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[RP Décize] T’enlèves ta chainse...

Isaure.beaumont
...On te donne une robe... c’est tout bénéfice ! *


[Quelques temps – heures, jours, semaines ? – avant le mariage]


Debout sur un marchepied, les bras tendus et le minois boudeur, Isaure, en chainse, attendait. Imperméable à l’agitation autour d’elle, ses yeux fixaient un point imaginaire sur le mur. Les lèvres pincées témoignaient de son obstination à se taire. Non, elle ne parlerait pas, elle ne parlerait plus. Elle n’avait pas envie d’être là, tout comme elle n’avait pas non plus envie d’être à plus tard, à ce jour maudit où elle deviendrait l’épouse d’un vieillard – car oui, à ses yeux, Judas Von Frayner fleuretait bien plus avec sa tombe qu’avec son berceau. N’avait-il pas l’âge d’être son père ? Sûrement s’en rapprochait-il ! Encore, s’il avait été duc, mais là… là !

Les poings isauriens se serrèrent inconsciemment. Immobile qu’elle était, qui pouvait imaginer la tempête qui faisait rage dans son être et dans son cœur ? Elle n’avait pas encore écrit à Cassian, et plus le temps passait, plus elle redoutait que la nouvelle ne lui parvienne. Si elle mettait tant de temps, c’est qu’elle hésitait encore sur ce qu’elle ferait : devait-elle accepter les décisions qui avaient été prises et ainsi satisfaire sa cousine ou bien fallait-il préférer la fuite et un mariage secret avant de revenir se faire pardonner ?

Ce jour, Isaure sut ce qu’elle devrait faire. Sa décision était prise. Les traits contractés du visage se détendirent un peu, mais cela ne dura pas. En choisissant de fuir et de rejoindre Cassian, elle trahissait sa cousine et la brune s’en voulut déjà. Cependant, rien ne la ferait revenir en arrière. C’était Cassian, un point c’est tout.

Ce soir, elle lui écrirait pour lui annoncer sa venue et l’urgence de leurs noces. Ce soir, elle fuirait. Mais pour l’heure, c’était les essayages.






*Citation modifiée de Henri Jeanson
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Isaure Von Frayner, Dame de Miramont et de Courceriers
Attia.
Loin des pensées de fugue d'une jeune fille en fleur vivant l’éternel drame des amours contrariées, c'est une gitane a l'humeur enthousiaste qui pénétra en Décize.

Elle avait été surprise de recevoir une commande de la marquise de Nemours, égérie des Doigts d'Or , mais c'est avec l'enthousiasme du retour au monde qu'elle avait confectionné la robe qui servirait donc pour le mariage d'une jeune fille qu'Attia ne connaissait pas encore.

Les essayages se trouvaient donc une nécessité et si la jeune fille en fleur ne venait pas à Attia, c'est Attia qui venait à la jeune fille en fleur.

C'est libre de mari, occupé a assurer ses municipales, et d'enfant, confiée au bons soins de la petite Margot, qu'Attia se présentait, Jupe et corset rouge, foulard aux cheveux et besace contenant rubans, ciseaux, aiguilles et autres colifichets pour pratiquer les éventuelles retouches.
La robe soigneusement pliée était empaquetée et tenues a même le bras et avec délicatesse par la Gitane qui avait hâte d'observer l’appréciation de la jeune Isaure et bien sur de la commanditaire et payeuse, Clémence.

Le silence était de mise et c'est donc le seul bruissement de la soie qui protégeait la robe qui se fit entendre.

Elle l'avait faite rouge. Rouge comme la couleur dans laquelle l'on se mariait, rouge comme sa couleur préférée dont elle s'habillait exclusivement, Rouge comme la passion, m'enfin pour la passion nous repasserons...


- Ahem... Nous allons procéder aux essayages .

Elle avisa Isaure d'un regard et installa sur la grande table qu'elle avait demandée les différentes pièces de tissu.

- Jeune fille je vais vous demander de bien vouloir ôter votre chainse... Je vous ai confectionné une chemise en soie qui sera mieux appropriée...

Du bout des doigts la gitane debout devant la jeune brune tenait la dite chemise, au col rond et échancré sans se soucier une seconde que la jeune fille puisse être pudique. Entre filles quelle pudeur y avait il a avoir ?

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Isaure.beaumont
Sans ciller, Isaure se laissa dévêtir. On tira vers le haut sa chainse, dévoilant sa nudité. Le corps juvénile se tortilla pour aider le passage de la chemise. Et bientôt, il fallut passer le barrage de la tête.

- Ah ! Vous me faites mal !

Le ton était peu aimable et une fois la tête libérée de son étau de tissu, le regard noir de la Miramont se posa sur la couturière, avant de balayer les quelques domestiques présents.


- Vous ne pouvez pas faire attention !

Il était indéniable qu’Isaure n’avait pas envie d’être là. Elle ne voulait pas épouser Judas, et cet essayage lui rappelait trop vivement sa tragique destinée. Pourtant, à cet instant, elle croyait encore pouvoir y échapper.

Isaure posa son regard courroucé sur la soie qui enveloppait cette robe de malheur, comme si elle était responsable de tous ses maux. Les yeux bleus glissèrent ensuite vers la porte, guettant l’arrivée de Clémence, qui tardait à venir.


- Sa Magnificence ne semble guère décidée à nous rejoindre, soit. Faites-donc que l’on en finisse rapidement. Allons !

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Isaure Von Frayner, Dame de Miramont et de Courceriers
Attia.
C'est un sourcil haussé face au ton qu'employait la jeune fille que la gitane la regarda alors que sa tête émergeait du tissu doux et soyeux qu'elle avait glissé contre la peau de la jeune brune avec une délicatesse infinie.

Il y avait dans ses gestes plus de respect au tissu et a l'ouvrage dont elle la vêtissait , mais c'était chipoter que de penser que la gitane manquât a ce point de douceur.

Vexée, Attia Des Juli fronça donc les sourcils ses lèvres définissant une moue que ses proches lui connaissaient comme boudeuse.
Et déjà sa langue frémissait de la réplique qu'elle pourrait envoyer en retour.
Elle garda cependant son calme, reprenant un air totalement indifférent et détaché.

Bien des jeunes filles paieraient pour se trouver a la place d'Isaure et c'est fière de cette pensée qu'elle parla avec calme mais orgueil.


- Jeune fille, Je ne suis pas une de vos chambrières à peine usées a l'art de la vesture. J'ai habillé une reine, des rois, des empereurs.

Ceci dit et entendu entre elles, elle se radoucit devinant le malaise de la future épouse.

- Détendez vous... Vous essayez une robe. Rien de plus. Ne pensez à rien d'autre. Ne sentez vous pas la douceur de la soie sur votre peau ? n'est ce pas autre chose que le lin abrasif de votre chainse de tous les jours ?

Bon elle s'attendait à ce que son message plein de positive attitude ne passe pas vraiment toutes les barrières que semblait avoir dressé Isaure, mais elle préférait tenter de la détendre plutôt que de se faire parler comme si elle était la dernière des femmes de chambres. Merdalors !

Elle s'assura que la chemise posait bien et se retourna vers son paquetage de soie pour en tirer des rubans dont elle ceindrai la poitrine pour la relever, l'applatir et offrir a l'ensemble un charmant décolleté.


- Sa magnificence vous verra une fois prête, ce n'est pas sa présence qui nous fera aller plus vite.

Tirant le ruban entre ses doigts fins elle avisa la brune.

- Je vais vous ceindre la poitrine de ces rubans. Si cela serre de trop, indiquez le moi...

Avec des mots aimables manqua t'elle de préciser.

- La robe que je vous ai confectionnée est décolletée a la mode angloise, il s'agit de mettre votre poitrine à son avantage.

Surtout qu'elle avait l'habitude de travailler de plates poitrines et qu'une poitrine comme celle d'Isaure se devait d’être mise en valeur.

- ou vous habillez vous habituellement ?

Ou comment diriger la conversation coté froufrou plutôt que côté mariage...

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Isaure.beaumont
Et si le ton d’Attia se voulait doux et enthousiaste, le visage isaurien restait irrémédiablement fermé. Peu importait la soie, cette robe était tout sauf anodine. Cette robe sonnait le glas de sa vie, alors comment pourrait-elle se détendre ?

Mais si la jeune fille semblait rester imperméable à tant de douceur, il n’en était rien en réalité. Les lèvres se pincèrent imperceptiblement, comme pour retenir toute manifestation de plaisir. Cet hymen était une erreur et Isaure entendait bien le faire comprendre à sa cousine. Aussi se devait-elle de paraître la plus malheureuse possible.

Elle se faisait violence, la Wagner. Violence pour ne pas céder à l’envie et à l’excitation qui ne demandaient qu’à poindre, à s’épanouir sur le juvénile visage. Discrètement, les doigts vinrent rouler le tissu pour en apprécier la qualité. L’étoffe lui semblait si parfaite qu’elle en retenait sa respiration.

La mine boudeuse quand elle se voulait radieuse, Isaure se laissa bander la poitrine. Généreuse sans être débordante, elle aurait pu remplir moelleusement une main d’homme ; mais pour l’heure, c’était une poitrine à la Clémence que désirait Isaure. Aussi laissa-t-elle la Des Juli enserrer les seins jusqu’à l’étouffement. Et dans un souffle :


-Cçç’est… parffffait.


A la question de la couturière, Isaure désigna le pied de son lit et fit signe à une domestique de lui porter le marchepied jusque là. Parler lui demandait trop de souffle et elle devait se concentrer sur sa bouderie. Ne laisser aucune manifestation d’intérêt transparaître. Mais c’était plus fort qu’elle et ses grands yeux bleus coulèrent vers l’endroit où était posé la robe, encore invisible.

Isaure ignorait encore tout de cette robe, du choix de sa cousine. Mais il était certain que Clémence avait choisi une robe de goût. Bleue indéniablement ! Et c’est avec un désintérêt feint qu’elle attendit qu’on révèle à ses yeux la merveille qui devait la parer. Et dire qu’elle serait absente le jour de ses propres noces. Dommage pour la robe !

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Isaure Von Frayner, Dame de Miramont et de Courceriers
Attia.
- humpf...

C'est le soupir que lâcha la Di Juli face au silence persistant de la jeune brune.
Elle se résolut donc a garder à son tour le silence et prit son temps pour bander la poitrine, qu'elle trouva pour le coup beaucoup trop serrée, mais n'ayant reçu aucune indication, elle avait continué jusqu’à ce qu'elle perçoive le soupir désespéré qui se voulait maîtrisé.
Les yeux exprimant le cynisme se levèrent et la bouche se fendit d'une moue.


- hmmm n'allez pas mourir d'un arrêt respiratoire... Pensez moi à vous faire signer une décharge je ne voudrais pas être tenue pour responsable...

Elle lâcha cependant un petit rire tout en se saisissant d'un bourrelet peu épais dont elle ceignit la taille de la jeune fiancée.

- Eh bien maintenant nous allons passer la cote , la robe de dessous.

Elle déplia un pan du paquet de soie et passa la main sur le tissu damassé et doux qu'elle saisit délicatement avant de l'exhiber sous les yeux de la brune.

- Satin damassé... ça vient d'Italie. .

Le rouge est observé par les prunelles attiléennes qui l'apprécient tant. Elle en avait passé du temps observer le tissu puis la robe en elle même. A présent il fallait la contempler sur sa porteuse.

- Tendez les bras, nous procéderons avec délicatesse. Ensuite je passerai dans votre dos pour nouer les aiguillettes. Il se peut que nous ayons des ajustements à faire

Elle claque des doigts pour qu'une des chambrières s'approche afin de tenir prêt les aiguilles qui permettraient a la Juli de procéder à d'éventuelles retouches.

- Laaa doucement...

Le tissu est passé le long des bras, dans un froissement délicat tandis que du bout des doigts la couturière accompagne son chemin afin de le superposer avec la chemise.

C'est long mais c'est ce que vaut le tissu. Le moindre empressement pourrait provoquer un accroc et abîmer le tissu si prisé.
Dans le dos d'Isaure, Attia fait passer les aiguillettes dans les oeillets sans trop serrer. Repassée devant, elle observe le comportement du tissu.


- Hmmm ça baille un peu la au niveau de la poitrine, mais c'est sans doute que nous l'avons comprimée plus que de raison.

Le jupon est disposé pour qu'aucun faux pli ne vienne en altérer le tomber. Le tissu lui coule entre les doigts alors qu'elle remonte aux hanches, réclamant du bout des doigts une aiguille. L'ourlet de drap est percé pour mieux resserrer le tissu En quelques points la Di juli ajuste le froncement du tissu aux hanches.

Ceci fait elle repasse a nouveau dans le dos de l'essayeuse pour resserrer les lacets, sans trop exagérer. Une mariée ça a le teint rose et frais, pas bleu et cyanosé.


- Comment vous sentez vous ?

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Clemence.de.lepine
Le bon jouuur !

Entrée fracassante, portes qui claquent, robes qui bruissent et doigts qui s'entrechoquent afin de donner le rythme de son pas rapide aux demoiselles de compagnies qui suivent.

Elle tente, dans cet élan enthousiaste, d'amener un peu de bonne humeur à sa cousine. Car si elle-même n'est pas franchement ravie à l'idée de ce mariage précipité car secrètement orchestré par son époux, Isaure, elle, ne l'est absolument pas. Il serait malheureux qu'elle en vienne à faire une sérieuse dépression.

Clémence vient se placer aux côtés de la couturière afin de jauger au mieux la future mariée et d'apprécier l'essayage de très près. Elle en profite pour tapoter délicatement l'épaule d'Attia de l'index – elle ne voudrait pas l'effaroucher et la voir piquer Isaure avec une de ses aiguilles.

Merci beaucoup de vous être déplacée, Attia. Par ailleurs, c'est toujours un plaisir de vous voir, et davantage encore de vous voir à l'ouvrage. Il me tarde de...

… d'observer Isaure parader dans cette merveille le jour de ses noces.

Elle avait vraiment failli dire ça, alors que sûrement sa cousine était prête à sauter de son marchepied – tentative de suicide certainement très efficace – à la seule mention de son nom et du mot « mariage » ensemble ? Elle pouvait, parfois, manquer un peu de tact mais cette fois-là, elle eut le bon sens de trouver une parade et hop, galipette et sourire entendu pour tout le monde.


… de... d'entendre le ressenti d'Isaure quant à cette couleur qu'elle ne porte pas beaucoup. A tort.

On connaît tous le penchant pathologique de Clémence pour l'écarlate, voilà bien un point commun qu'elle peut se targuer d'avoir avec la célèbre couturière.

Isaure, ma chérie, vous allez être ma-gni-fique. Sublime.

Ou comment en faire des tonnes pour essayer de faire passer la pilule. Vouée de toute façon à rester coincée en travers de son charmant gosier.

Mais arrêtez de faire la tronche. Ça ne vous va pas du tout.
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Isaure.beaumont
Le souffle court, Isaure tenait bon et persistait dans sa bouderie. Elle évitait soigneusement de croiser le regard d’Attia, mais dès que cette dernière baissait les yeux ou lui tournait le dos, elle s’empressait de suivre chacun de ses gestes.

Le temps semblait s’être figé, et l’attente lui semblait être de la torture. Quelle serait donc cette robe qu’on lui avait confectionnée ? Quelle serait ce petit bijou de mode qu’elle ne porterait qu’aujourd’hui ?

Comme il était presque dommage qu’elle ne puisse – ne veuille – épouser Judas. Cette robe serait gaspillée. Peut-être pourrait-elle l’emmener dans sa fuite et s’en parer pour ses noces avec Cassian ? Mais la jeune fille n’eût pas le temps d’aller plus loin dans sa réflexion, la déception prenant soudainement de son esprit. Rouge. Rouge. Rouge et encore rouge !

Où était donc le bleu qu’elle attendait ? Qui avait osé commander une robe ROUGE ! C’est alors que les portes s’ouvrirent avec fracas sur Clémence. Clémence cette traîtresse qui la mariait, et en rouge s’il vous plaît !

Comment elle se sentait ? Tout sauf magnifique et sublime Elle étouffait aussi. Et inconsciemment, elle posa les mains sur son décolleté quelque peu vide, cherchant à écarter les tissus qui la comprimait afin de reprendre son souffle.

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Isaure Von Frayner, Dame de Miramont et de Courceriers
Attia.
C'est un sourire radieux que la Des Juli adressa a la marquise qui venait de les rejoindre.

- Votre magnificence, le plaisir est pour moi. Votre cousine ne semble pas aussi enchantée cela dit...

Elle lança une oeillade amusée a Isaure étrangère aux griefs que cette dernière retenait envers sa cousine.
Elle poursuivit donc son ouvrage enjouée. En effet elle ne doutait pas une seconde qu'Isaure serait sublime. Il ne pouvait décemment en être autrement et c'est d'un vigoureux hochement de la tête qu'elle marqua son accord sur ce qu'avançait la marquise.

Elle arrangeait le froncement du tissu aux hanches quand elle remarqua dans un froncement de sourcil le malaise respiratoire d'Isaure.

C'est cela que de trop vouloir faire la belle. La gitane se sentit stupide de l'avoir laissée faire serrer autant les rubans.

Dans un soupir agacé, elle contourna la belle brune et défit rapidement les aiguillettes de la robe qu'elle venait de lui faire enfiler, suffisamment pour atteindre les rubans qui serraient la poitrine par dessus la chemise.
Elle les desserra suffisamment pour permettre a l'opulente poitrine de prendre la place qui lui revenait dans le décolleté qui tout a l'heure baillait quelque peu.

La di Juli prenait les choses en main, et n'aurait que faire des protestations de la dame de Morvilliers. En matière de robes c'est elle qui commandait et personne.

Elle tira sèchement sur les lacets afin de remettre le tout en place.


- La, n'est ce pas mieux ... ?

Un brin sarcastique elle repassa devant, apprécia le décolleté qui semblait plus heureux et se retourna pour saisir la dernière piece d'atours.

- Robe de dessus , fendue devant pour laisser voir la cote, au Bustier ouvragé. Broderies et ornements a la main.

La pièce entre les doigts elle l'exhiba au regard de Clémence et avec la même délicatesse que la précédente, elle demanda une nouvelle fois la collaboration d'Isaure pour la lui passer.

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Isaure.beaumont
La délivrance. Isaure inspira une bonne bouffée d’air quand le bandage fut relâché. Le décolleté fut rempli, et les essayages purent enfin reprendre leur cours. Et pour changer, Isaure boudait.

Elle n’opposa cependant aucune résistance quand il fallut enfiler la robe du dessus, toute aussi rouge que la précédente, à son grand dam. Elle n’avait alors pas idée de la merveille dont on la parait. Et parce qu’il lui tardait de pouvoir retrouver la quiétude de ses appartements, sans toutes ces ouvrières autour, Isaure facilita même l’enfilage du précieux tissu.


- Nous y sommes ? Cela vous convient-il ?

Le ton était amer, et l’impatience d’en finir non dissimulée.

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Isaure Von Frayner, Dame de Miramont et de Courceriers
Attia.
Et la gitane resta impassible.
Terminant de lisser les faux plis, posant une épingle par ci, une epingle par la ou il fallait une légère retouche pour parfaire le tout.
Elle fit quelques pas en arrière pour observer le résultat.
Il manquait la coiffe.

Elle se retourna une dernière fois, et saisit une coiffe faite de perles et de soie. Elle passe une main rapide pour délier comme il le fallait la chevelure et poser la coiffe par dessus les mèches corbeau.

Un sourire satisfait illumina son visage puis elle regarda amusée la jeune femme.


- Si cela me convient ?

Elle lacha un petit rire.

- Ma chère, ce n'est pas moi qui paraderait dans ces atours, je pense de ma vie n'avoir même pas eu l'occasion de me vêtir ainsi...

Foi de couturière qui a cousu pour les plus grands sans jamais penser a s'essayer dans des tissus couteux et luxueux, préférant le confort d'une Jupe de drap et d'un corsage mettant en valeur son decolleté a elle.

- Allons, une psyché. A vous de me dire si cela vous convient...

Et si ça vous donne pas déja envie de vous marier.

- Votre magnificence si vous voulez bien approcher...

Parce que bon quand même Clemence restait la commanditaire.

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Isaure.beaumont
Se pouvait-il que le rouge lui siée si bien ? Fronçant le nez, elle inspecta son reflet sans la moindre pudeur : devant, derrière, les côtés. Et bientôt les mains prirent le relais pour en apprécier la finesse et la douceur. Les doigts s’attardèrent sur les broderies, rapidement rejoints par deux prunelles critiques. Et les traits isauriens se détendirent enfin, dévoilant un sourire sincère. Concluant tout haut :

-Hmm, je ne serai pas… vraiment infidèle au bleu… puisque mon blason en arbore, du rouge ! Rouge et bleu. Rouge sang, sang bleu. Voilà deux couleurs qui sont liées… n’est-ce pas ? Rouge et bleu. Bleu et rouge.


Et se tournant enfin vers Attia
:

-J’aime assez. Enfin, j’aime bien… En fait, j’adore !

La jeune fille se tourna de nouveau vers son parfait reflet, se souriant à elle-même. Oui, cette robe lui plaisait, et maintenant qu’elle la voyait, qu’elle la touchait et surtout qu’elle la portait, il lui paraissait impensable de l’abandonner. Ne valait-elle pas un mariage ? Cassian… Robe … Cassian… Robe ?

Citation:
A Cassian,

Quelle tragique tragédie ! Faut-il que le sort s’acharne contre nous ? Faut-il qu’il se délecte de nos malheurs ? Alors que je me réjouissais de vous savoir enfin libre, de vous savoir à moi, il frappe à nouveau et meurtris mon âme et mon cœur.

Ô Cassian, me pardonnerez-vous un jour de vous écrire ces mots ? Mais si mon cœur souffre, le vôtre le doit aussi. Oui. Ils doivent souffrir à l’unisson, comme ils auraient dû s’aimer.

Votre cher ami, votre bon Marquis de Nemours, a jugé bon de vous enlever à moi pour toujours en me donnant en pâture à un vulgaire petit seigneur, répondant au nom de Judas. Judas Von Frayner. Tant de fois j’ai imaginé signer Isaure de Blanc Combaz au bas de mes missives, mais voilà que je devrai me contenter d’un simple Isaure Von Frayner. N’est-ce pas désolant ?!

Sachez que j’aurais bien volontiers fui pour vous rejoindre et m’offrir à vous, mais je suis retenue prisonnière, et dans quelques jours, je serai mariée à cet homme, si vieux et si peu beau. Si encore il était duc, mais non, il ne possède qu’une vulgaire seigneurie dans une contrée sauvage : le Maine ! Oh comme je suis malheureuse !

Que le Très-Haut vous garde,

Avec tout mon amour,

Isaure

PS : La robe est belle. Divinement belle, il me tarde de la revêtir ! Dommage que vous ne puissiez être présent à cet hymen, vous auriez alors pu m’admirer !


Voilà la lettre que recevrait Cassian, quand Isaure prendrait la plume, le soir même, éprise d’une robe.
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Isaure Von Frayner, Dame de Miramont et de Courceriers
Attia.
C'était un discours que la Des Juli préférait largement qu'Isaure tint.
Elle ferma les yeux sur un sourire gonflé de satisfaction personnelle.
Comment faire changer d'avis une jeune pucelle sur le mariage ? Faites lui la plus merveilleuse des robes.

Les entremetteurs de ce mariage devraient lui offrir des fleurs tiens.


- Ahh voila qui me ravit...

Et la des Juli de s'approcher pour arranger quelques plis factices.
C'est qu'il fallait que le tout soit parfaitement parfait, il en était de sa réputation.
Quand on se fait appeler Dieu, qu'on se croit a ses heures la meilleure couturière du royaume, qu'on habille sa sainteté impériale du SRING, ben on accorde de l'importance a tous les détails.


- Voyez comme le rouge s'accorde avec votre chevelure et votre teint ?

La des Juli pouvait etre un exemple parfait de ce qu'elle affirmait, elle même constamment vêtue de rouge.

- Un sourire et vous êtes une parfaite nymphe !

Passé les compliments, redevenons pragmatiques.

- êtes vous a votre aise ? Rien qui chatouille ou gratouille ? rien qui serre de trop ? qui baille de trop ? Faites donc quelques pas ma chère...

Elle aurait de petites retouches à faire mais dans l'ensemble le tout lui paraissait tenir idéalement.

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Isaure.beaumont
La brune entama alors une danse étrange aux mouvements désordonnés et exagérés. Elle descendit du marchepied et entrepris de faire le tour de la pièce, histoire de s’assurer que ses pas ne seraient pas entravés, puis elle rejoignit un grand fauteuil dans lequel elle s’installa.

-Si ce n’est cette partie qui me gratte
commença-t-elle en se massant l’épaule droite nerveusement – il semblerait que le reste soit parfait.

Et pour vérifier ses propres paroles, la jeune fille entama un assis-debout frénétique avant de s’agenouiller au sol en position de prière.

-Tout est parfait. Et une fois que la manche gauche cessera de m’irriter l’épaule, alors tout ce sera parfaitement parfait.

Se relevant, elle prit soin d’épousseter tendrement la robe et de s’assurer que tous les plis s’étaient remis. Après quoi, droite, elle resta immobile, se soumettant au regard scrutateur de sa cousine, attendant son verdict.

En vérité, Isaure était tout à fait charmante dans cette robe de satin damassé finement brodée. La couleur convenait parfaitement à son teint et à sa chevelure, les mettant en valeur, bien mieux que son traditionnel et tant aimé bleu. Toute culpabilité s’était à présent effacée, l’azur partagerait la vedette avec le gueules, et ce pour quelques temps.

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Isaure Von Frayner, Dame de Miramont et de Courceriers
Clemence.de.lepine
L'écarlate vous sied tout autant que l'azur. Vous êtes ravissante.

Elle observait sa cousine d'un œil amusé. Voilà bien un intérêt qu'elles avaient en commun, le goût des belles choses, et notamment des belles robes. Il n'était pas difficile de bien se vêtir quand on avait pour soi les rentes d'un marquisat et d'un duché. Il n'était pas difficile de faire venir de ces contrées si lointaines, de Damas ou d'Antioche, ces étoffes brocardées d'or qu'elle appréciait tant. Comme le camocas, dont elle raffolait, peut-être parce qu'il était si cher justement et que, teint au kermès, il devenait une pièce digne d'être portée par une reine. Entre reine et camocas il n'y a qu'un pas pour lui rappeler Béatrice. Puisque lors de leur première rencontre elle portait justement cette fameuse robe de camocas écarlate.

Béatrice avait l'habitude de dire que tout sied aux brunes, et en cela vous autres avez bien de la chance.

Et de fait, pauvre blonde qu'elle était, blonde au teint diaphane, elle ne se risquait que peu souvent à oser porter du bleu, si celui-ci n'était pas au moins en accord avec l'azur profond de son regard. C'était pourtant en azur et or qu'elle s'était elle-même mariée. Mais plus que tout, c'était le rouge et or qui lui seyaient le mieux.

Quand on était riches, on pouvait donc se permettre d'être superficielle, parce que souvent l'un n'allait pas sans l'autre. Mais le mot était fort et dégradant. Aussi, Clémence préférait se dire qu'elle avait une émotion esthétique exacerbée et une certaine exigence artistique, qui la poussaient à voir toujours plus grand, plus cher, plus loin. L'Orient était plus loin que l'Italie par exemple, et même si Venise produisait de la soie excellente si l'on acceptait d'y mettre le prix, il lui semblait que Damas posséderait toujours ce côté de prestige, d'excellence, d'exotisme, du fait de sa distance avec la France.


Vous avez fait là du très bon travail, Attia.

Comme toujours. Mais elle ne le dit pas. Elle était avare de compliments. Pourtant, son sourire, lui, en disait long.

Isaure, j'ai une surprise pour vous. Une sorte de... cadeau de mariage.

Et elle alla elle-même ouvrir la porte derrière laquelle attendait la jeune fille qu'elle avait spécialement recrutée pour le service d'Isaure.
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