Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[Cathédrale de Nevers]- Et ils les marièrent... Isaure/Judas

Judas
Pour plus de compréhension et de lisibilité merci d'indiquer en entête de vos post l'endroit où se trouvent vos personnages


[ De Décize à la cathédrale ]

La préparation des fiancés avait été faite. Dans leur plus belles tenues Des Juli faites pour l'occasion Isaure et Judas quittaient Décize sur leur monture, accompagnés de leur témoins, suzerains et de quelques autres personnes plus ou moins indispensables. Isaure sur sa mule, Judas sur son palefroi, chacun progressait en silence en direction de la Cathédrale Saint Sylphaël de Nevers. Coté futur marié c'était la soupe à la grimace. Perché un peu raide sur son bestiau le Frayner était encore sur le coup de sa violente dispute avec son amante, ou en d'autre termes plus exact sa rupture. Se faire plaquer le jour de son mariage, quelle ignominie!

C'est avec les zygomatiques vaguement crispés qu'il regardait droit devant lui, prenant soin de ne pas dévier vers la jeune fille de vingt ans sa cadette qui trottinait à ses cotés. Isaure Wagner, belle enfant au destin un tantinet flou. Partager la vie d'un seigneur tel que Judas relevait du défi, pour preuve la dernière ayant essayé venait de se tirer pour Paris, plus définitivement qu'elle ne l'avait laissé entendre.

La chaleur de ce premier juillet était annonciatrice d'un été lourd et sec, et ce n'est pas les époux sous leur tonne de tissus brodé et de vair qui diraient le contraire. D'un geste bref Frayner essuya une goutte de sueur à sa tempe, regardant obstinément le bout du chemin droit devant lui. Le bout du chemin... Quel était-il? Aujourd'hui on le mariait, chose impensable depuis près de trente cinq ans de vie potache. Mieux valait ne pas trop se poser de questions.

Au pas le cortège bruyant - de par les grelots de la mule d'Isaure - et chatoyant - De par l'étrange harmonie plutôt Rouge de la plupart des protagonistes - des promis avait franchit les portes de la ville non sans passer inaperçus . Déjà sur le pavé les badauds s'approchaient, désignaient du doigt les mariés et pour la majorité suivaient la progression du groupe jusqu'à la cathédrale ou Fitz et peut-être déjà quelques invités les attendaient.

_________________

IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
June
[ Près de la Cathédrale ]

    Judas...

    Un grand, très grand blond, chevauchant un étalon pie plus que nerveux, eut un sourire aux lèvres. Un rictus placé entre le moqueur et le malicieux. Judas... Comment pouvait-il tomber aussi bas ? Se marier était pour certains le jour de leur vie, pour d'autres une simple et belle cérémonie, et pour d'autres encore c'était pire que le diable. L'amour rend aveugle, le mariage rend la vue.

    Le Chancelier avait confié son cheval à une écurie non loin de là, qui promettait avoine et eau fraîche en plus d'une litière de paille confortable. L'idéal. C'est donc à pieds qu'il se rendit jusqu'à la Cathédrale, non-accompagné. Pas besoin de personnes pour le soutenir, le défendre ou lui donner conversation ! Il n'en avait que faire.



    « Quand il y a mariage sans amour, il y a amour sans mariage. » B. Franklin


    Alors qu'il s'approchait de l'édifice et voyait le cortège arriver, il repensa à Anaon, et aux autres. Qu'allait-il en faire ? Pour sûr, certaines deviendraient ses servantes personnelles, mais Anaon semblait être traitée différemment des suivantes de Judas. June avait froncé les sourcils lorsqu'il les avait vus ensemble pour la première fois ; il paraissait faire attention à elle, en tout cas plus qu'aux autres. Il semblait voir en elle le bonheur. Il semblait... L'aimer ? En tout cas, la voilà remplacée - volontairement ou pas - par une autre.


    « Le mariage est une loterie. » B. Jonson


    Et avait-il tiré la bonne ? L'avait-il choisie ? Le Chancelier berrichon avait du mal à comprendre l'intérêt sentimental de ce mariage, mais peut-être était-ce tout simplement parce qu'il n'y en avait pas ; seul l'intérêt pécuniaire semblait ressortir dans l'esprit de June comme raison de cette union. Il s'était renseigné un peu sur la future mariée, vingt ans de moins que son promis. Isaure Wagner. Un nom simple. Fade. Et loin de correspondre au type de femme de Judas, vu la tête que celui-ci tirait.

    Mais au moins, il allait revenir à la réalité, quitter sa vie de bohème entre femmes, bière, jeu de cartes et voyages... Bof. Cela ne valait pas le coup. Il avait lu de nombreux auteurs, connus et inconnus, statuant sur le mariage, et cela n'avait pas grand-chose de bon, caché sous la fausse joie de deux familles réunies et l'hypocrisie de chacun.

    Bref, trop de citations sur le mariage. Et il y en avait tant d'autres...
    Finalement, au fin fond de lui-même, June Sidjéno soutenait Judas von Frayner. Et peut-être même pensait-il la même chose : pour enfermer les hommes ainsi dans une cérémonie religieuse, Dieu ne pouvait être qu'une femme...



    « Le mariage, un petit jeu de satiété. » H. Duvernois


    A toi de jouer, Judas...

_________________
Isaure.beaumont
[Dans le cortège - De Decize à Nevers]

Confortablement installée sur la selle rembourrée, les pieds ballants du même côté, la fiancée se laissait bercer par le pas régulier de la mule, que guidait un domestique en livrée impeccable, et le doux tintement des grelots. Une main négligemment posée sur le garrot de l’animal et l’autre sur sa cuisse, Isaure, la tête légèrement tournée, regardait droit devant eux. Au loin, on apercevait déjà la flèche de la Cathédrale.

Depuis que le cortège s’était mis en marche, la jeune fille avait soigneusement évité de regarder en direction de Judas. Une légère douleur la força cependant à regarder en face d’elle. Elle s’obstina quelques minutes à contempler les sabots du palefroi mais bientôt, elle risqua un œil sur son fiancé.

Le visage grave, elle observa son profil et fronça légèrement le nez avant de regarder l’arrière du cortège. Son regard croisa celui de Clémence, et sans qu’elle le veuille vraiment, ses lèvres s’étirèrent en un sourire. Clémence était là, tout irait bien.

Bientôt, le cortège passa enfin les portes de la ville. Déjà, les curieux se pressaient autour d’eux, tantôt admirateurs, tantôt railleurs. Chacun se faisait sa propre opinion, y allait de sa propre déduction. On applaudissait, on huait. Enfin, le cortège ralentit pour s’arrêter totalement à quelques pas du parvis qui verrait s’unir un Von Frayner et une Wagner.

Une main fut tendue, et sans qu’Isaure ne prête attention au propriétaire de celle-ci, elle s’en aida pour mettre pied terre. Elle sentait sous ses pieds les inégalités du pavé, et son regard se planta sur l’Evêque qui célébrerait l’hymen. Et à cette image, Isaure se rassura. Le Très-Haut était là. Tout irait bien, n’est-ce pas !

_________________
Angelyque
[ Du Charolais à la Cathédrale]

Encore un mariage. La Mirandole ne pouvait manquer celui-là pour rien au monde. Elle appréciait beaucoup Judas et même si l'annonce de cette union l'avait au départ étonnée, elle ne s'était finalement pas posé plus de questions que ça et avait décidé de profiter de sa liberté pour se rendre au mariage, vétue pour l'occasion d'une robe rouge. De plus elle avait déjà rencontré la future mariée et avait également beaucoup apprécié la verve de cette dernière.

N'étant en ce moment pas trop d'humeur à faire des mondanités, la duchesse se fit discrète et attendit sagement l'arrivée des fiancés sur le parvis de la Cathédrale au milieu des autres invités. Distibuant ça et là quelques sourires accompagnés d'inclinaisons de la tête en guise de saluts. Elle était d'humeur morose mais évitait de le montrer en public, seuls ses proches savaient qu'elle était victime d'une pathologie nommée acedia
.
_________________
Charlemagne_vf
[De Nevers à Nevers]

Lorsqu'un Von Frayner se marie, lorsqu'un Von Frayner meurt, qu'il soit bâtard, qu'il soit paria, qu'il soit cousin aussi lointain qu'un cousin puisse l'être, c'est un devoir pour les Aigles que d'arriver à la volée. Mais les Aigles, ils n'existent plus, ou alors, ils ont perdu bien des plumes. Alors c'est l'Aiglon, l'héritier de l'Implacable, qui seul quitte le nid pour planer au dessus de la mêlée, tout supérieur au monde se croit-il.
Duc du Nivernais, Suzerain de Decize, le Prince grandit entre les murs du Palais Ducal de Nevers, son territoire, enclavé dans la bonne ville. Plus loin, autour de la cité, s'étendent ses vastes terres. Alors, Maître en ces lieux dont la possession est de Castelmaure, et légitimement apte à réclamer le titre de Chef de la Famille von Frayner, Charlemagne Henri Lévan s'invite à la cérémonie. Tel est son droit le plus strict : il est chez lui.

Nul ne l'a convié, nul même ne l'aurait averti, et pourtant, reclus dans ses sombres appartements, l'Enfant a su. Il a demandé quel était le tapage, et puis il a su. Alors il s'est fait vêtir d'une tenue de pourpre, qui sied au deuil royal qu'il s'impose en toute grande occasion, puis il a fait venir son carrosse. Noir, armé d'or et d'aigles, tiré par quatre chevaux à la robe alezane. Deux valets en livrée suivent le Duc. Le cocher s'installe. Le jeune garçon monte s'asseoir sur les capitons bleus du coche. En face de lui, Lucie, une chambrière choisie au hasard pour jouer la gouvernante. Elle restera là. Elle veillera à ce que les désirs de Son Altesse soient observés.
Autour de lui, quatre cavaliers montés dans des armures ornées d'or, le pommeau de leurs épées frappé du Nivernais. La Garde Ducale, loin d'égaler en réputation celle de Carpentras et d'Auxerre, mais tout aussi fidèle et dévouée à leur maître.
L'on bat les rênes, et les quatre roues se meuvent sur les pavés de la Cour, et descendent dans la bonne ville, sous le regard des passants qui ne comprennent pas pourquoi le Duc de Nevers ne règne pas sur Nevers. Pourquoi le Palais des Ducs de Nevers n'est pas l'Hôtel de Ville. Mais ils ne comprennent pas grand chose, les gens du commun.

La Cathédrale est proche, et le coeur du Prince bat un peu plus fort que d'usage. A mesure qu'il voit se dessiner les tours de l'édifice, il pense à sa mère, dont le coeur embaumé repose au sein de la crypte, si proche.
Arrivé en un instant, le voilà qui descend, et qui se dirige vers le lieu saint. Il entre, ne s'attardant pas sur le parvis. Ses pas le mènent à l'avant même de la Cathédrale, vers prie-dieu que l'on réserve aux Ducs du Nivernais, aux Princes de France. Il s'assied, sans un mot. Puis il attend.

_________________
Maureen.
[De la Provence à la Bourgogne]

La côte provencale, Arles, la beauté de la mer, la douceur des embrun la chaleur écrasante... Et les cigales, les odeurs, n'y avait il rien de mieux que la Provence pour commencer et finir une grossesse ? Gautier lui avait promis qu'ils resteraient ici jusqu’à ce qu'elle ponde son fils, oui, ça ne pouvait être qu'un fils, ce truc qui la rendait si malade, qui lui interdisait charcuterie et lui donnait de drôle d'envie. Cette chose qui poussait en son seins et qui lui donnait le teint si pâle si maladif. Pourtant elle avait reprit des forces la douce Maureen. Les cauchemars avait cessé depuis qu'ils avait rejoins la côte Gautier, elle, Désirée et Artur, ainsi que Mateu et sa cousine adorée, sa Prunille.

Elle se prélassait sagement à l'ombre d'un arbre quand un jeune garçon vient lui donner une lettre. Une main sur son ventre, dont la grosseur n'était visible que pour elle et sans doute pour sa cousine, les yeux écarquillé elle observait l'écriture. Mille ans semblait avoir passé depuis qu'elle avait entre aperçue ses courbes et ses lettres, Isaure Wagner ! Isaure lui écrivait ! Quel drame c'était il passé ? Allait elle bien ? Sans prendre la peine d'ouvrir la lettre la brune parigo-marseillo-helvète se précipita vers la demeure de sa cousine. Courant comme lorsque l'hydre avait débarqué à Marseille. La mer, ça n'apporte jamais de bonne nouvelles c'est bien connu...

Une entrée sans aucune gêne dans la demeure de sa cousine et la future mère se mit a crier !


GAUTIER ! GAUTIER ! C'est ISAUUUURE ! Isaure m'écris !

Et de s'écraser sur le premier fauteuil et de lire la lettre pour se mettre a pleurer aussitôt.

Gautier.... Elle l'épouuuuuuuuuuseuh pas ! Elle epouse pas Ca...Cassiaaaaaannn ! Elle épouse un autre ! Elle épouse un autre type! Mais elle épouse quelqu'un bouhouhouuuu! Et puis elle va savoir ! Elle veut me trouver un bourgeois... Je veux pas Gautier ! Je veux pas qu'elle sache que j'suis enceiiiinnnnteuhh !


Et de continuer sa lecture ignorant si son bel amoureux était dans le coin. Toujours en pleurant, et a grand renfort de reniflement. Oui une femme enceinte c'est très... Très sensible ! Elle qui rêverait d’écœurer la Wagner en lui disant qu'elle, elle ose vivre dans le pécher, qu'elle est enceinte de Gautier, et qu'elle lui offrira la plus belle chose qu'une femme peut offrir a l'homme qu'elle aime: un fils en excellente santé. Mais c'était impossible, de toute manière elle n'aurait jamais osé. Supporter le regard de son père avait été suffisamment dur, celui triomphant presque de Désirée tellement humiliant... Alors celui de sa seule amie ? Non jamais... Elle n'était pas prête...
Mais il y avait une idée qui réconfortait la brune. Son teint. Isaure aurait beau se marier a un riche seigneur et être vierge au mariage, elle, elle n'aurait pas se teint si pâle presque livide que Maureen abhorrait depuis presque trois mois, non elle pouvait se mettre autant de fard qu'elle voulait la Wagner, jamais elle n'égalerait la de la Lande sur ce point ci. D'ailleurs la brune enrageait de devoir cacher les légères formes qui se dessinait au niveau de son ventre. Elle qui était si fière de prendre enfin un peu de ventre et de graisse ainsi que de hanche d'ailleurs.
Une lettre fut pondue aussi vite qu'il était possible, racontant a sa chère amie les aventures vécues depuis leur disputes. Omettant évidement sa grossesse, l'idylle qu'elle vivait avec Gautier et les problèmes de santé qui venait avec ! Et avec cette lettre remplie d'omission, la brune séchait ses larmes, réécrivant l'histoire. Après tout, seul les écrits restaient...


Gautier ! On DOIT aller a ce mariage ! Je dois avoir une robe qui cachera mon ventre la haut ! Viens Bordel on va chercher !


Et la brune au perroquet de grimper dans sa piaule, les joues presque sèches à la recherche de la dite robe made in DO ! Non cette fois elle ne porterait pas la robe qu'elle avait créé de ses mains. Elle ne ferait pas cet honneur a l'inconnu qui épousait son amie.
_________________
Moran
Sortie de Décize difficile pour le géant. D'une part par son entretient avec Judas, mal terminé à cause de Rosalinde, d'autre part l'apparition d'Anaon.
Les histoires d'amantes commençaient à sérieusement refroidir l'ibère, fatigué de se perdre dans des histoires tourmentées, loin de sa tranquillité d'antan.
Les onyx sont donc sombres, lorsqu'il suit les futurs époux. Le regard se pose sur la fille. "Trop jeune pour survivre" pense-t-il, alors qu'il l'analyse. Il ne la plaint pas, il est habitué aux différentes femmes dans l'entourage de Judas. Chacune plus ou moins libre, plus ou moins soumise, plus ou moins heureuse.
Mais chacune tournée vers lui, gravitant autour avec pour toutes, une raison à leur présence auprès de lui.

Les yeux s'éloignent d'Isaure, pour se poser sur Judas. Silhouette rouge et sinistre qui indique clairement le danger de sa présence. Pourtant, malgré l'apparente menace qui suinte dans tous les pores du Von Frayner, Moran s'étonnait toujours du nombre personne qui lui tournait autour, lui y compris. Un vrai mystère.

Enfin la cathédrale est en vue, le regard du boiteux cherche la présence de Fitz, se demandant comment il allait l'accueillir cette fois ci.
Quant à Rosalinde, elle serait ignorée, tant qu'il n'aura pas trouvé un instant tranquille pour le lui faire payer.


_________________
Fitz
[De la Cathédrale à son parvis]

Les préparatifs ne se dispersèrent guère et ne durèrent point trop longtemps pour l'homme d'Eglise. Une soutane du plus bel effet aux distinctions épiscopales, croix pectorale tombant depuis son cou, mitre délicatement posée sur sa chevelure, crosse fermement tenue en main et, bien entendu, son anneau pastoral ne quittant jamais son annulaire droit et prêt à accueillir multiples baisers, formaient sa tenue liturgique..

Mais comme en tout jour d'épousailles entre nobliaux, le prélat s'interrogeait sur l'identité des invités conviés à la cérémonie. Plus encore depuis son arrivée en Bourgogne où il craignait de ne reconnaître aucun faciès.. Obligé alors de tendre un sourire forcé aux regards qui se portent sur lui.. Signes de tête semblant naturels.. Et une confiance de façade à toute épreuve.. Ses attentes ne furent pas déçues.

Déjà un jeune homme faisait apparition et entrait rapidement dans l'édifice pour s'installer aux premiers rangs. Port tout sauf négligé, tenue élégante. Le mystérieux personnage devait connaître sa place et estimer que sa position lui permettait ce choix de s'installer tout à l'avant de la scène.. Quelqu'un d'important donc. Signe de tête convenu et les petons s'avancent vers le parvis de la Cathédrale.. Et d'un inconnu ! Un !

Quelques personnes sont déjà présentes. Les salutations de rigueur sont échangées classiquement et l'attente des principaux protagonistes commence alors pour le prélat. Et toujours cette interrogation sur les invités.. Il ne connaissait rien, ou presque, des deux fiancés. Qui pourrait donc être invité à leur mariage ? La future épouse ne lui était familière que par son nom, tandis que l'homme avait jusqu'à présent laissé davantage de questions que de réponses dans son sillage..

Les souvenirs d'une curieuse pastorale, aux découvertes surprenantes, commençaient tout juste à affluer à l'orée de sa pensée lorsqu'un cortège bien visible fit son apparition, se dirigeant droit vers lui. En tant qu'évêque de Nevers, il n'avait d'autre choix que d'accepter d'officier à telle cérémonie, mais ce Judas conservait à ses yeux son antipathie immense.. Et le sénéchal aux mœurs légères qu'il apercevait à ses côtés n'améliorerait certainement pas l'opinion qu'il s'était faite du Seigneur de Courceriers..

Mais quand plus tard, des yeux se braquent dans les siens, le prélat sait qu'il doit au moins s'efforcer de faire bonne figure et office consciencieux pour cette jeune femme.. Pourquoi faire glisser sa méfiance de l'homme sur la pauvre compagne ? Profitant de ce contact assez direct, il observe, commente silencieusement et estime que la différence d'âge entre les fiancés était assez large, sans pour autant en devenir trop étrange.. Etait-ce là mariage avec sentiments ou alliance simple entre nobles ? Malgré sa curiosité sans cesse grandissante, il n'osait devenir indiscret, sortant rarement des sentiers battus et resterait donc certainement dans l'inconnu.

Il était désormais temps de passer du round d'observation aux joutes verbales. L'accueil des fiancés allait pouvoir débuter doucement, attendant les derniers retardataires à la cérémonie.. Au Von Frayner, donc :


Mon fils ! Le bon jour. Notre dernière rencontre remonte désormais à quelques semaines..

Oui oui, le prélat se rappelle de l'homme qui a raccompagné sa protégée, en pleurs, jetant des insultes au visage de son Dieu, vers Corbigny..

Comment allez-vous en ce jour si important dans la vie de tout fidèle ?

Puis vers sa voisine, un semblant de sourire cordial sur le visage :

Je suppose que vous devez être Dame Isaure Wagner, ma fille. Je suis donc Monseigneur Fitz, évêque de Nevers et futur officiant à vos épousailles.. Enchanté.

Enfin, le regard se porte lentement sur la suite du cortège, hésitant. L'Homme de la situation ferait-il les présentations ou le laisserait-il saluer seul des inconnus ? Les suzerains devaient se trouver dans le tas, ainsi que la famille..

Simple comme bonjour.

_________________
Absent jusqu'au 27 juillet compris !
Yolanda_isabel
[De l'auberge de Nevers à la Cathédrale de Nevers]

Prenez un rêve d’enfant, prenez un couteau et taillez dans le vif, voilà le mariage du Frayner.

Pour la presqu’adolescente blonde et grassouillette qui sort de l’auberge la plus proche de la cathédrale, le mariage de Judas a tout d’un rêve d’enfance qu’on massacre. Judas est cynique, Judas est sauvage sous des dehors policés.

Judas se marie ? Elle en a ri, elle voudrait pleurer de voir ainsi les convenances leur être rappelées de façon si sournoise. Judas épouse Isaure, une des chéries. La vie est donc bien méchante que d’unir deux personnes qui n’ont rien à faire ensemble sinon perpétrer des noms qui périclitent comme le fait le sien.

Vêtue de bleue, coiffée du même, elle suit des yeux le cortège avant que d’attendre son arrivée, comme pour mieux se convaincre de la terrible réalité. Judas se marie. Pourtant, elle ne s’y attarde pas plus, le regard glisse à peine sur la figure de l’évêque, occupé déjà à accueillir les fiancés. Non. Elle entre, le cœur soudain apaisé, comme à chaque fois qu’elle était entrée dans la cathédrale de Nevers. L’ombre de Marraine veille sur ces pierres, et son sang se tient non loin.

Alors les pas la mènent, feutrés vers l’Altesse orpheline, pour y esquisser une révérence silencieuse, pliant ainsi la haute stature.

Ne marie-t-on pas la cousine de Décize ? Ne marie-t-on pas l’un des Frayner ? Nevers est approprié.

_________________
Tibere.
[De Touraine à Bourgogne, à dada dans mon carrosse.]

C'est un fin sourire aux lèvres que le Lioncourt regardait le paysage défiler depuis Vendôme. Décidément, c'était la saison des mariages improbables. Après avoir été ahuri par un mariage digne du cirque le plus parfait, il se rendait à une autre noce. Judas... L'ami de longue date, qu'il admirait depuis toujours pour avoir nombre de penchants commun, prenait femme. Oui, mais... quelle femme!

Le blond se souvenait de la rencontre avec la Morvilliers. Une pécore, petite pimbêche aussi désopilante que désagréable. Bref, le genre de nobliote bonne à rosser ou à trousser pour la faire taire, et ce, même s'il n'appréciait pas son physique. Mais qu'importe le physique lorsque l'on a les yeux fermés!

C'est les yeux grand ouvert qu'il s'y rendait, son regard gris clair se perdant dans celui de sa compagne. Belle brune discrète mais néanmoins très appétissante, il était ravi de pouvoir sortir un peu et d'exhiber son amante et infirmière personnelle. C'est qu'il en pinçait pour elle. Elle avait toutes les qualités: belle, intelligente, douce, tendre, sulfureuse; et en plus, comble du bonheur, elle ne l'étouffait pas! Il découvrait l'amour simple et ça lui convenait fort bien. Pourquoi s'encombrer de complications!

Il glissa sa main sous la jupe de la belle, caressant allègrement sa cuisse, un fin sourire étirant ses lèvres.


Hmm... Quand je pense que Judas va épouser cette garce! J'espère pour lui qu'il va vite la mater! M'enfin, vu son caractère, il va avoir de quoi s'occuper le bougre!

Et sa bouche gourmande d'aller chercher celle de sa comparse.

Hmmm... ma chère... il nous faudra faire le tour de la cathédrale... je suis certain que nous trouverons des coins sombres, tout à notre goût!

Et ses lèvres de parcourir la peau fine du cou qui s'offre à lui.

Que penses-tu de cette idée? je suis sûr que Judas ne nous en tiendra pas rigueur! Un mariage, ça s’honore! Et... une belle femme aussi...

Le paysage changeait. Nevers approchait.
_________________
Suzanne
[De Vendôme à Nevers pour être précis, le même carrosse]


Bercée par le roulis de l'attelage qui les menait au mariage de Judas, Suzanne regardait son compagnon, sourire aux lèvres. Il était apparu dans sa vie à un moment où elle avait totalement décidé autre chose.. que de tomber sous le charme d'un blond tendre et sauvage. Et elle savourait chaque instant offert auprès de lui avec délice.

Frémissant quand la main vint sur sa jambe, elle répondit à peine troublée..

Je ne l'ai pas rencontrée, j'en ai juste entendu parler.. mais si son caractère est à la hauteur de sa réputation...

La fin de sa phrase fut étouffée par un baiser auquel elle répondit en frissonnant. Posant la main sur le poignet disparu sous les tissus, elle ne cherchait cependant pas à fuir la bouche qui lui dévorait le cou, mais son tempérament réservé reprit le dessus aux propositions de son blond, qui la fit rougir, elle aimait cette audace qu'elle n'avait pas.

Mmmmh.. Tibère, tu es infernal... et de plonger ses yeux noirs dans le gris lui faisant désormais face, image d'un orage passionné.

Même si l'envie d'être avec toi est plus d'attrayante, je ne crois pas qu'une cathédrale soit le meilleur endroit... pas pendant un mariage en tout cas.

Elle sentait ses joues picoter de plus belle, quand les bâtisses de Nevers apparurent.

Nous y sommes.
Alycianne
D'abord, elle n'y avait pas cru. Isaure avait un désir de mariage -ou plutôt de marié en l'occurence- si féroce qu'elle avait même parlé d'épouser Cassian... Cassian quand même ! Alors qu'il était promis, et qu'Isaure avait des vues sur le brun serviteur Aymon. Bref, pour l'Alycianne, son amie Bleue traversait une dure crise d'adolescence et avait le coeur fragile, aussi quand elle reçut du Von Frayneur une invitation de mariage, la minette n'en crut pas un mot, et avait aussitôt renvoyé un message assassin : non, se moquer ainsi d'elle et d'Isaure, ça n'était pas gentil du tout.
Est ensuite venue la honte, quand elle s'aperçut que ce mariage aurait bel et bien lieu, et avec elle la pitié, pour son amie qu'on mariait trop brusquement et trop violemment à un homme qu'elle ne voulait pas.

Elle avait donc promis qu'elle serait là.

La jeune fille a fait un effort, et s'est habillée d'une robe bleue, trouvée dans les affaires d'Aleanore qui commençaient à lui aller. Quelques points pour raccourcir les manches et le bas, et l'Alycianne s'est glissée dans la cotte de celle qui fut sa mère. Du Bleu, pour Isaure, de l'Aleanore, pour toutes les jeunes filles qui souffrent de ne pas avoir eu ce qu'elles souhaitaient. Et des rubans rouges dans les cheveux, parce que c'est Alycianne.
Elle sera là.

Entrée dans la petite cathédrale, direction la place qui lui est échue.
Elle se prépare alors à voir ce mariage, s'imaginant tenir la place de la Wagner, puisque ce sera son tour un jour. "Il n'y a pas de place pour l'amour dans notre monde", lui avait écrit la future épousée. Et voilà qu'elle divague, repense à ce petit blond bavard, oh, Karyl ! Se raccroche au caillou serré dans sa main, puisqu'il n'y a personne d'autre à ses côtés.

- Il mio piccolo ciottolo*... il va falloir être forts pour Isaure.
Je suis là.


*=Mon petit caillou
Tibere.
[Nevers, parvis, portes, banc]

Ils y étaient. Légèrement contrarié de ne pas être arrivé à ses fins avant l'arrivée à destination, le Lioncourt ficha ses nacres dans la chair tendre, y laissant un marque rouge, grognant légèrement.

Il sortit de la voiture en premier, lissant son pourpoint de velours gris, ourlé de pourpre. Il remit une mèche en place et tendit son bras à la jeune femme. Un sourcil arqué, il jeta un regard en coin à ceux qui pénétraient dans la cathédrale. Le cortège était déjà là. Ils étaient en retard ce qui fit froncer les sourcils au jeune homme.

Il passa son bras autour de la taille de Suzanne et l'entraîna en toute hâte à l'intérieur de l'édifice.


Ne traînons pas, ma belle!

Les portes franchies, une brève pause le temps que les yeux s'adaptent à la pénombre. Il avait cru voir Angélyque sur le parvis, il espérait qu'à l'intérieur, il ne croiserait pas Elisabeth...

A petit pas, le couple s'avança, prenant place sur un banc, ni trop en avant, ni trop en arrière. A nouveau, le blond posa sa main sur la cuisse de sa maîtresse.


Humm... Dommage, le lieu eut pourtant été parfait, pour un corps à corps voluptueux... Tant pis pour vous ma chérie!

Il lui sourit avec malice, attendant l'entrée des mariés.
_________________
Judas
[ Parvis de la cathédrale]

Et la main tendue à Isaure n'était autre que celle de Judas ayant mit pied à terre en premier. Il l'aida donc à descendre sans échanger mot, puis se dirigea vers l'Evêque qui les attendaient sur le parvis. Sa tenue était digne des jours fastes, Judas ne manqua pas de l'admirer silencieusement. Arrivée à sa hauteur il se plaça à un bon mètre de la promise afin qu'elle trouve sa place face à l'homme d'église. La cathédrale semblait avaler les premiers invités avec appétit de sa grande bouche de bois. Il inclina le chef respectueusement devant Fitz qui devenait un personnage familier de sa vie. Un baptême, un mariage, des rencontres inopinées, et toujours cette menace de le voir rappliquer à Petit Bolchen et d'y trouver ce qu'il ne faut. Mais comme tout changement n'arrive jamais seul, Judas avait adouçit ses moeurs. Du moins en surface. Il ne risquait pas pour un bon moment l'excommunication ou les foudres de l'homme en soutane. Judas était paisible, ou presque. De sa voix rauque il répondit, sans once de nostalgie, mais plutôt fataliste.

Monseigneur. Je me souviens encore de ma réponse à cette question lors d'une autre cérémonie. Je vais bien, je vous en remercie. Voici à vous ma promise, comme vous le devinez.


Puis d'un geste il balaya le cortège fraichement arrivé, désignant un à un les acteurs de ce spectacle quasi orchestré.


Moran, mon sénéchal sera un de mes témoins. Rosalinde également. Voici enfin ma Suzeraine et marraine, Erwelyn Corleone ainsi qu'une partie de ma suite. Nyam, Iris, Eleonore.


Il ne s'apesantit pas sur le coté de Wagner, sans doute préfèrerait-elle présenter elle même son entourage, plus restreint que du coté Frayner. Il jeta un oeil aux témoins tout en évitant de penser de trop. Bien qu'ils entretenaient une relation qui lui déplaisaient il était d'usage de prendre ses gens pour témoins, alors... Les deux protagonistes seraient hypothétiquement de bons yeux et de bonnes oreilles. Puis il salua les invités présents d'un geste de tête, plutôt ravi de voir l'Angélyque, le Tibère venu avec.... Suzanne. La petit De Josselinière, au frère d'ailleurs en retard. l'agréable Alycianne Blanc Combaz et June. Berry d'un jour, Berry toujours.

_________________

IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Attia.
[ et un mariage de plus un - De Decize à la Cathédrale ]

Qui avait l'avantage contrairement a celui de la stilton de se faire en Bourgogne. Pas loin donc.
Et une fois de plus, vêtue de la Robe que lui avait confectionnée Séléna, elle se présenta.

Elle ne connaissait pas le marié, elle aurait peut être l'occasion de le saluer par l'intermédiaire de Moran qu'elle ne connaissait finalement que très peu pour avoir travaillé quelques temps à l'atelier.
Elle avait vêtu Isaure et c'est dans son sillage, dans le cortège des mariés qu'elle avait prit le chemin de la cathédrale a Nevers.
Le rouge semblait prédominer et la gitane s'en félicita, c'était la sa couleur préférée.

Elle ne put observer le marié que de brefs instants cependant, le profil dur et grave.
Ce mariage ne respirait pas la gaieté, comme beaucoup de mariages nobles pensa t'elle, pour preuve le mariage d'Elisabeth et de Gautier.

Elle regarda également Isaure et sourit.
Elle n'était la que par les vêtements, et si les vêtements étaient beaux , alors le mariage était et serait beau foi de Juli.

Elle sourit et se laissa donc doucement mener jusqu'au Parvis.
Levant le nez elle apprécia l'architecture de la bâtisse ou elle mettait les pieds pour la première fois.

Elle s'attarda quelques instants, puis elle laissa les mariés à l’évêque pour pénétrer profiter du privilège qui lui était donné de pénétrer dans la cathédrale.
Elle avait salué de la tête la Corléone, Erwelyn avec qui elle se promit d'échanger quelques mots lorsque le moment serait plus propice.

A l'intérieur, Elle se laissa un instant distraire par les vitraux, puis très rapidement son esprit mondain repris le dessus pour mieux apercevoir les têtes connues, ce qui la rassura quelque peu.

Elle resta cependant en retrait, se laissant envahir par la sérénité du lieu, s'installant au mieux pour voir entrer les mariés au moment venus et s'enorgueillir de leur prestance car c'était bien la seule chose qui justifiait sa présence ce jour, n'ayant aucun lien d'amitié ou de connivence quelconque avec les mariés .



_________________

**********Je ne prend pas de commandes par MP/Commande=RP **********
See the RP information <<   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)