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[RP]" Au fil de l'épée", la forge d'Horloger

Horloger


Horloger était en train de forger des lames, qui deviendraient des couteaux. Lorsqu'il se retourna, une lame prise dans la tenaille, il sourit, voyant sa femme sur le seuil de la forge. Il posa la lame rouge sur le côté, afin que la chaleur ne retombe pas trop, puis il plaça la tenaille sur son support, contre l'enclume. Enfin, il retira son tablier de cuir, et enlaça sa femme tendrement.

"Ca me fait plaisir que tu viennes me voir, chérie! Si tu veux, je termine ces lames, et on passe récupérer Mahaut ensemble chez Yseult!"

Il embrassa Matou avec fougue, puis remarqua la petite fiole qu'elle avait apporté. Il lui sourit à nouveau.

"Je vois que tu es très prévoyante, mon coeur...mais ce n'est pas une nouveauté!"

Il rit, et prit deux gobelets d'étain qui étaient posés sur une table, près de l'établi. Il déboucha la flasque, et remplit les deux verres, puis en tendit un à sa femme.

"Chérie, à la santé de Mahaut, à celle de nos amis, et même à celle de ceux qu'on aime moins, ne soyons pas chiches...et à nous!"

Il passa son bras dans celui de Matou, et tous deux burent ensemble.
Matouminou


Matou prit le verre que son époux lui tendait. En souriant, elle trinqua avec lui. Elle aimait ces petits moments qu'ils passaient ensemble rien qu'eux deux.
Soudain, elle se souvint que Tricet lui avait demandé de transmettre un message à Horloger.


Mon coeur, avant que je n'oublie....j'ai rencontré le jeune boulet Tricet. Il lui faudrait un seau et un couteau....il voulait aussi savoir les tarifs...il ne s'en souvient plus. Tu lui envoies un petit pigeon?

Il acquiesça. Elle était heureuse pour lui, sa forge tournait bien.Après avoir échangé un baiser, il revêtit de nouveau son tablier et reprit la fabrication de ses couteaux. Elle le regarda faire, fascinée par l'aisance avec laquelle il manipulait les lames. Puis, sans le déranger plus, elle sortit tranquillement de la forge, heureuse d'avoir passé un moment en sa compagnie.

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Horloger



Horlo et Matou échangeaient un verre de calva Fécampois, le meilleur entre parenthèses, lorsque Matou dit:

Matou a écrit:
Mon coeur, avant que je n'oublie....j'ai rencontré le jeune boulet Tricet. Il lui faudrait un seau et un couteau....il voulait aussi savoir les tarifs...il ne s'en souvient plus. Tu lui envoies un petit pigeon?


Horlo sourit, et reposa son verre.

"Pas de souci, chérie...il me reste justement des couteaux d'avance; je n'ai plus qu'à leur ajouter un manche."

Il désigna les lames qui refroidissaient, en attente d'être affûtées et polies sur la pierre, et reprit:

"Pour les seaux, j'en ai justement un stock de trois non cerclés; cela sera fait pour demain. Et ne te fais pas de souci, j'enverrai un pigeon à Tricet lorsque ses affaires seront prêtes!"

Il embrassa sa femme, puis prit la première lame forgée. Il vérifia ses dimensions, son épaisseur, puis passa une pierre dessus, non sans l'avoir au préalable trempée dans l'eau. L'affûtage devait se faire dans un sens bien précis, et sur toute la longueur de la lame. De temps à autre, Horlo vérifiait le fil, rectifiant si besoin était l'orientation de la pierre.
Après un quart d'heure, la lame fut prête. Il restait à la polir, la tremper et enfin la protéger de la rouille. Horlo la sécha soigneusement, en la mettant dans un panier plein de sciure de bois; il la laissa reposer ainsi quelques instants, puis la sortit, enleva les copeaux qui adhéraient encore à cause de l'humidité, et enfin passa un linge sec dessus. Il attrapa un morceau de cuir tanné, et frotta la lame dessus, plusieurs fois, jusqu'à ce que les traces de forge ne soient quasiment plus visibles. La lame, ainsi polie, renvoyait la lumière. Horlo rangea le morceau de cuir, et reposa la lame dans les braises, afin qu'elle parvienne au rouge. Une fois fait, il la saisit avec des pinces, et la plongea très vite dans l'eau, sans lui donner le temps de refroidir. Une nuage de vapeur s'éleva; lorsqu'elle se fut dissipée, il ressortit la lame, et la laissa refroidir. pendant ce temps, il sculpta les deux pièces de bois qui viendraient prendre le manche de part et d'autre.
Il reprit la lame, refroidie, l'essuya soigneusement, puis prépara de la cire d'abeille. Il remit la lame au feu, mais très peu de temps; juste pour la chauffer; il la sortit, et passa sur chaque côté de la lame le pain de cire. Celle-ci grésilla en fumant, dégageant une odeur douceâtre, et laissant sur la lame un film gras et protecteur contre la rouille. Tandis que la lame refroidissait une dernière fois, il prépara deux clous, positionna les deux morceaux de bois de part et d'autre du manche, fit passer les deux clous à tête ronde au travers, et les riva. Le couteau était terminé.
Il sourit, rangea le pain de cire, et se mit en devoir de cercler les trois seaux. Sa journée de travail serait bien remplie.













Tricet
Tricet encore perdu dans les rues de fécamp, se retrouve face a une porte chochère. C etait une grande batisse, au sommet de son toit, un cheminée laissait echapper de la fumée, et une odeur âpre envahissait l air environnant, au coin de la forge, une enseigne se balancait au gres du vent : " au fil de l épée".. Mais ceci n a aucun interet pour le jeune vachet, il ne sait pas lire... Seul solution, comme le systeme digestif et surtout gustatif du chien il faut gouter pour savoir ce que c est... C es en suivant cet instinct ou plutot ce besoin, que notre jeune homme penetre dans l atelier de Horlo..

Ah toi aussi tu es là ?... On est où ?... Qu est ce que tu fais? tu travailles ici?

Tricet eu un sourire en coin.. Il venait de comprendre

Toi t es aussi perdu... ca me rassure, je crois etre le seul a avoir du mal a m orienter dans cette ville...

Voyant son intrelocuteur médusé... Tricet compris qu il etait encore en train de faire un boulette... Il reflechis un peu plus... legerement plus... Scruta la piéce autour de lui, vit la forge, les sceaux, le fer, et les lames etalées...
Comme un russe devant un echiquier, on pouvait voir sur le visage de l idiot du village, l effort se dessiner d un rouge vif, comme le jour où il avait abusé des pruneaux...


Ca y est... j ai compris... c est ton atelier.. Normal vu que t es ... euh comment on dit au fait.. Un seaucier ? un lamenier... non Lameniére... non ca c est Matou...fer..estre...ristre... pffffff
Pas grave t es vendeur de seau... Mais le hasard fait bien les choses...


Tout en parlant, il ne se rendit pas compte qu il était passé trop pres du feu, et ses brais commencaient a flambler.

Justement je viens de lire ton pigeon ... quoi pas ton pigeon mais j ai eu ton pigeon.. quoi je l ai pas tué... mais.. euh bon.. me voila pour mon seau et mon couteau...quoi les tiens mais je viens les acheter donc on peut dire les miens a moins que...

L abruti fini continue son monologue et par se perdre dans ces commentaires digne d un mollusque posé sur un siege de l académie francaise. Horlo , pourtant habitué, semblait désesperé...
Matouminou


Une fois sortie de l'AFP, la rage au ventre, Matou se précipita chez son mari. Elle savait qu'il travaillait à la forge aujourd'hui. Elle poussa la porte brusquement. Le fait de le voir lui remit un peu de baume au coeur. Elle se précipita dans ses bras et tenta de se calmer. Elle savait ce qu'il allait lui dire et ne se sentait pas capable d'entendre son discours. Elle leva les yeux vers lui et d'une voix calme et posée, lui dit:

Mon coeur, j'aimerais que tu me fabriques une dague...prends ton temps...je la veux avec une lame bien tranchante....elle doit être fine et discrête, de façon à ce que je puisse la glisser n'importe où....

Puis le regardant droit dans les yeux elle ajouta:

C'est une arme pour tuer que je veux!!

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Horloger


Horloger achevait de fixer le manche de ses couteaux lorsqu'il vit entrer sa femme comme une tornade. Elle écumait de rage; il ne la reconnaissait pas. Elle se jeta dans ses bras, puis le regardant, dit:

Matou a écrit:
Mon coeur, j'aimerais que tu me fabriques une dague...prends ton temps...je la veux avec une lame bien tranchante....elle doit être fine et discrête, de façon à ce que je puisse la glisser n'importe où....C'est une arme pour tuer que je veux!!


Horlo fronça les sourcils. Il ne faisait pas d'armes sauf commande spéciale, et encore moins pour sa femme; quelque chose de grave devait être arrivé. Il vérifia que la forge s'essoufflait, puis enveloppa les trois couteaux qu'il venait d'achever de forger dans un linge propre, qu'il roula ensuite sur lui-même. Il glissa l'ensemble dans sa besace, et, prenant Matou par la taille, lui dit:

"Chérie, nous allons rentrer, et tu vas m'expliquer ça calmement, d'accord?"

Il referma la porte de la forge à clef, et tous deux prirent le chemin de leur maison; ils ne manqueraient pas de faire le détour pour aller chercher Mahaut chez la nourrice.







Matouminou


La jeune femme acquiesça. Décidément, son mari avait le don de l'apaiser. Elle réfléchit à ses paroles et se rendit compte que la colère lui avait fait tenir des propos stupides. Il faut dire aussi que cette histoire d'AFP, l'avait passablement énervée. De plus, elle avait les nerfs à fleurs de peau depuis qu'on avait retrouvé le corps de ce pauvre Heptoilabas sauvagement torturé.
Alors qu'ils marchaient d'un pas vif vers chez la nourrice, elle lui dit:


D'accord mon coeur, on en reparlera. Mais je t'assure que maintenant je suis plus calme...j'ai juste envie d'étriper Moana et Vaivai....non...je plaisante...n'empêche qu'une jolie dague...au cas où...Quand tu rentres tard de la douane et que je suis seule à la maison... ou moi d'une réunion à la maréchaussée...

Elle le regarda en souriant. Tant qu'il était avec elle, elle se sentait en sécurité. En route, ils rencontrèrent deux, trois personnes qu'ils connaissaient et les saluèrent. Après avoir récupéré leur fille et remercié la nourrice, ils rentrèrent directement chez eux. L'enfant babillait dans les bras de son père et Matou oublia ses contrariétés, heureuse d'être avec sa fille et son mari.

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Horloger


Horloger avait terminé quelques couteaux. Il comptait en avoir d'avance, au cas où on lui en demanderait. Mais force était de constater qu'en ce moment, le marché était plutôt calme. Difficile de vendre; sauf à brader les prix. Il avait toujours refusé, préférant ne pas travailler. Il rassembla les couteaux passés à la cire, les enroula dans un linge propre, et mit le tout dans sa besace. Dehors, il faisait grand soleil; une brise marine apportait sa pointe de fraicheur caractéristique de Fécamp. Horlo se dit qu'il serait aussi bien chez lui, avec Matou et Mahaut, en train de s'occuper du jardin. Il avait semé de l'ail, de l'oignon et du cerfeuil; il comptait en récolter d'ici quelques mois. En attendant, il convenait de s'occuper du petit lopin de terre que matou et lui avaient aménagé en potager. Le temps s'y prêtait, et cela ferait du bien. Il vérifia que les braises mouraient, puis mit de l'ordre dans l'atelier, rangeant les tenailles, pinces et marteaux à leur place respective; puis il prit sa besace, ferma la porte à clef, et sortit. Il avait hâte de rentrer chez lui, retrouver sa femme et sa fille; mais il ferait tout d'abord un détour par la douane, afin de contrôler que tout se passe bien.
Deskan
Deskan avait profité de cette journée ensoleillée d'avril pour mettre quelques fleurs devant la porte de sa boulangerie et tandis qu'elle songeait sérieusement à rajouter quelques petits pieds d'une plante bizarre qu'elle avait trouvée non loin de chez le rebouteux au milieu des oeillets, elle se rendit compte subitement qu'il lui manquait quelque chose.
"Horloger aura sûrement de quoi me dépanner!" pensa-t-elle avec gaité. Elle barra soigneusement la porte de la boulangerie et ferma à clé la porte en bois peint de sa maison avant de prendre le chemin de la forge.
Deskan trouva Horloger sur le pas de sa porte, sa besace sur l'épaule et une clé à la main. Elle interpella l'homme avec un grand geste "Ohé! Horloger! Tu partais?" La jeune femme accéléra le pas pour ne pas faire attendre trop longtemps le forgeron. Arrivée à sa hauteur, elle lui claqua la bise et lui expliqua un peu essoufflée la raison de sa visite. Comme à son habitude, Horloger l'écouta d'une oreille calme et attentive.
"Je venais te trouver car je voudrais faire quelques plantations chez moi, et il me manque un outil adapté pour faire un trou assez profond. Pas non plus un trou énorme hein... juste de quoi remettre en terre quelques plants d'une plante bizarre que j'ai récupérée... enfin...du côté de chez le rebouteux. Ca fait cette taille-là à peu près tu vois? lui expliqua-t-elle en écartant ses mains d'une vingtaine de centimètres, je les avais repérées l'été dernier et en fait, ben vers le milieu de l'été, ça donne des fruits rouges, charnus et juteux... J'ai vu le rebouteux en manger un une fois, du coup j'avais envie d'essayer...Tu aurais quelque chose qui pourrait convenir?"
Observant que son ami était sur le départ, Deskan ajouta: "Si tu veux je peux repasser plus tard..."
Horloger


Horloger était en train de refermer la porte de sa forge à clef lorsqu'il vit Deskan qui se dirigeait vers lui.

Deskan a écrit:
"Ohé! Horloger! Tu partais?"


Horloger lui sourit, et lui fit la bise.


"Oui, mais je ne suis pas à 5 minutes! Qu'est-ce que je peux faire pour toi?"

Deskan a écrit:
"Je venais te trouver car je voudrais faire quelques plantations chez moi, et il me manque un outil adapté pour faire un trou assez profond. Pas non plus un trou énorme hein... juste de quoi remettre en terre quelques plants d'une plante bizarre que j'ai récupérée..."


Il écouta la description que Deskan lui faisait de l'outil, puis dit:


"Ecoute, le mieux serait qu'on voit ça dans la forge. J'ai un parchemin, le mieux sera que tu me fasses un croquis, et je te dirai si c'est possible. D'accord?"

Horlo tourna la clef en sens inverse, et invita Deskan à y entrer. Il posa sa besace sur l'établi, laissant la porte ouverte; le soleil du midi ne ferait pas de mal dans la pièce. Il se dirigea ensuite sous son établi, et en tira un morceau de parchemin, et un morceau de bois en forme de baguette. Il saisit un couteau, et tailla la baguette de façon qu'elle présente 4 facettes seterminant en pointe. Il posa celle-ci sur les braises murantes, et bientôt, il eut un bois de fusain qu'il tendit à Deskan.

"Vas-y, montre-moi quelle forme l'outil devrait avoir. A mon avis, cela doit être réalisable; mais il faut tout de même avoir une vue d'ensemble."

Pendant ce temps, il prit quelques parchemins qu'il avait achetés au marché, et les mit dans sa besace. C'était des extraits de planches représentant les outils de la forge; il étudierait cela à la maison, tranquillement.
















Leonvieux
Léon arriva à la forge, un peu haletant. Il avait visiblement courru.

Horloger, Horloger !

La porte était ouverte. Horloger était là a ramasser des parchemin pendant qu'une dame dessinait quelque chose au fusain sur un parchemin.

BONJOUR !
Horloger, Horloger, tu sais, l'autre jour à la taverne, tu m'avais dit que tu pouvais me faire une plaque pour ma maison !
Horloger soupira, mais répondit en souriant :
Oui, je me le rappele.

Satisfait, Léon repris
Alors je voudrais un plaque dorée, avec écrit dessus :
Le palais des ténébres, maison de Léon Vieux.
Et si tu peux écrire : "Maïs pas cher" en dessous, ce sera parfait.


Je te fait confiance, je ne sais pas lire...
Deskan
Avec sa gentillesse habituelle, Horloger rouvrit la forge et fit entrer Deskan, lui proposant de réaliser un croquis. La jeune femme était un peu embarrassée de retarder autant le forgeron, mais s'exécuta avec application lorsqu'il lui tendit un petit bout de bois carbonisé. Elle observa d'abord un moment la pointe devenue noire et friable et s'amusa un peu des traces noires que le fusain lui laissait sur les doigts. Tout en prenant garde à ne pas se salir excessivement (elle préférait la blancheur de la farine à la noirceur du charbon), Deskan traça quelques traits sur le parchemin qu'Horloger avait posé devant elle. Elle dût se concentrer, car si elle savait déchiffrer les lettres -et ainsi lire un peu, elle n'avait que rarement l'occasion d'écrire et n'était guère familière avec les plumes, les fusains et autre outils... Elle réussit néanmoins à représenter 'une sorte de petite pelle allongée, avec un manche de la longueur d'une paume et une extrémité en pointe.

Pendant qu'elle dessinait, un homme entra en trombe, légèrement essoufflé. Deskan se souvint l'avoir entendu prendre la parole après elle dans le champ de Tricet. Elle le salua d'un signe de tête et se remit au travail tandis qu'il exposait sa requête à Horloger.

Alors je voudrais un plaque dorée, avec écrit dessus :
Le palais des ténébres, maison de Léon Vieux.
Et si tu peux écrire : "Maïs pas cher" en dessous, ce sera parfait.

Je te fait confiance, je ne sais pas lire...


La jeune femme fût surprise en entendant le nom de la maison et ne pût s'empêcher de remarquer dans un sourire:
"Le palais des ténèbres?! Fichtre, voilà qui n'est guère accueillant... Ca doit être efficace pour dissuader les visiteurs indésirables...".

Elle attendit qu'Horloger et Léon eussent fini de régler les termes de cette commande, puis elle tendit son chef-d'œuvre crasseux à Horloger en souriant, fière d'elle. "Et voilàààà.... qu'en dis-tu?" La jeune femme se plaça à côté d'Horloger pour commenter son croquis. "Tu vois ce serait une sorte de pelle mais en miniature... Et avec un bout pointu, parce que c'est plus facile pour entamer le sol comme ça... Et puis assez long, parce que c'est pour faire des trous plus profonds que larges... Pas très profonds hein, juste de quoi mettre une petite plante dedans, quoi..."
Horloger


Horloger était en train d'observer le dessin que Deskan traçait sur le parchemin lorsqu'il entendit qu'on l'appelait. Il se retourna, pour voir entrer Léon, apparemment assez pressé. Celui-ci avait besoin d'une plaque, qui ornerait sa maison.

Léonvieux a écrit:
Alors je voudrais un plaque dorée, avec écrit dessus :
Le palais des ténébres, maison de Léon Vieux.
Et si tu peux écrire : "Maïs pas cher" en dessous, ce sera parfait.

Je te fait confiance, je ne sais pas lire...


Horloger regarda le gamin, et lui dit:

"Pour commencer, mon jeune ami, on dit Bonjour. Ca ne va pas te faire tomber une dent. Et ensuite, on fait comme à la fontaine: on attend son tour. La dame, ici, souhaite que je lui forge un outil qui lui servira à faire des plantations; donc tu te calmes un peu, et tu patientes."

Horloger avait souri intérieurement en entendant la dernière phrase du gamin. Il était naif et volontaire; un brave petit gars. Horlo l'avait un peu rudoyé volontairement, histoire de savoir ce qu'il avait dans le ventre. Après avoir bien vérifié que ses paroles avaient touché le gamin, il reporta son regard sur le croquis de Deskan.

Deskan a écrit:
"Tu vois ce serait une sorte de pelle mais en miniature... Et avec un bout pointu, parce que c'est plus facile pour entamer le sol comme ça... Et puis assez long, parce que c'est pour faire des trous plus profonds que larges... Pas très profonds hein, juste de quoi mettre une petite plante dedans, quoi..."


Horlo regarda le dessin; une sorte de pelle, mais en miniature; pointue et avec un petit manche. Il sourit.

"Je pense pouvoir te faire ça, Deskan; je te propose de forger l'outil; tu passes le voir, et s'il te convient, je le trempe pour achever la forge, et je lui adjoins deux morceaux de bois taillés et sculptés qui feront le manche, lui-même rivé sur le corps de l'outil. Ca te va?"













Horloger


Horlo avait achevé l'outil pour Deskan; il ne restait plus qu'elle passe voir s'il convenait à ses attentes. Il était en revanche embêté pour Léonvieux; plus moyen de trouver du cuivre pour fabriquer du laiton. Bien sûr, ce serait possible de faire une plaque en acier; mais elle finirait par rouiller; surtout exposées aux intémpéries tout au long de l'année. Il tâcherait de voir auprès des collègues forgerons, si l'un d'entre eux avait çà; à charge de revanche.
Entre temps, Shawenn lui avait commandée une épée; qu'il lui avait livrée la veille. Sha semblait enchantée; il avait essayé de forger une épée fine et équilibrée, mais tranchante comme un rasoir; la lame, effilée, n'en était pas moins résistante, car assez épaisse au coeur; Horlo essayait d'adapter les épées en fonction de qui les commandait. On ne proposait pas une épée à deux bras à une jeune femme; de la même façon qu'on pouvait ne pas regarder au poids de l'épée lorsqu'un colosse passait commande.
A propos de commande, on lui avait demandé s'il était possible de forger une épée, à nouveau. Il avait envoyé les délais et les prix; en attendant la réponse, il se mit à ranger la forge. Il rangea sur l'établi les morceaux de fer brut; ramassa les scories de forge, à terre, et les jeta dans un seau. Puis il vérifia le nombre de stères de bois; de minerais de fer; puis, satisfait, il raccrocha son tablier de cuir derrière la porte, et prit sa besace. Il songea qu'à temps perdu, il forgerait des pentures pour sa porte d'entrée. Il avait quelques idées de formes, et comptait les mettre en application.
Refermant la porte à clef, il se dirigea vers les tavernes. Il avait du pain à acheter à Deskan.
Leonvieux
Le lendemain Léon passait de bon matin !

Bonjour Horloger ! Comme on l'a dit à la taverne, je viens t'aider, pour la plaque. On m'a dit qu'a ta forge il fallait t'aider à affuter l'enclume, et aiguiser les marteaux. Alors montre moi comment on fait !

Sinon, pour le Laid thon, que tu fais avec du cuivre, je peux faire quelque chose ? Je veux bien tout faire !


Léon, avec l'air aussi habile qu'une poule avec des moufles, souriait largement.


puis d'une toute petite voix :
par contre, pour apprendre à lire... ça m'a l'air très compliqué.
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