[RP]Hommage des nobles au duc Heimdal von Strass, juin 1460

[13 juin, J-1]

Fin de printemps, début d'été. Changement de saison mouvementé à bien des points de vue, météo mitigée, soleil rare mais adulé, pluie fréquente mais honnie.
Tsampa faisait l'inventaire des tâches confiées à Gasparine pour la décoration de la salle. Chiche. Parce que de plus en plus, le duché devait restreindre les dépenses, et afficher un luxe ostentatoire alors que les alençonnais devaient régulièrement mettre la main à la bourse pour aider, ça le faisait pas.

Mais quand même.
Brassées d'herbes fraîches sur le sol.
Tables prévues pour accueillir une collation, puisque depuis le sacre du Roi, le pique-nique était venu à la mode en province.
Chaises pour les personnes agées, les GIG, les GIC et les femmes enceintes. Prioritaires pour les places assises.
Demain viendraient les pâtés, les perdreaux, l'hypocras et les pâtisseries. Quelques macarons, non pas de chez Ella Durée, mais des cuisines du château. Restriction budgétaire, on vous dit.

L'ensemble était correct.
Deux plantons devant la porte, armés jusqu'aux dents.
Suite demain.


[14 juin, jour J]

Prévisions météo pour Alençon, le jeudi 14 juin.
Au lever du soleil, quelques nuages seront présent dans un ciel assez dégagé. Durant la matinée, la possibilité d'avoir quelques éclaircies dans un ciel assez nuageux, le vent de provenance sud devrait souffler modérément.
Durant l'après midi, une possibilité de faible pluie est présente.
Voilà, en substance ce que révèle la pomme de pin suspendue sous l'orne de la petite cour, la grenouille au bord de l'étang, et l'index gauche de Gasparine, dûement humidifié et dressé vers le ciel.
Une journée de défection météorologique quoi.
Une journée bonne pour rester enfermée avec en principe 13 nobles, mais en réalité, moins de 7, Tsampa pourrait en jurer, duc et nouveau vassal compris. Tant mieux, 13 autours d'une table, c'est jamais bien bon.

La porte du coche s'ouvre et déverse sur le devant de la grande salle l'hérautique, la lavandière et c'est tout. Ben oui, dans la mesnie Montgommery seule Gasaparine à accepté de venir. Parce qu'elle n'avait pas le choix.

Dans la grande salle, ça sent l'herbe fraîche et le pâté encore tiède. Remugle d'odeur qui lui soulève le cœur, mais elle prend sur elle et se dirige vers le grand pupitre aux armes royales, et y dépose le précieux registre de la noblesse. Celui où de loin en loin, sont consignés les hommages des uns, les non hommages des autres, caprices de star de mères qui refusent de faire serment aux pieds du fils dont elle n'encouragent pas les fréquentations, oubliant par là-même, orgeuil de mère blessée, que c'est au roi qu'elles ont refusé leur hommage.

Sur une page encore vierge, qu'elle lisse du plat de la main, elle note les noms de chacun des participants du jour, précisant ceux dont elle sait qu'ils sont en retraite et ne viendront pas ce jour. Les veinards.

La cérémonie se déroule sur une journée RP, mais un mois HRP, soit jusqu'au 14 juillet. Passé ce délai, les portes de la salle seront fermées aux retardataires qui ne pourront plus entrer, ni prêter serment. Les courriers doivent arriver dans ma boîte à MP avant ce jour, daté du jour de la cérémonie, ou d'avant, mais pas d'après.

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-Prime hommage. Anxieux?-

A cette époque, les cocher prétendaient rallier Paris à Alençon en une dizaine d'heures. Il fallait donc se lever à l'aube pour arriver en début d'après midi, en un mois de juin dégagé.

Midi sonne, le pont levis est franchi par le coche opalin du Ried. A quelle heure est-il parti? Seule la Limousine* sait qu'il attendit d'être en route pour sommeiller, & prévoyait une halte à Longny pour en constater de ces yeux vu une superficie que son conseiller héraldique lui vantait. Ça va le changer ; trois seigneuries distribuables ne seront pas de trop. Que les vassaux soient en situation maritale apporterait une valeur ajoutée à l'intendance du domaine.

"Alençon." Pour le Duché. L’intonation est celle des retrouvailles et du soulagement.

La portière s'ouvre en trois temps, comme si à l'intérieure l'on ne s'autorisait pas à empoigner la clenche. Quelques poussettes s'exercent du bout des gants sobrement bagués du convoyé. Mheïl n'est pas là pour t'épargner le supplice des manipulation pour lequel il tient un rôle dans la maisonnée, n'est-ce pas?
La gouvernante temporairement acquise pour une bouchée de pain, le weekend passé, subtilise malgré elle le majordome qui lui fait le topo indicatif des activités & du régime alimentaire de la jeune héritière.
C'est dans ses instants, après avoir péniblement quitté le véhicule que tu retrouveras ce soir au même endroit, que tu envisage sérieusement de recouvrir les pognés du même velours* que celui des fauteuils. Placébo. Les acariens s'y logeront!

Ce ne sera pas le même cinéma en salle d'audience, un concierge est employé, grand bien t'en fasse & d'un hochement de tête fort favorable il le ressent.

Peu de parcimonie dans le choix vestimentaire par Mheïl, L'ambre des bijoux & le fauve du textile se marient chiquement, & le jabot de gueules triomphe pour les intensifier.
Seulement « la clarté du cuir des poulaines ne peut être apprécié que lorsqu'il est en mouvement » , disait ton chausseur ; il semble alors que seules les deux femmes déjà présentes pourront l'admirer. Le Duc d'avoir choisi de faire son entrée plus tard.

"Alençon." Pour le Hérault. L'intonation est conventionnelle & s'accompagne d'un hochement de tête.

L'échange n'aura pas lieu, vous n'êtes pas aussi intime que vos détracteurs le jactent. Mais il s'agit de le savoir : Vous fûtes rivaux politiques à une époque où l'on n'amalgamait pas le personnel & le professionnel, l'affaire s'arrête à partir du moment où vous n'êtes plus impétrants au même moment.

Mais quelle est cette odeur fermière? Ton visage se crispe, tes vêtements risquent de s'imprégner...

-*Limousine pour la femme du Limousin & non la luxieuse voiture ; l'uchronisme n'en est pas encore là.-
-**Hommage à Howard Hughes rendu très humainement dans le film Aviator-

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L'obédience les y lie.

La porte s'ouvre sur une Alençon concentrée, un pinceau dans la main, l'œil critique rivé sur un blason qu'elle trouve assez réussi, mais auquel il manque ce petit, tout petit quelque chose qui ferait que ce serait un beau blason. Un d'Eusebius. Oui c'est prétentieux. Et alors?

Le regard clair se lève vers celui qu'elle pense être le duc. Mais non. Shynai entre, avare de mot, avare de sentiments inutiles et bon enfant. Elle lui en est grée. Cela lui évitera des salamalecks qu'elle n'a pas envie de servir aujourd'hui. S'ils ne s'aiment pas, au moins ont-ils appris à se respecter, ce qui n'est pas si mal. Amis? Ils ne le seront jamais. Trop de mots et de venin échangé à une époque où ils ne pensaient pas cela puisse être pire un jour, et qu'il faille se serrer les coudes pour y résister, ou du moins pour faire face.

Shynai, le bonjour.

D'un geste, elle montre la rangée de chaise. Le futur vicomte n'est pas éclopé, mais elle ne sais pas combien de temps il lui faudra attendre un compagnon d'attente dans cette salle des hommages, qui, une fois de plus, prendra l'aspect de la salle des pas perdus.

Elle, ayant fait son travail d'accueil, retourne à son dessin. Au moins a t'elle prévu de quoi se passer le temps.
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Heimdal était rentré de Paris depuis quelques jours. C'était maintenant autour des vassaux
d'Alençon de lui rendre hommage. Il était passer entretemps à Courtomer pour se changer
et d'aller prendre son épouse avec lui. Elle avait beaucoup œuvré ses temps pour lui.
C'était à leur tour d'entrée dans la salle. Il savait que tout pouvait arriver, mais il était
peu probable que ces amis nobles ne viendraient probablement pas. Ils habitait la
plus grande partie en dehors d'Alençon suite à un certain nombre de mécontentement.

Son épouse était agrippé à son bras et il lui fit un sourire avant de regarder dans la salle.
Actuellement, il n'y avait pas grand monde. Shynai qui devait surement attendre
impatiemment sa prime hommage pour obtenir un fief. Et Alençon qui faisait son travail
d'hérault.

Bonjour à tous.
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La porte qui grince, l'huissier qui annonce.
Tsampa lève les yeux de son travail, et s'avance.

Vos Grasces, le bonjour.

D'un geste, elle présente la salle, et s'adresse au duc.

Si vous voulez prendre quelques victuailles avant de vous installer sur votre trône... Cela fera passer l'attente, et de toute manière, cela sort de vos caisses. Libre à vous donc de vous servir.

Et le héraut ajoute une croix à coté du nom du duc, sur le vélin qui lui sert de brouillon pour ses dessins.

Le beau Chlo [X]Excusé
son épouse [X] Excusée
Shynai [x] Présent
Heimdal [X] Présent.
Océade [x] Excusée
Tsampa [x] présente, obligée

3/13. Certains passent le temps en jouant à la pipopipette au fond des salles de cours, Alençon prend les paris. Chacun son truc.
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Bleue, rouge, verte, violine, écrue? Puff qu'il était difficile de choisir une toilette pour les hommages fait à son époux par les nobles, toutes les robes étaient les unes plus belles que les autres, faut dire qu'en tant qu'ex-chancelière du Périgord à une époque faste, ses toilettes rivalisaient de beauté. Il ne restait qu'une ploum à faire.

[Mode schizo ON]
Ploum ploum, ça sera toi que je porterais!!!!
La rouge....Humm oui allons pour la rouge.
[Mode schizo OFF]

Elle se hâta d'ajuster sa robe avec l'aide de sa servante Cunégonde et de coiffer ses longs cheveux ébènes en une belle natte tressée avec un ruban rouge et ceint autour de sa tête comme si c'était un serre-tête, sans gêner le port de sa couronne de Duchesse. Tout était parfait, tout comme le temps. Les nuages alors présents semblaient s'étioler et partir vers d'autres cieux, plutôt vers le Nord et Alençon serait bientôt sous un beau soleil du mois de Juin. Encore une fois, même les grenouilles pouvaient se tromper sur le temps.

Luaine fut très satisfaite. Tout semblait clément.
Son tendre époux l'attendait à l'entrée du château pour faire leur entrée, ensemble.

Une fois en bas des escaliers, son mari l'admira avec un large sourire. Elle le regarda. Pas besoin de mot quand on était en si parfaite entente. Son bras vint s'entortiller sur le sien pour se sentir au plus près de lui.
Ils arrivèrent enfin à la cérémonie.
Luaine fit des gros yeux, en voyant le buffet chichement garni. Le héraut avait surement pensé que le Duc ne méritait pas les grandes et fastes réceptions auxquelles avaient droit tous les Ducs, à croire que l'idée de faire ça dans une étable lui avait traversé l'esprit, c'était peut être jouable car les animaux biblique étaient déjà arrivés avant tout le monde, il ne manquait qu'un charpentier, une vierge et un bébé.
Luaine déroula son bras de celui de son époux, et alla voir un laquais.

Allez voir Cyrus et Nakoor, ils sont encore au château et dites leur de chercher des vins dignes de ce nom, et à dame louanne qu'elle prenne des cygnes poivrées et autres mets.....On ne va pas lésiner sur la quantité et la qualité, ce n'est pas tous les jours que mon époux est régnant. Je vous charge du message et de leur dire que la facture ne sera pas celle au duché mais que les époux Von Strass payeront sur leurs deniers personnels. Au diable l'avarice, nous recevons tous les habitants et les nobles, Alençon mérite bien de vider notre caisse personnelle.

Heimdal et Luaine étaient connus pour leurs bonnes oeuvres, pour leur générosité à l'égard du duché et personne ne serait étonné qu'ils continuent en ce jour faste où chacun pouvait approcher les nobles et festoyer pour ce jour de liesse.

Les habitants ont bien assez de soucis, offrons leur de les oubliez rien qu'un jour.

Elle sourit vers le laquais qui parti en trombe vers le château. Une bonne chose de faite, puis elle reprit le bras de son mari qui l'avait attendu en chemin pour faire son apparition officielle avec à son bras, la brune, toute de rouge vêtue. On racontait que le rouge éloignait les porteurs de jalousie ou faisait rencontrer des loups aux longues dents qui aimaient les petits pots de beurre.
Bientôt les habitants viendraient, ainsi que les nobles et il leur sera servi des mets fins et du vin gouleyant, enfin le buffet serait digne de les recevoir tous. La brune aurait tant aimé que certains de leurs amis fassent le chemin depuis la Normandie mais si ils étaient partis pour des raisons bien compréhensibles, ils ne pouvaient être là aujourd'hui. Sous peu, ils se reverront, pour une autre occasion, ce n'était pas ce qui manquait.

Un port de tête presque royal sous sa couronne de Duchesse, où ses pas délicats donnaient l'impression qu'elle ne touchait pas le sol. Le couple ducal arriva devant le héraut à la mine préoccupée et le Duc sortant attendant son titre avec une joie non feinte.
Luaine les salua dignement d'une inclinaison de tête parfaite, et prit place un peu en retrait du fauteuil de son mari, sur un autre, plus petit et moins ostentatoire que le fauteuil d'amarante, pour la consort.

Deux billes de jade scrutèrent l'entrée pour savoir si ses ravitailleurs arriveraient bientôt.

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Cyrus entends crier son nom dans les couloirs du château. Il se lève donc de son bureau et dans l’entrebâillement de la porte :

Oui, que veux tu à Messire Cyrus, Allons parle.

Le laquais légèrement essouffler reprenait sa respiration.

Alors parles donc, Grand Dieu.

Le pauvre valet débite donc sa mission et les Propos de la Duchesse.

Allez file vite Merci !

Cyrus retourne dans la pièce, ceint son épée portant autour de sa garde un joli nœud Blanc. Et se dirige prestement aux cuisines.

Sitôt arrivé, dans cette grande pièce, il frappe sur un chaudron vide en cuivre, pour attiré l’attention de toute le monde.

Holà, là dedans, ou est le Maitre Coq ? çà dort?

Un cuisinier, se portant bien s’approche, avec un air assez Hautain ?

Que voulez vous, messire ? Pourquoi débarquez-vous dans ma cuisine en faisant tel tapage.

Cyrus sur le coup fut surpris, jamais, même un Maitre Coq ne s’était permis de lui parler comme çà.

Reprenant le dessus, il le prend par une oreille.

Holà Faquin, qui te donne l’autorisation de me parler comme çà ? Je viens de la part de la Duchesse Consort Luaine.

Qu’as-tu fais là, comme buffet pour la réception ?

Mais, Messire c’est les ordres de……
C’est les ordres de …..

Je n’en ai rien à fiche de tes ordres ! Moi, je t’en donne d’autres. je vais t'apprendre à faire un buffet

Appelles tout ton personnel, disponible et encore plus, femme de peines, tes cuisiniers, tes apprentis et tes marmitons, tout ce que tu veux, mais je veux que tu montes à la salle du trône, Pâtés de toutes sortes, galantines, Jambons cuits, crus, chaud froid de volaille, canapés, tout ce que tu auras, quelques volailles chaude, poissons en croutes, et quelques porcelets bien croustillants. Tout çà le plus rapidement possible. Allez vite, on se dépêche.

Tu penseras aussi à mettre sur le buffet une multitudes de mignardises sucrées, des Madeleines et n’oublies pas des Calissons si appréciés à la cour du Roy.


Allez coquin, au travail, tu n’es pas payé, nourri et logé pour t’engraisser, Dit- il d’un ton qui ne poussait pas à la réplique.

Que tes feux ronflent, de tout le monde se mettre au travail, que cette cuisine endormi devienne une ruche en période florale.

Ouste que çà presse!

Cyrus attend un moment pour voir cette cuisine s’activer et se presse chez lui pour se changer et venir contrôler ce dit buffet
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Deus Lo Vult

Après avoir trouvé le juge, le laqué se dirigea vers le bureau de la procure de manière tout aussi hâtive. Une courte pause devant la porte, histoire de reprendre son souffle, et il cogna à la porte attendant une réponse.
Rien…
Le pauvre homme maudit intérieurement Nakoor avant de se diriger vers une salle voisine où il espérait trouver quelqu’un qui pourra l’aider. C’est dans un couloir que l’homme trouva un membre de la prévôté et à qui il demanda s’il avait vu le sieur Nakoor.


Nakoor ? A son bureau de la procure à cette heure, vous avez peu de chance de le trouver, je vais vous épargnez, il n’est pas à la prévôté actuellement mais vous avez de forte chance de le trouver à la caserne.


La caserne ? C’est à l’autre bout du château !!! pensa le laqué en s’y dirigeant après avoir remercié le policier.
Quelques longues minutes plus tard, il trouva enfin Nakoor qui discutait de manière assez joviale avec un autre soldat. Y’en a qui court et d’autres qui discutent, que le monde est injuste !


Messire Nakoor, marquant une légère pause pour reprendre son souffle, messire Nakoor enfin je vous trouve !!!


Nakoor regarda l’homme à bout de souffle et se demanda ce qui était arrivé pour que l’individu en face de lui soit dans cet état. Sa compagne ? Ses enfants ? Argentan ? Le duché ?


Oui qui y’a-t-il de si urgent ? Aller, parle ! on a pas que ça à faire !!!


L’homme lui transmit donc les ordres de Luaine et quand il eut fini Nakoor éclata de rire


Bah mon pauvre, fallait pas courir comme ça, vous m’avez fait peur. Je vous remercie. Allez donc prendre une chope avec mon compagnon d’arme, et reposait vous un peu, je dirais à Luaine que c’est moi qui vous ai dit de faire cela.


Nakoor retourna donc au château, espérant qu’il y avait toujours des bouteilles de vin à un certain endroit. Il arriva au niveau d’une petite chapelle ou l’ancien curé et surtout un homme pour qui il avait énormément de respect avait donné quelques messes. Après avoir fouiller un petit peu, le procureur trouva quelques bouteilles de vin et sourit en les voyant


Merci Fitz, je savais bien que tu ne pouvais pas tout emmener avec toi, pensa-t-il se demandant en même temps si ce dernier allait bien.


C’est une caisse sous le bras que Nakoor se rendit aux hommage du Duc, se souciant guère de sa tenue.

Etirements de cou vers la droite, étirements de cou vers la gauche, et soeur Anne ne vois tu rien venir. Et ben elle voyait rien venir.
Sa bouche partit de traviole dans un rictus d'attente.
Si Cyrus n'arriva pas immédiatement, elle vit Nakoor se pointer avec une caisse sous le bras. Nul besoin d'être voyant pour deviner qu'il amenait le vin. Les bouteilles semblaient tel un trésor, tant le chapeauté les cajolait avec douceur. Surement un très bon cru se dit la brune.
Elle avait l'habitude de recevoir, c'était dans ses anciennes attributions d'organiser de fastueux banquets lorsqu'elle était chancelière du Périgord et recevait les têtes couronnées du pays entier et même au delà. Ses réceptions étaient toujours appréciées et assez couru par le gratin.
C'est pour cela que la duchesse consort trouvait que le buffet semblait trop mesquin pour un duché du domaine royal. Il fallait un peu de faste et de folie pour ce jour. C'était le moment où les nobles et les habitants étaient conviés et où les nobles faisaient hommages à leur Duc.

Arrivant à sa portée de voix, Luaine se pencha sur le chemin de Nakoor.

N'oublie pas de me garder un verre que je goute à tes bouteilles. Je flaire déjà le très bon vin, surtout de la manière dont tu le tiens.

Elle lui sourit amicalement puis reprit une position "normalisée" sur son fauteuil.
Ils n'avaient pas tout perdu, il y aurait à boire. Luaine fit signe aux laquais de servir les nobles et de ne pas les laisser avec le gosiers secs. Ses petites mimines dansaient doucement comme si elles pianotaient l'air pour leur faire comprendre les instructions.
Soudain la brigade du château arriva, premier mitron en tête de file avec des grands plats sur l'épaule. La brune fut satisfaite. Son cousin avait surement bien du oeuvrer dans les cuisines.
La troupe déposa les plats sur la table. Tout semblait beau et bon.
Son cousin suivit de peu, en belle tenue. Il était fringuant son cousin, il n'y avait pas à dire il faisait honneur au couple ducal.
Ragaillardie, Luaine jeta un coup d'oeil vers son époux. Elle lui fit un clin d'oeil complice.
Entre eux deux, toujours cet amour inconditionnel comme au premier jour.

La brune inclina sa tête vers son cher cousin, en gage de son amour fraternel et ses remerciements pour avoir activer les cuisiniers.


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Cyrus s’étant changé, revient prestement aux cuisines du château. La fourmilière maintenant bourdonnait. Les ordres fusaient de toute part. Le ventre du Palais ducal bouillonnait.

Cyrus était content de les voir se démener, peler, trancher, sauter, frire, remuer les marmites.

Le parfum de cuisine exaltait déjà les narines et les papilles salivaientt de voir, humer, ces bonnes choses qui se préparaient.

Malgré tout, Cyrus était un peu inquiet, que se passait il là haut ! Il ne pouvait être à la fois au four, et au moulin. Aussi pressait-il son monde, bien que le Maitre Coq râlait, disant qu’il ne pouvait aller plus vite que le Musique.

En plus Cyrus voulait que ce soit parfait. Il voulait que ce repas donné en l’honneur d’Allégeance soit digne des repas qui étaient servis à Tonton Gégène à Rome, quand même un jour de Carème car, il n'avait pas matériellement le temps de faire plein de tralala comme pour un Grand Banquet.

Donc, Pressé, Après tout les cuisines devront suivre, par obligation, Cyrus rentre par une petite porte latérale avec laquais pour démonter ce minable buffet, commandé par il ne sait qui.

A la place il y fait mettre six grandes tables nappées de draps blancs brodé aux initiales H et de L entremêlés, le tout surmonté d’une couronne Ducale.

Sur le coté de chaque table deux serviteurs, une grande serviette sur le bras gauche, présentant aux convives une bassine dans laquelle ils verseront l’eau parfumée que contiennent de hautes aiguières.

Contrairement à l’ordinaire, les serviteurs, pour ne pas troubler la cérémonie ne « corneront pas l’eau » Le cor ne sera pas donner pour faire savoir que le moment est venu de se mettre à table, ou que le buffet est ouvert.

De multiples laquais serviront les buffets, ainsi qu’un goutteur est affecté à chaque table.

Dont sur le premier buffet, se dresse : L'OUVRE BOUCHE

Teste de cèpe farcie aux œufs de poule, lard, oignons

corbeilles de fruits de saison

salade du jardin de Beau Cardinal, fromage de chèvre, noix

salade de Beaulieu : mâche et endive, cresson, persil du potager du domaine du chateau, écrevisses du ruisseau, coquille st jacques, huile d’olive.

Des vins de Bordeaux, de Bourgogne s’y côtoient, ainsi que la Cervoise, moins commun que la bierre

boisson faite de ble ou d'orge, et de houblon. C'est la même chose que bière. Mais les latins ont pris ce mot de l'ancien gaulois, comme il parait par le témoignage de Pline, en parlant de la boisson des anciens Gaulois. Elle se fait avec de l'orge macéré, séché, rôti, moulu, qu'on fait tremper et cuire avec du houblon. Comme elle nourrit plus que le vin, et est de plus grosse substance et plus difficile à digérer.

Du nectar des Dieux
sera servi dans des cornes ouvragées sont à la disposition des invités.

Cet hydromel est sans doute la plus vieille boisson alcoolisée du monde, antérieure même au vin, liqueur divine des habitants de l’Olympe dans la mythologie Grecque. On le trouve aussi dans la mythologie germanique, et plus près de nous, il est associé aux actes sacrés des Druides, source de courage pour les Celtes et d’immortalité pour les Francs.
L'hydromel est une boisson faite uniquement d’eau et de miel, fermentée à l’aide de levures alcooliques soigneusement sélectionnées.
L'homme a toujours prêté des vertus bénéfiques à l'hydromel: Fortifiantes, toniques, reconstituantes, …
En Europe du nord, une coutume mettait les jeunes mariés dans l’obligation de ne boire que de l'hydromel dans les 30 jours suivant leur union: Lune de Miel.
Mais la principale vertu de l'hydromel est d’être excellente et de plaire au plus grand nombre.

Ainsi que de L'hypocras

une boisson à base de vin dans laquelle macèrent tout un ensemble d'épices, dont de la cannelle, du gingembre... Le miel est éventuellement utilisé selon la recette, en plus ou moins forte quantité, pour adoucir la boisson et lui donner un goût plus agréable au palais.


Sur la deuxième table du buffet se dresse: LE POTAGE

Pore blanche de dame Mathilde

elle est faite du blanc des poreaux, d’eschine, d'andoulle et de jambon, de panais, d’oignons émincés, de carottes et du lait d’amande.
(Légumes du Potager du Château)

Des bols propres y sont en quinconces afin de recevoir le délicieux liquide chaud.


Sur la troisième table du buffet est présenté: LES PASTES

Lapin aux épices
La chair du lapin alliée aux épices fait de cette terrine un véritable délice sur une bonne tranche
de pain

Chevreuil aux cassis
Une chair de chevreuil au goût de gibier, parsemée de baies de cassis et relevée d’herbes et d’épices.

Poulet à l'hysope
Mariage de la chair de poulet aromatisé à l'hysope. Dans le crescendo de saveurs des terrines,
c’est la plus douce en goût. Le mariage harmonieux du poulet et de l’hysope.

Foies de volailles aux épices
Les foies de volaille sont assaisonnés d’herbes et d'épices.

ainsi que de nombreux patés en croute


Sur le buffet suivant, le plus grand est mis à la disposition: LE RÔT

Porcelet, en rots farci de châtaignes, de poires, de fromage de mai, d’œuf, cannelle et gingembre.

lapin aux pruneaux, sauce chasseur de dame belette

cygnes et paons a la broche au safran

brouet sarrasines d'anguille

grives a la Bacchus

cuisinées avec du bon vin de la cave de notre beau cardinal ,des raisins secs, des cerises aigrelettes et servies sur un lit de purée de champignons des bois du domaine st Georges

baron d'agneau a la byzantine

servi avec des tètes de chou fleur ,de cardons ,de la laitue braisée ,
sauce cameline si vous désirez.

Pour agrémenter ses plats, de la sauce cameline
à base d'amandes mondées et de cannelle,

ou de La sauce « jance » sauce au gingembre et aux amandes


Puis vient naturellement : LA DESSERTE

Tarte aux fraises de la duchesse Luaine
saupoudrée de cannelle

gâteau aux poires de st Fiacre,

(poires du jardin, macérées dans du bon vin blanc moelleux du domaine st Georges, une pincée d’épices (gingembre, cannelle, cardamone)

tarte aux pommes de Normandie, arrosées de calvados et flambée


emplumes de pommes (compote de pommes aux amandes accompagnée de pruneaux

Compote d'Yseult: pommes et fruits secs, cuits en vin de pays, miel, et épices

Ainsi que ces célébres Madeleines dont il a retrouvé la recette à l'Ordre Teutonique, sans oublier les Calissons, recette venant de la vallée du Rhone, si appreciés des Princesses.


Sur la dernière table vient : L'ISSUE

vous pouvez déguster des fromages de chèvres, brebis, vaches provenant de tout le royaume voir même de plus loin.

de tout affinage suivant les goûts, tel que

du maroille
du munster
du cantal
du roquefort
du beaufort
du comté
du gruyère
du bleu de sassenage.


Il va de soit que sur toute les tables se dressent corbeilles de fruits de saison, cerises, Abricots, melon, pastèques, fraises, Pommes, ainsi que du pain frais et chaud.

Sur celles dont on en a besoins, des tranches de pain rassies de 4ou 5 jours serviront de tranchoirs !

Ce rapide buffet dressé,, Cyrus fit un signe de la tête à sa cousine pour avertir silencieusement, toujours pour ne pas déranger la cérémonie d’allégeance que le buffet pouvait être ouvert.
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Deus Lo Vult

Tsampa regardais Luaine et ses laquais organiser le buffet. Au moins, il ne sera pas reproché au héraut d'avoir fait autant de faste avec des caisses ducales loin d'être aussi pleines que les circonstances pouvaient le laisser paraître.

Quelques petites choses retinrent son attention parmi les mets. Elle aurait tout le temps de les gouter, la journée ne faisait que commencer... et ne semblait pas vouloir aller plus prestement que les dernières.

Avant que de tenter d'approcher, elle cocha, sourire aux lèvres, un autre noble dans sa liste des excusés, et fit signe au messager de prendre place autour de la table. Au vu de tout ce qui se pressait dessus, il faudrait que bien des bouches s'en rassasient, et tous les messagers des Flandres et de Normandie n'y suffiraient pas.

Le héraut s'approcha de Cyrus, le plus proche d'elle.

Pensez-vous que nous ayons assez de nobles à venir à cette cérémonie pour offrir plus que ce que le Roy lui même fait monter à sa table lors de ses banquets? Remarquez, nous pourrons toujours faire ripailler les alençonnais. Il est évident qu'ils seront ravis de constater que les dons généreux qu'ils font, ainsi que les impôts supplémentaires que le dernier vote du conseil leur impose ne servent pas uniquement à financer les soldes de l'armée et de la défense. Il faut bien que noblesse se restaure aussi, n'est-il pas?

Par contre, messire, à moins que vous ne soyez noble de la province, ce que je ne crois pas en l'occurence, je vous demanderais de bien vouloir vous reculer, au rang des spectateurs. La cérémonie est publique, certes, mais il est évident que pour éviter un fâcheux incident comme celui que nous connûmes il y a de cela quelques années, l'espace requis pour les serments de la noblesse, buffet compris tant que tous les hommages ne seront pas déclamés font parti d'icelui. Je vous demanderai donc de suivre le messager en dehors du cercle d'herbe fraîches dès que le normand aura fini de se sustenter, et après que vous lui ayez servi à boire, il va de soi.
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Cyrus ecoute ce que dit Le Heraut, la regarde, puis regarde ou il se trouve exactement!

Pour vous Répondre Ma Dame, avec tout le respect que je vous doit, en effet, je ne suis point noble et vous fait remarquer que je ne suis pas dans votre cercle d'herbe Fraiche ainsi que vous le préciser, ainsi que les buffets qui ont été dréssés. Je sais garder ma place.


Pour ce qui est de la table du Roy, je ne saurai vous répondre Ma Dame, n'ayant jamais eu l'honneur d'assister à l'un de ses banquets, mais je peux vous garantir, l'ayant connu avant vous, alors qu'il etait Comte, sa table était aussi garnie que celle-ci.

Quoi que vous en pensiez, il aimait que sa table soit la meilleure de la région du Sud Ouest et aimait recevoir. Maintenant peut être que l'age aidant, il reçoit moins bien, ou que peut être, son intendant n'est plus à la hauteur.

Cependant pour votre gouverne, Ma dame, sachez également de tout ceci est entierement payé par sa Grâce le Duc Heimdal et de son épouse la Duchesse Consort, Dame Luaine. Ceci ne coutera pas un écus au duché

Pour le personnel, qu'ils travaillent ou non, ils sont rétribués par le Duché, il est vrai!

De plus, apprenez également que si je ne suis pas noble, que seulement visiteur comme vous me faites remarquer, mais je ne suis également pas laquais. Pour servir le Normand comme vous dites, il y a les serviteurs pour cela

Cyrus incline la tete, et se remet à regarder la cérémonie calmement comme si de rien n'était.
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Deus Lo Vult

Et Tsampa de sourire.

Il est pourtant le messager de l'ami de vos amis... Je pensais que ce serait un honneur pour vous que de le faire. Entre gens de bonne compagnie... qui parle de laquais?
Mais ma foi, puisque le messager du vicomte Fred de Castelviray ne mérite pas votre attention... je le ferais moi-même. Comme quoi, j'ai la rancune moins tenace que la votre.

Et le héraut s'approche du messager, et après lui avoir demandé sa préférence, lui sert un verre de ce qui semble, au nez, être de l'hypocras. Et comme boire seul, elle sait que ce n'est pas drôle, elle se sert elle aussi une bonne rasade de la même chose, et le sirote en demandant à l'homme des nouvelles des amis qu'elle a dans cette province en croquant dans un morceau d'elle ne sait quoi, volaille un brin trop cuite à son goût, ce qui en altère la saveur et l'identification.
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Cyrus regardant toujours ou etaient ses pieds pour prendre garde de ne point foulé l'herbe fraichement coupée, répond à Tsampa.

Mais Ma dame, je ne suis là qu'en spectateur, et ne voudrai point m'initier dans vos affaires. Moi, je n'ai fait qu'exécuter les désirs de la Duchesse consort. Mon travail ne s'arrete que là!

Comme vous 'avez fait remarquer, je ne dois que regarder et ne point bouger!

Pour une fois que l'on vous voit travailler, cela donne un réel plaisir. Je croyai que votre statu de Heraut vous en empecher! Je vois que ce n'est pas le cas


Cyrus reprend sa position pour admirer le spectable. Ce n''est pas la première fois qu'il assiste à un hommage d'allégence, mais voulait voir la différence.

Déjà, le coup de l'herbe fraichement coupée, c'etait la premiere fois qu'il le voyait, mais bon, c'est bientot la saison des foins
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Deus Lo Vult

Heimdal alla alors s'assoir à sa place et annonça.

Bien il faut qu'on avance.
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