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[RP] Chroniques de la famille De Raveline & Co.

Cira
Cira, elle, se trouvait à côté du fauteuil de Lorrenzzo, à sa gauche, une main sur le dossier, bien droite, menton relevé juste comme il faut. Peut être que sa place n'était pas là mais ses oncles ne lui ayant pas dit de sortir, elle n'allait pas se priver d'entendre l'entretien surtout qu'il s'agissait de Bay là quand même.

A ce moment là et pour un entretien tel que celui-ci, elle se félicita d'avoir troqué ses tenues de garçon avec lesquelles elle était arrivée, pour sa robe, simple certe, mais assez élégante tout de même. Il n'était pas question de faire mauvaise impression même si elle avait claqué la porte au nez du sir quelques minutes plus tôt.

La jeune fille écouta attentivement son oncle qui se trouvait à sa droite, hochant la tête de temps en temps, tout à fait d'accord avec ce qu'il demandait. Elle aussi avait des tonnes de questions mais en attendant que son oncle finisse, elle détailla le sir en face d'eux. Le pauvre, cela ne devait pas être plaisant comme situation avec 4 paires d'yeux fixaient sur sois. Quoi qu'après tout.. il l'avait demandé.

Charles s'arrêta dans ses questions et c'est tout naturellement que Cira enchaina.


Pensez vous mériter Baylina ? Si oui, qui vous dit que vous l'êtes ?

Bon oui, comme entrée en la matière, l'enfant n'était pas sans son reste.

Et....qu'attendez vous dans l'avenir ? Je suppose que vous ne voulez pas la courtiser sans avoir une idée derrière la tête donc...mariage ? Enfant ? Combien ?

Ça aussi c'était important. Si le sir ne voulait courtiser que pour courtiser cela n'allait pas le faire. Il était hors de question que Bay souffre et si cela devait arriver, la hache ne tarderait pas à sortir . . .

Gardant son regard posé sur le sir, la jeune fille n'ajouta rien d'autre.

_________________
Lorrenzzo
Toujours paumé dans ses pensées, Enzzo tentait tant bien que mal de se concentrer sur "l'affaire urgente" qu'on était venu lui exposer.
Qu'elle drôle d'urgence se présentait là, un jeune homme sortit de nul part venu demander l'autorisation de courtiser sa sœur.
Quel choc, il avait jamais joué au chef de famille, même si paraitrait que c'était son boulot, mais bon déjà famille était pour lui qu'un vaste mot auquel il accordait pas forcément beaucoup de sens. De la famille il ne connaissait que son frère, sa soeur et encore retrouvés après une longue absence, il avait aussi appris avec le temps à connaitre sa presque nièce, qu'était pas vraiment sa nièce mais qu'il avait appris à aimer comme la fille qu'il n'aurait jamais.
Elle le menait par le bout du nez, c'est certains, et depuis toujours il lui avait tout pardonné, lui trouvant toujours les excuses même là où il n y en avait pas.

Une fois encore Cira outrepassait tout, elle était là assistant au débat, nan pire l'alimentant. Intérieurement Enzzo sourit quand pas satisfaite des questions de Charles elle en en ajouta une dose avant même que le prétendant n'eut le temps de répondre.
Discrètement le tonton regarda en coin sur la petite qui comprit immédiatement le message qui lui était adressé. Elle était là, déjà pas vraiment à sa place, mais il était sans doute pas nécessaire d'abuser non plus.

Bref toujours pas disposé à parler, Enzzo écoutait, observant l'attitude du jeune homme. Il aurait de loin préféré le rencontrer dans d'autres circonstances, une fête, une partie de pêche, de chasse, ou même une course d'âne, que de le soumettre à un interrogatoire sans règle comme il se faisait là.

En plus Bay lui en avait jamais parlé, il ignorait tout de lui si ce n'est que son nom était apparu dans la liste des conseillers municipaux, ce qui n'allait pas forcément pour jouer en sa faveur, au vu du conseil. Baylina savait il qu'il était là????

Resté cloitré dans le silence, il attendait qu'il réponde aux questions, plus ou moins bien placées de son frère et de Cira, il sera toujours tant plus tard, de voir qui il est, et surtout d'entendre Bay à son sujet.

_________________

Toujours prêt pour un RP, MP moi
Charles_de_raveline
Petit Rp en 2 posts, écrit à 4 main (les miennes et celle de jd Enzzo), donc il y a intervention de Charles, et d'Enzzo. Idem pour action et pensées, bonne lecture!




[Petit interlude
Quelques jours avant...
Une discussion entre deux frères... {1}]


Cela faisait quelques jours que Charles était revenu à la demeure familiale. Et jusque là, aucune question n'avait été posée, par quiconque, par rapport à son absence... en un lieu pas très aristotélicien, il fallait bien le dire. Malgré qu'il savait que son absence ne pouvait pas vraiment être passée inaperçue, personne ne s'en était inquiété. Mais il fallait bien que cela change. Il était alors dans le petit salon de la demeure familiale, seul.

Lorrenzzo, lui, était de passage à Épinal revenu d'une retraite puis d'un long voyage, il rentrait chez lui non sans une certaine nostalgie, près à partir pour un long moment.
Il était pas très à l'aise avec ce choix qui le plongeait dans drôle de désarroi. Il fuyait la Lorraine, et se retrouvait à quitter sa famille, celle qu'il venait à peine de retrouver, renouer les liens, presque comme si il ne s'était jamais quitté.
Depuis quelques jours Enzzo était un peu dispersé entre les dernière affaires à régler, les discussions plus ou moins houleuses avec sa soeur et son esprit torturé qu'était entrain de s'effondrer. Puis dans tout ça y avait Charles, qui profitait du trouble ambiant pour faire n'importe quoi. Il grandissait et prenait ses aises à disparaitre plusieurs jours sans la moindre nouvelle.
L'ainé n'avait pas encore eu le temps de s'en occuper, mais ce jour là, dans un moment d’accalmie, en profita pour remédier à ça.
Enzzo avait croisé Sebastian, le fidèle; le loyal qui lui avait dit qu'il pourrait trouver Charles et que peut-être une discussion entre homme s'imposait avant son départ. Lorrenzzo fini par réaliser qu'il avait un peu tout abandonné, y compris son frère qu'avait encore besoin un peu qu'on le protège pour pas se laisser partir dans n'importe quoi.
Sitôt après ce court échange, Enzzo alla rejoindre Charles dans le petit salon, arrivé discrète, juste frappa légèrement à la porte pour annocer son arrivée.


-Charles? T'es là? T'as un moment pour parler? ça fait un moment qu'on a pas pris le temps de discuter....

Le benjamin de la famille était bien évidemment là... la question était tout simplement inutile. Il n'y répondit donc pas. Mais il était suspicieux sur les questions suivantes. Quel sujet pouvait bien pousser son frère à venir discuter avec lui? Il fallait dire que ce n'était pas quelque chose d'habituel entre eux. Pas qu'ils ne se parlaient pas... juste que les discussions sérieuses... et bien elles n'arrivaient pas trop souvent. Mais dans un sens, il était tout à fait heureux de pouvoir discuter avec ce dernier.

-Oui j'ai du temps, que ça à faire d'ailleurs. De quoi veux-tu discuter?

Enzzo n'était pas très à l'aise, le rôle du grand frère, il ne l'avait jamais assumé, alors venir s'imposer maintenant le mettait dans une bien drôle de position.


- Ecoute Charles, j'crois que j'suis pas un exemple chez les Raveline, et que j'suis bien mal placé pour te faire la morale. Mais... j'm'inquiète pour toi, et j'suis pas le seul. T'étais passé où les derniers jours? Depuis quand tu découches sans prévenir comme ça? T'imaginais pas que ça ne se verrais pas. J'sais que j'suis pas souvent là, mais même si j le montre pas, j'vois bien quand t'es pas là.
Tu serais pas un peu entrain de faire n'importe quoi?


L'un des sourcils de Charles s'arqua. Et bien la discussion était lancée. Il aurait bien évidemment préféré qu'une telle discussion ne vienne jamais, et surtout avec son frère. Avec Baylina, peut-être que ça aurait pu... et encore il n'aurait pas aimé. De toute façon, avec aucun des deux, il n'avait envie de parler de son escapade. Mais il devait bien trouver une raison pour expliquer son absence.
Mais ce qui surprit le plus Charles, c'était qu'Enzzo se comparait à lui. Peut-être l'aurait-il mieux pris s'il ne l'avait pas fait, mais là Enzzo donnait des arguments à son frère pour le rabrouer.


-Et bien je découches depuis fort longtemps. Depuis que j'ne dors plus d'ailleurs. Quelle utilité de rester dans un lit lorsque l'on ne peut y dormir? Et depuis quand tu t'inquiètes de mes escapades noctures? Ou pas d'ailleurs...

- Depuis que... je sais pas depuis peut-être que je m'en veux de ne pas avoir été assez là pour toi, pour Bay. En même temps, je me sens même pas légitime pour ça. T'as le droit de m'envoyer bouler, mais si tu dors pas Charles, j'ai sûrement des raisons de m'inquieter non?
Depuis quand tu dors pas? ça te ferait pas du bien d'en parler? J'veux dire pas forcément avec moi, je suis pas forcément le mieux placer.
Enfin, j'voulais surtout que tu saches, que je m'inquiète, et que même si j'le montre pas, ou mal, j suis là pour toi, si t'as besoin de moi.


Ce fut un sourire qui se dessina sur le visage de Charles. Son frère était mignon, comme ça il s'inquiétait tant que ça pour lui? Malheureusement il arrivait un peu tard pour l'aider.

-J'en ai déjà parler, avec des médecins et herboristes, une absence en serait la cause. Pas la tienne bien sûr! Sinon je dormirais vu que tu es de retour. En tout cas je te remercie de ta présence. Cela fait du bien t'entendre ça. Et tu as tout à fait le droit de t'inquiéter.


Enfin... Charles passa sous silence qu'il n'aurait cependant pas aimé qu'Enzzo vienne l'engueuler. Mais la discussion n'était pas terminée... et Charles n'avait toujours pas expliqué sa longue absence de la demeure, de la ville, de la Lorraine, de Lotharingie... et il fallait le dire, de l'Empire!

Enzzo écoutait avec attention, il connaissait assez Charles pour savoir qu'il tenterait de l'endormir, mais il était pas pressé, il avait du temps à rattraper, et s'il fallait y passer la nuit, il resterait là à lui donner tout le temps dont il voulait.


- Une absence? Fiorella? Depuis son passage à la maison, je ne l'ai pas revu. C'est elle qui te hante? Mais si s'en est la cause, ça ne me dit pas ce que tu fout de tes nuits? Tu t'es pris de passion pour le ramponneau? J'te vois jamais en taverne... Tu les passes ou tes nuits d'insomnie?


Le blondinet prit mal l'allusion à Fiorella. On pouvait dire en effet que c'était en partie à cause d'elle qu'il ne dormait pas. Car il ne dormait que lorsqu'il était amoureux et heureux. Et elle, où elle était? Qu'est-ce qu'elle devenait? Il n'en avait aucune idée! Il essaya pourtant de se retenir de répondre... mal à son frère.


-Fiorella, je ne sais où elle est! Et ce que je fais de mes nuits... cela me concerne. Je te confirme en tout cas je ne les passes pas en taverne, avec ces relents de Mirabelle, de toute façon j'ai bien du mal à comprendre comme tu peux y rester aussi longtemps...


On renvoi la balle dans l'autre camp, et on évite un peu la question... Un tout petit peu.

Enzzo sentait bien que Charles prenait grand soin à éviter le sujet, préférant une nouvelle fois détourner le sujet, sur la mirabelle ou le temps passer en taverne.


- Ben l'avantage au moins c'est que moi on sait où me trouver, tout le monde ne peut pas en dire autant, j'me suis jamais caché. Et puis, depuis que j'ai brulé ma taverne, j'y suis bien moins souvent, t'as peut-être raison, y a pas grand chose de bon à en retirer.
Mais moi j'ai rien à cacher, au moins tout le monde sait ou je suis et avec qui.


Le grand frère avait bien du mal à le faire parler, pourtant, Charles qui aurait pu largement l'envoyer sur les roses n'avait pas fermé la discussion même s'il se refusait encore à lui répondre. Que faire? S'énerver, exiger? Jouer le chef de famille qu'il n'avait jamais été? Ou essayer encore de comprendre, sans jugement, sachant très bien qu'il avait bien plus de tords que son petit frère qui vivait sa vie sans demander son reste.

-Hum...

Que dire à ça? Charles n'en avait aucune idée. Et puis défection, il ne pouvait pas dire à son frère où il était! Encore moins avec qui il était! Il ne fallait même pas parler de ce qu'il faisait. Sinon... et bien il n'avait aucune idée si son frère survivrait à ça. Et puis Sennala qui était parti.. Ryxende d'une autre façon... Enfin en gros il n'y avais personne pour secourir son aîné en cas de besoins.

-Et moi si j'ai pas envie qu'on saches où je suis? Je n'ai pas ce droit? Je n'ai pas droit à un peu de tranquillité?


Lorrenzzo regardait son frère visiblement pas à son aise, qui cachait ouvertement ses activités nocturnes sans doutes peu reluisantes. Mais il ne pouvait se cacher derrière un pseudo droit à la tranquillité, il avait toujours eu une paix royale, et cette excuse raisonnait comme une extrême mauvaise foi, qu'avait le don de mettre en rogne le sanguin Lorrain.

- Charles, te fout pas de ma gueule hein. J'suis pas pour que tu me racontes des histoires, ce que tu fais de tes nuits, admettons que ça ne regarde que toi, et encore, t'oublies un peu que t'es pas le seul à vivre dans cette maison, le seul à souffrir d'insomnie et les heures passer à surveiller au coeur de la nuit tes aller venus, ça ne concerne pas que toi.
Maintenant... si tu passes tes nuits à faire n'importe quoi, pire peut-être même te mettre en danger, j'aime autant savoir dans qu'elle rivière j'devrais te chercher quand je connais ta grande facilité à te foutre dans des histoires pas toujours très convenables, et à te nouer de bien drôles d'inimitiés.
Faut il que que te rappelle que t'utilise mon nom, quand une bande de barbares en ont à ta peau?
Alors me fais pas gober que ça concerne que toi, t'es pas tout seul, dans ces histoires là.


Charles aurait presque pu avoir envie de siffloter. Mais cela n'aurait fait qu'attiser la colère de son aîné. Mais maintenant, il avait au moins l'explication sur la raison de ses questions. Ou tout du moins en partie. Ce n'était pas tant le fait que Charles soit parti... c'était le fait qu'il pouvait utiliser le nom d'Enzzo... ou plutôt qu'Enzzo se reconnaissait en son jeune frère.


-Ne serais-ce pas plutôt toi qui devrait me parler de tes problèmes? Car j'ai plus l'impression que tu essayes de chercher réponse à tes questions, en me posant les questions que tu te poses?!

Cela devenait compliquer quand même, et Charles avait en fin de phrase, haussé le ton. Il espérait qu'Enzzo n'en prendrait pas ombrage. De toute façon, il était trop tard pour retirer ce qu'il avait dit, donc autant continuer sur la même lancer.

-Et si tu t'inquiètes que j'use de ton prénom, ne t'inquiète pas, je n'en use qu'en cas désespérer! Et puis défection t'es pas le seul Enzzo de tout le Royaume de France!

Charles avait le don de l'exaspérer, décidément il ne voulait rien lâcher, il pouvait même pas prêcher le faux pour savoir le vrai, il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il faisait, et c'est bien ce qui l'inquiétait. Enzzo se leva, brusquement, aurait bien secoué son frère pour l'aider à comprendre, mais se dirigea vers la fenêtre pour reprendre un peu d'air et éviter d'avoir à trop s'emporter. Il connaissait ses faiblesses et tentait de les contrôler, enfin des fois.... mais des fois ça marchait pas.

-Mais t'es navrant de bêtises quand tu t'y mets, j'm'en fout de mon prénom, et même de mon nom, prends le, joues avec et fais en ce que t'en veux, c'est bien le dernier de mes soucis, ma réputation n'est plus à faire depuis longtemps. Tu vois pas que c'est de toi que j'm'inquiète, et non je cherche pas des réponses à mes propres problèmes. Pour moi, j'ai plus vraiment à m'inquiéter, mes choix je les ai fait, d'autres ont été fait pour moi, tu fuis et tu détournes, en reportant les choses sur moi, mes problèmes... j'ai pas de problème, je suis triste et malheureux, mais j'ai pas de problème. Juste une drôle de sensation d'avoir raté ma vie d'homme et maintenant ma vie de frère, celle que j'ai pensé un moment pouvoir récupérer quand je suis venu vous retrouver.

Enzzo stoppa et s'avança vers Charles, le lâchant plus des yeux.

- Oh oui je sais j'ai pas été là, vous aviez besoin de moi. Et maintenant que j'suis là devant toi, à te dire que j'm'inquiète pour toi, tu m'renvoies à mes problèmes qui sont enfin réglés?
J'vais pas te forcer à me dire, ce que tu ne veux pas dire. Mais si tu ne veux pas me parler, à moi, celui qui te jugera pas, jamais, parce que bien plus coupable que toi, tu préféreras surement t'en expliquer avec ta soeur. Elle, elle a toujours été là pour toi, tu crois que tu pourras lui servir les mêmes histoires?

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Lorrenzzo




[Une discussion entre deux frères... {2}]

Etait-ce une menace? C'était bien possible. Car oui, avec ça soeur, ce ne serait pas probablement pas la même affaire. Quoique... Charles aurait une aussi grande chance d'avoir le dernier mot. Mais ce ne serait pas sans éclats de voix! Et cela, il ne pouvait se le permettre avec Enzzo, il ne le voulait pas. Il l'avait retrouver il y a peu. Et du coup, Charles ne savait pas si le lien, très fort, qu'il y avait entre Charles et sa soeur... était aussi fort avec Enzzo. Il n'était en tout cas pas prêt à tester.


-Enzzo, je ne te reproches rien, et je ne le ferais jamais. Si tu as des choses à te repprocher, crois moi, je suis peut-être plus jeune, mais j'en ai probablement autant, voir plus à me reprocher. Et peut-être est-ce idiot, mais pour la plupart, je les gardes en moi, car je n'ai personne à qui en parler. Personne qui serait capable de les comprendre.

Moment de lâcher un bride pour le benjamin des Raveline. Il observa la réaction de son frère à cela, se demandant bien quelle serait cette réaction. Il avait pu dire une partie des choses... pas directement, et cela faisait un peu de bien, même s'il ne dirait jamais tout avec précision. Il fallait juste qu'Enzzo ne lui en tienne par rigueur.
Comment son frère, Charles, avait pu s'enfermer à se point, porter des culpabilités, seuls. Qu'y avait il de si grave, qu'il ne pouvait partager. Comment le rassurer pour qu'il libère ses mots. Il avait pas envie de lui hurler dessus, ni de le bousculer, le pousser dans ses retranchements. Il voulait seulement lui faire savoir qu'il était là en frère aimant. Même s'il avait bien du mal parfois à exprimer ses sentiments avec d'autres que les enfants.


- Mais enfin Charles!!!!
Je sais que tu m'as jamais rien repproché, des fois j'aurais presque préféré, qu'on sorte de ses non dits. Qu'on arrive enfin à se parler.
Je me rapelle ce jour où dans cette maison je suis entré... tu t'es jeté sur moi comme un môme à qui on avait pris ça. Maintenant j'suis là Charles, j'suis là pour toi, mais j peux faire quoi si tu me parles pas?


-Tu veux que je te dises certaines choses?

Charles se leva lui aussi, mais au lieu de s'avancer vers son frère, il fit le tour du fauteuil pour s'appuyer contre le dossier.


-Et bien j'ai perdu une personne qui était pour moi, comme un frère, j'ai perdu une cousine, et ça, Baylina n'en parles jamais! Elle préfère ne pas en parler. J'ai aussi voler à un Duché, j'ai entraîné la blessure d'une personne, et j'ai du poison... dont parfois je pense à user.

Le blondinet en avait dit des choses... et pourtant, ses nuits d'absences ne faisaient pas parti de ses révélations.

Enzzo regardait Charles écoutait attentivement. Il lui envoyait des bout de vie, des étapes qu'il ne comprenait même pas, sans liens sans sens les unes avec les autres, mais qui n'arrivaient surement pas là sans leur importance. Enzzo fit quelques pas, réfléchissant, un instant. Charles était là devant lui à se confesser, de son histoire passée. Ce qui devait lui sembler grave, et surement gravement punissable, sauf qu'Enzzo aussi avait un passé dont il ne s'tait jamais venté. Ni d'une prise de mairie, qu'avait pas très bien tourné, ni de l'assassinat d'une duchesse, ni toutes ses erreurs du passé. Non qu'il voulait les cacher, mais on lui avait jamais rien demandé, et puis jusqu'à ce jour là, les deux frangins n'avaient jamais vraiment parlé.
Il lui balançait ce qu'il devait considérer comme ses pire pécher, ses pires douleurs, les éléments qui l'avaient tant marqués, mais pas un mots sur les nuits passées. Plus la discussion avançait, plus Enzzo s'inquiétait était ce donc si grave. Et ce poison... contre qui et pourquoi?


- Charles, je t'ai jamais pris pour un saint, et j'ai encore moins voulu te changer. Quoi que tu aies fait tu es mon frère, et je t'aime comme tu es. Tu sais que pour toi, s'il le fallait je mentirais, je ferais n'importe quoi pour te protéger. Des erreurs j'en ai fait, et franchement, j'ai rien à t'envier. Mais ce que je regrette le plus, c'est de vous avoir abandonner, toi et Bay, j'aurais du être là et vous épargner quelques conneries par lesquelles t'as du passer.
Tout ça c'est le passé, et même si t'en garde les traces, les marques tu le changeras pas. T'as juste à vivre avec ça. Mais aujourd'hui Charles... ce que tu fais en ce moment, ce que tu feras demain, ce qu'il n'est pas trop tard pour changer, ou t'accompagner, c'est aujourd'hui que je peux t'aider, t'éviter de faire n'importe quoi avec ce poison.
Fais pas de connerie Charles, laisses moi t'aider.
Mais j'peux rien sans toi, je ne peux pas t'aider si tu ne me parles pas, et pas de ton passé, mais de ce que tu fout là.


Charles sourit à son frère, et s'en approcha. Il posa ses mains sur les épaules de son frère, et le regarda dans les yeux. Il défaillit cependant un instant, très court instant, car il venait pensé à l'une des nuits d'absence... Il espérait que cette hésitation serait imperceptible.

-Enzzo. Ne t'inquiètes pas, je ne ferais rien avec ce poison. Il est là... comme une sécurité. A la fois pour me protéger... et pour me rappeler qu'il est la simplicité qui ne peut être utilisée. Je ne ferais pas de conneries.


Ou tout du moins... celles que tu penses. Mais il ne dit pas ces phrases, il les pensa juste très fort. Car le blondinet savait très bien qu'il n'arrêterait pas certaines conneries, il était né avec, et il les aimait un peu... Elles faisaient parti de lui.


-Ce que je fais là. Je suis avec mon frère. Et je n'ai besoin que de cela.


Enzzo senti la main de son frère sur son épaule, ses yeux plongé dans les siens, il aurait aimé pouvoir lire dans ses pensées, trouver au moins des indices à ce qu'il se refusait à lui dire. Dans son regard il avait décelé un trouble, un instant se laisse penser qu'il allait finir par se livrer, mais nouvel volte face, comme un chat qui retombe toujours sur ses pattes, le benjamin lui avait encore filé entre les doigts. "Ne t'inquiète pas qui disait..." il en a de bonnes celui là. Il va lui déballer ses détournements de fond, ses frasque passées, mais pas un mot sur ses nuits d'insomnie.

- Oui t'es là avec ton frère à le faire tourner con .... Presque tu vas me faire croire que tu m'attendait pour cette belle conversation, où tu prends un malin plaisir à me lâcher des bribes de tout ce qui peut te chagine, mais sans vraiment répondre à ce qui m'a amener. Qu'as tu de si lourd à cacher?
On est de ses famille qui s'aime sans avoir rien à se dire? On se dit uni, mais chacun dans son coin. Tu vois dans toutes ses histoires, et qu'importe ce que tu fais de tes nuits, l'important c'est que pour une fois on est là ensemble et qu'on se parle enfin. T'as pas confiance en moi? Tu gardes tes secrets? Me dis sympa, "t'inquiètes pas".... Mais tu y crois ? Bien sûr que j'm'inquiète... Sébastian aussi s'inquiète, et toi Charles, tu voudrais qu'on fasse comme si tout allait bien?
Et bien non ça va pas, on est pas une famille parce qu'on porte le même nom. On est une famille parce qu'on se fait confiance, parce qu'on se dit les choses, parce qu'y a des choses que t'as pas à porter seule. T'en veux à Bay de ne jamais parler de cette cousine? Et si tu lui disais. Pourquoi a-t-on besoin de garder chacun nos secrets, et devoir assumer les conneries des autres, au lieu d'en parler avant.
A mon retour ici, j'ai pété les plombs, l'affaire de la lice.. qu'elle belle occasion d'au moins se retrouver, dommage que le mal était fait. Peut-être si on en avait parler avant, ça aurait été différent. Tu crois pas qu'il est tant d'arrêter, et de se dire enfin, tout ce qu'on doit se dire?


Charles lâcha les épaules de son frère et leva les bras au ciel en se retournant. Mais qu'il pouvait être tétu! Ce devait être chose de famille. A ce point là, il ne pouvait y avoir d'autres raisons. Et malheureusement pour lui, Enzzo n'était pas le seul à avoir hérité de ce trait de caractère.
Il marcha quelques instants, en s'approchant de la fenêtre, le temps de se remettre les idées en place. Puis, il revint se planter devant son frère.


-Enzzo. J'ai besoin de parler de certaines choses. Pour d'autres, il me faut les accepter, les digérer, avant de pouvoir tout simplement, envisager d'en parler. Ce n'est pas un manque de confiance que j'aurais envers toi. Loin de moi cette idée. Juste que je ne suis pas prêt à en parler, ça s'arrête là.
Bay... Bay... Cela fait bien longtemps que nous n'avons pas eu de discussion comme nous avons là. Soit c'est elle qui n'est pas là, soit c'est moi... Les banalités, les nouvelles, l'emportent souvent sur des sujets qui auraient plus besoins de profondeurs.
Et Sebastian, que vient-il faire là-dedans? Je ne le paye pas pour qu'il s'inquiète de moi!

Certes, ce pouvait être un peu le cas dans un sens. Car finalement, Sebastian était l'espion, le garde du corps, l'ombre de Charles finalement.

Décidément il ne lâchait rien, dans la famille têtu je vous présente le benjamin, il ne pouvait vraiment rien en tirer.


- J'crois que j'vais pas pouvoir t'arracher les vers du nez, en tout cas pas ce soir... j'voudrais quand même que tu saches que j'suis prêt à tout entendre, que quoiqu'il en soit tu seras toujours mon frère, tout comme Bay sera ma soeur. Même si... des fois, on arrive à se perdre. T'as le droit à tes secrets... je te ferais pas dire ce que tu ne veux pas, j'irais même pas enquêter sur toi, ou te faire suivre, quoique... ça serait drôle n'est ce pas. T'as pas peur qu'un jour on finisse par venir me raconter? T'es surement pas le seul dans tes délires de noctambule.

Enzzo le regarde et sourit observant avec intérêt la moindre de ses réactions. Peut-être que le fait qu'un jour peut-être on puisse venir me raconter, les bruits de couloirs, allait tellement bon train que rien ne restait secret bien longtemps. Voir même souvent déformer amplifié exagéré. C'était pas la première fois que des bruits de couloir avaient trainé, qui auraient pu séparer les deux frères, mais chaque fois Enzzo était revenu près de son frère rectifier les on dit pour ne pas se séparer, une nouvelle fois.

- Charles, j'ai pas d'autre choix que de te faire confiance, quoique tu fasses, où que tu sois, tu pourras toujours compter sur moi. Quand t'auras envie de parler, je serais là, j'espère vraiment que tu te fout pas dans des histoires que tu regretteras. Pis... quand tu découches... tu pourrais prévenir, parce que moi aussi j'ai mes insomnies, et que c'est long la nuit quand j'entends pas la porte claquer...

Le sourire se redessina sur les lèvres du plus jeune des frères. Enzzo savait lui aussi éviter certaines questions. Mais peu importait, la discussion revenait sur une pente moins glissante pour Charles. Il put donc répondre, avec un peu plus de soulagements.


-Je ferais face à ce qui pourrait venir t'être raconté. Mais... à ce moment là, avec un peu de chance, je serais prêt.
Tu ne regretteras pas de me faire confiance. Et saches, que je ne regrette que rarement mes actes. Et selon certains, ce ne sont pas les plus regrettables, mais c'est question de point de vue.


Charles observa son frère, la discussion allait-elle enfin se terminé, en bon terme? Avec un peu de chance, oui.

Enzzo posait les yeux sur son ptit frère, il avait en lui cette maladie de vouloir tout maitriser, et devoir abandonner si facilement cette discussion, le laissant libre de continuer librement ses agissements, persuader que ça allait mal tourné.Il avait dit lui faire confiance, il n'avait pas le choix, il lui faudrait aller au bout.


- Quand tu seras prêt alors, même si j'ai bien du mal à comprendre ce que tu redoutes tant. Je ne vois pas une seule chose que je puisse apprendre qui me fasse changer d'avis sur toi. Pourtant pas faute de me poser la question depuis tout à l'heure.

La discussion s'était apèsée entre les deux frères, finalement. Malgré qu'au final... bien peu de choses avaient avancées. Mais cela ne leur gâcherait pas leur relations. Et pour cause, Charles demanda avec malice à son aîné, laissant s'évanouir dans l'air de la pièce, une discussion qui avait été houleuse par moment... et à d'autres, avait vu le rapprochement des deux Raveline.


-Bon, et si nous allions voir s'il n'y a pas une pâtisserie à aller grignoter, que Génie ou Clémentine aurait voulu mettre de côté pour un repas plus tard?


La bouffe, et le bon vin au moins un truc qu'avait toujours mis tout le monde d'accord. Quoiqu'n matière de bon vin Charles avait à en apprendre, Enzzo passionné des Bourgogne désepérait de voir son frère siroter ses vins d'Anjou. Les patisseries de Génie... comment ne pas céder à la tentation. Enzzo partit en courant puis juste avant de claquer la porte se mit à hurler

- Le dernier arrivé devra à embrasser le premier prétendant de Baylina.


L'ainé se tailla en courant rejoindre Génie et ses délicieuses patisseries, coller un bisou au coin de sa joue, et lui quémender un délicieuse part de tarte au citron.
Quant au benjamin, il resta bloquer sur place. Comment pouvait-il en avoir entendu parler... enfin pas vraiment mais... Mais le dos de son aîné avait déjà passé la porte du salon. Charles était grillé. Il courut, mais il était trop tard... Il fallait espérer que le premier courtisan qui vienne demander la main de Baylina... et bien ne soit pas trop sérieux... et pas un noble!



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Toujours prêt pour un RP, MP moi
Cira.


[ Veille du départ ]

Le départ était proche. Le lendemain au soir, la jeune fille et son oncle reprendraient la route direction le nord du Royaume. Ils allaient quitter l'Empire pour une durée indéterminée sans même savoir si ils reviendraient un jour.

La jeune fille avait put vendre un de ses champs et a contrario de l'idée première, elle avait préféré garder le 2ème. On ne savait pas ce que l'avenir pouvait réserver et peut être qu'un jour elle reviendrait s'installer dans cette ville de Lorraine et ce jour là elle serait bien contente d'avoir encore une petite possession restée en jachère.

Au contraire aussi des premiers jours, Cira n'avait plus si envie que ça de partir. Elle avait put croiser des personnes qui elles, n'avaient pas changé à la différence d'autres qui balançaient leur titre à tout va pour se montrer supérieur ou qui manipulaient pour avoir ce qu'elles voulaient. Oui, la toute jeune fille appréciait les personnes qui étaient restées égales à elles-mêmes.

Une autre chose allait lui manquer. Les grands enfants, mini adultes de son âge. Elle savait que là où elle repartait il n'y en avait pas ou alors ils étaient bien cachés et là, depuis quelques temps, plusieurs jeunes pointaient le bout de leur nez. A croire qu'ils sortaient parce qu'ils savaient qu'elle partait. Misère était-elle si horrible que cela ? Elle avait un sacré caractère avec son franc parler mais elle n'était pas mauvaise, loin de là.

Enfin bref, de toute façon elle partait de cette ville où elle n'aurait même pas du s'arrêter si elle et son oncle avaient suivit le plan de base alors il n'était pas question de regretter. Il en avait été décidé ainsi, elle devait retourner là bas.

La jeune fille, aidé de Maroie la jeune fille de chambre, préparait à nouveau son sac. Les robes étaient rangées et les tenues de garçon ressortit. Braies, chemises, gilet, elle devait pouvoir voyager à son aise.

Le soleil était haut dans le beau ciel bleu, vierge de tout nuages et Cira décida qu'elle aurait le temps de finir les préparatifs plus tard. Elle devait profiter de ses deux dernières journées et pour cela quoi de mieux qu'une bonne promenade.
La jeune fille laissa Maroie qui voulait quand même finir et s'enroula dans sa cape. Elle passa par l'office, attrape un bout de gâteau et sortit par la porte de derrière. Sans mot dire, elle entra dans l'écurie, sella son nouveau cheval et se hissa dessus avant de le talonner. La monture passa au pas et sortit de la propriété tandis que sa maitresse mordait dans sa part de gâteau, direction le village pour une dernière ballade.



[ Jour du départ ]

La journée était passée assez rapidement. Tout d’abord, il y avait eu le réveil en fanfare de Genie et Maroie qui voulaient profiter de l’enfant avant qu’elle s’en aille et qui lui avaient préparé un énorme petit déjeuner. Ensuite il avait fallu finir toutes les malles et les installer dans la charrette puis l’enfant était partit au village pour passer ses derniers moments en compagnie de Luisa.
Le soir venu, elle avait sauté dans ses braies, enfilant sa tenue de garçon pour attirer le moins possible l’attention pendant son voyage et avait rejoint une taverne pour attendre son oncle.
Tout deux avaient attendu longtemps en taverne, entendant qu’elle arrive, mais comme la dernière fois elle ne se présenta pas. Les dés étaient jetés, elle n’était en rien responsable de ce qui pourrait suivre. Elle avait attendu mais rien. Tant pis.
Cira finit par se lever et s’enroula dans sa cape, ajusta sa capuche et enfila ses gants. Elle prit ensuite sa besace sur son épaule et jeta un regard à son oncle. Celui-ci se leva en silence et tout deux sortirent.

Un petit pincement au cœur se fit sentir quand elle passa la lourde porte de la ville mais en même temps elle repartait à l’aventure et ça elle adorait. Depuis toute petite elle traversait le pays dans tout les sens, certaines fois cela n’avait pas été par choix et par envie mais plus elle voyageait moins elle tenait en place à un endroit. Elle était bien la fille de sa mère, toujours à vouloir vivre des aventures et si ce n’était pas en parcourant le pays, au moins en faisant les 400 coups dans une ville quand elle le pouvait.
Cira se retourna et regarda pendant quelques minutes la muraille qui protégeait Epinal avant de talonner sa monture et de rejoindre son oncle. Oui elle n’était en rien responsable . . .
Dalian
Et l’interrogatoire commença. Il se tourna vers le dénommé Charles pour lui répondre.

« Je connais votre sœur depuis déjà trois mois si je ne m’égare.
Pour vous répondre, oui. Je ferais de mon mieux pour la rendre heureuse.
Et je pense qu’elle-même pourra vous en dire autant à mon sujet.»


Il marqua une pause et reprit.

« Je ne suis pas noble si c’est ce que vous cherchez à savoir.
Je suis un jeune lorrain habitant à Epinal. Travailleur et plein de bonne volonté.»


Puis il leva un sourcil à sa dernière question. Il eut envie de répondre, et vous ?

« Ne vous inquiétez pas pour l’argent. Je viens d’une famille bourgeoise, mes parents m’ont laissé de quoi vivre de façon prospère.»

Bah oui, il n’allait quand même pas lui faire le détail de son anatomie après tout.
Et là une enfant lui posa des questions. Une enfant, oui oui. La même qui n’avait pas daigné se présenter.
Il ne fit aucune remarque déplacée cependant. Il souria. Oui, il ne prit pas la peine de répondre.
Il ne savait qui elle était. Peut être une simple servante qui tentait de nuire à l’entretien des jeunes hommes.
Il attendit qu’on lui explique mais en silence.

« Si vous vous inquiétez Messire, sachez que je ne suis pas homme à courir après les jupons des dames.
Ni les braies des hommes, soyez-en rassuré. Si je suis venu ici, c’était surtout pour… Avoir cette approbation, certes.
Mais également connaître l’entourage de Baylina.»

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__lorrenzzo




Enzzo toujours silencieux écoutant les réponses, du prétendant. Sa manière détourner de fuir les questions de Charles qui paraissait bien intéressé par son anatomie le fit sourire intérieurement mais il n'en montra rien.
Il fût juste un peu plus agacé, qu'on puisse ignorer Cira à ce point.

Les questions qu'elle avait posées ne lui semblaient pas moins importantes que les autres, et Enzzo eut bien du mal à comprendre de quel droit il pouvait l'ignorer ainsi. Si ni Charles ni lui même avaient cru bon d'exclure Cira, elle méritait sans doute le même intérêt.
Tout ça finit par sortir l'ainé de son silence.



Bien.... dites moi messire, ai-je rêvé perdu dans mes pensées où vous évitez soigneusement de répondre à ma charmante nièce?


Enzzo savait pertinemment que Cira n'était pas tout à fait à sa place, dans cette discussion. Il lui avait fait comprendre à sa manière, mais n'acceptait pas pour autant qu'un étranger, vienne leur faire une leçon. Tentant de masquer, son agacement, ce qui n'avait jamais été son fort, l'ainé pris part à la conversation.

Si vous désirez courtiser Bay, et quand bien même Cira ai grandi et s'éloigne un peu pour parfaire son éducation, elle est tout de même l'enfant de la maison. Et son bonheur est tout aussi important que celui de ma sœur.
Si nous avions cru bon, de ne pas lui interdire cette discussion, c'est sans doute que nous avions nos raisons.


Pensez vous mériter Baylina ? Si oui, qui vous dit que vous l'êtes ?

Et....qu'attendez vous dans l'avenir ? Vous ne voulez pas la courtiser sans avoir une idée derrière la tête donc...mariage ? Enfant ? Combien ?

Faut-il être un homme pour vous adresser la parole?
Cira n'est peut- être encore qu'une enfant, quoique... mais sa parole à autant de valeur que la mienne


Puis Enzzo fini par se tourner vers Charles, léger sourire en coin.


Ton heure en a sonné fréro, me semble si j'ai bien compris la demande, que nous soyons en face du premier prétendant de Baylina.... ça te rappelle pas que t'as perdu la dernière fois?

Enzzo pris un air un peu sadique, profondément installé dans son fauteuil, petit sourire en forme de rictus, il attendait impatiemment la suite de l'entretien, qui se promettait d'être beaucoup plus passionnant

Charles_de_raveline


Charles fut tout aussi surprit que Dalian ne daigne pas répondre à Cira. Mais pour qui se prenait-il voyons. Le minimum aurait quand même été... au pire! demandé à Cira de se présenter, pour savoir qui elle était. Mais là, on aurait dit que l'homme ne la prenait pour rien... ce qui n'était aucunement le cas. Or, le blondinet n'eut même pas l'occasion de rétorquer quelque chose, son frère le fit à sa place. Il n'eut qu'à acquiescer à ses dires.

En plus, il fallait dire que le dénommé Dalian évitait en partie les questions du benjamin. En avait-il répondu à une seule en développant? Pas vraiment. Enfin si, les premières, mais pas la dernière. C'était quand même l'une des plus importantes! Franchement. Concernant l'argent, et bien Charles n'en avait pas encore fait allusion. Est-ce que c'était Baylina qui lui avait parlé de cette question qui viendrait assurément? Il n'en serait probablement jamais rien.

Mais voilà que son frère lui rappelait un gage... que Charles s'était engagé à respecté. Mais il ne s'attendait pas à ce que ça arrive si tôt le moment où il devrait le respecté... D'ailleurs, il s'était même dit que cela n'arriverait jamais! Sa sœur ne courrait pas vraiment après les hommes. Mais là Charles n'avait d'autre choix que de respecter son serment, il n'était pas de son genre à ne pas le faire! Malgré qu'il ne savait si son honneur serait plus conservé, en respectant le serment ou pas...

Le benjamin des Raveline se leva donc. Il ne laissa rien paraître de ses intentions, excepté un regard de glace à son frère. Mais personne n'aurait pu s'en rendre compte en cette pièce. Charles était détendu. Il se dirigea dans un premier temps vers la fenêtre du salon, y restant un instant. Le silence s'était fait dans la salle. Puis, il alla se poser sur l'accoudoir d'un fauteuil, celui- où était assis Dalian. En conséquence, Charles en était presque à sa hauteur. Il lui demanda alors:


Ainsi donc vous parlez d'écus? Auriez-vous donc des visées sur la fortune familiale des Raveline?

Charles avait toute l'attention du prétendant qui s'était tourné vers lui. Il n'en fallut pas plus plus Charles pour sauter sur l'occasion. Et sauter n'était pas vraiment le bon mot... Le jeune homme approcha son visage de celui du prétendant, leurs lèvres s'effleurèrent et une langue se faufila aux frontières des lèvres du prétendant.
Et Charles se recula pour se lever. Tout cela n'avait durer qu'un bref instant, ne laissant pas l'occasion à Dalian de réagir d'une quelconque façon. Et il n'allait pas en avoir le loisir car Charles retourna à son fauteuil, derrière lequel veillait toujours Sebastian. Le regard de Charles se posa une nouvelle fois sur le brun qui courtisait sa sœur... et qui accessoirement venait de se faire embrasser... emballer? par le frère de celle qu'il courtisait. De quoi décontenancer quiconque non? Pourtant Charles n'en perdit pas de sa prestance et rebondit pour justifier son acte.


Il n'embrasse pas spécialement bien. Mais je ferais appel à un médecin pour vérifier le reste.

Malgré qu'il regardait le prétendant, Charles s'adressait bien évidemment à son frère. Le jeune homme y avait-il prit du plaisir? Légèrement oui. Mais ça, personne n'en saurait rien! Et le Dalian, venait d'apprendre à connaître le plus jeune des frères, s'il devait y avoir excentricité, elle viendrait de Charles, et non d'ailleurs!

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__lorrenzzo




Enzzo l'air moqueur, ne disait pas un mot, regardant narquois l'attitude de son frère, bien persuadé qu'il allait se dégonfler. Il savait que Charles était capable de tout, même du pire... mais là...
Les petits pas, la diversion, la fenêtre, tout y était, jusqu'au captage d'attention pour mettre les lèvres à découvert.

Sans doute pour ça qu'il aimait tant son frère, capable de tout, son excentricité sa capacité d'en oublier toute les bonnes manières, pour un simple jeu entre deux frères, c’est du moins ce qu'il pensait, loin d'imaginer qu'il pu y prendre un quelconque plaisir.

Et loin de toute convenance, venait à en juger sur sa manière d'embrasser, lui promettant le médecin pour la suite de l'examen. Au moins Dalian, pouvait être rassuré, c'est pas Charles qui lui mettrait la main au panier, enfin pas cette fois pour le moins.

C'est avec grand peine, que l'ainé se retint de s'écrouler de rire, devant l'aplomb du benjamin, Enzzo se régalait, il n'en ratait rien. Admirant son retour dans le calme, sur son fauteuil sous le regard protecteur de son fidèle Sébastian.
Le pauvre, comment faisait il pour être si dévoué à ce jeune freluquet, qui prenait plaisir à se mettre dans des situations toujours plus périlleuses.

Il se demandait si le plus à craindre était finalement Dalian ou Bay quand elle apprendrait cela, et même si ça aurait porter atteinte à l'image de la famille, l'ainé était fier d'avoir un frère comme ça. Une belle histoire, une belle complicité qui ne faisait que lier un peu plus les liens de ces deux là.




On devrait parler plus souvent tous les deux Charles...C'est très enrichissant, vraiment.


Dalian
Voici que le premier rencontré lui fait la remarque sur l’enfant. Était-ce à Dalian de la remettre à sa place ? Surement pas. Les frères n’avaient-ils pas au moins la délicatesse de présenter la demoiselle ici présent ? Il n’était guère dans les habitudes de Dalian de reprendre de vive voix l’éducation d’une demoiselle ou de deux frères, oh que non. Il avait fait un effort en leur laissant une deuxième chance de la présenter ou du moins de lui en parler mais rien, au lieu de ça, il grimpe sur son cheval, décidément, dès le premier pas, Dalian était apparu comme un obstacle, une gêne.

« Je pensais que si cette demoiselle avait de l’importance, vous daignerez la présenter.
Je n’ai jamais cru bon de me diriger vers de jeunes filles pour entamer la discussion.
Il s’agit là d’une question d’éthique. Mais je vais tout de même vous répondre.

Je pense la mériter en effet, j’ai jusque là, été présent pour elle, à chaque instant.
Ce que j’attends dans l’avenir ? Un mariage bien évidemment. Pour les enfants, il me semble important d’en discuter avec la demoiselle avant tout acte, vous ne pensez pas ?»


Une pause et il poursuit.

« Détrompez-vous sur moi, je ne suis guère de ces machistes.
Et si je n’estimais guère les femmes, je ne serais pas ici devant vous non.
Depuis longtemps, j’aurai culbuté votre sœur. Vous laissant avec un hymen en moins.»


Il avait été cru, mais il en avait assez de cette condescendance incessante.

« Et puisque c’est ce genre de question que vous me posez, je me renseigne également.
Votre sœur est-elle vierge ?»


L’autre frère prend le relais.

« Aucune, vous en avez sur ma famille ?»

Un léger silence et voici que le jeune blonde s’approche de lui, l’embrasse. Il n’y comprend rien. D’abord surpris, puis choqué puis de nouveau cette remarque. Oui, tout était clair, ceci n’était qu’une farce dont il était le dindon. Depuis le début, il ne cessait de se moquer de lui, de le tourner en ridicule. Et peut-être que Baylina devait également être de la partie, oui, peut être que c’était son truc d’envoyer un de ses prétendants auprès de sa famille pour qu’ils puissent s’en moquer à pleins poumons. S’il avait été mal élevé, Dalian aurait balancé son poing dans la figure du jeune homme ridicule lui faisant face. Mais il ne fit rien. La plaisanterie avait assez durée. Il se leva.

«Je ne pensais pas les Raveline aussi enclin à tâcher leur famille et la tourner en ridicule.
Je vois que vous avez pris plaisir à m’humilier, soit.
J’espère que cela vous a enrichit comme il se devait. Sur ce, je vous laisse.
Vous trouverez meilleur homme pour votre sœur. Surement un qui se laissera aller à tous les plaisirs possibles avec chacun des membres de votre famille.»


Il se dirigea alors vers la porte près à sortir.


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Cira.
Cira écoutait, silencieuse, et ne sourcilla pas quand le sir l'ignora. L'homme sentait l'arrogance, elle ne s'étonnait pas qu'il l'ignore ainsi.
Son oncle prit alors la parole et la toute jeune fille ne put que poser sa main sur son épaule pour le calmer.

Par contre ce qui suivit ensuite lui fit serrer les poings. Son sang battait à ses tempes et elle du prendre sur elle pour calmer sa respiration et la rougeur qui montait à ses joues.
Ce qui suivit après, la trop grande proximité des deux hommes, elle n'en avait cure. Seules les paroles du visiteur résonnaient dans sa tête, alors quand celui-ci se leva pour partir, la petite ne put se contenir.


COMMENT OSEZ VOUS PARLER DE BAYLINA DE LA SORTE ?!

Cira avait apprit dans ses leçons qu'en aucun cas il ne fallait élever la voix mais là...
L'enfant attrapa un pan de sa robe dans une main et partit derrière le sir.


Vous vous demandez qui je suis et bien je vais vous le dire, Cira de Raveline, pupille de Baylina de Raveline, nièce de coeur de Lorrenzzo et Charles de Raveline et je vous interdit d'utiliser de tels mots dans cette maison ! Quel homme d'honneur peut parler de la sorte en laissant une image d'une vulgaire catin ! Pensez vous qu'elle l'est pour se laisser avoir si vous l'aviez voulu ?!

Les yeux de la petite lançaient des éclairs

Et je ne vous permets pas non plus de douter de son honneur !

Quand à notre famille, je vous prierais de retirer tout de suite l'affront que vous venez de faire.


Le ton était donné, si ses oncles n'avaient pas réagit tout de suite, elle, elle l'avait fait et tant pis si elle se prenait une paire de claque plus tard.
Charles_de_raveline


Le jeune homme fut le spectateur d'une montée en puissance des voix dans la salle. Il n'aurait peut-être pas du tenir se pari idiot. Il suffisait de regarder comment la discussion dégénérait. Que Dalian s'énerve, cela passait encore, Charles le comprenait très bien. On lui aurait fait le coup... avant que sa ne s'enlise avec Fiorella, il n'aurait pas su lui-même la manière dont il aurait réagit. Probablement pas très bien. Mais il ne fallait pas pour autant que les personnes ici présentent se brouillent pour si peu. Et surtout, il fallait penser à Baylina, c'était elle qui au final allait se retrouver au milieu de tout cela. C'était elle qui allait en souffrir le plus. Charles décida donc de prendre les choses en main.

Et cela commença d'abord par Cira, celle-ci avait la jeunesse avec elle, et elle s'emportait. Or, il allait falloir qu'elle apprenne qu'en toute occasion, il fallait garder son calme. C'était quand même quelque chose d'extrêmement important... et elle allait le comprendre


CIRA! Moi je ne te permets pas de crier comme cela en cette demeure! Je ne suis pas sûr que ta Vicomtesse aurait laissé passé cela elle non plus!

C'était dit, elle n'en avait pas besoin de plus. Et si elle osait rétorquer... elle n'en aurait pas le temps de toute façon. Charles se leva, et se dirigea vers le prétendant. D'ailleurs... c'était aux risques et périls du jeune homme... Mais il arriverait ce qui arrivera. Il affronterait ce qui se passerait.

Il prit alors ce dernier au bras, ouvrant la porte, qui était jusqu'alors restée clause, et entraînant Dalian vers l'extérieur du salon. Il le mena alors vers le boudoir attenant, qui était vide de quiconque. Le lieu était plus petit que le salon, plus personnel et plus douillet. C'était le lieu parfait pour avoir une discussion plus sereine, après ce qui s'était passé dans l'autre pièce. Charles ferma la porte derrière lui, et invita d'un geste, l'homme à s'asseoir. Qu'il accepte ou non, peu importe, car Charles se mit à dire:


Veuillez excuser mon geste entièrement déplacé, il n'était du qu'à un pari entre moi et mon frère. Et ce gage, j'aurais mieux fait de ne point le respecté. Il n'était aucunement dans notre intention de vous ridiculiser, ou quoique ce soit d'autre.

Les excuses étaient dites, et avaient été nécessaires. De toute façon, cela ne dérangeait jamais le blond de s'excuser, lorsque l'affaire était indispensable. Et là, c'était le cas. Le soupirant avait d'ailleurs une chance extraordinaire de recevoir les excuses du benjamin des Raveline, il devrait en être heureux. Mais qu'allait-il recevoir en réponse, un poing? une claque? une insulte? un crachat? Ou tout le contraire? Peu lui importait, la réaction allait décider de la suite de l'entretien, ou non. Mais l'homme avait aussi probablement besoin d'encaisser tout cela, et Charles pu donc continuer. Il esquiva cependant la question de la virginité de sa sœur, enfin pas vraiment.

Vous êtes le premier homme qui se présente pour ma sœur, sachez bien que je commençais à désespérer pour celle-ci. Je m'imaginais parfois, devoir un jour la marier à un vieux noble bien riche, pour qu'elle puisse vivre d'elle-même et avoir des titres.
Alors n'ayez crainte pour la pureté de ma sœur, n'ayez crainte pour votre fortune, cette question est bien loin des préoccupations de Baylina. Parfois à mon grand désarroi.


Charles se tut alors, attendant une réponse, ou un signe lui permettant de continuer. Ou peut-être autre chose encore...

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Dalian
Et dans sa plus grande surprise, Dalian fut confronté à une réelle furie.
Cette dernière déblatérait des paroles insensées. N’avait-elle rien compris au propos du jeune lorrain ?
En aucun cas il n’avait fait l’affront de salir la réputation de Baylina, oh que non. Lui, il tenait à elle.
Cependant, il ne s’énerva point, au contraire, il était assez las de toute cette comédie.

« Mademoiselle, je vous félicite de vous être en fin présentée.
Bien que maintenant, ceci à beaucoup moins d’importance.
Sachez que me concernant, je respecte Baylina. Vous n’avez point du comprendre mes propos.
Mais je mettrais votre insolence sur le compte de votre jeunesse.»


Le jeune lorrain avait la ferme envie de s’en aller, mais sa volonté d’être auprès de Baylina et ce dans de bonnes conditions, lui donna la force de rester dans cette maison qui pourtant, le rejetait par le moindre pore.
Il suivit alors Charles, en refusant son bras bien évidemment sans animosité toutefois.
La promiscuité du blond le dérangeait quelque peu. Les excuses le firent presque sourire. Un pari, mais quels âges avaient-ils pour risquer ainsi leur réputation ? Mais peu importait.
Il n’était pas homme à rejeter tout par fierté Dalian, non. Il l’écouta alors sans dire mot.

« J’entends ce que vous dites, et vos paroles me rassurent Charles.
Nous n’en sommes pas là, mais si mariage il y a, auriez-vous des conditions à déposer sur contrat ?»



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Charles_de_raveline


Aucune violence, que des mots censés. Cela ne se déroulait pas si mal finalement. Cela rassurait le jeune homme, malgré qu'il n'y avait pas pour autant une grande convivialité entre les deux hommes, entre les futurs beau-frères? Qui sait, car Dalian parlait déjà de mariage, même s'il affirmait que ce ne serait pas pour tout de suite. Il fallait espérer que ce ne soit pas à cause de la famille... Sinon Charles s'en voudrait quelques peu.

Et concernant les lignes du contrat, et bien cela fit sourire le jeune homme. Oh il aurait pu en donner de nombreuses lignes pour ce foutu contrat... Des lignes pour un contrat arrangé. Un mariage d'amour, c'était tout différent. Et pour celui-ci, oui, il y avait des termes à ajouter au contrat. Il les précisa donc, sourire aux lèvres.


Bien évidement que j'aurais des termes à ajouter au contrat. Mais je doute qu'ils vous plaisent.

C'était tout faux, mais il espérait remettre un peu d'humour dans la conversation, détendre l'atmosphère comme dirait l'autre. Il fallait juste espérer qu'il ne fasses pas fausse route... Sinon il faisait une grosse erreur. Mais qui ne tente rien n'a rien.

De 1, vous aurez le devoir de rendre ma sœur heureuse. De 2, de lui apporter ce dont elle aura besoin, dans la limite de vos moyens bien évidemment. De 3, l'obligation d'assurer une descendance, si je ne me trompe, elle veut des enfants. Et de 4... juste ne pas m'en vouloir si c'est possible... et de protéger Baylina.

Il avait terminé sur une toute petite voix, vu qu'il remettait quand même un sujet délicat sur le tapis... mais il fallait pourtant essayer de limiter les conflits... qui pourraient revenir à la moindre tension.

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Cira.
L'enfant entendit la voix de son oncle claquer derrière ses oreilles et se referma comme une huitre. Elle bouillonnait littéralement de l'intérieur. La fatigue du voyage autant physique que nerveuse ne l'avait pas vraiment aidé à garder son calme.
La discussion aurait eu lieu le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, sa réaction aurait put être tout autre mais là ce n'était pas le cas et un rien l'avait fait complètement vriller.
L'enfant tourna légèrement la tête vers son oncle, le regard fixé sur le sol.


Désolée tonton.

Cira vit les pieds de son oncles passer à côté d'elle puis l'entendit sortir en compagnie du sir.
La petite resta quelques instants sans rien dire, le temps de se calmer et de desserrer ses poings encore crispés.
Un long soupire s'échappa de ses fines lèvres puis soudainement elle releva la tête et sans attendre une seconde de plus, elle sortit à son tour, traversa le grand hall, ouvrant la lourde porte d'entrée et la faisant claquer derrière elle.
Il fallait qu'elle prenne l'air et vite. Tout se bousculait dans sa tête, des inquiétudes, des questions, des réponses pas forcément justes, bref c'était un vrai fouilli là dedans.

Du haut des marches, elle regarda à droite, à gauche puis elle dévala les escaliers et fila en courant vers le verger.
Le vent s'engouffrait sous ses jupons, défaisant également sa coiffure mais elle s'en moquait bien. Dans sa course la petite marcha sur le devant de sa robe et trébucha, se rattrapant on ne sait comment dans un bruit de tissu déchiré. Elle s'en moqua bien et continua sa course jusqu'à arriver à sa destination. Là, elle s'arrêta, le rouge au joue, les cheveux virevoltant dans tout les sens et les larmes aux yeux. Elle avait comprit, tout comprit.

Un hennissement se fit entendre derrière elle et elle se retourna.
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