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[RP]S'il vous plait de descendre dans la luxure, c'est ici !

Bastien.
Marie s'était rendu dans le bureau de Zelgius comme je lui avais demandé. L'alcool coulait comme je l'avais ordonné. Tout semblait aller pour le mieux... Du moins jusqu'à ce que celui que j'avais pris comme cible ne se rebelle. Il sortit son épée avant de l'abattre sur le comptoir. Habitué à ce genre de menace, je ne fis que l'écouter un léger sourire au coin des lèvres.

Il suffit de rigoler. Je peux très vite perdre patience, alors vous allez tout de suite payer de votre poche les verres servis, je ne paie pas des boissons à de pauvres merdes. Vous comprenez ? Vous pensiez de moi un pigeon ? Vous vous trompez ! Je connais ce genre d’endroit, et je sais comment ça fonctionne. Si vous croyez que je suis si riche, vous auriez du très vite vous douter, que je ne suis pas blanc comme la neige hivernale. Alors maintenant vous vous la fermez, et vous allez me chercher votre patron, sinon c’est moi-même qui irais le voir. Des salutations distinguées s’imposent. Et par la même occasion je lui donnerais quelques écus, pour qu’ils puissent vous payer une tenue décente, bazin ! Dépêchez !

Si je paye pour les verres, vous payez pour le comptoir, et il vaut bien plus cher que tous les verres servis ! Et de toute manière, vous allez le payer. Et aussi pour la fille que votre ami souhaite prendre.

Effectivement, par habitude je gardais toujours un oeil sur les clients, où qu'ils soient dans la pièce principale...

Mon patron est occupé pour le moment. Il ne vous recevra pas et vous tuera même certainement si vous tentez d'aller le voir par vous-même. Quant à ma tenue, j'ai les moyens d'en changer, seul le temps me manque pour le moment.

Je finissais sur un mensonge, certes... Mais Le Champlecy me trouverait surement une tenue pour palier à ses loques noircis que je portais depuis presque une année entière. Reportant son regard sur l'arme plantée dans le comptoir, je me permis une remarque plus pour moi-même que pour le blond...

Le Champlecy ne va pas aimer... Surtout venant d'un blond...

Puis reprenant d'une voix plus forte, je ne pus m'empêcher un petit rire en parlant.

Les filles, expliquaient donc à ce blond ce que "respect" veut dire. On verra alors qui est le bazin !
A.rn

Petite soirée a commencé ; défilé d’esclaves et d’amour, de sens et d’envies. Ribambelle d’aigris et d’aguerris, de bellicistes et de soumis. A chacun sa facette, à chacun sa fille. C’est l’enfer d’une vie, l’enfer d’un corps. Séduire est un tort, vomir une diversion. Et quelle solution pour l'oisillon ? Quelle sortie pour la vieille amante ? Complainte des quartiers égarés, mélopée des bordels oubliés. Oui, petite Arn montrera son antre, oui, petite Arn fera ce pourquoi on l’emploie.

Dis-moi Nathan, pourquoi s’entêter ? Que cache ta colère ? Que tait ta rancune ? Ne vois-tu pas que nous sommes toutes ici des boutons de roses ? Ne nous froisse pas, ne nous fane pas. J'imaginais pouvoir te dompter, qui dirait non à un peu d'affection ? Allons, bois et tais-toi. Regarde donc Orian. Regarde-le. N’a-t-il pas l’air heureux ? Je ne suis pas celle qu’il espère, mais je suis sa putain. Je ne suis pas celle qu’il attend, mais je suis son mystère.

    Merci.
Pour le verre.
    Nous ne sommes pas comme ton ami se l'imagine.
Me crois-tu ? Mais petite poupée froissée s’est promis de s’amuser. Alors au diable les malfrats, au diable les goujats ! A Orian d’être choyé dans ses bras.

    Viens.
Enfant des rues s'est saisie d'une bouteille et d'Orian. Laissons-les s'égosiller, s'entretuez s'ils le veulent. Trouvons refuge ailleurs, plus haut s'il le faut, peu importe je n'en puis plus. Je n'en puis plus. Escalier est dévalé, couloir est emprunté. C’est la traversée d’une mer d’amour, d’un océan de vices. Petite chambre est dérangée. Nous y voilà. Arn sourit, Arn respire. Arn est putain, Arn est à toi toute entière.
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Nathan
« Refroidissons tout cela ! »


Comment pouvait-il parler ainsi à Nathan. Cela ne pouvait se terminer que par une gradation quasiment exponentielle de la colère du blondinet. Il ne le connaissait pas et cela se voyait. Nathan est un jeune homme capricieux, n’aimant pas être contredit, il ne respectait et obéissez qu’à certaines personnes. Et celles-ci pouvait être, assurément, très heureuse. Il n’était pas dans les habitudes de Nathan de se donner en spectacle. Mais dans une maison close, tout est permis. Certains s’épanouissent dans les vices. D’autres règlent leurs comptes, au prix du sang, parfois. Nathan connaissait bien ces endroits, et savait comment ça fonctionnait. Il regardait Bastien d’un mauvais œil, voyant bien qu’il se payait de sa tête, le comptoir n’était qu’un bois miteux. Il n’allait pas se faire avoir, et s’il le devait, il se battrait. Mais pour le moment, l’heure était non plus aux négociations, mais à l’action, il voulait voir le patron, ne s’attendant pas à voir le Brun comme tenancier de ce lieu immonde où la décadence humaine se fait sentir à tous les étages.


Il se frotta délicatement les doigts, se frotta le devant de ses cheveux dorés et d’un ton menaçant dit : « J’en ai plus qu’assez de voir un tel débit de parole devant moi. Sachant que le niveau est bien bas. Je veux voir le patron et je le verrais. » Calmement il regarda Orian qui commençait à partir dans les chambres, se disant qu’il lui ferait payer lorsqu’ils seront rentrés. Nathan alla derrière le comptoir, poussa Bastien. Ouvrit la porte renforcée, et calmement traversa le lugubre couloir qui menait au bureau du tenancier. Le blond ne faiblissait pas, et n’allait pas se défiler, il était peut-être suicidaire, mais lorsqu’il était question de son argent, il ne laissait pas passer l’affaire à la légère. Il était protecteur de son capital financier. Il prit l’escalier en colimaçon, les marches grinçaient, le bois était vieux, et pourrit, il arriva au premier étage, enfin celui qui était réservé pour le tenancier. Voyant de là, toute l’affaire, les Vénus, les clients, tout ! Un léger regard de désespoir se fit sentir à travers ses yeux bleus grisâtre. Mais cela ne dura qu’un court instant, il arriva devant l’imposante porte et, frappa fortement.


Il ne savait pas qui était le propriétaire, il savait juste qu’il allait faire un esclandre, qui allait en refroidir plus d’un !

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--Labellemarie
J'éprouvais au moment où mon corps fit son effet la jouissance de le voir venir jusqu'à moi. Cela avait été simple, j'étais venue ici dans ce bordel pour une seule raison. La catin que je semblais être avait bien des secrets. Lorsqu'il posa ses lèvres sur ma peau, je sentais des frissons me parcourir tout le corps et me brûler comme-ci j'étais entourée de flammes. Mais pas de flammes autour, seulement le désir qui montait au fur et à mesure. Je laissais mes mains le parcourir, d'abord une d'elle, la droite, passant de son cou qui avait reçu une caresse d'une douceur qu'on n'aurait pas pu imaginer à son épaule descendant derrière son dos doucement en glissant. Bien sûr les vêtements n'aidaient pas du tout, c'est d'ailleurs mon autre main, la gauche, qui elle se faufila entre le tissu de sa chemise pour aller toucher cette peau qui m'attirait tant. Mes petits ongles rêvaient de se planter légèrement afin de lui faire savoir que je le désirais, c'est ce que je fis lorsque je l'avais remontée sur son torse.

Le repoussant légèrement afin d'avoir ses yeux dans les miens, je me mordis la lèvre inférieure dans un air coquin. Ramenant ma main droite sur le devant j'entrepris d'ouvrir sa chemise afin d'avoir sa peau dévoiler et entièrement offerte à ma bouche. Je pouvais observer les différentes cicatrices sur son torse, je me demandais comment elles avaient atterri là, l'idée qu'il est pu se les faire lui-même me vient même à l'esprit. Mes lèvres se rapprochaient de sa peau délicieuse, allant d'abord lui offrir des baisers dans son cou, je descendais ensuite, parcourant d'une de mes mains les différentes imperfections que couvrait son corps.

Nous nous trouvions seuls ici et ici il allait être ma proie. Je faisais tout pour qu'il me désire, je n'avais aucune illusion, à ses yeux j'étais ce que j'avais dit être, mais pourtant, j'étais bien plus. J'avais entendu au-delà de la frontière Berrichonne un fou, un homme d'une remarquable beauté, mais qui était fou. Tout de suite, j'avais pensé qu'il aurait pu être mon double. Tout de suite j'avais voulu aller à sa rencontre et lors qu'enfin j'avais eu l'occasion, j'avais décidé de me rapprocher de lui d'une façon qui le mettrait dans mon lit.

J'allais me saisir d'un de ses petits boutons d'amour dans un suçon en ayant toujours mes mains baladeuses, une d'elle descendant jusqu'au gonflement...et avec ma main, je serrais légèrement, assez fort pour qu'il puisse sentir la pression sur son membre. Mais hélas, je n'ai pas pu aller plus loin dans mon envie.

En effet, alors, que je le voulais entre mes cuisses, nous fûmes interrompu. Délaissant sa peau de ma bouche, je me redressais pour être bien droite et me baissant, je ramassais ma robe. Oui, qui aurait pu croire que je pourrais être pudique et pourtant l'idée qu'on frappe et qu'on entre pour me voir nue sans que je le décide, il n'en était pas question. Ne parlant toujours pas, n'aimant pas les paroles inutiles, je me contentais d'un regard vers lui avant de me diriger vers la porte, l'ouvrant et sortant de cette pièce remplie d'excitation et de désir.
Orian


Le vin était à peine bu qu'une main d'une douceur incroyable se saisit de la sienne, il en lâcha le contenant du nectar qui fini par se briser au sol. De toute façon avec les éclats de voix du second blond il ne l'entendit pas et puis il était captivé par cette expérience nouvelle. Bien sur il n'était plus vierge mais contrairement à ce qu'il avait prétendu, il n'était encore jamais allé dans un bordel. Le couloir semblait être interminable et les murs portant la couleur du sang ne l’excitait que plus dans son entreprise. Doucement il se laissa guider et fini par entrer dans la pièce.

C'était une petite chambre au mobilier ancien et vétuste ce bordel n'était pas un bordel de luxe mais on voyait par quelques petits détails qu'il tentait de le devenir. Pour seul mobilier la chambre ne comportait qu'un grand lit, un vieux porte manteau ainsi qu'une petite table, Orian pris la bouteille des mains d'Arn et la posa sur la table, il fit un nouveau pas en direction de la gazoute et posa délicatement sa main droite sur hanche féminine. A ce contact un long frisson parcourut son corps et d'un geste vif il détacha le ruban noir qui nouait ses propre cheveux en catogan.

« Lorelei, Lorelei. Ne me lâche pas j'ai mon train qui déraille»

Il ne devait pas se poser de questions, jamais une catin ne devait aimer alors jamais il ne devrait aimer une catin, la seule chose qu'il devait aimer c'était ce qu'elle devait lui faire. Laissant ses remords de coté ainsi que son éducation maternel il avança un peu plus contre la blondinette de façon à la faire reculer jusqu'à ce qu'elle tombe sur le lit. Une fois ceci fait, il retira ses bottes et son plastron de cuir.


Arn... Vous... Norf... Je ne sais pas vraiment comment cela fonctionne ici...

Quelques taches rouge venant colorer ses joues et son éducation qui le rattrape. L'on dit des Roses Noires qu'ils sont tous fou. Mais l'on ne précise pas que la folie bestiale de ses être dix verges(heu non !) diverge de leur éducation. Bestiale... Lorsqu'on y repense c'est vraiment ce qui peu caractériser les sautes d'humeur du jeune berrichon. Alors qu'il fut entreprenant au début puis hésitant juste après, la suite devint quelque peu étrange, d'un coup il attrapa le visage de la catin entre ses mains et l'embrassa avec fougue, tout en laissant libre cour à ses mains qui allèrent parcourir les formes appétissante du corps d'Arn.

« Lorelei, Lorelei. Et je suis comme un cobaye qui a sniffé toute sa paille»

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A.rn
Amour d'un soir est plutôt doux. Amour d'une nuit est plutôt droit. Es-tu amoureux Orian ? L'as-tu été une fois seulement ? Y a-t-il encore une place pour ces frivolités dans vos vies ? Petite Arn danse sensuelle sous les caresses, petite Arn est encore la vie. Car catin vient à peine de naître, car catin ne connaît rien. Hésitation trépasse et draps se froissent. Arn n'a pas peur. Arn sait. Arn rit et les enfants s'embrassent. Viens Orian, viens, aimons-nous l'espace d'un instant. Viens Orian, viens, soyons unis l'espace d'une nuit.

La reconnais-tu sous mes traits d'enfant ? Entends-tu sa voix derrière mon accent ? Je suis toute à elle. Elle m'a. Elle m'aime. Elle m'emportera.

Es-tu heureux ? Qui es-tu ? Me veux-tu ? Tu es entre mes mains, entre mes mains.

Peu importe le tumulte d’en bas, les chagrins et les délies. Le vacarme d’une vie mouvementée et les ennuies d’un rang exigé. Les erreurs passées. Peu importe l’histoire. Peu importe.

Délicate catin dépose le Rose entre les draps, et putain s'en va quérir alcool et se poster sur le torse nu. Enivrons-nous l’un et l’autre. Enivrons-nous l’un à l’autre. Serrons-nous. Soyons forts. Soyons amis. Soyons amants. Boisson boisée glisse le long d’un gosier assoiffé et d’une gorge dénudée. Petite Arn est belle, petite Arn est encore la vie. Et petite Arn domine.

    Ca n’est pas plus compliqué qu’ailleurs.
Sois mien. Juré.

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Zelgius
Le brun était parti pour passer un moment de plaisir, la gazoute n'ayant guère besoin d'aide pour faire ce que le Champlecy en attendait... Sa chemise finit au sol, dévoilant les cicatrices et la médaille de baptême de sa fillote. Cette médaille qui l'empêchait de sombrer complètement dans la folie... Jamais il n'aurait pu en arriver à cette situation si il ne l'avait pas eu...
Puis tout s'arrêta subitement. Des coups à la porte firent remonter la robe de Marie, robe tirant un soupir à notre brun... Regardant le corps à nouveau dissimulé sous le tissu, Zelgius ne put s'empêcher un instant de penser à ce qu'il lui ferait subir une fois l’importun reparti... Sans prendre la peine de remettre sa chemise, il prit le poignard pendant à sa ceinture lançant au même instant d'une voix forte :


Qu'est ce que tu veux Bastien !? Retournes plutôt t'occuper des clients avant que je ne te montre ce que c'est de me déranger !

Une fois la phrase lancée, il s'avança vers la porte, posant la main gauche sur la poignée, serrant le gant autour du manche... La poignée fut tournée et tirée vers lui, laissant apparaître le Blond, ce Blond qui lui avait entaillé la joue, ce Blond qui lui avait coupé un doigt... Le rage montait en même temps que le bras portant une arme. Une fois la lame au niveau de la gorge du Blond -à quelques centimètres de distance tout de même-, les yeux d'un bleu digne d'une nuit sans étoile du Brun plongèrent dans le gris de ceux du Blond...

Nathan... Qu'est ce que tu fais là ?

Le ton était bas, audible seulement pour eux deux... Il ne détourna pas le regard, esquissant un sourire à l'idée de vengeance s'insinuant doucement dans son esprit... Pour son doigt, pour sa joue... Oh oui... Le Blond payerait pour tout ça, et pas qu'un peu !
Le médaillon était en parfaite harmonie avec les battements de coeur du Champlecy, montrant presque l'excitation qu'il ressentait à l'idée qui le faisait sourire, de ce même rictus qu'il avait eu lorsqu'il avait planté la Déols... Il en oubliait Marie, les tortures qu'il avait prévu de lui faire subir, le liquide au sol qui s'était échappé de la bouteille de poire qu'il avait prévu de lui faire boire... Ses idées étaient à la vengeance, et il l'aurait...

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Nathan
« Si je devais décrire Zelgius ? Sexe, pouvoir et meurtre. Amen. »


Nathan avait frappé à la porte. Un geste anodin que chaque personne pratique pour signaler sa présence. D’habitude, son intendant frappait pour lui, mais là, Nathan ne l’avait pas emmené avec lui, il fallait que personne ne sache où il se trouvait, et si il lui arrivait malheur, il risquerait gros. Nathan ne faisait pas parti de ce funeste monde. La porte s’ouvrit rapidement, une femme sortit cachant ses atouts par des semblants de vêtement. Pauvre fille se dit-il tout en faisant un signe de croix. Nathan était très pieux et savait gérer ses ardeurs. La porte s’était alors fermée brusquement, il patienta alors quelque seconde, une légère attente et puis… et puis la porte s’ouvrit brusquement et tomba nez à nez avec Zelgius.


La surprise était de taille, elle était de sa taille, celle de Zelgius et celle de Nathan tous deux de même taille. Le jeune blond en eu le souffle coupé, et vit la stupéfaction de Zelgius pendant un court instant et ensuite à travers ses yeux une envie de vengeance. Nathan connaissait très bien Zelgius, malgré toutes les méchancetés qu’ils pouvaient se faire eux deux, c’était à la vie et à la mort, ils étaient liés c’était ainsi.


Ne souhaitant pas qu’il se fasse des rêves de vengeance il entra directement dans la pièce, l’air hautain, il balaya de son regard la pièce qui devait servir de bureau et de plaisir charnel. Il prit la parole : « Donc, c’est ton bordel… Pourquoi cela ne m’étonne pas… Ah oui je sais tu ne sais pas te tenir en société et ici, je pense que tu fais ce que tu veux. Sexe… Pouvoir… Meurtre… Sympathique j’ai envie de dire. » Il commença à toucher un peu à tout, babioles, livres… Puis poursuivit : « On te retrouve bien ici. Sache que je suis là par ma propre volonté, et non pas en tant que prisonnier. » On pose les bases et on développe « Je suis venu accompagner Orian. Je ne veux pas qu’il lui arrive un quelconque malheur. Et je pense qu’ici, après avoir une dose de plaisir, on a une dose de souffrance. Je connais trop bien. Enfin bref, je suis venu ici pour te prévenir, que si tu essaies encore une fois, d’envoyer un de tes malfrats puant la pauvreté à plein nez, afin de m’extorquer de l’argent, je peux t’assurer, que je te rendrais définitivement aveugle. Il est si facile de t’atteindre. »


Il alla s’asseoir sur la chaise du bureau. « C’est assez confortable ici… Tu en as les moyens ? Car d’habitude dans ce genre d’endroit, on n’extorque pas de l’argent aux non-consommateurs. L’or doit te manquer j’en suis convaincu ! » Nathan était d’une perspicacité remarquable, en effet il connaissait très bien ces endroits, il y avait comment dire, eu quelques histoires dans ces lieu en Poitou.


Il continua son inspection des lieux, intrigué… Il demanda : « Zelgius, aurais-tu un verre de Whisky ? Ou un semblant de boisson décente ? ». Il prit ses aises, tout en étant bien décidé à le faire payer. Il le connaissait si bien, c’était un jeu d’enfant. Il conclut « Je comprends mieux pourquoi les beaux quartiers ne te plaisent pas. Tu aimes la pauvreté, et c’est ici qu’on en trouve le plus, parmi toutes ces personnes trimant dans les mines, dans les champs et au final dépensant leur maigre salaire dans la luxure dans la boisson. Il faut des pauvres pour faire des riches Zelgius. Mais de cette manière c’est complétement absurde. »

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Zelgius
« Si je devais qualifier Nathan ? Argent, luxe et vanité. Amen. »

Peu de temps la lame resta dirigée vers la gorge du Blond. Après tout, si il le tuait à cet instant, jamais il ne pourrait se venger de la pire des manières. Car si le Champlecy aimait l'argent le Marigny, lui, y vouait un culte. Le poignard retourna à la ceinture comme si cela avait toujours été sa place depuis que le Blond avait frappé à la porte. Le Brun suivait la progression de son... sa... Bref, imaginons plutôt et prenons une pièce d'or tout ce qu'il y a de plus normal. Cette pièce serait tout normalement munie de deux facettes et bien voilà ce que sont Zelgius et Nathan, le Champlecy et le Marigny. Deux facettes d'une même pièce !

Donc, c’est ton bordel… Pourquoi cela ne m’étonne pas… Ah oui je sais tu ne sais pas te tenir en société et ici, je pense que tu fais ce que tu veux. Sexe… Pouvoir… Meurtre… Sympathique j’ai envie de dire.

Nathan... Ceci n'est peut-être pas la société à laquelle tu es habitué mais elle n'en est pas moins une... Et cesses donc de toucher à tout, veux-tu.

Car, oui. Nathan se plaisait apparemment à toucher toutes les babioles qui lui tombait sous la main.

On te retrouve bien ici. Sache que je suis là par ma propre volonté, et non pas en tant que prisonnier.

Pourquoi avait-il besoin de le préciser ?

Je suis venu accompagner Orian. Je ne veux pas qu’il lui arrive un quelconque malheur. Et je pense qu’ici, après avoir une dose de plaisir, on a une dose de souffrance. Je connais trop bien. Enfin bref, je suis venu ici pour te prévenir, que si tu essaies encore une fois, d’envoyer un de tes malfrats puant la pauvreté à plein nez, afin de m’extorquer de l’argent, je peux t’assurer, que je te rendrais définitivement aveugle. Il est si facile de t’atteindre.

Je me doute bien que tu n'es pas venu ici seul. Et à part Orian à Castel qui donc aurait eu l'idée de t'emmener ici ? Je connais mon cousin. Tu es chez moi ici, pas dans un bordel de bas de gamme ! Tu entres avec de l'or, tu ressors sans. Mes "malfrats" comme tu les appelles ne sont là que pour détourner les attentions, mais pourquoi est-ce que je ne suis pas étonné de te voir dans mon bureau ? Tu n'es pas là pour m'aveugler et nous le savons tous les deux. Si je venais à disparaitre, tu tomberais dans l'ennui le plus total.

Alors que le Marigny s'installait dans le fauteuil, le Champlecy restait debout.

C’est assez confortable ici… Tu en as les moyens ? Car d’habitude dans ce genre d’endroit, on n’extorque pas de l’argent aux non-consommateurs. L’or doit te manquer j’en suis convaincu !

Que pensais-tu ? Tu n'es pas le seul à vivre dans le luxe. Nous n'en avons simplement pas la même définition ! Quant à savoir si je manque d'or... Le Brun esquissa un sourire. Je suis loin d'en manquer. Mais j'aime l'argent. Certes pas au point de le vénérer comme toi... M'enfin... Tu ne dois pas comprendre ça.

Déjà Zelgius se déplaçait vers une étagère alors que Nathan demandait à boire. Ils avaient apparemment eu la même idée. Une bouteille de l'alcool demandé fut ouverte et versé dans deux verres cristallins eux-même déposé sur le bureau.

Je comprends mieux pourquoi les beaux quartiers ne te plaisent pas. Tu aimes la pauvreté, et c’est ici qu’on en trouve le plus, parmi toutes ces personnes trimant dans les mines, dans les champs et au final dépensant leur maigre salaire dans la luxure dans la boisson. Il faut des pauvres pour faire des riches Zelgius. Mais de cette manière c’est complétement absurde.

Ce n'est pas qu'ils ne me plaisent pas Nathan. C'est que les affaires y sont plus discrètes. Et me montrer là-bas ne servirait qu'à mêler deux sociétés qui ne peuvent se côtoyer sans se cracher dessus.

Se taisant un instant, le temps de boire une gorgée de ce whisky qu'il ne sortait pas assez souvent à son goût, il reprit doucement.

Nathan... Nathan, Nathan, Nathan... Il n'y a rien d'absurde à offrir à quelques bédas du plaisir et de l'ivresse. Mais peut-être veux-tu que je te montre comment je gagne mon argent. Je t'avais promis une partie de ramponneau il me semble ? Où peut-être aurais-tu peur de perdre... ?

Le Champlecy connaissait bien le Marigny. Jouant sur les cordes sensibles, il lui ferait jouer son argent. La vanité du Blond jouait contre celui-ci... Le Brun souriait alors que lentement le contenu du verre se déversait dans sa gorge. Attendant une réponse.
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Nathan
« Lorsqu’un Blond ne sait plus où il en est dans sa vie. Il se conduit automatiquement à sa perte. Et de là en découle une décadence. Cependant, en ayant touché le fond, le Blond ne creuse pas encore, pas comme un Brun. Il trouve un nouvel objectif, et arrive à l’atteindre quoiqu’il en coûte. »


C’est en buvant tranquillement son whisky, et en écoutant le brun que Nathan se rendit compte qu’il s’était mis en mauvaise posture. En effet il savait déjà à l’avance ce que cette discussion allait en découdre. Il le connaissait que trop bien. Et c’est ainsi magnanime qu’il laissa le Champlecy finir. Sachant fort bien ce que cela lui coûterait ou lui apporterait. Ramponneau madame. « Nathan... Nathan, Nathan, Nathan... Il n'y a rien d'absurde à offrir à quelques bedas du plaisir et de l'ivresse. Mais peut-être veux-tu que je te montre comment je gagne mon argent. Je t'avais promis une partie de ramponneau il me semble ? Ou peut-être aurais-tu peur de perdre... ? » Un petit sourire se dessina aux coins des lèvres de Nathan, c’était amusant. Il le regarda, rit de bon cœur, les nerfs surement, Nathan et Zelgius avaient tout pour plaire. Avec eux, l’ennuie n’existait pas.


Marigny prit son temps pour répondre et ainsi avec un ton hautain limite snobant il dit : « Oui c’est exact tu me l’avais promis, mais sache que je sais parfaitement comment tu joues, et je gagnerais, tu es tellement prévisible. Donc oui nous allons jouer, je peux me permettre de me délester de quelques écus qui sont en trop. Lorsqu’on fait partie des riches, l’argent n’est pas un souci. Et je sais très bien qu’ici je peux jouer de grosses mises par rapport à en haut ». Faisant référence ainsi aux salons de jeux de luxe, où la bourgeoisie se divertissait avec de petites sommes et pleurait lorsqu’elle perdait une centaine d’écus. Nathan se disait toujours, que si on jetait de l’argent par les fenêtres, on devait le faire avec allégresse et ne pas dire ‘’on ne devrait’’ car cela faisait petit bourgeois. Nathan reprit après s’être délecté de quelques gorgées de sa boisson favorite : « Petite blinde mille écus, possibilité de mettre en jeu son patrimoine, et on joue avec mon jeu de carte, je ne souhaite pas utiliser un de tes jeux gluants sales et truqués. »


Il n’était décidemment pas né de la dernière pluie. Et savait comment le brun jouait, normal il jouait souvent avec lui et par la même occasion par le croisement de deux esprits gagnait des sommes folles. Il se leva, regarda avec insistance Zelgius et en détournant son regard il sortit de son bureau. Fit le chemin inverse qu’il avait entreprit un quart d’heure plus tôt. Regarda le tavernier et dit : « Finalement vous êtes bien un pauvre, ne me prenez pas pour un imbécile. Vous semblez étonner de me voir encore en vie ? Bref, faites installer votre plus belle table de ramponneau, ce soir je serais encore plus riche ! » Il sourit et patienta le temps que tout cela soit prêt. Pendant ce temps, il se rendit compte que toutes les catins le regardait, l’argent pouvait bel et bien payer l’amour, il avait raison.


Les écus allaient couler à flot.

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Zelgius
«Il faut aimer l'argent pour aimer le jeu. » [Madame de Staël]

Et Zelgius aimait l'argent ! Tout autant que Nathan assurément... Il avait fait fructifier ses affaires et se trouvait maintenant avec une sacrée sommes d'argent à dépenser ou à augmenter. Aucune importance aux yeux du Champlecy, il allait jouer avec le Marigny et le rui...

Oui c’est exact tu me l’avais promis, mais sache que je sais parfaitement comment tu joues, et je gagnerais, tu es tellement prévisible. Donc oui nous allons jouer, je peux me permettre de me délester de quelques écus qui sont en trop. Lorsqu’on fait partie des riches, l’argent n’est pas un souci. Et je sais très bien qu’ici je peux jouer de grosses mises par rapport à en haut.

Nathan, je n'ai pas qu'une façon de jouer. Annui, mon objectif n'est pas seulement de ruiner des gens pour le plaisir. Et... je ne t'avais pas dit que les parties de chez toi n'étaient rien comparé à celles d'ici ? Bien, descendons.

Déjà le brun s'avançait en direction de la porte son verre à moitié vide à la main...

Petite blinde mille écus, possibilité de mettre en jeu son patrimoine, et on joue avec mon jeu de carte, je ne souhaite pas utiliser un de tes jeux gluants sales et truqués.

Un rire franchit les lèvres du Champlecy. Ainsi le Marigny ne lui faisait pas confiance... Pourquoi cela ne l'étonnait-il pas ? Il haussa une épaule alors que le Blond sortait de son bureau. Quelques pas de distances derrière ce dernier et il se retrouva dans le hall pendant que Nathan parlait.

Finalement vous êtes bien un pauvre, ne me prenez pas pour un imbécile. Vous semblez étonner de me voir encore en vie ? Bref, faites installer votre plus belle table de ramponneau, ce soir je serais encore plus riche !

Bastien se tourna vers le Champlecy, intrigué...

La table de soirée ?

L'autre Bastien... Ce soir l'argent va apprendre à voler.

Quelques minutes après, la table était installé, une boîte en acajou posée dessus pour en sortir des jetons qui ne voyait que rarement la lumière mais qui étaient pourtant des plus propre... Aucune poussière ne les recouvrait. Les cartes, sortant de la même boîte, reçurent le refus du Brun.

Nous jouons avec ses cartes. Mille écus la petite blinde, ceux qui ont ce qu'il faut pour jouer se préparent à tout perdre.

Se tournant vers le Blond, il désigna un fauteuil de la main droite.

Installes-toi... Et commençons.

Les mots de Zelgius furent accompagné d'une action... Se posant dans son fauteuil personnel, il fixa le Blond. La partie pouvait commencer.
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Nathan
« Ca y est ? On peut jouer au poker maintenant ? » [Le Chiffre]


Nathan entendit Zelgius lui proposer de s’asseoir. Désormais il ne pouvait plus reculer. C’est alors, lentement, qu’il s’exécuta ne sachant pas que cette partie allait entraver sa liberté. Une fois assis dans un siège confortable, il regarda Zelgius tout en caressant le velours teinté écarlate. Le paradoxe était assez amusant, un tripot et une table à la couleur des cardinaux. Mais bon on ne se privait pas à Rome. La boîte en acajou lui rappelait vaguement des souvenirs, il l’avait déjà vu. Ne sachant plus si elle renfermait à travers son complexe verrou réellement un jeu de carte digne des plus grands. Il ne quittait pas la boîte de son regard, ne voyant même pas que deux hommes suicidaires à première vue s’étaient invités à la partie. Il sortit son jeu de carte, un jeu au verso noir entouré de fioritures dorées cependant le recto était pur, il était blanc. Reflétant ainsi la relation que nos deux protagonistes entretenaient. Qu’ils entretenaient depuis le plus jeune âge de Nathan. Il secoua légèrement la tête et donna le paquet de carte au croupier s’occupant de l’affaire qui allait déjà, d’avance, être rondement menée. Nathan était un tantinet troublé, il avait appris à jouer avec Zelgius étant petit et à chaque fois qu’il jouait avec lui il lui demandait ce qu’il y avait dans la boîte. Mais cette boîte qu’avait-elle dedans ? Il ne savait plus.


Les cartes commencèrent à être distribuées, Nathan se murmura à lui-même « In Nomine Patris et Fili et Spiritu Sancti. Amen. » Les transactions pour convertirent l’argent en jeton était en cours, à présent, il pouvait jouer, il pouvait gagner. Il regarda donc ses deux cartes, aucune émotion n’apparut sur son visage angélique, et diligemment avec la plus grande droiture qu’il pouvait arborer, il posa la petite blinde correspondant à la modique somme d’un millier d’écus. La partie débuta. Nathan fixait à intervalle régulier Zelgius et la boîte en acajou, pourquoi en faisait-il une obsession ? Souvenirs. Mais à cette époque, ils jouaient avec beaucoup moins d’argent, et comment purent-ils emprunter deux vois tellement opposer, toutes deux dictées par l’argent. L’argent étant le fil conducteur de leurs existences.


Malgré leurs oppositions, Zelgius et Nathan jouaient ensemble aux cartes, plumant comme il le fallait les aventuriers venant les défier. Nathan sorti sa pièce, sa pièce d’or à la partie dorée et l’autre assombri, il la jeta en l’air et joua à pile ou face. Pile en sortit victorieux, Nathan allait donc miser gros et laisser Zelgius gagner. Il posa son regard sur Zelgius, fit un léger sourire en coin et entama la première partie. Qui se conclu par la ruine d’un des deux suicidaires.


Prostituées en quête d’argent, s’agglutinaient autour des joueurs restants. Il claqua des doigts son intendant habillé sombrement s’approcha et Nathan lui indiqua quelques directives à entreprendre. Il regarda ses nouvelles cartes distribuées et sans détourner son regard il demanda à Zelgius : « Qu’est-ce qu’il y avait dans ta boîte ? » Par ailleurs son intendant lui apporta un verre de Whisky et Nathan bût doucement le breuvage.


C’était indéniable, Nathan avait de la classe !

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Zelgius
Le poker est une source, l'argent une rivière. [Zelgius]

Il est facile de gagner lorsque l'on sait jouer. Il est en revanche plus dur de gagner contre quelqu'un avec qui l'on joue depuis des années. Et ce moment approchait, bien trop vite... ou pas assez. L'esprit du brun n'avait pour le moment qu'un objectif : ruiner et faire déguerpir le dernier joueur inconnu. Il se souvenait parfaitement des gens qu'ils avaient ainsi ruiné, montant les enchères pour que l'un d'eux gagne le pactole... Technique remontant à Saint-Aignan, pour dire ! Mise au point durant les premières soirées où le brun apprenait au blond à jouer. Certes, à cette époque, tout n'était pas parfait, mais le début de leurs fortunes personnelles s'étaient faites dans ses années là. La suite, elle, avait prit un tournant différent pour chacun d'eux. Chacun se plongeant dans ce qu'il connaissait le mieux... La luxure ou le luxe.

Qu’est-ce qu’il y avait dans ta boîte ?

La question ramena Zelgius à la réalité. Bastien lui avait apporté un verre d'alcool aussi. Du Ropt, à l'odeur. Il en avala une gorgée avant de se tourner vers Nathan pour répondre à la question.

Un jeu de cartes bé dame. Des jetons, un poignard et une moitié de figurine. Tu dois d'ailleurs t'en souvenir ?

Zelgius aurait parfaitement pu, à cet instant précis, sortir la figurine et la donner à Nathan, tel le souvenir d'une fraternité depuis bien longtemps révolue. Mais il n'en fit rien. Le jeu reprit. Cette fois, ce serait le Champlecy qui miserait un maximum pour le Marigny. Un deux de coeur et un as de pique... Le visage gardait cette expression sereine de celui qui s'amusait en tout temps, gagnant ou perdant. Et quelques minutes plus tard, ils ne furent plus que deux. Chacun ayant le même montant d'or en jetons. Les cartes étaient à nouveaux mélangées. Le brun bût une nouvelle gorgée et retourna son regard sur Nathan.

Et bien, je pense que nous allons enfin pouvoir commencer à jouer.

Les cartes à nouveau distribué, le vrai jeu démarra, les jetons volèrent, le pot se remplissait à vu d'oeil alors qu'ils étaient toujours au pré-flop.
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Nathan
« Dans un brigandage et une partie de poker, il y a une ressemblance, dans les deux cas, si on se bat, on perd son argent, cependant, une différence persiste, dans le brigandage on ne connait pas la peine liée à la perte de son argent car nous sommes tués, alors que dans une partie de poker on reste en vie en s’apitoyant sur son triste sort. Il est si bon de dire que cette pénultième main nous laisse encore de l’espoir. »




Souvenirs d’enfance, la figurine coupée… Au temps où les deux s’aimaient ouvertement, au temps où la vie n’avait pas complétement volé leur jeunesse. Oui désormais Nathan se souvenait, il avait réussi à bannir cette période de sa vie, ne voulant plus avoir aucun lien avec Zelgius. Néanmoins, ils étaient enchaînés, collés, soudés. Et cela pour l’éternité.


La partie poursuivit son cours, Nathan reçu tout l’argent, et de fait, ils étaient à égalité, enfin, Nathan avait plus d’argent que lui, juste un bien immobilier, pour tout le reste l’équivalence y était. Allons de l’avant, prorsum, la partie débuta. Les mises étaient élevées, et rien ne semblait les arrêter. Les dix mille écus étaient largement dépassés. Nathan céda, et les trois premières cartes furent mises en avant. Sourire aux lèvres, Nathan relança pour mille deux cents écus. Opiniâtre et résolu, Nathan sentait qu’il allait gagner. Coup de folie et juste après, pragmatique, il se rendit compte qu’il pouvait être ruiné, par un jeu, un jeu de carte. Mas surtout par le Champlecy.


Les cartes cœur ponceau avaient envahi le velours cardinal. Nathan soucieux, caressait avec délicatesse la table de jeu, pressentiment ? Etait-ce la dernière fois, qu’il allait toucher cette matière ? Il dévoila ses cartes, ne laissant apparaître à travers son visage à façade bourgeoise albâtre un sentiment de remord.


Couleur. Il but délicatement son whisky. Et laissant le croupier agir, Zelgius dévoila son jeu. Quinte flush qui provoqua la chute du verre de Nathan.


Pétrifié. Les prostituées allaient toutes autour de Zelgius. Seul son intendant resta a côté de lui.


Il voulait mourir.

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Zelgius
«Lorsque le gain arrive, le seul regret est de ne plus pouvoir jouer... Normalement.»

Lorsque le Champlecy avait appris à jouer au Marigny, jamais il n'aurait imaginer un jour jouer toute sa fortune contre lui. Et encore moins jouer contre lui, plus simplement. Certes, ils en étaient arrivés là... Mais comment me demanderez vous ? En vérité c'est très simple. Il y avait eu un mort... Un an et deux mois plus tôt. Ce fut ce jour-là que l'incendie ravageant la fraternité du Blond et du Brun se déclara pour ne faire que s'agrandir de jour en jour...

Depuis, rien n'avait jamais été comme avant... Les deux avaient quitté leur famille "d'adoption"... Les deux avaient vécu leurs vies très différemment même si le coeur de chacune de ses vies était l'argent. L'argent et le pouvoir... Bé dame, il était inutile d'avoir de l'argent sans pouvoir et avoir du pouvoir sans argent pour l'appuyer revenait à jeter une bourse pleine dans le Cher. Inutile.

Mais revenons en plutôt à ce qui nous intéresse. Un pot astronomique. Jamais aucun des deux n'avaient du jouer autant d'or en une seule partie et ceux avant même qu'une carte ne soit déposée sur la table... Le Blond avait cédé. Le Brun, avait encore quelques réserves, même si le gros des deux fortunes était posée au milieu de la table. Le sourire qui aurait du prendre place au milieu du visage Zelgiusien se fit languir... Contre tout autre joueur, il aurait sûrement affiché une quelconque fausse façade mais certainement pas contre Lui ! Nathan et Zelgius... Deux anti-thèses qui se complétaient parfaitement. L'un sans l'autre aurait été comme de couper une pièce en deux, beaucoup moins de valeur ! Au jour le jour, ils travaillaient ensemble au castel berrichon. L'un Bailli, l'autre CAC, jamais leur passion de l'argent n'aurait pu en arriver là sans leurs talents respectifs. Et en quelques minutes tout finirait pour l'un des deux... La passion du jeu combiné à celle de l'argent faisait toujours mauvais ménage... Vient toujours un temps où le savoir-faire et la chance ne suffisent plus...

Les cartes de Nathan, dévoilées... Une couleur. Le regard bleu-nuit du Brun se croisa le regard gris-bleuté du Blond, aucun sourire, aucune expression de joie lorsque sa propre main fut révélée. Une quinte... De la tristesse, simplement... Le Marigny, le seul dans cette pièce, pourrait la voir dans les yeux du Brun car finalement lui seul le connaissait ici. Zelgius... triste... Triste d'avoir vaincu son adversaire, son opposé... Nathan. Son regard ne bougea pas lorsque chacune des personnes présentent autour d'eux se déplacèrent près de lui, pour le féliciter ? L'extorquer ? Il n'en avait aucune idée, il ne les écoutait pas... Cette victoire avait un amère goût de défaite pour lui, surement plus que de perdre. Ils se connaissaient depuis presque dix ans, ils avaient surement tout fait ensemble... Mais il était impossible que cet "ensemble" puisse-t-être viable lorsqu'il devient "contre".

Les jetons s'accumulèrent devant Zelgius lorsqu'il revint à la réalité des choses. Les sons, trop présents, lui vrillaient les oreilles, les flammes l'aveuglaient. Il voulait lui rendre son or pour que leur affrontement ne cesse jamais. Mais son esprit trop tortueux ne put lui faire dire qu'une chose...


Désolé... Je crois que j'ai gagné.

Certes le "désolé" était sincère. Mais bien vite complété par une pique cherchant à dissimuler sa peine. Il trouverait bien un moyen...
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