Trixolas
Trixolas se tourna vers la Mirandole, étonné de certains propos.
- Dame Angelyque, je vais finir par croire que vous n'écoutez que partiellement.
Je tire à coups de boulets sur le Collège de la noblesse dîtes-vous?
Mais pourtant, lors du débat qui a eu lieu à l'assemblée à ce sujet, il me semble avoir dit que le bien fondé de cette institution n'était pas à remettre en question. Si je tire à coups de boulets comme vous dîtes, c'est sur son fonctionnement des plus discutables qui reste inconnu des bourguignons, qui permet à des candidats à des élections d'en invalider d'autres.
Des propositions honnêtes, objectives, permettant à ce Collège de retrouver l'impartialité et le crédit qui lui font actuellement défaut ont été proposées mais vous vous êtes bien gardée de les prendre en considération au motif que, et là je vais vous citer " des nobles n'ont pas à se justifier". Il est pourtant de leur devoir de se montrer impartiaux et exemplaires.
Que le fonctionnement d'une telle institution soit clarifié et rendu impropre à tout possible conflit d'intérêts me paraît inéluctable.
Quant à vos accusations, on vous aura bien mal renseignée.
Jamais je n'ai eu l'intention de virer un candidat à l'élection municipale de Joinville. Mais comme je l'ai fait remarquer à notre procureur, je suis prêt à rendre des comptes, à m'expliquer sur la politique menée lorsque j'étais maire, rien d'anormal ou de scandaleux à cela.
Nous avons vu arriver un nombre conséquent d'étrangers dont certains se sont installés en ville. Devant une telle influence et suite à certaines discussions, certaines informations recueillies, nombre des conseillers municipaux,et moi le premier, nous avons émis quelques réserves quant à leurs intentions.
Bien entendu j'ai souhaité recueillir quelques informations de la prévôté mais n'ai eu pour réponse qu'une fin de non-recevoir, cette demande n'étant pas de mon ressort visiblement...
Nous avons donc pris quelques mesures de prudence, allant à l'encontre des recommandations de la prévôté soit dit en passant.
Sur ce dernier point, je pourrais aisément apporter de l'eau à mon moulin mais pour des raisons évidentes de sécurité, je m'en garderais bien. Mais je gage que les principaux intéressés sauront apprécier.
Bref, un membre de ce groupe a souhaité se présenter à l'élection municipale après s'être installé à Joinville depuis quelques jours et ce sans n'avoir jamais rien fait ni même proposé pour la ville.
Aux vues de tout cela, bien sûr que j'ai émis des doutes quant à cette candidature. Pour autant, jamais il n'a été question de le virer comme vous le laisser pernicieusement entendre.
Rien ne l'empêchait de se présenter, il l'a donc fait. Personne ne s'y est opposé, personne ne l'a empêché de faire campagne, personne n'est allé prendre parti contre lui. Nous avons tous su nous montrer exemplaires à ce sujet.
Les votes ont débuté et il s'avère, et je n'en doutais pas, que les joinvillois sont suffisamment intelligents pour accorder leur confiance à une personne expérimentée et qui a déjà montré par le passé son attachement à la ville et sa capacité à s'y investir plutôt que de l'accorder à une personne qui a tout à démontrer.
Ah! Et bien sûr n'allez pas croire que je me jette des fleurs hein!
Je n'étais pas candidat à cette élection. Je parle là d'un de vos colistiers d'ailleurs.
Bref cette personne est partie d'elle même avant la fin des élections voyant qu'elles étaient perdues, montrant par là que son attachement à la ville dans laquelle elle venait tout juste d'arriver n'était pas aussi grand qu'elle le prétendait.
Voilà donc une belle démonstration de l'exemplarité et de la confiance que l'on se doit d'accorder aux bourguignons. Merci de me permettre d'ainsi étayer mes précédents propos.
Cet individu aurait été un brigand notoire, n'étant moi-même pas candidat à cette élection et aucun des membres du Collège de la noblesse ne l'étant, j'aurais sans hésiter fait appel à lui.
Si j'avais été candidat, un membre du conseil municipal l'aurait fait à ma place, un membre ne comptant pas voter pour moi à ces mêmes élections afin d'éviter toute ambiguîté.
Mais nous n'avions que des doutes, des suspicions. Je n'ai donc pas jugé bon de faire appel au Collège de la noblesse.
D'ailleurs en l'absence formelle de preuves, j'ose espérer que son éventuel verdict aurait été des plus réservé.
M'enfin admettez que le Collège ait invalidé ce candidat sur nos simples présomptions. S'il s'avérait réellement de bonne foi, ce que son départ précipité pour un motif fallacieux, nous l'avons appris par la suite, vient contredire, bref s'il s'était avéré malgré tout de bonne foi, imaginez-vous qu'une personne désirant s'investir pour une ville aurait à coeur de travailler pour cette même ville alors qu'elle se serait vue invalider par une obscure institution?
Voilà un bel exemple de ce qui nous différencie.
Si j'avais suivi la méthode boumiste, la ville serait restée sans défense, conformément aux recommandations de la prévôté et ce candidat se serait vu invalidé par le Collège de la noblesse.
Fort de mes suspicions, confortées en cela par l'avis de nombre des conseillers municipaux ainsi que d'autres points que je n'aborderais pas ici, j'ai préféré faire preuve de prudence en renforçant la défense de la ville et en faisant confiance aux joinvillois et à leur intelligence.
Là où je pense faire confiance et laisser une chance à un individu, vous préférez le stigmatiser et faire fuir d'éventuelles bonnes volontés.
Voilà bien deux politiques en totale opposition.
D'un côté la stigmatisation, la rétention d'information au détriment de la sécurité, l'absence totale de confiance envers les bourguignons.
De l'autre côté le respect de l'individu, la confiance en l'intelligence des bourguignons, sans pour autant mettre en péril la sécurité.
Voilà le choix qui s'impose aujourd'hui par le biais de ces élections.
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- Dame Angelyque, je vais finir par croire que vous n'écoutez que partiellement.
Je tire à coups de boulets sur le Collège de la noblesse dîtes-vous?
Mais pourtant, lors du débat qui a eu lieu à l'assemblée à ce sujet, il me semble avoir dit que le bien fondé de cette institution n'était pas à remettre en question. Si je tire à coups de boulets comme vous dîtes, c'est sur son fonctionnement des plus discutables qui reste inconnu des bourguignons, qui permet à des candidats à des élections d'en invalider d'autres.
Des propositions honnêtes, objectives, permettant à ce Collège de retrouver l'impartialité et le crédit qui lui font actuellement défaut ont été proposées mais vous vous êtes bien gardée de les prendre en considération au motif que, et là je vais vous citer " des nobles n'ont pas à se justifier". Il est pourtant de leur devoir de se montrer impartiaux et exemplaires.
Que le fonctionnement d'une telle institution soit clarifié et rendu impropre à tout possible conflit d'intérêts me paraît inéluctable.
Quant à vos accusations, on vous aura bien mal renseignée.
Jamais je n'ai eu l'intention de virer un candidat à l'élection municipale de Joinville. Mais comme je l'ai fait remarquer à notre procureur, je suis prêt à rendre des comptes, à m'expliquer sur la politique menée lorsque j'étais maire, rien d'anormal ou de scandaleux à cela.
Nous avons vu arriver un nombre conséquent d'étrangers dont certains se sont installés en ville. Devant une telle influence et suite à certaines discussions, certaines informations recueillies, nombre des conseillers municipaux,et moi le premier, nous avons émis quelques réserves quant à leurs intentions.
Bien entendu j'ai souhaité recueillir quelques informations de la prévôté mais n'ai eu pour réponse qu'une fin de non-recevoir, cette demande n'étant pas de mon ressort visiblement...
Nous avons donc pris quelques mesures de prudence, allant à l'encontre des recommandations de la prévôté soit dit en passant.
Sur ce dernier point, je pourrais aisément apporter de l'eau à mon moulin mais pour des raisons évidentes de sécurité, je m'en garderais bien. Mais je gage que les principaux intéressés sauront apprécier.
Bref, un membre de ce groupe a souhaité se présenter à l'élection municipale après s'être installé à Joinville depuis quelques jours et ce sans n'avoir jamais rien fait ni même proposé pour la ville.
Aux vues de tout cela, bien sûr que j'ai émis des doutes quant à cette candidature. Pour autant, jamais il n'a été question de le virer comme vous le laisser pernicieusement entendre.
Rien ne l'empêchait de se présenter, il l'a donc fait. Personne ne s'y est opposé, personne ne l'a empêché de faire campagne, personne n'est allé prendre parti contre lui. Nous avons tous su nous montrer exemplaires à ce sujet.
Les votes ont débuté et il s'avère, et je n'en doutais pas, que les joinvillois sont suffisamment intelligents pour accorder leur confiance à une personne expérimentée et qui a déjà montré par le passé son attachement à la ville et sa capacité à s'y investir plutôt que de l'accorder à une personne qui a tout à démontrer.
Ah! Et bien sûr n'allez pas croire que je me jette des fleurs hein!
Je n'étais pas candidat à cette élection. Je parle là d'un de vos colistiers d'ailleurs.
Bref cette personne est partie d'elle même avant la fin des élections voyant qu'elles étaient perdues, montrant par là que son attachement à la ville dans laquelle elle venait tout juste d'arriver n'était pas aussi grand qu'elle le prétendait.
Voilà donc une belle démonstration de l'exemplarité et de la confiance que l'on se doit d'accorder aux bourguignons. Merci de me permettre d'ainsi étayer mes précédents propos.
Cet individu aurait été un brigand notoire, n'étant moi-même pas candidat à cette élection et aucun des membres du Collège de la noblesse ne l'étant, j'aurais sans hésiter fait appel à lui.
Si j'avais été candidat, un membre du conseil municipal l'aurait fait à ma place, un membre ne comptant pas voter pour moi à ces mêmes élections afin d'éviter toute ambiguîté.
Mais nous n'avions que des doutes, des suspicions. Je n'ai donc pas jugé bon de faire appel au Collège de la noblesse.
D'ailleurs en l'absence formelle de preuves, j'ose espérer que son éventuel verdict aurait été des plus réservé.
M'enfin admettez que le Collège ait invalidé ce candidat sur nos simples présomptions. S'il s'avérait réellement de bonne foi, ce que son départ précipité pour un motif fallacieux, nous l'avons appris par la suite, vient contredire, bref s'il s'était avéré malgré tout de bonne foi, imaginez-vous qu'une personne désirant s'investir pour une ville aurait à coeur de travailler pour cette même ville alors qu'elle se serait vue invalider par une obscure institution?
Voilà un bel exemple de ce qui nous différencie.
Si j'avais suivi la méthode boumiste, la ville serait restée sans défense, conformément aux recommandations de la prévôté et ce candidat se serait vu invalidé par le Collège de la noblesse.
Fort de mes suspicions, confortées en cela par l'avis de nombre des conseillers municipaux ainsi que d'autres points que je n'aborderais pas ici, j'ai préféré faire preuve de prudence en renforçant la défense de la ville et en faisant confiance aux joinvillois et à leur intelligence.
Là où je pense faire confiance et laisser une chance à un individu, vous préférez le stigmatiser et faire fuir d'éventuelles bonnes volontés.
Voilà bien deux politiques en totale opposition.
D'un côté la stigmatisation, la rétention d'information au détriment de la sécurité, l'absence totale de confiance envers les bourguignons.
De l'autre côté le respect de l'individu, la confiance en l'intelligence des bourguignons, sans pour autant mettre en péril la sécurité.
Voilà le choix qui s'impose aujourd'hui par le biais de ces élections.
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