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[Cathédrale de Nevers]- Et ils les marièrent... Isaure/Judas

Suzanne
Infernal vous dis-je !

Petits pas de course avant de rejoindre la sérénité d'une bâtisse religieuse, endroit sacré, baigné d'une atmosphère étrange. Entre pardon, sermon, le juste et le mal, pas sûr que chacun y ait sa place...

Ce que Suzanne savait, c'est qu'elle serait parfaite inconnue dans ce mariage, hormis pour le futur époux et "les filles" qu'elle était heureuse de revoir... l'accueil sera t-il réciproque ?

Pensées interrompues par une main caressante et un murmure qui la fit rougir... posant alors la main sur celle de son amant elle lui sourit, avec autant de malice :

"Mon cher, voyez-vous, je doute sincèrement que nous puissions faire preuve de discrétion ! Restons sages l'espace de quelques heures mmh ?"

Serrant la main dans la sienne, un flots d'images revint à sa mémoire, ce qui lui fit cripser la main plus que de raison.
Charlemagne_vf
Charlemagne ne s'attendait jamais à voir Yolanda, et pourtant, elle était partout. A Paris, à Mende, et à Nevers maintenant. Si elle était partout derrière ses pas, c'est que peut-être, lui aussi, était partout. Cette pensée suffit au Prince pour se féliciter d'être là où fallait se tenir, et ce malgré ce que la Froide appelait sa "condition".
Malgré un sourire, le regard du Castelmaure transpirait de cette vieille et tenace rancoeur, et lorsqu'il observait le visage de cette blonde charnue, il retournait dans des appartements feutrés, où, vautrée, elle se salissait les doigts de sucre avec une Béatrice aux anges. Et cependant, les traits gras de la Boule s'étaient affinés, et la taille tassée s'était élancée, pendant que son odeur agressive et sucrée s'était estompée. Le rose avait bleui aussi.
Si la Josselinière s'était présentée à lui en cette posture, des années plus tôt, alors peut-être l'Aiglon l'aurait-il appréciée.
Il la regardait toujours, frappé de cette métamorphose qu'il avait à peine constatée dans la cohue de la boutique d'Ella Durée. Sa main pâle alla remettre derrière son oreille une longue mèche de cheveux jais.
A la révérence, il répondit d'un hochement de tête, et, se souvenant d'un bouquin poisseux qu'il avait ingurgité comme une oie que l'on gave à la connaissance, le Duc du Nivernais se posta sur ses deux jambes, redressant son corps.

Madame. Vous êtes...changée.

Qualifier quiconque de ravissante eut été une hérésie, et jamais le compliment ne devait en paraître un. Un compliment donnait une importance aux gens, une supériorité quelconque, qu'il ne concédait à personne d'autre que lui-même.

Voulez-vous prendre place à côté de moi ?

La demande n'en était pas une. C'était une invitation stricte, un honneur fait par le plus légitime Seigneur des lieux à la Demoiselle de Molière.
Se prendre pour un homme : apanage des enfants en mal de puberté à un âge où elle approche dangereusement.
Et tendre la main à Yolanda, c'était aussi déclarer une trêve, qui lui était toute personnelle. C'était réintégrer à sa vue ce qu'il avait fui un temps. Une acceptation de son existence aussi, et de sa place : jamais trop loin. Après tout, il en était ainsi a mundo condito.

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Gautier.de.vaisneau
[Provence]

Serait ce la chaleur tant appréciée qui lui jouait des tours ? Gautier ne savait pas mais en tous cas son crâne était pris par un mal inconnu ! Alors l'éphèbe évitait le soleil, ce pourquoi il se trouvait dans la demeure de Prunille quand Maureen reçut la lettre. Et advint l'inévitable : la brune revint en poussant des cris stridents, ce qui ne manqua pas de faire grogner le Vaisneau. A la voir fondre en larmes, il n'haussa même pas un sourcil ni ne s'inquiéta : il commençait à être habitué.

- Faut dire qu'elle ne mérite pas Cassian.

Voilà une phrase qui réussissait à énerver Maureen à tous les coups. Il fallait bien se venger un peu.

- Ah, elle épouse ce Von Frayner là. Et bien je comprends pourquoi nous n'avons plus de nouvelles depuis tout ce temps. Nous ne sommes pas assez bon pour elle, Mau'.

Quoi que Gautier en avait bien eu une pour amante, de Von Frayner.

- Et donc ? Tu as peur qu'elle sache et qu'elle ne veuille plus te trouver de bourgeois ? Tu es triste de ne pas pouvoir te marier ? Je vais verser une larme.

Ah non, il ne fallait pas déranger trop fortement le Vaisneau quand se reposait, surtout avec de la fièvre.

- Et puis moi je t'aurais trouvé mieux qu'un bourgeois... Tu aurais accepté la seigneurie de Prune, déjà. Enfin c'est ton amie non ? Dans ce cas je ne vois pas pourquoi tu lui cacherais cela.

Mais sans même l'écouter, elle se mettait déjà à rédiger une réponse. Gautier secoua la tête.

- Doucement, tu veux ? D'abord je n'ai aucune envie d'y aller, à ce mariage. Le mien m'a suffit pour les dix années à venir. De surcroît, un voyage ce n'est pas prudent. Et pour finir, je suis très bien ici, j'y reste !

Et puis quoi encore. Assister au mariage d'Isaure sans que Cassian soit l'époux ? Pas de ce genre de trahisons entre eux !
Oui sauf que non, ils devaient y aller et Maureen avait une force de persuasion plus efficace qu'on ne le pensait.

Ce pourquoi ils se retrouvèrent bien plus tard en Bourgogne, terres connues. Bien qu'avant cela... Le cadet Vaisneau avait prit soin de lire la lettre d'Isaure, de haïr cette pimbêche qui prenait Maureen pour son sous-fifre, et surtout... d'envoyer un courrier à Cassian lui donnant lieu et date des épousailles, comme Isaure avait interdit de faire. Mais entre amis... ce sont des choses qui se font n'est ce pas ? Le Blanc-Combaz agira comme il voudra après tout.


[Bourgogne, Nevers, eux aussi dans un carrosse mais non non, pas le même !]


Un soupire à la hauteur de ceux de Maureen accompagna leur arrivée sur le parvis de la cathédrale. Gautier reconnaissait quelques personnes : sa marraine, Isaure et puis l'évêque également, qu'il avait croisé au baptême de Niall et de Maud. Le bras offert à Maureen, l'éphèbe ne put s’empêcher de glisser à la future mariée :

- Ne vous inquiétez pas Isaure, on dit que chez les femmes, l'amour vient toujours après le mariage.

Puis de saluer sa marraine, comme il se doit.

- Vous êtes vraiment magnifique Angélyque !
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Ella_duree
Elle était ombre silencieuse, revêtue de l'éternel zinzolin, déposée quelques temps avant les autres dans la cathédrale par des gars des faubourgs payés grassement pour porter la litière la supportant. De ces gars bourrés de testostérone mais prêts à tout pour rendre service à celle qui leur avait filé plus qu'à son tour de quoi grignoter durant les jours creux. Dans cette cathédrale, où elle en voyait certains entrer, elle n'osait pas parler, se faisant l'effet d'être une girafe auprès d'un point d'eau, présente, imposante, respectée mais incapable d'accéder à ce qu'ils atteignaient tous sans se plier : la sérénité.

Quand d'autres se sentaient rassérénés d'être sous le regard bienveillant d'une défunte reine, elle-même sentait qu'on officiait ce jour un enterrement, celui de quelques fantômes, ceux d'une tendresse étouffée dans l'oeuf comme elle naissait. On allait marier Judas, et Ella allait y assister de façon calme comme on monte à l'échafaud. Résignée. Il n'était pas à elle, il ne l'avait jamais été d'ailleurs. Judas n'était qu'un bouclier contre la douleur, et quel bouclier ! Judas était le gardien de son âme. Et il offrirait ce jour ses protections à une autre.

Elle devait être là, aussi s'avisa-t-elle d'avancer de quelques pas pour rejoindre Attia et lui offrir un sourire avant que de laisser son regard errer sur les vitraux.
Rosalinde
[Entre Décize et la cathédrale]

    "Cortège nuptial hors de l'ordre courant
    La foule nous couvait d'un œil protubérant
    Nous étions contemplés par le monde futile
    Qui n'avait jamais vu de noces de ce style"
    [La marche nuptiale - Georges Brassens]


Vêtue d'azur, une rose blanche (symbole de pureté, évidemment) dans les cheveux, la Rose suivait silencieusement, aux côtés de Moran qui semble lui battre froid. Tant pis pour lui, s'il lui préférait la compagnie de sa Lucie au point même de refuser de lui adresser la parole, qu'il aille au diable.

Heureuse d'avoir commandé une robe légère, donc la coupe simple reflétait la condition sociale de celle qui la portait, mais tellement plus agréable à porter que toutes ces lourdeurs de jupons et passementeries ! Son seul regret était que la ceinture épouse ses hanches plutôt que sa taille, bien qu'elle ne se rendit pas bien compte de l'effet produit faute de miroir, elle se doutait bien qu'elle paraissait sans doute plus larges qu'elle n'y paraissait. Espérons que cette impression de hanches spacieuses ne donne pas des envies d'entremetteuses à la suzeraine Corleone, un parrain qui voulait la marier était bien suffisant pour les nerfs de l'Oeil de Petit Bolchen.

En tout les cas, elle qui devait être la seule à se trouver de bonne humeur dans les rangs du cortège s'amusait à observer le visage de chacun. On aurait vraiment pu croire qu'ils se rendaient à des funérailles plutôt qu'à une noce, cela était d'un comique des plus raffinés pour la rousse, qui ne goûtait rien tant que ce genre de distractions, y prenant un plaisir cynique.

Après ce jour, à coup sûr, cette chère Isaure allait voir la vie en rose !

Enfin arrivés sur le parvis, elle se dissimule légèrement derrière la carrure du géant d'Ibérie. Pas envie d'affronter le regard de Monseigneur Fitz, qui avait eu l'immense honneur de la baptiser dans les larmes et la honte à cet endroit même, il y avait fort peu de temps. Oui, se fondre dans le décor était ce qu'elle avait de mieux à faire pour l'heure.

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Clemence.de.lepine
Elle n'était qu'une cousine de la mariée. Une cousine imparfaite puisqu'elle n'avait de commun que le sang d'une grand-mère. Mais une cousine tout de même. Disons d'ailleurs, LA cousine. Avant son mariage, Clémence ne possédait plus aucune famille, si ce n'était Isaure, et elle s'était entichée de cette petite bâtarde dès lors qu'elle avait appris le lien commun qui les réunissait. Et alors qu'elle croisait le regard d'Isaure, un regard inquiet qui se mua rapidement en un regard confiant, elle se demanda si elle lui aurait prêté ne serait-ce qu'une once d'attention si elles n'avaient pas partagé un peu du même sang. Non, sûrement pas, elle n'aurait été qu'une fille comme les autres, et cela aurait été dommage sans doute, que de ne pas connaître mieux cette jeune fille, presque femme désormais, une enfant toujours à ses yeux. Elle appréciait, elle se rengorgeait de cette confiance que lui vouait Isaure, aveuglément, cette admiration parfois sans borne qu'elle n'était même pas certaine de mériter. Et alors, son orgueil, et son intempérance, elle en faisait fi. Tolérance zéro avec les autres, tolérance maximale avec sa cousine. Elle l'aurait trouvée insupportable si elle n'avait pas été de son sang, et cette étrangeté, ce paradoxe, la firent sourire.

On arrivait déjà sur le parvis de la cathédrale de Nevers. En coup de vent, elle vit passer son jeune suzerain et ne s'étonna qu'à peine de ce qu'il se trouvât là. Nous étions, après tout, à Nevers, et ils venaient tous de Decize, fief du Nivernais. Deux fois qu'elle croisait en peu de temps, deux fois qu'il lui était impossible de s'enquérir de sa présence si loin de Guyenne. Plus tard, plus tard. S'il était de retour en Bourgogne, ils avaient tout le temps d'en discuter.

Pour l'heure, les voici déjà devant l'officiant. Elle fait comme tous les autres. Elle suit. Elle sort du cortège. Elle s'approche. Elle vient se tenir tout près d'Isaure, comme Isaure se tenait tout près d'elle lors de ses noces. Cela lui rappelle Aimbaud, et du regard, elle le cherche. N'aurait-il pas dû se trouver là, lui aussi ? Elle ne se souvient pas l'avoir vu depuis le matin, et jusque là, elle ne s'en était pas inquiétée. Ma foi, s'il ne venait pas, la chose ne s'en déroulerait que mieux. S'il était possible qu'elle se déroulât bien. Elle haussa les épaules, et couva du regard la silhouette de Yolanda qui pénétra l'édifice. Quel effet cela faisait-il d'assister à un mariage quand le sien avait dû être funestement avorté ?


Et moi, je suis Clémence de L’Épine, je serai le témoin d'Isaure. Le bon jour, Monseigneur.
Ajouta-t-elle à ce que Judas venait d'annoncer.

Tiens d'ailleurs, y avait-il d'autres témoins pour venir soutenir la mariée ? Enfin... pour attester plus tard que ces deux là étaient bel et bien mariés. Elle n'avait pas même posé la question. Elle s'en fichait. Elle était là, et c'était suffisant.

Une main frêle sur l'épaule de la Wagner.

Mon territoire. Pour quelques minutes encore.

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Eleonore...
[Non loin des deux autres]

L'Eleonore n'était pas loin de l'Iris et du fantôme aux cheveux d'or pâle. Comment aurait-elle pu ne serait-ce que penser être loin,vêtu d'une robe nacrée , ses longs cheveux châtain ondulant en masse épaisse et laisser libre, contrairement à l'habitude que de les relever.
Le petit Lys,à la peau parfaitement lisse, aux lèvres pleines, aux yeux chocolat et à l'allure longiligne.
Le petit lys,à dans les cheveux, assortie aux broderies argentée de sa robe, une rose de tissu argentée. Le voilà le petit Lys, tenant la main avec soin à l'Iris sublime dans sa tenu.

A défaut de protéger Nyam, perdu dans une folie, elle sert à l'Iris d'yeux.
Et la Nyam, elle la protège en étant là,comme ordonné par Judas,bien vêtu et sage.

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Fitz
[Parvis]

Alors que les présentations sont faites et que les marques de courtoisie sont offertes de sa part, le prélat voit une silhouette familière mais plus grande que dans ses souvenirs passer au loin pour entrer dans la Cathédrale. Une chevelure blonde, surmontant du tissu bleu. L'identité de cette figure ne lui sera révélée avec certitude qu'à la fin de la cérémonie, lorsque tous se seraient engagés dans la nef. Mais il sait déjà. Elle est là. Pour une raison qui lui est encore obscure. Seule. Sans époux languedocien. Il aurait aimé lui en demander davantage, mais elle-même l'avait à peine regardé. Etait-ce donc message pour lui signifier qu'il était grand-temps de tirer un trait sur ce pan de leur histoire ?

Mais déjà cette présence disparaît de sa vue et l'évêque reporte son attention vers le groupe qui lui est présenté. Les fiancés sont présents, leurs témoins aussi et leurs suzerains également. Des invités ne cessaient d'arriver, et de s'installer à l'intérieur de l'édifice. Les principaux éléments étant réunis, l'office allait bientôt pouvoir commencer.

Large regard englobant le cortège maintenant désorganisé, passage rapide sur chaque visage, et prise de parole destinée à celui qui désirerait y répondre.. Car dans ces situations entre nobliaux, il n'y connaissait point énormément.. Devait-il s'adresser au fiancé ? Aux suzerains ? Aux montures, peut-être ?


Pouvons-nous dès lors débuter la cérémonie de vos épousailles sous le regard et avec la bénédiction du Très-Haut ?

Oui parce qu'il faisait chaud. La mitre se faisait lourde. La soutane trop épaisse. Et lui faisant face, des nobles couverts de tissus, frais comme au petit jour.. Tout le monde n'était pas égal devant les injustices de la vie..

Priant pour que des gouttes ne fassent point leur apparition sur son front, il incita l'entourage d'un sourire encourageant à accepter la proposition.

Presto.

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Absent jusqu'au 27 juillet compris !
Judas
[Parvis]

Imposant naturellement son influence sur le déroulement de la cérémonie le seigneur invita l'Evêque à commencer, il déclara solennellement:

Nous le pouvons.

Il baisa l'anneau pastoral et marqua quelques secondes son inclinaison. Des lors il laissa de coté tout ce qui encombrait son esprit et ferma son attention à tout ce qui n'était pas lié à la cérémonie. Anaon et son affront, Clemence et son charme, l'imprudent qui faisait des messes basses à sa promise... Il n'était plus l'heure de dénigrer Isaure, plus l'heure de s'insurger sur les coucheries de Rosalinde, plus l'heure de s'inquiéter de ce qui l'attendait. Puisqu'ainsi l'on avait décidé de mener à terme ce mariage le Frayner dans tout son orgueil s'efforça d'en paraitre digne et serein. Il n'en était rien, pourtant en compagnie , quoi de plus important que les masques.
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IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Erwelyn
[En route, mauvaise troupe !]

La suzeraine avait suivi le cortège, tranquillement, sagement, sans vraiment décrocher un mot à quiconque. Il y avait un mystérieux sourire qui flottait sur ses lèvres durant le trajet. Lynette avait réussi là où, sans doute, de nombreuses femmes avaient du échouer, à savoir marier Judas Gabryel Von Frayner. Et pourquoi me direz-vous ? Car outre le fait qu'un homme de son âge se devait d'être marié et de vivre de manière aristotélicienne et non pas une vie de patachon débauché, elle prenait un malin plaisir à faire endurer aux gens ce qu'elle avait du endurer elle-même lors de son mariage avec Vaxilart. On l'avait eue, elle s'était fait piéger, et malgré le fait qu'elle commençait à s'habituer à l'idée d'être mariée au Mirandole, que le mariage avait été consommé en bonne et due forme, comprenez que l'époux avait pris sa femme comme il se doit, et bien elle aimait l'idée de se venger sur les autres, na.
Vêtue de rose et violet pour sa part, car le rouge, elle n'en avait cure, la duchesse arriva donc devant le parvis avec les futurs mariés, suzerains, témoins et sa merveilleusissime cousine-tante-elle-ne-savait-plus-parce-que-l'arbre-des-Corleones-était-trop-compliqué, créatrice de mode la plus reconnue du monde entier, j'ai nommé Attia. Son regard avait accroché quelque fois la silhouette de Moran, celui qui avait été de toutes les aventures Corlone-VonFrayner, mais elle n'avait pas encore été le saluer. La Mainoise ne savait d'ailleurs trop comment se comporter avec cet homme qui, comme tout homme qui se respecte, devait sans doute ne pas l'aimer, allez comprendre pourquoi.
La poney rose porte bonheur à huit doigts s'inclina donc devant l'évêque qu'elle avait croisé au baptême de Judas. Elle lui fit un petit sourire et baisa elle aussi l'anneau à la suite de Judas.
Ses premiers mots de la journée furent donc pour celui qui allait officier lors de la cérémonie.


Monseigneur, c'est un grand plaisir de vous revoir. Et quel beau jour pour une cérémonie de mariage et unir deux êtres devant Aristote n'est-il pas ?

Et un sourire à Judas également, vassal et filleul. Quelle idée avait-il eu de se lier ainsi à la Corleone...
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Isaure.beaumont
Aux côtés de son fiancé, Isaure, à nouveau tendue, regardait droit devant elle. Le regard de Clémence, qui l’avait rassérénée, lui manquait déjà, mais elle devrait faire face seule à ce jour, comme à tous les suivants. L’Evêque se présenta bientôt, et Isaure inclina légèrement la tête quand celui-ci articula son nom.

-Elle-même, Monseigneur. Je suis enchantée, de même.

Elle l’aurait réellement été s’il avait s’agit d’un autre jour, d’un autre mariage. Et lui souriant, elle baisa, à la suite de son fiancé et avant sa future suzeraine l’anneau. Etrangement silencieuse, la jeune fille fit un pas en arrière pour laisser passer sa suzeraine, au moment même où on lui soufflait quelque chose à l’oreille.


Gautier. Elle s’étonna un instant de sa présence. Son invitation trônait encore sur son bureau, inachevée. Elle le regarda s’éloigner, pensive, avant de deviner la silhouette de Maureen à ses côtés : elle avait son explication.

Les prunelles isauriennes balayèrent le groupuscule autour d’elle. Nombreux étaient ceux qui avaient fait honneur au rouge, mais elle resta intimement persuadée que sa tenue restait la plus belle*, ce qui fit naître un étrange sourire sur lèvres, et son regard dévia vers Attia, franchissant les portes de la cathédrale. Elle l’avait détestée mais c’était avant de voir les merveilles dont elle était capable.

Et quand tous eurent pris place dans la cathédrale, hormis les fiancés et les témoins, il fut décidé que la cérémonie pouvait commencer. Isaure s’inquiéta alors de l’absence d’Aimbaud, son second témoin.

-Je ne vois pas Aimbaud, savez-vous s’il sera bientôt là ?

*Image non contractuelle: les cheveux, pour la cérémonie, et parce que bientôt Isaure sera une femme mariée - ont été tressé et agrémenté de perles, ou un truc du genre. M'en voulez pas pour ce flou artistique !
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Attia.
La présence rassurante d'Ella la surpris sans vraiment la surprendre.
On était bourgeoise reconnue, mondaine ou pas.
Et c'est dans ce parterre de têtes connues que la Di Juli rendit avec plaisir son sourire a Ella attrapant vivement sa main avant de glisser son bras sous le sien comme pour la faire sienne.

Aujourd'hui ma soeur tu es mienne, tu restes avec moi.


- Ella, c'est si bon de te voir...

Elle avait murmuré pour ne pas faire écho dans cette bâtisse a l’acoustique qui particulière. Elle l'avait regardé, ses traits tirés, prématurément vieillis... Elle n'avait pas poussé le vice jusqu’à lui dire qu'elle la trouvait radieuse, mais elle brûlait de lui demander comment elle allait...
Ses yeux noirs joignirent ceux de la dame aux macarons sur les vitraux.
S'était elle elle aussi laissée happer dans la sérénité que dégageait l'endroit ?
Sans doute.

Plus tard après la cérémonie, elle savait déjà qu'elle voudrait prendre le temps de discuter un peu avec cette amie avec qui finalement elle avait si peu eu l'occasion de passer du temps.

Il y avait aussi Erwelyn , Judas et Moran à saluer.
Elle verrait sans doute la petite impatiente de Rosalinde qu'elle ne connaissait pas, et qui n'avait même pas daigné contrairement à son maître à défaut d'un merci, accuser réception de la robe qu'elle avait faite à titre exceptionnel puisque ne cousant en général que pour une certaine société.
Cette pensée lui soutira une moue contrariée.

Irait elle jusqu’à en toucher quelques mots a Judas qui lui avait écrit l'impatience de son limier ? Ou a Isaure tant qu'a faire en tant que nouvelle Maîtresse ?
Non... elle n'en trouva pas l'utilité.
L'orgueil de la Des Juli pouvait bien survivre a ce manquement de civilité.
Apres tout que valait cela comparé à une missive de remerciement écrite de la main de sa sainte majesté Impériale Adala ?

A cette pensée, elle sourit, mégalomane en voie de guérison... si si.


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**********Je ne prend pas de commandes par MP/Commande=RP **********
Mai


    [Assise sur un banc...]

    Parmi la foule richement vêtue, une silhouette esseulée se dessine sur un banc à l’écart. Amaigrie, amoindrie, la Kermorial regarde la masse multicolore pénétrée dans le saint édifice. Le menton posé dans la paume, le coude calé sur un banc, la Marquise s’ennuie ferme. Pour seule occupation le revers de paume lisse les plis de sa robe machinalement. La même que lors de sa dernière venue bourguignonne… Torture ou clin d’œil ? La blonde n’aurait su le dire, vidée qu’elle était par la vie et les récents évènements. C’est à peine si la vue de la Molinière lui arrache une pensée pour sa fille. Sera-t-elle là ? L’esprit vagabonde sur le devenir de son engeance qui n’a jamais vraiment partagé sa vie. Sera-t-elle heureuse de revoir sa mère ? Les azurines se posent sur la silhouette aux côtés de Yolanda… Qui est ce ? Puis les mirettes s’attardent sur la multitude des autres. Qui sont-ils ? Mais que fout-elle là ? Et pendant que l’esprit oisif tourne en rond dans la caboche désertée, la Kem attend patiemment la pendaison du Judas.

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Banniériste machiavélique et torturée de JD Judas ! Mwhahaha !!
Matalena
[De l'Anjou à Nevers - Du parvis au banc - Du gazouillis de sa smala au bourdonnement romain]



Estimée Isaure,

Il va de soi que la politesse n'est guère la moindre de vos qualités, puisqu'elle vous permets de si grandes concessions envers les égarés que vous voyez en mon époux et moi-même. Ainsi donc afin de respecter votre amour de la bienséance, je vous répondrai que je me porte sur mes deux jambes, ma progéniture (Qui, soi dit en passant, a hérité dans son intégralité de la tignasse maternelle, et ne s'encontre donc aucunement chauve) grandit comme il se doit, et mon époux demeure fidèle à lui-même, ainsi que vous le connaissez.

J'imagine que dans un second temps, il conviendrai que je renvois la balle de votre -effectivement- admirable altruisme en demandant de vos nouvelles, mais votre missive parle d'elle-même... Ainsi donc, vous vous mariez ? Certes, vous en avez bien l'âge, mais je ne peux que me demander (En espérant que votre naturelle bonté pardonnera la rudesse de ma franchise) ce qui a pu pousser une jeune créature brillante et prometteuse telle que vous à se vouloir lier avec un brouillon fade qui n'a à s'enorgueillir que de ses inconstances.
Le prestige de sa famille ? Pour sur, une lignée qui n'est connue dans le royaume que par le nombre de ses membres, aussi mal assortit les uns aux autres que le fruit de chiens et chats ayant copulés ensembles, constellée de bâtards et de parjures. La belle affaire.
L'argent dans ce cas ? Allons, vous en perdrez plus en ménage avec cet individu que vous n'auriez pu en gagner seule.
La sécurité ? Quand il apparait plus qu'évident que vous serez cornue bien avant la fin de votre nuit de noces ?

Vous remarquerez que j'évite la question d'un éventuel amour, qui est une option si ridicule en cette circonstance que je ne vous en fais pas offense.
Enfin, si tel est le destin que vous vous êtes choisie, délicieuse enfant, il se doit d'être accepté à défaut de respecté... D'autant que les erreurs de jeunesse se peuvent toujours réparer par la suite, d'une façon ou d'une autre.

Or donc, pour en venir au vif du sujet, il est bien évident que ma foi ne m'autorise nullement à ouïr une messe papiste, qui ne manquerait pas de me souiller l'âme de par sa fausseté et sa divine prétention. Cependant, il me sera toujours possible de trouver un subterfuge pouvant garantir ma présence, ainsi que vous en avez fait souhait (Quoi qu'à la lecture de mes lignes, j'ose croire que vous le regrettez à présent. N'ayez crainte, je saurai me maintenir dans un silence religieux, si j'ose dire).

Ce, vous l'aurez compris, par unique sympathie pour vous.
Mon époux ayant préféré garder le domaine et ses héritiers pendant mon absence, je viendrai seule, ce qui vous permettra par là même de réduire le taux d'hérésie au sein des bancs de vos amitiés.

Vous saluant,
Matalena L. d'Assay


Elle avait promis le silence, la présence, mais rien de plus. Aussi, la petite réformée s'en vint rallier Nevers par les chemins les plus petits et tortueux existants, histoire d'éviter toute mauvaise rencontre qui aurait pu la foutre en retard. Ça la met toujours mauvaise, ce genre d'entrée en matière.

Les mariages étant une des occasions d’exhibition favorite du peuple (Nobles ou gueux confondus, quoi qu'avec une nette différente de magnificence), nous n'échapperons pas à la règle en précisant que la donzelle portait : des bottes noires, des braies noires, une chemise noire, et sa croix réformée placardée au dessus de la poitrine, bref, exactement comme tous les autres jours... Si ce n'est, un léger ajout qui lui avait valu des heures de patience et de modelage avant le départ, mais sssht, sous les cheveux, ça n'était guère visible.
Passé l'examen des têtes présentes à la recherche d'une potentielle connaissance pour mieux supporter la cérémonie (Soit dit en passant, les tronches tirées semblaient tellement morbides qu'elle se crû revenue à son propre mariage, l'espace d'un instant), la mercenaire s'effaça au mieux pour laisser entrer les personnalités importantes avant de gravir les marches, et... Resta plantée cinq bonnes minutes sous l'arche de l'église, ses yeux noirs arrondis d'appréhension comme si, en pénétrant céans, les foudres de Deos allaient s'abattre directement sur elle pour la punir de cette sinistre hérésie. Marmonnant une prière d'excuse entre ses dents, la jeune femme franchit le pas, découvrant pour la première fois la fraicheur d'un lieu de culte papiste, et ses fragrances à nulle autre pareille d'encens passé et de pierre froide. Pas désagréable en juillet.

Calée sur un banc au fin fond de la nef, la brune croisa sagement ses mains sur ses genoux après avoir vérifié le bon positionnement de ses bouchons de cire : enfoncés hermétiquement dans ses esgourdes, ils garantiraient sa tranquillité d'esprit pendant toute la durée de la messe, ne lui renvoyant du monde extérieur qu'un vague bourdonnement d'abeille.
Parfait.

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Fitz
[Toujours sur le parvis.. On commence à s'y enraciner..]

Acceptant volontiers ces divers baisers sur son anneau pastoral, le prélat est tout sourire, jouissant de ces quelques moments de supériorité.. Il sourit aussi aimablement en réponse à cette marraine-suzeraine.. Il ne l'avait point oublié, non. Toujours aussi ravissante.. Tout à fait charmante..

Le Von Frayner l'invite à commencer la cérémonie mais la fiancée s'interroge sur la présence, ou plutôt l'absence, de son deuxième témoin.. Attendre ou débuter ? L'Aimbaud aurait tout temps d'arriver en retard après tout. Il n'y aurait d'ailleurs aucune porte à pousser en toute discrétion pour se glisser auprès des autres.. Et s'il s'agissait de l'Aimbaud des fameux Josselinières, une petite rancune le poussa à ne point l'attendre plus longtemps que nécessaire...

Faisant donc face à cette petite assemblée, il leur laissa le temps de s'organiser comme ils le désiraient puis se lança dans la longue introduction du mariage.. Il se plaisait toujours à penser que la lourdeur de l'office inciterait peut-être les époux à faire honneur à leurs promesses et à ne point faire demande de dissolution de mariage par le futur.. Il n'en voyait que trop en tant que procureur, et détestait cela au plus haut point.. Les mots lancés dans un édifice consacré ne valaient donc plus rien en ces temps.


Mes chers enfants, en ce jour, vous allez assister aux épousailles de Judas Von Frayner et Isaure Wagner.

Comme s'ils ne le savaient pas.. Un futé, notre prélat.
Il avait pour habitude normalement d'ajouter un petit commentaire sur l'amour indubitable qui liait les deux fiancés, mais .. l'ambiance avait tendance à le dissuader de continuer sur cette voie.


L'union de ces deux êtres ne peut trouver meilleur témoin que le Très-Haut. Mais rappelez-vous : ce qu'Il fait, nul ne peut le défaire.

Allusion number one aux dissolutions de mariage intempestives..

Toutefois, avant de poursuivre plus avant cet office, laissez-moi vous rappeler ce qu'est le mariage, par la lecture d'un extrait de la Vita de Christos, Chapitre XIII :

Citation:
Or, la fille de nos hôtes vint avec une cruche pour nous servir du pain et du vin, Christos reconnu celle qui se nommait Natchiatia, et qui lui avait adressé la parole précédemment, lorsqu’elle était dans la foule.

Natchiatia versa le vin de sa cruche dans la corne de Christos, et lui demanda :
" Maître, je suis en proie à un profond tourment de l’âme. Je voudrais te suivre dans tes enseignements, mais j’aime un homme qui habite ici et qui se nomme Yhonny, je l’aime d’un amour pur comme le diamant… Que dit Aristote sur cette question que dois-je faire ? "

Christos lui répondit: " Lorsque deux êtres s’aiment d’un amour pur et qu’ils souhaitent perpétuer notre espèce par la procréation, Dieu leur permet, par le sacrement du mariage, de vivre leur amour. Cet amour si pur, vécu dans la vertu, glorifie Dieu, parce qu’Il est amour et que l’amour que les humains partagent est le plus bel hommage qui puisse lui être fait. Mais, comme le baptême, le mariage est un engagement à vie, aussi, Natchiatia, choisis judicieusement, car une foi que tu aura épousé Yhonny, vous ne pourrez plus vous y soustraire. "

Comme cette dernière parole frappa d’étonnement l’assemblé, car l’époque était à l’inconstance… Natchiatia reprit :

" Mais, Maître, seront-nous assez fort pour respecter ce choix et vivre sans pêcher ? "

Alors, Christos répondit :
" Sachez que l’humain doute par nature, que l’amour qu’il éprouve pour Dieu et pour son prochain peut connaître autant d’aléas que la vie comporte d’épisodes. Mais la vie vertueuse est un idéal vers lequel l’homme doit tendre. Et, dans son chemin, il peut s’aider de la prière. La prière peut en effet être le moyen pour tous de renforcer cet amour lorsque cela est nécessaire. N’oubliez pas non plus la puissance de la miséricorde, qui est accordée grâce à la repentance."


Silence.
Qui pouvait être interprété comme volontairement installé pour faire méditer les présents sur ces paroles, mais il était en réalité surtout entretenu afin de laisser le temps au prélat de reprendre souffle et se préparer aux premiers soupirs lassés et prévisibles des invités..


Vous aussi, tels Natchiatia et Yhonny, vous devrez vous aimer d’un amour si pur et vertueux que vous en glorifierez Dieu. Ou pas...

N’oubliez pas que le Très-Haut préconise la vie en couple et surtout la célébration de cet amour par la procréation. Vous bâtirez un foyer et toute une vie autour de votre amour qui est, je n'en doute pas, des plus sincères. N’oubliez pas non plus d’inculquer l’Aristotélisme à vos enfants et de vivre selon les enseignements d’Aristote et de Christos.

Ce sermon était-il ironique ? Non dans des circonstances habituelles. Mais il ne pouvait avoir pleinement conscience des us de la noblesse, mariant souvent enfants pour former alliances, sans autre sentiment caché au second plan.. Il avait donc formulé un sermon des plus classiques.. Il n'avait qu'à leur convenir en l'état..

Entonnons ensemble le Credo en vue d'affirmer notre foi, si vous le voulez bien, mes enfants..
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Absent jusqu'au 27 juillet compris !
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