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[RP]" Au fil de l'épée", la forge d'Horloger

Horloger


Horloger sourit, en voyant Rody bégayer quelque peu. Peut-être qu'il ne pensait pas que Horloger accepterait aussi simplement...pourtant, nul doute que Rody serait parfaitement capable de tenir la boutique.

Rody a écrit:
Je suis fort honoré et vous ne le regretterez pas, Messire...Seigneur Horloger....


Horloger lui donna une tape amicale sur l'épaule, et répondit:

« Mais j'espère bien ne pas être déçu, Rody! Sinon, à quoi bon te laisser seul maître à bord, comme dirait Aupyl? »

Puis Matou lui recommanda ne ne pas se décourager; chose qu'il était bien naturel de faire, a début, lorsque tout semblait aller de travers. Mais il fallait coûte que coûte avancer dans le métier, ainsi que le disait l'adage cité par Matou.

Matou a écrit:
'Hâtez-vous lentement;et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage..."


Horloger sourit à nouveau à cette évocation, et ajouta:

« Quoi qu'il en soit, Rody, je t'épaulerai, ainsi que je te l'ai dit, lors de tes débuts. Donc, n'aie nulle crainte, tout se passera bien! »

Matou a écrit:
Je crois que l'évènement mérite que tu ouvres une bonne bouteille mon coeur!!


« Et comment, chérie! Plutôt deux fois qu'une! »

Horloger alla ouvrir l'armoire située contre le mur du fond, et en ressortit une bouteille de calva poussiéreuse. Il l'épousseta, et la déboucha, puis il remplit trois gobelets. Il leva le sien, et dit:

« Rody, à ton succès dans cette forge; nul doute que tu sauras être un excellent forgeron! »




















Stealth
au travail les frappeurs de métal chaud... faites moi des couteaux...

et si vous voulez travailler pour la mairie ça me va aussi ma fois...

et cette fois je ferai des bon comptes horloger
Horloger


« Le boujou, Vuelta! Bah écoute, mon apprenti te forgera des couteaux avec plaisir! Mais dis-moi, je suis passé au marché avant de venir, et il y a une dizaine de couteaux déjà à vendre; le moins cher est à 17.5 écus...les forgerons se sont approchés un peu trop près du foyer, ou quoi? qu'est-ce que c'est que ces prix indécents?
Les couteaux seront prêts demain, et je te garantis que je vais casser le marché! »

Vuelta a écrit:
et cette fois je ferai des bon comptes horloger Wink


Horloger sourit, et reprit:

« Ne t'en fais fais pas; lorsque tu m'as signé le mandat, tu étais un peu...comment dire...calvanisé! »




--.rody.
Rody n'était pas peu fier, Horloger avait du partir avec Matou à Rouen pour une raison qu'il ignorait, et il avait géré la forge tout seul durant plusieurs jours. Bien sur, il n'avait pas fabriqué grand chose, juste une hache qu'il avait hâte de montrer au forgeron. En revanche, il avait cerclé des seaux et restauré la lame de quelques épées et couteaux.
Il avait fermé la forge le dimanche pour passer la journée au chevet de sa mère. Celle-ci était, depuis quelques temps, alitée et ne s'alimentait presque plus. Cela inquiétait beaucoup le jeune garçon. l'auberge était fermée depuis longtemps, la grande salle ne résonnait plus guère des rires des personnes venues se restaurer ou tout simplement se retrouver devant un verre pour discuter.

Il avait essayé de s'occuper de son petit frère Danaêl, mais le petit garçon ne tenait pas en place. Il ne s'était même pas risqué à l'emmener avec lui à la forge. On ne peut pas travailler et surveiller en même temps un bambin de 4 ans.
Il avait pensé un instant demander de l'aide à son père Pardy, mais ce dernier passait son temps avec sa jeune compagne quand il n'était pas en repos chez les moines.

Aussi, quand Tante Marguerite lui avait proposé de prendre Danaêl, il avait immédiatement accepté. La vieille dame qui n'était pas sa tante, en réalité, mais sa grand tante, avait une patience infinie et son frère l'adorait.
Rody pouvait ainsi partager son temps entre la forge et sa mère, en toute tranquillité.

A la fin de la journée, son travail fini et la porte de la forge bouclé, il passait par le marché et faisait quelques courses. Il savait que sa mère aimait les fruits aussi n'oubliait-il jamais d'en acheter.
Hélas, Idryl dépérissait à vue d'œil. Il avait fait quérir un médecin qui avait hoché la tête. Il lui avait dit:


- Votre maman semble ne plus avoir goût à la vie...

Rody n'avait pas envie de penser à l'issue vers laquelle doucement Idryl se dirigeait. Il s'installait près d'elle, lui prenait la main et lui parlait. Elle avait beaucoup maigri et ses grand yeux le regardaient avec cette tendresse d'une mère pour son fils. Parfois, à son tour, elle prenait la parole, lui racontant comment il était enfant, combien, elle s'était battue pour qu'il devienne son fils:

- Pour toi, j'aurais tué, Rody....disait-elle dans un souffle.

Mais parler l'épuisait, il lui serrait la main un peu plus fort dans la sienne, lui souriait tandis que son cœur pleurait. Il essayait de faire passer un peu de sa force dans ce pauvre corps si frêle. De temps en temps, elle lui disait:


- Raconte moi Rody, ce que tu feras plus tard...raconte moi comment tu installeras ton cabinet de médicastre....tu sais...en bas, en transformant l'auberge....tu as la place....

Alors, il lui racontait, il lui parlait jusque tard dans la nuit, lui disant son rêve d'être médecin. Et doucement, lorsqu'il la savait endormie, il prenait sa main contre sa joue et lui murmurait:

- je te soignerais, maman...je te guérirais...oui...je sais que j'y arriverais...


Et les larmes coulaient le long de ses joues. Souvent la fatigue le terrassait, là, dans le fauteuil et il y passait la nuit.

En journée, une voisine venait s'occuper de Idryl, veillant à ce qu'elle mange, lui faisant un brin de toilette, changeant les draps. Ainsi, rassuré, Rody pouvait partir à la forge.

Ce jour là, il vit avec surprise que la porte était grande ouverte. Il entra et vit Horloger en grande conversation avec le maire.
Un sourire illumina son visage, son maitre était de retour et sans doute Matou aussi. Il attendit que les deux hommes aient fini, il salua le maire puis le forgeron:


- Boujou Messire Horloger, je suis heureux de vous revoir!! J'ai veillé à ce que la forge soit comme vous me l'avez laissée...j'ai rentré du bois et il y a encore du fer.
Della
De passage en la bonne ville de Fécamp, Railly entendit vanter les mérites du sieur Horloger, forgeron de son état.
Paraitrait-il qu'il forge les lames les plus solides et les plus tranchantes de toute la Normandie ! Il n'en fallait pas moins pour que la Blonde soit intéressée.
Etant encore affaiblie par la récente mésaventure qu'elle avait connue - "Mort aux brigands ! ", étant devenue sa phrase fétiche - elle préféra envoyer un courrier au dit forgeron.


Citation:
Messire de Saint Amand de Thorigni,

Le bonjour vous va !

Permettez que par cette lettre, je me présente et passe commande aurpès de vous.

Je suis Della de Volvent, Dame de Railly, Bourguignonne en voyage diplomatique.
L'on m'a dit votre talent pour la forge. Cela m'intéresse.
En effet, voici deux fois que je suis la victime de brigands et que je me rends compte que ma dague, souvenir de feue ma mère, ne m'est d'aucun secours.
Aussi, il m'est venu l'envie de mieux me protéger. Pour se faire, j'aimerais trois armes.
La première, une épée, une estoc, aux deux tranchants et pas trop longue afin d'être maniée avec rapidité de mouvement.
La deuxième, une dague, longue et fine, à porter à la ceinture, légère et aisément maniable qui tenue à la main gauche viendra en aide à l'estoc.
La troisième, une lame courte mais large au manche court également à dissimuler dans une botte, en arme de secours.

Tant que nous y sommes, je désirerais également une autre dague. Pour un homme, celle-là. Lame large de bonne facture et solide, manche en bois de cerf sculpté et son étui de cuir à porter en ceinturon.

Si cette commande vous intéresse, il serait de bon aloi que nous nous rencontrions afin de nous mettre d'accord sur les détails et les mesures.

Dans l'attente d'une réponse, je vous assure, messire Horloger, de mon respect.

Que le Ciel vous garde.

Della de Volvent,
Dame de Railly.


_________________
Horloger


Horloger était en train de raccompagner Vuelta sur le pas de la porte, lorsqu'il vit arriver Rody, son apprenti. Il sourit, voyant le grand gamin qui courait vers lui.

Rody a écrit:
Boujou Messire Horloger, je suis heureux de vous revoir!! J'ai veillé à ce que la forge soit comme vous me l'avez laissée...j'ai rentré du bois et il y a encore du fer.


Horloger lui serra la main, et répondit:

« J'ai vu cela, et tu as très bien fait! Comme je te l'ai dit, c'est désormais à toi de gérer cette forge. Tu es le seul maître à bord, comme dirait Maître Aupyl...seul maître à bord après Dieu! »

Ils entrèrent dans la forge, et Rody alla vérifier que le feu fonctionnait. Satisfait, il prit quelques fers, et les posa sur les braises, afin qu'elles soient à la bonne température. Pendant ce temps, Horloger lui dit:

« Le maire est passé me demander des couteaux. Voilà ton travail pour la journée, Rody! »

Il vit le garçon hocher la tête, tout en surveillant avec attention les barres de métal qui viraient au rouge. Horloger sourit intérieurement; le gamin se débrouillait, nul doute, et il serait bientôt parfaitement autonome.
A cet instant, des coups répétés à la fenêtre lui firent tourner la tête. Un pigeon apportait une missive. Horloger s'approcha, et détacha le parchemin. Il lut la lettre; une commande...et quelle commande! Plusieurs armes à confectionner. Il roula le parchemin, et alla s'assoir à la table qui se trouvait près de l'établi. Il dit à Rody:


« Je te laisse forger les couteaux, j'ai une missive à envoyer. »

Rody hocha la tête, et Horloger prit un parchemin, et se mit à écrire.

Citation:
Dame de Railly,

je reçois à l'instant votre missive, et vous en remercie. Je suis très loin d'être le meilleur forgeron de Normandie. En revanche, je fais mon travail du mieux possible, secondé par un apprenti que je suis actuellement en train de former. Je compatis à vôtre infortune d'avoir été la victime de brigands, et comprends d'autant mieux votre volonté de pouvoir vous défendre dans les meilleures conditions possibles.
Concernant votre commande, j'en ai bien pris note. Il conviendrait en effet que nous nous voyions, afin de prendre les mesures concernant surtout l'épée. Il convient qu'elle soit parfaitement adaptée, et bien équilibrée. Elle sera à lame assez fine, mais très résistante, et, ainsi que vous le demandez, comportera deux tranchants. La dague de ceinture sera forgée de la même façon, en privilégiant une grande dureté pour la lame; le défaut courant des dagues à lame fine et longue étant qu'elles cassent trop souvent facilement. Enfin, pour la dague de botte, il en sera également fait selon vos précisions, tout comme la dague pour homme.

Restant à vôtre disposition, et dans l'attente que nous nous rencontrions afin de sceller la commande,

Qu'Aristote veille sur vous!

Cordialement,

Horloger de Saint Amand de Thorigni


Horloger laissa sécher l'encre, et roula le parchemin, qu'il fixa ensuite au pigeon. Celui-ci s'envola sans demander son reste. Horloger suivit son vol, tout en réfléchissant, puis il rentra dans la forge jeter un œil sur les fers dont Rody avait la charge.



















Della
La réponse avait été positive. Ce qui ravit la Blonde, évidemment.

De ce fait, elle se fit conduire à la forge du sieur Horloger, menée par un petit bonhomme qui savait exactement où se trouvait la dite forge.
Sauf que...par trois fois, ils passèrent au même endroit...


Dis-moi petit, tu es vraiment certain de savoir où nous allons ?
Oui oui, Dame, s'inquiétez pas, on arrive.

Oui...ils arrivèrent en effet mais après que Della eut demander au tavernier de l'auberge du coin où se trouvait la forge du sieur Horloger.
Le gosse lui fit un sourire à tomber par terre et elle n'eut pas le coeur de le gronder.


Les portes de la forge étaient ouvertes.
Elle entra.

Messire Horloger ? Etes-vous là ?
Della de Volvent...je viens à propos de l'estoc dont je vous ai entretenu.

Prudemment, elle avança...
_________________
Horloger


Horloger était occupé à surveiller le travail de Rody. Il martelait convenablement, et les fers prenaient lentement mais sûrement la forme de lames. Il convenait de bien aplatir le métal, afin qu'il soit suffisamment mince pour constituer une bonne ébauche, et suffisamment solide pour que la lame soit robuste et tranchante à la fois. Les coups de marteaux assénés par Rody résonnaient dans la forge.

« Voilà, Rody! » dit Horloger, en levant un doigt. « Tu entends comme l'enclume chante? Là, tu as trouvé la bonne force pour frapper! Ni trop, ni trop peu! »

Le gamin hocha la tête, sans se départir de sa concentration. Il s'appliquait, et le résultat était à hauteur de ses espérances. Horloger songea que le gamin prenait décidément la bonne voie.
Il mit un peu de temps à réaliser que quelqu'un était entré, tant les coups de marteau résonnaient. Horloger leva la tête, et toucha le bras de Rody.


« Un instant, Rody, je te prie. »

Une dame se tenait dans l'embrasure de la porte. Elle dit:

Citation:
Messire Horloger ? Etes-vous là ?
Della de Volvent...je viens à propos de l'estoc dont je vous ai entretenu.


Horloger s'avança, et dit, en s'inclinant:

« Horloger de Saint Amand de Thorigni. Entrez, Dame de Volvent, je vous en prie. »

Horloger s'effaça pour la laisser entrer, et montra Rody, qui profitait de ce repos inespéré.

« Rody, mon apprenti. »

Il désigna ensuite la table proche.

« Installons-nous ici, nous serons plus à l'aise. Voulez-vous un calva? Fécampois, cela va de soi! »

Horloger sourit. Il savait que chaque ville Normande se targuait d'avoir le meilleur Calva, mais, en toute objectivité, celui de Fécamp était supérieur.

















Della
Oui ! Avec plaisir...
Un Calva, toujours !


Della prit place et sourit à l'homme qui avait l'air fort sympathique.
Je suis productrice de vin, en Bourgogne. Mais ici, je fais un petit écart et je fais comme les Normands, je bois du Calva...D'autant qu'elle risquait de devoir y prendre goût, mais cela était une autre histoire.

Ils burent leur verre, en bavardant.

Je tiens à vous remercier d'avoir accepter cette commande.
Comme je vous l'ai dit, je suis assez exigeante mais je mettrai le prix pour ça. Heureusement, ces vilaines gens n'ont pas trouvé tout mon argent...
Ses mâchoires se serrèrent à l'évocation de son attaque, un jour, elle aurait la peau de quelques unes de ces saletés de brigands.
Son regard se radoucit en se posant à nouveau sur le sieur forgeron.

La commande de la dague pour homme...ce sera un cadeau, il faut qu'elle soit parfaite. Petit sourire teinté d'une pointe de rose aux joues. C'était la première fois que la Blonde envisageait d'offrir un présent à un homme. Et là aussi...le prix importera peu.
Elle savait que les artisans sont fiers de leur travail et que souvent, le prix n'était que secondaire. Mais tout travail était un don de soi et méritait d'être honoré d'un prix de valeur.

Peut-être pouvons-nous passer aux mesures ?
Passage obligé pour que l'estoc soit exceptionnelle. Le rapport entre la taille de la lame et la taille de son propriétaire était important. Le poids, l'équilibre aussi...Della n'étant pas très grande, ces détails feraient de l'arme une réussite ou pas.
_________________
Horloger


la Dame de Railly a écrit:
Oui ! Avec plaisir...
Un Calva, toujours !
Je suis productrice de vin, en Bourgogne. Mais ici, je fais un petit écart et je fais comme les Normands, je bois du Calva...


« Parfait! Vous parlez en vraie Normande, ou peu s'en faut! »

Horloger prépara trois verres. Il les remplit, et en tendit un à la Dame de Railly, puis en apporta un à Rody, et revint s'installer.

la Dame de Railly a écrit:

Je tiens à vous remercier d'avoir accepter cette commande.
Comme je vous l'ai dit, je suis assez exigeante mais je mettrai le prix pour ça. Heureusement, ces vilaines gens n'ont pas trouvé tout mon argent...La commande de la dague pour homme...ce sera un cadeau, il faut qu'elle soit parfaite.Et là aussi...le prix importera peu.


Horloger hocha la tête, en sirotant son calva. Les gens prêts à mettre le prix étaient exigeants; chose que ceux qui voulaient que l'on forge au moins cher possible ne seraient jamais. Il faudrait réaliser un travail exemplaire.

la Dame de Railly a écrit:
Peut-être pouvons-nous passer aux mesures ?


Horloger reposa son verre, et répondit:

« Absolument, Dame de Railly. Cependant, j'ai une requête à formuler. Autorisez-vous mon apprenti à assister aux prises de mesure? il n'a encore jamais réalisé d'armes sur commande spéciale, comme celle que vous avez la gentillesse de me passer, aussi j'aimerais lui montrer comment cela se déroule. Bien entendu, si vous y voyez le moindre inconvénient, Rody se fera discret, et sortira, le temps que cela soit réalisé. »














Della
Bien sûr ! Il faut qu'il apprenne...Vous avez raison, bien former son apprenti est important.

La jeune femme se leva.

Faites votre ouvrage, messire.

Il y avait eu un temps où Della détestait les armes.
Il y avait eu le temps de la nécessaire défense de la Bourgogne et avec elle, l'apprentissage de ces mêmes armes.
Etait alors venu le temps de l'intérêt et de l'envie de savoir se battre.
Aujourd'hui, le temps était au perfectionnisme...

_________________
--.rody.
Comme lui avait demandé Horloger, il avait cessé de taper. L'ébauche de lame était en bonne voie. Le fer refroidissait cependant, il faudrait le remettre dans le feu.

Il observa la femme. Elle était élégante et semblait sure d'elle. Lorsque le forgeron, le présenta, il lui fit un timide sourire.
Il les regarda s'installer à la table ronde. Il ne voulait pas être indiscret et jugea que la conversation ne le concernait pas. Aussi, passa-t-il dans la petite pièce, attenante à la forge et réservée pour mettre le bois et le fer, mais s'y trouvaient aussi quelques vieux outils. Il savait son maitre féru de ces foires où il ne manquait jamais de dénicher quelque chose d'utile pour la forge. Il secoua la tête. le souci était que Horloger entassait pas mal de choses. Rody sourit en se souvenant de la réaction de Matou lors de leur changement de maison:


- Toutes ces vieilleries, Messire mon mari, tu les laisseras désormais à la forge!

Horloger avait prit une mine désolée, et rétorqué que n'était, en aucun cas des vieilleries, mais des choses fort utiles pour travailler. Puis, il avait saisi une pince, et la mettant sous le nez de sa femme, il lui avait expliqué les mérites de posséder ce genre de pince. Matou s'était contentée de hausser les épaules:

- Taratata....tout ça à la forge...est ce que j'apporte les meules de mon moulin ici?


Rody s'était retenu de rire, Matou avait la répartie facile et quand elle décidait quelque chose, il était difficile de la faire changer d'avis. L'homme avait secoué la tête et levé les yeux au ciel, marmonnant quelque chose d'inaudible. Rody avait cru, tout de même, comprendre les mots "femmes" et "comprennent rien".

Il commença à ranger les outils, mettant les pinces avec les pinces, les marteaux avec les marteaux...
Horloger


la Dame de Railly a écrit:

Bien sûr ! Il faut qu'il apprenne...Vous avez raison, bien former son apprenti est important.


« Je vous remercie, Dame de Railly. Je vais l'appeler. »

Horloger passa la tête dans l'entrebâillement de la pièce voisine, et dit:

« Rody, mon jeune ami, tu es convié à assister à la prise de mesures! »

Rody entra, timide, et se posta à quelque distance de la dame. Horloger prit une toise, et mesura la longueur de bras, puis la hauteur de la taille au sol, expliquant à Rody en même temps.

« Vois-tu, il faut que l'épée ne gêne pas les mouvements, et, bien entendu, qu'elle ne touche pas au sol. Mais elle ne doit pas non plus être trop courte, faute de quoi elle basculerait sous le poids du pommeau. »

Tout en mesurant, Horloger dit à Rody:

« Mon cher apprenti, prends sur-le-champ un parchemin, au lieu de rester planté comme souche au milieu du bois, et note ce que je vais te dire. »















--.rody.
Tandis qu'il rangeait tout le barda, perdu dans ses pensées, il sursauta en entendant Horloger l'appeler:

Horloger a écrit:
« Rody, mon jeune ami, tu es convié à assister à la prise de mesures! »


Il sourit, jamais encore il n'avait assisté à ce genre de chose. Il passa rapidement ses mains sur son tabard, et suivit Horloger. Il regarda la dame avec timidité et observa dans les moindres détails comment le forgeron procédait. A l'aide d'une toise, il le vit mesurer le bras, lui expliquant que l'épée ne devait pas toucher au sol, c'est pour cela qu'il devait prendre la hauteur, également, de la taille de la femme au sol. L'homme était précis dans ses mouvements. Le jeune apprenti était fasciné devant tant de dextérité.

Il regardait, béat, le déroulement de cette prise de mesure. Il n'aurait pas pensé que ce fusse aussi important. Tant et si bien, qu'il se trouva bien bête, lorsque Horloger lui lança avec une pointe d'ironie:


Horloger a écrit:
« Mon cher apprenti, prends sur-le-champ un parchemin, au lieu de rester planté comme souche au milieu du bois, et note ce que je vais te dire. »


Il devint cramoisi et s'empressa de chercher ce qu'on lui demandait. Dans la précipitation, il ne vit pas le seau d'eau qui se trouvait sur son passage et le renversa. Il bredouilla des excuses, et se maudit pour sa maladresse. Mais le forgeron se contenta de secouer la tête en riant doucement. La dame lui lança un sourire d'encouragement. Il trouva enfin un parchemin et à l'aide d'un morceau de charbon de bois, il recopia, en s'appliquant, les chiffres donnés par Horloger.

S'en suivit une petite conversation, au cours de laquelle il fut question de prix, de délai de livraison...La dame n'était pas pressée. Rody crut comprendre qu'elle allait à un mariage...Enfin, elle prit congé, le saluant et lui recommandant de bien retenir tout ce que lui apprenait son maître. Il s'inclina respectueusement et regarda Horloger la raccompagner jusqu'à la porte.
Horloger


Horloger rentra dans la forge, après avoir raccompagné la dame de Railly. Il se dirigea vers la table, et jeta un œil au parchemin sur lequel Rody avait noté toutes les mesures. Il se passa la main sur le menton, machinalement, puis regarda à nouveau la commande, qui était conséquente.

Citation:

  • Une épée, une estoc, aux deux tranchants et pas trop longue afin d'être maniée avec rapidité de mouvement.
  • Une dague, longue et fine, à porter à la ceinture, légère et aisément maniable qui tenue à la main gauche viendra en aide à l'estoc.
  • Une lame courte mais large au manche court également à dissimuler dans une botte, en arme de secours.
  • Une autre dague. Pour un homme, celle-là. Lame large de bonne facture et solide, manche en bois de cerf sculpté et son étui de cuir à porter en ceinturon.


Il resta ainsi quelques instants, la tête penchée sur le parchemin, puis dit:

« Bien! Voilà une fort belle commande, mon jeune ami, et que nous allons honorer sans tarder. Jette un œil là-dessus. »

Horloger tendit à Rody le parchemin sur lequel la commande avait été notée, et attendit qu'il l'ait lue, puis il dit:

« Qu'est-ce qu'une épée d'estoc, Rody? »








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