ils quittèrent l’appartement pour rejoindre en voiture les jardins du Château de Limoges. Rapidement sur place, la Malemort descendit avec l’aide de son cavalier pour retrouver sa nièce à l’entrée du jardin.

Ma douce, laisse moi te présenter mon ami et cavalier, Alexander d’Emerask.
Alexander, voici ma nièce, Marie Amelya Malemort-Carsenac.

Les lèvres de la Malemort vinrent doucement s’approcher sur le front de sa nièce pour y déposer un baiser maternel.

Tout semble parfait, as-tu besoin d’aide pour m’accueillir tout le monde ? La Comtesse a-t-elle été prévenue de notre excuse ?

Tout serait parfait, a n’en point douter.
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[Chez Ilia]


Sofja avait offrit une belle tenue à la couleur bordeaux. Elle lui allait merveilleusement bien, faut dire qu'avec leur chevelure blonde et leur peau clair, c'était une couleur qui leur allait parfaitement.

Tu es magnifique Ilia, tu vas avoir un succès fou. Klouska a parfaitement réussi l'adaptation.

Fallait pas oublier que la sœur n'était pas au courant du flirt de son frère mesme si quelques rumeurs commençaient à naitre. Il était hors de question qu'elle le questionne, nul doute qu'un jour, il viendrait lui en parler.

Allons y mon frère, la fête nous attend.


[Au Bal]


Ils montèrent dans la calèche et prirent la direction de Limoges. La route était longue ce qui permit aux frères et sœurs de papoter de tout et de rien et de rire. Ils arrivèrent dans la capitale. La populace portait elle aussi ce détail particulier, certains mesme s'étaient peint le visage de sang. Ça avait l'importance d'être particulier à son goût...
Les marches du Castel s'offrirent à eux. Ils descendirent de la calèche et les bras enlaçaient, ils arrivèrent devant un garde.

Nous sommes Sofja et Ilia Jagellon, Vicomtesse de Bellegarde en Marche.

Le bal était ouvert à tous, elle n'avait donc pas de carton à présenter. Le garde vérifia qu'ils n'avaient aucunes armes sur eux et les laissa pénétrer dans les couloirs du castel afin de rejoindre les jardins. Le beau tapis rouge les y guida d'ailleurs. Il n'y avait pas encore beaucoup de monde, cherchant mesme quelques connaissances.
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À peine arrivé auprès de sa chère amie, le rouquin se vit convier à un bal, avec pour mission de faire danser son hôte.
Un bal? Danser?

Mais dans quelle galère était-il tombé?
Ses joues se teintèrent de rouge à l'idée que tout le Limousin pourrait le regarder tenter de ne pas piétiner son amie...

Pour sûr qu'il se sentait plus à l'aise en taverne ou sur les routes qu'entouré de gens bien habillés, coiffés, maquillés.

Son espiègle amie l'avait tout de même averti suffisamment tôt pour qu'il puisse prendre les dispositions d'urgence.
Une nouvelle chemise pour respecter le code vestimentaire, une cape également.
Il avait tenté également de se faire enseigner quelques pas de danse mais il avait vu rouge devant l'indélicatesse de la maîtresse de danse improvisée.
Point de cours de danse donc, et voici un maladroit pendu au bras de son amie, arrivant sur les lieux du drame.
Il se sentait sans défense, privé d'Al Ruz Loar*, sa rapière qui ne le quittait plus depuis l'Anjou. Mais il fallait faire face et ne pas décevoir son amie, et au mieux, passer une bonne soirée en sa compagnie.
Il fut tiré de ses pensées par la rencontre d'une autre jeune personne aux cheveux flamboyants.
Il releva la tête, réarrangea sa longue crinière.


"Enchanté, Damoiselle, je suis ravi de faire votre connaissance.

Il lui adressa son plus beau sourire avant de laisser sa cavalière lui baiser le front, puis à son tour lui fit un baisemain avant de s'effacer.


*La lune rouge, en Breton...enfin, j'crois!
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Tout deux de rouge vêtus, Sofja et Ilia entrèrent dans le jardin.
Comme Ilia le pensait, Mahelya avait fait un travail phénoménal.
L'ensemble de tables carminées sur lesquelles reposaient de grands chandeliers argents, lui faisaient bien penser au style de la jeune rouquine.
Elle avait dit à Ilia qu'elle n'avait fait que participer.
Le jeune homme n'était pas dupe. Il reconnaissait certains des tissus bordeaux et vermeil qu'il avait vu dans son atelier.
Ilia sourit en se disant que Mahelya avait sûrement tout fait elle-même.


Cherchant du regard, il ne mit pas de temps à repérer la silhouette grâcile de la jeune fille.
Qu'elle était belle !
Ilia n'était pas amoureux pour rien.

Hypnotisé par le rubis de sa promise, Ilia se dirigea naturellement vers elle. Accompagné de sa soeur, il dût faire de gros effort pour ne pas la tirer par le bras.
Stratagème, stratagème Ilia. Il fallait réfléchir vite et bien.
Le jeune homme fit mine d'admirer la décoration tout en s'approchant, imperceptiblement, de Mahelya.

- Ho chère soeur, regardez. Je crois qu'il s'agit de la jeune personne qui m'a accompgné à la COLM, dit-il en montrant Mahelya à sa soeur, si nous allions la saluer?

Bingo !
Dans un éclair de lucidité, Ilia avait réussi à trouver LA bonne raison pour aller à la rencontre de sa belle.
Un large sourire aux lèvres, qu'il essayait tant bien que mal de cacher, Ilia regardait la distance entre lui et Mahelya s'amoindrir.

Soudain, Ilia vit un homme s'approcher de sa promise et lui baiser la main.
Le sang du jeune amoureux ne fit qu'un tour.
Scrogneugneu, c'était qui celui-là?
Le visage d'Ilia se farda d'une légère rougeur dûe à la colère. Ilia respira lentement. Il ne devait rien montrer de son trouble.

Ilia ralentit alors sa marche. Ce n'était pas le moment de se faire découvrir, surtout que sa soeur était des plus curieuses.
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Harchi à ses cotés la petite Étincelle brillait de mille feux, ravie que tout jusque là se passa au mieux. C'était important, c'était pour la Comtesse, une femme qu'elle avait découverte au Conseil et qui maintenant avait tout son respect et son admiration. Tout cela c'était pour elle, pour la remercier, pour lui rendre hommage, pour qu'elle n'oublie jamais le Limousin si d'aventure elle devait s'absenter. Aldo, elle l'espérait commençait déjà à attirer Seleina dans les jardin.
Et heureusement !
Tout était à présent fin prêt et les premiers invités arrivaient déjà. Sa tante accompagnée d'un jeune qui arborait la même chevelure de feu au reflets écarlates qu'elle. Quand elle disait que tous les roux se retrouvaient en Limousin, elle ne se trompait pas la Petit Flammèche. Elle les accueillit avec un large sourire.

- Ma tante, je suis ravie de vous voir ici, vous êtes radieuse quoi que vous en pensiez. Et de ponctuer sa phrase d'un petit clin d’œil, et de répondre à sa marque d'affection par une bise sur la joue avant de se retourner vers "l'Etranger" qui ne l'était plus. Celui-ci lui fit un baise main, prise au dépourvu la jeune fille, fut quelque peu surprise, et de rose ses joues se teintèrent. Ah la surprise ...
- Bonsoir Messire d'Emerask, enchantée de vous connaître également, j'espère que vous passerez une bonne soirée. Bienvenue au Bal Rouge.

Elle lui sourit à son Tour, s'inclina poliment et posa ses prunelles vertes sur Elisa de nouveau.

- Merci ma Tante pour votre proposition, mais Harchi m'aide déjà, installez vous donc, les troubadours ne vont pas tarder à jouer. Aldo est parti chercher Seleina.

Le couple d'amis s'effaça et apparut alors la famille Jagellon. Le cœur de l’Incandescente eut un loupé à l'apparition d'Ilia. Le jeune homme de Bordeaux tout vêtu était magnifique. Une envie presque incontrôlable de se jeter dans ses bras, lui vrilla les entrailles. Et c'est de justesse qu'elle se retint, esquissant seulement un simple pas en sa direction. Qu'il était difficile de résister à cette tentation. Ilia était si beau, et une fois de plus elle su que c'était lui et pas un autre qu'elle voulait pour partager sa vie. Trouves donc quelques choses, une banalité, un subterfuge pour lui parler. La COLM. La Vicomtesse. Les deux.

- Bonsoir Vicomtesse Jagellon, Bonsoir Jeune Soldat Ilia Jagellon. Bienvenue, je suis extrêmement ravie de vous voir.

Le sourire qu'elle leur adressait ne pouvait que la trahir tant il était éclatant. Dans son dos elle sentait le regard d'Harchi, son vieux valet, examiner la situation. Pourvu qu'il ne pique pas une colère rouge. Une fois de plus, elle s'inclina poliment avant de leur désigner d'un geste le lieux des festivités.

- Je vous en prie, prenez place, la Comtesse qui je vous le rappelle n'est pas au courant de la teneur de ce bal carminé, ne devrait plus tarder. Un garde est parti la chercher.

Elle espérait pouvoir juste effleurer sa main lorsque devant elle, il passerait au bras de sa sœur. A cette pensée, le pourpre vint teinter ses joues.
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[ L'Hôtel Malemort ]

Une heure au pars avant Coline n’étais même pas au courant que ce soir un bal était donné en l’honneur de la comtesse.
Elle avait donc quittée en vitesse la taverne pour aller se préparer toute excitée à l’idée de s’amuser.

Tout s’enchaina très vite et tout le monde avaient un poste très précis,
son garde devais prévenir tout d’abord son oncle que ce soir elle sortait.
Et après une courte réflexion le garde devait aussi prévenir son frère Okagi que celui-ci soit son cavalier, pas question d’y aller seul.

Elle retourna ses armoires pour enfin trouver une robe rouge. Elle n’aimait pas le rouge certes c’était une couleur vive et chaleureuse mais aussi la couleur qui animait les sentiments passionnels.
Aux yeux, de la jeune blonde cette couleur représentait le sang, l'enfer et la luxure.
Cette couleur ne la caractérisait pas du tout, elle était beaucoup plus associée au blanc…hum.

Une fois prête elle resta face à sa coiffeuse se dévisageant de ses émeraudes dans le miroir.
Elle trouvait qu’il manquait quelque chose elle fouilla dans un tiroir et en sortie un coffre à bijoux. Elle chercha le collier de perle de sa mère et où dessus trônais un petit saphir.
Au même moment la porte s’ouvrit et son frère rentra sans même demander la permission : « es-tu prête ? »
Leurs regards se croisèrent dans le miroir, il s’approcha et lui prit le collier des mains pour lui accrocher.
Elle lui sourit, se leva et lui prit le bras avant de rejoindre le carrosse.

[ Arrivé au bal ]

*Un jour, mon Prince viendra,
Un jour, on s'aimera,
Dans son château, heureux, s'en allant
Goûter le bonheur qui nous attend !*




Coline avait l’habitude de chantée et quand elle fit son entrée au bras de son frère dans sa tête elle n’avait que cette chanson.
Et oui la jeune femme venait d’avoir ses 18 ans et elle rêvait de rencontrer l’homme qui la comblerait de bonheur, elle se disait que peut être ce soir elle aurait sa chance.
Enfin, si elle faisait abstraction des gardes qui devaient surement la surveiller…
Elle se détacha de son frère et sortie de ses pensées avant de lui parler :

- Je te trouve éblouissant ! Hum, la décoration et les gens sont vraiment très écarlate, vermillon, garance tu ne trouves pas ?
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Nouveau Départ.

C'est la danse des canards
Qui en sortant de la mare
Se secouent le bas des reins
Et font coin-coin
Fait's comme les petits canards
Et pour que tout l'monde se marre
Remuez le popotin
En f'sant coin-coin
A présent claquez du bec
En secouant vos plumes, avec
Avec beaucoup plus d'entrain
Et des coin-coin
Allez mettez-en un coup
Maintenant pliez les g'noux
Redressez-vous...

La mission avait été réalisée jusque là avec brio, la Comtesse au cheveux parsemés de coquelicot l'avait suivi dans le dédale des couloirs du château. Ils étaient enfin arrivés à l'extérieur. C'est maintenant que tout allait se jouer. Il fallait encore affuter la curiosité de la jeune femme aux lèvres fuchsia. Il la regarda ! Ne surtout pas rigoler ! Ne pas même esquisser l'ombre d'un sourire ! Garder cette d'affolé ! Et surtout ! Surtout ! Se tortiller.
Et la danse du nombril repris tandis que dans un geste théâtral il levait les bras au ciel.

- Jo no sais pao. Ils étéo lào y'a pao quelquos minutos. Pot-êtro se sont-ils éloignéo ! Venéo allons por lào !

Maintenant qu'il lui tournait le dos, un sourire étira les lèvres du garde alors qu'ils contournaient un bosquet. Une fois que ce serait fait, La Comtesse verrait enfin tout ce qui avait été préparé pour elle en secret. Le Bal Rouge commencerait alors même s'il en était certain, tous les convives n'étaient pas arriver. Mais comme avait dit la Rouquine au prénom oublié : "Si nous attendons trop, la comtesse, par le bruit que nous ferons, sera curieuse et arrivera alors que rien ne serai préparer."
Et de continuer de marcher tout en roulant du popotin. Peut-être que la surprise rendrait les joues de la Comtesse aussi carminées que le Bal pouvait l'être.

- Voilao c'est lao !

Il se dégagea de son champs de vision afin que la Comtesse voit la surprise, enfin !

Plissant les yeux, intriguée au plus haut point, cette fois, plus aucun doute n'était possibeul.

Des rubans rouges parsemaient de ci de là les futaies savamment taillées et le château semblait en proie à la plus vive clarté grenadine.

Ses yeux se posèrent soudain sur une sorte d'immense auvent installé là dans les jardins, puis, sur une ribambelle de musiciens accordant leurs instruments, s'evertuant à trouver la note la plus juste, à ce que l'harmonie soit parfaite, l'incarnat de leur teint indiquant la concentration extrême dans laquelle ils étaient plongés.

Se tournant vers le soldat, la jeune femme ouvrit la bouche pour la refermer, puis la rouvrir :

C'est... Mais que se passe-t-il donc ici ?

Le satin bourgogne de ses jupons s'irrisant sous les torches disposées ça et là.
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[Blason en cours de création]

C'est toute excitée que la nourrice c'était hâtée de retrouver Victoria pour lui annoncer la nouvelle, un bal était donné et la couleur rouge était à l'honneur.
Une fois qu'elle l’eut trouvée et après l'avoir légèrement embrassé elle lui sourit et lui expliqua tout.

Ayant eu son accord elle s'empressa d'aller s'habiller.

Elle s'était vêtue d'une simple robe dans les tons bruns et d'un léger châle cerise.
Tout était d'une simplicité extrême car la jeune fille n'avait pas les moyens de s'offrir les vêtements dont elle rêvait mais elle était tout de même coquète.
C'est donc les cheveux soigneusement attaché par des rubans Capucine et la jupe méticuleusement lissée qu'elle revint face à son amie.

Comment me trouvez-vous Victoria ?

Elle était prête à se changer à plusieurs reprises si elle ne lui plaisait pas.
Pour un bal, qui plus est au château de Limoges, il fallait être la mieux mise possible !

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