Hulrika
Ses dernières visites étaient parties depuis un moment. Sa première confrontation avec Valentine ne fut pas vraiment une réussite. Les bébés, ces p'tites choses toutes fragiles, ça l'intéressait pas vraiment. Les mioches devenaient plus intéressants, selon elle, quand ils pouvaient parler et surtout servir à quelque chose.
Le soir, elle avait mangé avec Lililea dans la cuisine, le porc que Hobbfff lui avait offert avait été un repas des plus conséquents une fois cuisiné par les deux femmes. Enfin, elle avait surtout r'gardé comment Lililea s'y prenait.
Elles en mangèrent tous les jours, Hobbfff avait été généreux, elle ne manquerait de le remercier à l'occasion.
Elle avait retrouvé, force et appétit.
Les soins journaliers que lui prodiguaient Lililea, avaient fait de sa plaie plus qu'un vague souvenir, une belle cicatrice, elle avait eu plaisir à passer du temps avec la médicastre et à retrouver sa chambre chaque soir pour bien y dormir.
Aujourd'hui, c'était l'grand jour, elle allait lui retirer définitivement son bandage, lui donner les derniers conseils et quitter un peu triste ce dispensaire qui avait été comme son chez elle un bon moment.
Dans la chambre d'Hulrika
Quel foutoir!
Pensant n'avoir rien, elle s'apperçut au fur et à mesure que sa chambre n'était que désordre.
Courriers en tout genre, trognons d'pommes ou d'poires éparpillés ci et là, tas de draps roulés dans un coin, bandages entâchés sous le lit, quelques choppes presque vides qu'elle avait dû ram'ner d'taverne, une hache accolée à une chaise, une carte de France étalée sur la table, sa couverture rouge usée et qui d'vait sentir tout sauf la propreté qui trainait sur le lit, la p'tite dague qui lui tenait temps à coeur dissimulée sous c'qui r'essemblait à un oreiller, et la saleté, d'la terre, du foin, un peu d'herbe, qu'elle avait surement dû ram'ner d'ses sorties.
Ranger, voilà son projet du jour, avant qu'Lililea n'passe la voir. Heureusement, la médicastre ne passait que rarement ici, les soins prodigués en salle de soins, les repas en cuisine, sinon, la buch'ronne en aurait été bien gênée.
Premièrement, ouvrir la f'nêtre et j'ter tous les détritus par celle-ci. Hul s'amusait à prendre chaque trognon, chaque détitrus, et d'un mouvement avisé prenant en considération l'poids d'l'objet, essayait d'améliorer ses tirs. Parfois, un bandage qu'elle aurait pensé plus lourd r'tombait sur le sol de la chambre, elle pestait et r'commençait. Si passant passait, il avait des chances d'se retrouver avec un invité dans les ch'veux mais ça, elle s'en foutait.
Elle examina la pièce ainsi débarassée, et commença à faire des tas. Un tas d'choppes, un tas d'draps, un tas avec ses affaires.
Lit défait, elle prit tous les draps, ouvrit la porte et les mis dans l'couloir sur la droite. Elle en garda un histoire d'y mettre toutes les choppes dedans, choppes qu'elle donnerait à Traps ne sachant plus où elle les avaient empruntées, et posa celui-ci à gauche dans l'couloir.
Ses affaires, elle replia sa carte, ramassa les velins et fourra l'tout dans sa besace. A la recherche de son savon à la lavande, elle le trouva en s'allongeant au sol, loin loin sous le lit et r'couvert de poussière, elle l'essuya sur sa ch'mise, et l'ranga avec le reste.
Elle s'assit sur le lit un instant et contempla la petite dague prise dans sa cachette.
Ah Mathilde! Si tu savais comme tu me manques, ma puce!
Elle serra la dague dans ses mains la posant contre son coeur, et la rangea.
Secouage de sa couverture, pliage et enroulage puis liage avec une cordelette.
Elle posa un instant deux doigts sur le pendentif que Warb lui avait offert et soupira. Elle en avait des souvenirs ici, elle pensa à tous ses visiteurs, ainsi qu'à une lettre qu'elle avait lu et relu ici, mais bon, fallait tourner la page.
Elle disposa sa besace bien pleine autour de son cou, sa hache à la taille et descendit avec son tas d'draps qu'elle posa à la lingerie du dispensaire. R'montage des escaliers, un balai à la main.
Elle posa hache et besace à droite de la porte et commença à balayer la chambre. C'était une sacré dégueu la Hul quand même! L'tas d'poussière d'venait d'plus en plus haut, elle ram'na l'tout près d'la porte et posa l'balai, satisfaite.
Bon, elle avait pas rendu la chambre si propre qu'à son arrivée, mais elle avait fait quelques efforts pour la rendre décente. Il aurait fallu briquer l'sol, mais là, la flemme.
Elle resta un moment là à la contempler cette chambre, les mêmes fissures au mur et au plafond qu'à son arrivée, l'odeur était différente, ainsi elle laissa la f'nêtre ouverte, ça lui f'rait du bien d's'aérer cette pièce. Elle espérait n'y avoir rien égaré mais, elle pensait avoir bien cherché.
Un dernier regard un peu nostalgique et elle ferma la porte, prenant besace, hache et l'drap plein d'choppes, elle descendit une nouvelle fois.
Dans le hall d'entrée
Elle posa son drap rempli au sol, ainsi qu'sa hache dissimulée sous celui-ci.
Lililea, Lililea! J'suis prête pour mes derniers soins! La chambre est libérée!
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Le soir, elle avait mangé avec Lililea dans la cuisine, le porc que Hobbfff lui avait offert avait été un repas des plus conséquents une fois cuisiné par les deux femmes. Enfin, elle avait surtout r'gardé comment Lililea s'y prenait.
Elles en mangèrent tous les jours, Hobbfff avait été généreux, elle ne manquerait de le remercier à l'occasion.
Elle avait retrouvé, force et appétit.
Les soins journaliers que lui prodiguaient Lililea, avaient fait de sa plaie plus qu'un vague souvenir, une belle cicatrice, elle avait eu plaisir à passer du temps avec la médicastre et à retrouver sa chambre chaque soir pour bien y dormir.
Aujourd'hui, c'était l'grand jour, elle allait lui retirer définitivement son bandage, lui donner les derniers conseils et quitter un peu triste ce dispensaire qui avait été comme son chez elle un bon moment.
Dans la chambre d'Hulrika
Quel foutoir!
Pensant n'avoir rien, elle s'apperçut au fur et à mesure que sa chambre n'était que désordre.
Courriers en tout genre, trognons d'pommes ou d'poires éparpillés ci et là, tas de draps roulés dans un coin, bandages entâchés sous le lit, quelques choppes presque vides qu'elle avait dû ram'ner d'taverne, une hache accolée à une chaise, une carte de France étalée sur la table, sa couverture rouge usée et qui d'vait sentir tout sauf la propreté qui trainait sur le lit, la p'tite dague qui lui tenait temps à coeur dissimulée sous c'qui r'essemblait à un oreiller, et la saleté, d'la terre, du foin, un peu d'herbe, qu'elle avait surement dû ram'ner d'ses sorties.
Ranger, voilà son projet du jour, avant qu'Lililea n'passe la voir. Heureusement, la médicastre ne passait que rarement ici, les soins prodigués en salle de soins, les repas en cuisine, sinon, la buch'ronne en aurait été bien gênée.
Premièrement, ouvrir la f'nêtre et j'ter tous les détritus par celle-ci. Hul s'amusait à prendre chaque trognon, chaque détitrus, et d'un mouvement avisé prenant en considération l'poids d'l'objet, essayait d'améliorer ses tirs. Parfois, un bandage qu'elle aurait pensé plus lourd r'tombait sur le sol de la chambre, elle pestait et r'commençait. Si passant passait, il avait des chances d'se retrouver avec un invité dans les ch'veux mais ça, elle s'en foutait.
Elle examina la pièce ainsi débarassée, et commença à faire des tas. Un tas d'choppes, un tas d'draps, un tas avec ses affaires.
Lit défait, elle prit tous les draps, ouvrit la porte et les mis dans l'couloir sur la droite. Elle en garda un histoire d'y mettre toutes les choppes dedans, choppes qu'elle donnerait à Traps ne sachant plus où elle les avaient empruntées, et posa celui-ci à gauche dans l'couloir.
Ses affaires, elle replia sa carte, ramassa les velins et fourra l'tout dans sa besace. A la recherche de son savon à la lavande, elle le trouva en s'allongeant au sol, loin loin sous le lit et r'couvert de poussière, elle l'essuya sur sa ch'mise, et l'ranga avec le reste.
Elle s'assit sur le lit un instant et contempla la petite dague prise dans sa cachette.
Ah Mathilde! Si tu savais comme tu me manques, ma puce!
Elle serra la dague dans ses mains la posant contre son coeur, et la rangea.
Secouage de sa couverture, pliage et enroulage puis liage avec une cordelette.
Elle posa un instant deux doigts sur le pendentif que Warb lui avait offert et soupira. Elle en avait des souvenirs ici, elle pensa à tous ses visiteurs, ainsi qu'à une lettre qu'elle avait lu et relu ici, mais bon, fallait tourner la page.
Elle disposa sa besace bien pleine autour de son cou, sa hache à la taille et descendit avec son tas d'draps qu'elle posa à la lingerie du dispensaire. R'montage des escaliers, un balai à la main.
Elle posa hache et besace à droite de la porte et commença à balayer la chambre. C'était une sacré dégueu la Hul quand même! L'tas d'poussière d'venait d'plus en plus haut, elle ram'na l'tout près d'la porte et posa l'balai, satisfaite.
Bon, elle avait pas rendu la chambre si propre qu'à son arrivée, mais elle avait fait quelques efforts pour la rendre décente. Il aurait fallu briquer l'sol, mais là, la flemme.
Elle resta un moment là à la contempler cette chambre, les mêmes fissures au mur et au plafond qu'à son arrivée, l'odeur était différente, ainsi elle laissa la f'nêtre ouverte, ça lui f'rait du bien d's'aérer cette pièce. Elle espérait n'y avoir rien égaré mais, elle pensait avoir bien cherché.
Un dernier regard un peu nostalgique et elle ferma la porte, prenant besace, hache et l'drap plein d'choppes, elle descendit une nouvelle fois.
Dans le hall d'entrée
Elle posa son drap rempli au sol, ainsi qu'sa hache dissimulée sous celui-ci.
Lililea, Lililea! J'suis prête pour mes derniers soins! La chambre est libérée!
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