Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7   >   >>

[Cathédrale de Nevers]- Et ils les marièrent... Isaure/Judas

Scath_la_grande
[Rouge & Noir dans la cathédrale – Invasion huguenote en terre romaine]


Troisième mariage de l’année –et de sa vie- où la Musteile assiste et où étrangement l’on y invite. Les inconscients !
Au premier, huguenot, la rousse le visage long comme carême ne rêvait que de passer une dague à travers le corps du futur marié. Funèbre avait été ces noces-là et malgré les mois écoulés, la rancœur tenace tenait toujours place de choix en son sein contre l’époux de sa mie.
Au deuxième, papiste, la Belette avait galoché sans vergogne le presque épousé sur le parvis devant maîtresse et future épouse. Hormis ce détail, elle s’y était fort ennuyée.
Que réserve-t-elle pour ce troisième-ci, quand bien même la Frayner en aurait décidé de se jouer des petits scandales dont elle est coutumière.

Pour l’occasion, et ne dérogeant pas à sa vêture huguenote, du noir en velours et satin pour toute couleur en cote, surcote, châle et coiffe sagement juchée sur sa couronne flamboyante, et pour parfaire la gracieuse bestiole un col montant blanc et sobre.
Ainsi pourvue des humbles atours dénués de toutes fioritures, sa stature n’en est que rehaussée dans sa morgue et l’orgueil la farde du museau à son pied.
Si elle est toute de noire, son compagnon quant à lui n’est que pourpre dépareillant pour une fois avec sa mie mercenaire.
L’on pourrait vous conter comment le couple rouge/noir a fait la route, et sur quels montures, dire qu’ils se sont ou non baisoter et mignonner dans une ruelle mais ceci est sans intérêt aucun donc nous nous en passerons.

A son bras, un Volkmar dans son sillage qu’elle traîne, lui tout en mauvaise grâce d’entrer dans le repère papiste, et elle scrutant la faune présente avec avidité à la recherche d’une tignasse sombre que la rouquine souhaiterait là.
Les fauves s’agrippent à une silhouette connue dans les premiers bancs, son Altesse d’oncle occupée à converser en compagnie de… OMAGAD… un macaron géant et bleu qu’elle a déjà vu en apparition, et flanqué d’une tenue pour malvoyants. De ce rivage périlleux pour ses goûts vestimentaires, la Frayner éloigne ses yeux pour enfin trouver grâce à ses œillades. Sa Sombre à elle ! Et plaisante nouvelle qui se profile là, point de borgne en vue.
Le cœur comme jeune cabri, sautille dans sa poitrine et sans se préoccuper outre si son cavalier suit son ondulante silhouette, la rousse se précipite vers celle qu’elle appelle sa sœur.
Baisant ses joues à mainte reprise, ne lésinant pas sur la chaleur de son accueil tant la pasteur lui a sévèrement manqué, tant pour se faire pardonner des mots durs d’une précédente missive.


« Sòrre meuna, là un sourire lui bouffant la moitié de la face, je suis bien heureuse de te trouver céans, ici une forte brassée peu coutumière pour la rousse, j’ai amené de quoi palier au pâtissement de l’ennui durant la harangue papiste. »

D’un geste diligent, la Frayner sort de dessous son châle un gobelet de cuir où des dés n’attendent qu’à être jouer et plus bas sous le ton de la confidence.

« Et j’ai réussi à persuader Volk d’amener une bouteille de son brûle-gargamelle, il n’est pas dit qu’on crèvera de soif icelieu ! »

A savoir si entre-temps, le Rouge les a rejoints et si la Sombre a fini par ôter ses bouchons, sinon tout est à redire.

Préoccupation du mariage ?
Zéro pointé !
Fallait pas l'inviter, on vous l'a déjà dit, ce n'est pas faute de vous avoir prévenu.

_________________
Fitz
[Parvis]

Du coin de l’œil, il apercevait encore quelques mouvements de ci de là, très certainement dus à des invités retardataires. Mais discrets. Aucun de ceux-ci ne fit suffisamment de bruit que pour laisser prétendre à une quelconque opposition au mariage. Tant mieux..

De même, nul dans l'assemblée, que ce soit sur le parvis ou en les murs, ne s'exprima suite à sa question. Il n'aurait donc pas à penser une réaction à toute vitesse sous le soleil pesant.

Mais s'il savait qu'une réunion de huguenots s'organisait actuellement dans sa belle Cathédrale, il verrait d'un tout autre œil cette arrivée de silhouettes inconnues.. Cependant, ces hérétiques pouvaient se considérer comme chanceux et en sécurité, le prélat n'aurait même pas cillé à la vue de leur célèbre croix.. Il n'en avait jamais vu..

L'évêque ne prolongea en toute logique pas plus que nécessaire le relatif silence et poursuivit, alors tout sourire car il n'était plus de son ressort de faire vivre la suite de la cérémonie dans les instants immédiats, se tournant vers les nobles lui faisant face..


Bien. Personne ne s'opposant à vos épousailles, il me semble que nous pouvons poursuivre l'office par la lecture du contrat de douaire et de la composition de la dot de la fiancée.

Paroles accompagnées d'un mouvement de bras invitant les nobliaux à faire leur part de travail dans la cérémonie...

Cérémonie qui touchait petit à petit à son terme. Bientôt, ces deux curieux personnages seront époux et formeront un couple peu assorti. Mais soit, on ne choisissait pas son âme sœur, n'est-ce pas ?

_________________
Absent jusqu'au 27 juillet compris !
Volkmar
[Binochromie, ou la vie en Technicolor.]

Toute place, tout lieu est fait pour prier car la prière n'a pas besoin de murs.
Chaque instant est une occasion de Le remercier en personne car nul ne saurait prétendre disposer de la création à l'insu du créateur.
Et c'est pourquoi le Rouge, de rouge de pied en cap comme un jour férié quotidien et commun, fit son entrée sans plus s'en affecter, à la suite de la belette.
Rouquine noircie de toile et d'humeur tant qu'elle n'aura aperçu et alpagué la seule chose qu'elle espère de ces noces. Soit, remettre la main sur une autre chieuse parmi les pires.
Et le Vermeil de bénir l'éternel à condition qu'il le tire de là sans rechigner, et à fortiori rapidement.

Hélas, ni intermédiaire, ni monnaie d'échange ! C'est un soufflet cuisant, qui met fin aux espoirs d'en sortir regonflé à bloc. Le montage est retombé, essoufflé.
Au moins, leur retard relatif laisse entrevoir la chance d'un Judas étranglé de rage, rattrapant la journée par sa seule expression outrée, grenouille de bénitier affectée alors que le pire des pendards n'oserait miser sur son âme.
Et puis les bottes résonnent sur le dallage. C'est gai comme un drille monté sur un âne mitré. Parce qu'après tout, le silence est de mort, les morts ont toujours tort.*

Après tout, un mariage, c'est censé finir en apothéose, parsemé de joie et de rires comme un champ de fleur au printemps. De quoi leur changer des multiples et invraisemblables péripéties -dont les dernières, du jour même, leur valent ce délai- puisque l'église n'offre encore rien de plus exaltant qu'un balancement de hanche obscur dans l'ombre duquel gravite la pourpre.

Quelques têtes connues, vaguement saluées d'un signe du chef, du rose le plus horripilant jusqu'au gris cendré d'un noble, passé le billot. Plus propice à conserver les charmes que le bleu enflé de la roture, non pas ?
Et le pendant huguenot d'une verge amidonnée. Comparaison malvenue depuis que le Sénéchef -surnom incomparablement classe quand il sort de la bande à Falco, à côté de ceux que se trimballent les navrés- s'est trouvé de l'estime pour la dite inflexible.


"Le Bonjour."

Du coq, à l'âne, nouvel interlocuteur.


"Personnellement, je n'prévois jamais de mourir, alors tu avais la persuasion facile."

Il jette un coup d'oeil appuyé à la rouquine. Ramène là, et je te jure que tu me le payes. Jeu de chicane qui serpente au gré des méandres de la route.
Tour de salle. Avantage aux réformés, le noir se marie toujours très bien sur le noir, et l'avenir se fera en bicolore, une fois encore.
De quoi regretter d'être engoncés sur fond noir dans les limbes de la nef. On se rattrape avec ce qu'on peut. Céans, la boisson et le jeu.


"Vous croyez qu'ils nous en voudront si l'on s'assied par terre ?"


Sinon, jouer aux dés en ligne sur un banc, c'est encore un coup à avoir l'air fin. Pas que ce soit inhabituel, remarquez. Mais déjà que la rouquine se lamentait de passer pour un tendron, alors si on la croit en prime délicate, son image est fichue, pensez donc.

___________________________
*Tiré d'une chanson à l'allant clopin-clopant dans un Walt Disney parmi tant !
_________________
Tibere.
[Dans les entrailles de la cathédrale]

Le regard tourné vers le grand portail et son va et vient, il regardait distraitement ceux qui seraient les spectateurs d'une noce bien étrange. Il se crispa légèrement à la vue du Vaisneau. Décidément, il était toujours de sortie lui. Un frisson glacial lui passa dans le dos, imaginant déjà la confrontation avec Elisabeth, mais bien vite, c'est un sourire narquois qui naquit sur ses lèvres à la vue de la jeune femme qui l'accompagnait. Encore elle... Il lui faudrait lever le voile sur cette belle inconnue.

Il se pencha vers Suzanne, murmurant à son oreille, tout en soufflant dans son cou.


Et bien, ma chérie, tu connais du joli monde. Ces jeunes filles sont charmantes!

La main posée sur la cuisse se fit plus insistante. Au diable les convenances qui voulait qu'il se tienne bien dans un église!

Mais elles n'équivalent en rien à ton charme délicieux.

Affamé, le blond picora avec gourmandise le cou de sa compagne. Il était insatiable et elle lui rendait bien. O joie! Il aimait sa discrétion, sa douceur, elle l'avait dompté et il ne comptait plus s'en passer. Cependant, il n'avait pas changé du tout au tout pour autant, c'est avec un regard de prédateur que ses yeux reluquèrent la rousse belette, bien accompagnée.

Tiens, elle aussi était là... Décidément, les mariages avaient tous les mêmes invités ces-derniers temps!

_________________
Judas
[Parvis]

Au chevet de sa liberté Judas écoute, observe, ne dit mot mais consent. Il ne rate pas l'entrée de sa cousine et de sa démarche si... Personnelle, ni du Rouge et de son impassibilité lui donnant finalement tout son charme. Les yeux suivent, les oreilles elles restent auprès de l'Evêque. Il annonce la lecture du douaire, bien, Clémence s'en chargera. Tiens, sa cousine semble porter la Ladivèze dans son coeur, l'image confirme une impression ressentie sous l'étendard Blanc Combaz. Personne n'est parfait, ni ne fait des choix toujours éclairés. Il s'amuse de sa propre injustice lorsqu'il targue Isaure d'inviter sous le toit du Très haut l'infidèle alors que lui même ne s'en est pas gêné, peut-être gagné par une certaine entente cynique envers ceux qui font rugir les assemblées d'Aristote... Ils sont venus, qu'importe les raisons et leur réponses ironiques ou leur silence éhonté. Ils sont venus.

Entendez les amis la complainte convenue de l'achèvement officiel d'une vie aux choix assumés. Appréciez sinon la démarche, l'officieux dessous de tout ce spectacle, son engeance à venir. Un Judas plus secret qu'hier, par choix ou ... Nécessité.

Et ceux qui sont venus sont tout autant de témoins sous les yeux d'un dieu de l'union infiniment délétère d'un homme et de sa promise, de la mort silencieuse d'une amante, de l'anéantissement secret d'espoirs. Qu'ils soient amis, amantes, famille inexistante, ou simple regard dur de la raison... Cerdanne est là. Judas ne la regarde pas. Judas perpétue la sempiternelle lâcheté de ceux qui aiment sans se donner. Cerdanne est Elle, car Roide s'est invitée en sa personne aux noces funestes. Cerdanne est son regard grave, son mutisme hurlant, sa terrible décision.

Refusant de lire en ses yeux ou sa présence le message de l'amour perdu, Judas ne la regarde pas.

_________________

IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Iris.
De la cérémonie, l'Iris n'en écoute pas la moitié. Le crédo n'est pas récité, elle ne se sent pas encore aristotélicienne à part entière. D'ailleurs, il faudrait qu'elle termine son baptême le plus vite possible, peut-être trouverait-elle dans le Très-Haut le réconfort qu'elle ne trouve nul part ailleurs.

"Il est désormais l'heure, mes enfants, de m'adresser à l'assemblée ici présente.. Y a-t-il quelqu’un ici qui s’oppose à ce que ces deux personnes s'épousent ? Qu’il parle maintenant ou se taise à jamais"


    Ose, Iris, Ose. Hurle ta douleur, cri ton désaccord...

Non. Tout est encore trop tot pour cela, elle n'en a toujours pas la force, le courage. Alors la Soumise se tait, une fois de plus, et baisse la tête jugeant que cette fois-ci il était trop tard pour que Judas s'en sorte. Qu'il aime la Roide ! Qu'il couche avec toutes les femmes du monde ! Pourvu qu'il lui reste un peu de liberté pour elle, la pauvre fille qu'il avait sauvé il y a des années de cela ! Mais, cette fois-ci, il est trop tard.

    Judas sera époux. Et toi, belle Iris, tu n'as plus qu'à assumer ta lâcheté...

Les mains de l'aveugle viennent alors serrer celles de Nyam et Eleonore. Pourvu que rien ne change entre elles. Pourvu qu'à trois elles soient suffisamment fortes pour accueillir cette nouvelle venue.
Nyam
[Entre Iris et Eleonore]

Elle était là la Frêle, comme toujours dans le sillage du Maître. Celle qu'il avait arraché à sa masure il y a longtemps n'était plus que l'ombre de ce qu'elle fut autrefois. Son esprit brisé s'enfonçait peu à peu dans une réalité qui n'appartenait qu'à elle et ses contacts avec le monde diminuait jour après jour. Elle en oubliait même de s'alimenter, ne subsistant que quand un autre se souvenait de la nourrir. Les femmes de Petit Bolchen avait veillé à ce qu'elle soit bien habillée pour le mariage de leur Maître, quand bien même l'esclave n'avait même pas conscience de ce qui se passait autour d'elle.

Les longs cheveux d'or blanc avaient été patiemment tressés par Eleonore, le petit lys ayant à coeur de veiller sur le fantôme qu'elle était devenu... Elle semblait se rappeler que normalement les rôles auraient dû être inversés, mais tout cela se perdait dans les brumes de son esprit. La couronne de tresse d'or surplombe le visage de poupée de porcelaine dont les magnifiques yeux bleus se perdaient dans le vague. Elle était ravissante, avec sa beauté fragile, quoi qu'un peu trop maigre... Mais ce que nul ne pouvait voir, c'était la douleur qui vrillait ses tempes, comprimant sa tête, plongeant son esprit dans la plus grande confusion, la privant peu à peu de tout ses souvenirs.

La cérémonie se déroulait, bien loin du monde dans lequel évoluait l'esprit broyé de la Frêle. Lorsque la main de l'Iris la serra, elle ne fit que lui rendre la pression sur ses doigts, sans en comprendre la raison.

_________________

*Frédéric Régent, Historien
Clemence.de.lepine
C'était elle, qui devait lire le contrat. Ce contrat qu'ils s'étaient tous attachés à rédiger, ensemble, et dans la bonne humeur. Mais si. Vraiment. Une humeur très cordiale, absolument pas tendue. Tout le monde étant ra-vi d'être présent et de discuter de ce mariage que tout le monde attendait alors avec grande impatience.

Et bien voilà, nous y étions.

Avec emphase, comme elle savait si bien le faire, elle déroula le parchemin qu'elle tenait jusque là serré en son poing. On se râcle la gorge pour attirer l'attention, on marque un temps de silence pour captiver l'attention, et enfin on se lance, pour ne pas perdre leur attention.


Les deux parties représentant Judas Von Frayner seigneur de Courceriers et Isaure Von Frayner damoiselle de Miramont, ont rédigés le présent contrat d'épousailles faisant loi au terme de l'hymennée les unissant et se sont accordés comme suit.


Tout est écrit. C'est facile. Elle se dit qu'elle aurait même pu l'apprendre par coeur, tiens, ça en aurait jeté. Mais tout compte fait, elle trouve cela bien plus théâtral de lire un morceau de papier, de lever de temps en temps les yeux pour vérifier que tout le monde suit, et de parfois lever un sourcil éloquent quand on bute sur un mot qui ne plaît pas.

L'époux s'acquittera d'un douaire de 5 000 écus, de dix levrettes d'Italie nées de l'année. Il ajoutera à cela un appartement au choix dans ceux qu'il possède déjà: Andégave, Rennais ou Parisien, ainsi qu'une une rente hebdomadaire spécialement dédiée à la garde robe de l'épouse à hauteur de 500 écus hebdomadaires.
L'épouse apporte 2500 écus en dot, en sus de la seigneurie de Miramont, fief vassal du Comté du Béarn.


Elle sourit, en songeant au coup de la garde robe. Bien joué ça, elle s'en félicite toujours. Pour sûr, Isaure saurait profiter de cette rente spéciale. Quant à la dot, le père d'Isaure n'étant plus de ce monde, et puisque ce dernier n'ayant de son vivant pas songé à s'occuper de ce genre de choses - il n'avait d'ailleurs à sa mort aucunement l'idée qu'il avait engendré une petite bâtarde - elle avait elle-même décidé de doter sa cousine. Une petite contribution.

L'épouse une fois mariage scellé devra s'attendre à la perte de son nom de jeune fille et porter celui de son époux.

Bon. Elle ne fit pas la grimace parce que c'était somme toute logique que de prendre le nom de son époux, c'était ce qui se faisait le plus n'est-ce pas ? Mais elle songea à la remarque qu'avait faite Judas à son sujet et elle ne manqua pas de lui lancer une œillade assassine.

Ainsi logiquement si naissance d'un héritier il y a, l'épouse devra se conformer à l'usage en donnant au premier enfant mâle le nom de son époux, qui sera devenu le sien. Elle se réservera le choix de choisir à sa guise pour les naissances suivantes.

Soit.

L'épouse devra s'acquitter de son devoir marital, ainsi mariage infécond sous une année et demie sera mariage rompu.

Elle annonça cette condition avec légèreté, comme si cela lui était parfaitement indifférent. Mais l'on connaissait son ressenti à ce sujet.

Après le mariage, l'épouse devra venir vire dans la famille de son mari, où a défaut de famille , sur des terres appartenant au duché de l'époux.

Suivante.

Si l'épouse commet un adultère avéré, elle se retirera une année en couvent pour se repentir de ses fautes, et aura l'interdiction formelle d'y recevoir visites. Si l'époux commet un adultère avéré, engagement est fait du versement d'une rente de 4000 écus annuels sur dix ans pleins à l'épouse. Dans le cas où le mari reconnaîtrait un ou plusieurs de ses bâtards il devra verser sept mille écus à l'épouse par bâtard et à vie.

Elle hocha la tête avec satisfaction.

Évidemment en cas de décès de l'un des époux, les terres et leurs usufruits seront légués au survivant - sous réserve de l'accord du suzerain du disparu - . Les époux par le présent contrat s'octroient mutuellement la jouissance de l'ensemble des terres qui leur sont confiées de façon intemporelle ainsi que l’entière autorité de leurs gens.

Rien de neuf sous le soleil - on commençait d'ailleurs à avoir chaud, à poireauter sur ce parvis.

Sans se mettre en travers de l'autorité de son mari, l'épouse prendra en charge si elle le désire l'instruction, le contrôle moral et le versement des rentes dus aux serviteurs de l'ensemble des châteaux via le trésor familial.

Fini. Parfait.

Voilà et là en dessous il y a les signatures, tout est fait dans les règles, bien comme il faut.

Elle brandit le parchemin, le montre à qui veut bien le voir, défit quiconque de la contredire, et le range, un petit sourire satisfait aux lèvres. La suite. La suite, maintenant. Elle n'en a pas envie. Elle s'est tue, quand l'évêque a demandé si quelqu'un souhaitait s'opposer à cette union. Elle s'est tue, pas un mot, juste une pensée fugitive. "Fuyons". Mais elle n'a rien dit. Elle a juste lu le contrat et désormais, ils attendent la suite. Elle la connaît. C'est à son tour, à nouveau. Il lui semble que cette étape là sera la plus difficile, parce qu'il s'agit, en quelque chose, de céder Isaure à un autre. Qui mieux qu'elle pourrait prendre soin d'elle ?

Elle soupire. Un soupir inaudible et résigné.

Sans un regard pour Isaure, elle vient lui prendre la main. Il n'est plus temps pour les consolations, pour les sourires de réconfort. Doucement, elle la conduit au devant de Judas.


Je vous la confie, la voilà maintenant sous votre protection.

C'est tout. C'est simple. Trop rapide. Juste un regard pour l'époux. Un regard qui en dit long.

Veille sur elle. Car, moi, je veillerais à ce que tu le fasses.

_________________
Judas
[Parvis]

La lecture de ce qu'ils avaient mit des heures à établir, entre protestations ouvertes et sournoises manoeuvres ramena Judas à l'époque où il rencontra Isaure, quelques mois plus tôt. C'est auprès des Blanc Combaz que la petite protégée de la Saint Just et le Frayner avaient fait connaissance, et jamais au grand jamais ils n'auraient songé à une telle absurdité que ce mariage. Comment lier deux êtres qui ne se vouent aucune tendresse dans les liens sacrés d'un hymen, alors que quelques temps auparavant l'un offrait en présent sarcastique la tête de son esclave maure à l'autre dans une jolie boite gansée? Ho bien sûr, Judas avait fait du chemin, du reste d'un homme décapité à la jolie poupée Parisienne... Pour autant le message des présent n'avait guère évolué, lui. Une poupée c'est bien là la joie d'une enfant, et à quelques heures des épousailles Judas n'avait pas su s'empêcher de ramener la Wagner à sa condition. Celle d'une petite fille, tant qu'il ne déciderait pas d'en faire une femme.

Ses pérégrinations pensives prirent fin lorsque Clémence observa le plus strictement et succinctement du monde la dation de sa promise, qui devenait de fait sienne. Le regard parlait plus que sa jolie bouche, il savait qu'elle n'était pas ravie du choix de son époux d'associer sa cousine à ce qui était à ses yeux un sinistre inconnu. Mais comme toute les femmes, le respect des voeux de leur mari n'étant pas discutable, Clémence donnait Isaure. Là, sous le regard du Très Haut de la moitié des amantes de Judas. Ce qui est bien avec les églises ou les cathédrales, c'est qu'on y est toujours amené à se taire sinon pour réciter de sainctes prières ou de cérémonieuses paroles... Et que tout l'officieux qui pouvait suinter des présents restait soigneusement sous le scellé de leurs lèvres.

Prenant la main d'Isaure bien plus menue dans la sienne, Judas soutint le regard de l'Epine. L'éraillé naturel de son timbre se fit entendre.

A tout jamais dans la foi de Dieu et dans la mienne, saine ou malade, je promets de la garder.


Car il veillerait sur elle, c'était une certitude. Même si l'union était dénuée d'amour, Judas prenait épouse, nul ne saurait la lui reprendre ou l'approcher de trop près dans essuyer de sérieuses représailles. On connait la possessivité du zig, et lui qui venait de voir s'en aller sa sacro-sainte Roide pour d'autres horizon se raccrochait plus fermement à son besoin de posséder. Puisque pour cette fois c'était avec la bénédiction du Très Haut, Frayner y mettrait tout son talent... Personne ne ternirait l'image de son hymen, si ce n'est lui, le plus officieusement qu'il lui serait donné de le faire.

Ainsi s'achevait la dation, et le frayner tourna son visage vers Fitz et ce qu'il lui restait à accomplir, une main moite étreignant toujours celle de la Miramont. La journée commençait presque, approchant du soleil de midi le marié tenta de ne pas prêter grande attention aux bouffées de chaleur qui l'ébranlaient. Qu'on entre vite... Avant de brûler sur place.

_________________

IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Rosalinde
[Bonne blague du jour, bonjour !]


Il fallait qu'elle quitte la retraite protectrice, dans l'ombre de Moran. Parce que voyez-vous, on lui avait confié une mission. Une mission de la plus haute importance, parait-il. Cruciale pour le déroulement de la cérémonie. Mouais.

C'est qu'elle avait été mandatée pour distribuer l'aumône aux pauvres. Elle. L'éternelle fauchée. Ils ne savaient pas ce qu'ils risquaient. D'ailleurs, elle devait toujours deux cents écus à l'Ibère, qui semblait l'avoir oublié. Tant mieux. Sourire guilleret aux lèvres - après tout, ce n'est pas tous les jours que l'on voit son "maître" s'embourber dans un mariage qu'il ne désirait pas plus qu'une maladie vénérienne - elle se dirige vers la mule d'Isaure, là où était suspendu un panier, recouvert d'un pan de tissu, où se trouvaient les écus. Pour les pauvres. Elle était pauvre, elle.

Alors elle fait face à la foule rassemblée. Sentiment de puissance qui l'assaille, à voir tous ces visages suppliants, toutes ces mains tendues. Elle est déesse, ils ne sont rien. Ils guettent le moindre de ses gestes, elle s'amuse à les torturer. Et puis une poignée est saisie, et lancée en l'air, à la volée. Qu'ils se battent pour les attraper. Et une autre. Elle vide tout, lançant toujours plus loin, avec un plaisir non feint. Ils ramperaient, s'ils le pouvaient, si elle le leur demandait.

Tout lancé ? Non. Elle en garde dix, dans le fond du panier, sur lequel elle rejette le tissu. Va raccrocher le tout, et retourne à sa place, un brin fâchée d'avoir manqué la lecture du contrat de mariage. Même si elle connaissait déjà son contenu. On est limier, ou on ne l'est pas.

_________________

Fitz
[Parvis.. encore et toujours.. mais plus pour bientôt]

Le douaire.. La dot.. Ils n'auraient jamais fini de le surprendre.. Toutes ces montagnes d'écus, qui ne faisaient ciller aucun de ces invités mais qui lui rappelaient bien à quel point il était encore loin d'égaler les fortunes de ces nobles.. Oh depuis son élévation épiscopale, il avait bien gravi quelques échelons au niveau de sa fortune personnelle, mais celle-ci lui semblait encore trop maigre à son goût.. Et tout particulièrement en de pareilles occasions.

Le passage sur l'adultère provoqua un haussement de sourcil, bien vite caché. Les termes de ce contrat étaient énoncés platement. Sans même une mention du vil caractère de cet acte.. Il s'agissait pour lui avant tout d'un péché, plutôt qu'un motif de rente ou de retraite en couvent.. Cette noblesse.. Un tout autre monde.. Vraiment.

Mais rien dans la suite de la lecture cependant ne le fit plus réagir. Il observa donc attentivement la scène suivante, profitant du relatif repos dont il disposait depuis quelques instants. Des regards furent échangés entre la cousine et le futur époux. Rien de bien transcendant.. C'était donc désormais à lui d'annoncer une des dernières étapes de cet office.. On lui fournit les anneaux nuptiaux et il put entonner sa bénédiction :


Seigneur, Dieu tout-puissant, bénissez l’anneau d’or de ces nouveaux époux dont l’âme et dont le corps, régénérés jadis par l’eau fraîche et le sel, s’unissent en cette heure au pied de votre autel.
Solide, il est d’un pur métal, il est pesant, il est massif, sans alliage et cependant le doigt le portera sans s’en apercevoir du soir jusqu’au matin et du matin au soir, tant il sera conforme à sa puissance intime.
Son cercle régulier dans le derme s’imprime sans le blesser, ni le froisser, et la phalange, s’amincissant sous la pression de cette bande, sans perdre de sa force ou de sa grâce agile, prend la forme arrondie et maigrit et s’effile.
Ainsi l’amour, Seigneur, que ce symbole enferme, sans recommencement ici-bas et sans terme, sera, si vous daignez le bénir à son tour, résistant comme l’or, solide et sans détour, sans alliage et sans mélange, et si léger, que l’âme s’y trouvant mêlée sans y songer, gardera sa divine et ravissante empreinte, en ignorant de quels liens elle est étreinte..


Sa leçon étant récitée, les anneaux furent rendus et tendus aux futurs époux, qui pourraient ainsi se les échanger en bonne et due forme.. Venait donc le moment pour eux de se prononcer enfin sur leurs épousailles, après avoir subi les discours de l'officiant et de la suzeraine.. Il était toujours temps de tout abandonner, n'est-ce pas ?

D'abord le visage est infléchi vers la jeune femme, galanterie oblige..


Isaure Wagner, voulez-vous prendre Judas Von Frayner pour époux dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec lui l'amour de chaque jour ? Voulez-vous faire dépendre votre bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre ?

De même, par la suite, questions identiques sont posées au fiancé..

Judas Von Frayner, voulez-vous prendre Isaure Wagner pour épouse dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec elle l'amour de chaque jour ? Voulez-vous faire dépendre votre bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre ?

L'appel de l'air frais venant de l'intérieur de la Cathédrale se faisait sentir, de plus en plus pressant.. Bientôt il pourra s'y protéger des rayons du soleil.. Bientôt il pourra se décharger de toute tâche.. Bientôt il verra la jeune Blonde, aux premières loges, et l'identifiera sans problème aucun..

Mais tout cela, ce serait pour bientôt.. Pour l'heure, il fallait patienter debout sur ce parvis.

_________________
Absent jusqu'au 27 juillet compris !
Aimbaud
Un cavalier surgissant de la ville court vers le mariage au galop. Son nom il le signe à la pointe de l'épée, d'un A qui veut dire Aimbaud.

Va comme le vent, Lugh !

Priait le jeune Josselinière en poussant sa monture à des vitesses de pointe dans une course à lui déferrer les sabots. Le pauvre palefroi allait exploser son compteur. Dans son sillage, il laissait voler des rubans de boue et d'eau croupie ainsi qu'une poussière aigre qui frappait le visage des passants comme une claque. Car Aimbaud, ce jour-là, si vous aviez pu l'observer en arrêt-sur-image dans sa cavalcade (le visage figé dans une grimace expressive, un oeil à moitié fermé, les joues gonflées au vent), apparaissait en outre extrêmement sale. Son bel habit de velours bleu était trempé de gadoue jusqu'au torse, il avait la face couverte d'éclaboussures et des morceaux de branchettes dans les cheveux (où était passée sa toque, d'ailleurs ?).

Mais son état n'était rien comparé à celui des deux valets qui le suivaient, juchés tous deux sur le même âne. Et d'ailleurs, puisque l'effet de suspense en dépendait, on aura préféré dévoiler qu'une partie de l'intrigue, on laissera aux derniers arrivés le soin d'expliquer les raisons de ce retard déplorable... C'est donc déchargé de toute obligation narrative que l'on décrira alors l'arrivée d'Aimbaud sur le parvis de la cathédrale.

À proximité de la foule, le jeune marquis sauta de cheval pour en abandonner les brides aux mains d'un enfant. Il s'enfonça dans la mêlée sans difficulté (les gens s'écartaient mystérieusement sur son passage en sentant son odeur marécageuse). Il s'adressa une dernière fois à Danavun et Aymon :


Les mariages rétro... rAAargh ! On est plus au haut Moyen-âge, chiotte, on fait ça à l'intérieur de nos jours !

Ses poulaines firent "Spuiiich Spluiitch..." jusqu'au parvis où Aimbaud prit place près de sa femme, se faufilant à son poste avec un regard d'excuse à l'Évêque. Il écouta rapidement les paroles prononcées pour savoir à peu près où on en était, et opina consciencieusement en direction des mariés pour les assurer de son parfait soutien. Puis un mot à l'oreille de Clémence, en voyant que sa manche gouttait sur le bas de sa robe :

Hum. Désolé. Je vous expliquerai.
_________________
June
    Alors qu'il écoutait d'un air absent l'hypocrisie sacrée du mariage d'Isaure et de Judas, le grand blond laisse flâner son regard, s'éloignant de temps en temps d'un pas de la foule massée autour du parvis. Pas que June prend à la légère cette cérémonie, mais il plaint tellement Judas en son for intérieur... Il faut dire que pour lui, le mariage n'est ni plus ni moins qu'une simple prison.

    Il pose ses yeux bleus sur les présents. Quelques têtes connues, des tenues signées de mains de maîtres et maîtresses de la tisse dont il sait le talent. Quelques écus, par-ci par-là, dont il se rappelle les couleurs. Pas d'intimement connu, à part... Il tourne la tête vers la personne qui passe non loin de là. Une femme brune, dans une robe pourpre. Elle passe en contournant l'édifice.

    Intrigué, il la suit. Elle rentre dans l'église, ne se retourne pas. Il fait de même. Elle va d'un endroit à un autre, sans le voir. Il s'est arrêté près de la porte, est resté dans l'ombre. Elle s'assoit. Elle n'a pas l'air heureuse, ni malheureuse d'ailleurs. Elle s'assoit près d'un pilier - beau pilier, joli pilier qu'il est. Il s'avance de quelques pas, derrière elle. Sans vouloir la surprendre, il va près d'elle et s'approche, pose doucement une main sur son épaule. Il prépare un sourire, ce petit sourire doux qui l'accueille à chaque fois.

_________________
Isaure.beaumont
Qu’il parle ou se taise à jamais.

Droite aux côtés de son presque époux, Isaure attendait. Elle espérait– à moins qu’elle ne redoutât – entendre une voix s’élever, celle de Cassian. Elle guettait le moindre bruissement, le moindre souffle. Mais rien ne vint. Un silence religieux régnait, du moins, lui semblait-il, car les murmures de la foule ne l’atteignaient déjà plus.

L’heure était à présent à la dation. Clémence avait lu le contrat, qui, si elle contentait Isaure sur la question des écus alloués à la garde robe, lui déplaisait pour la clause sur l’adultère qu’elle avait voulu retirer. Mais qu’importait à présent tout cela. La main de Clémence vint se saisir de la sienne, précipitant la suite du mariage. Et par un geste symbolique et sans chaleur, elle confia sa précieuse cousine, la vilaine bâtarde, à cet homme dont elles ignoraient tout ou presque.

Et la main juvénile quitta la main amie et délicate de sa parente pour rejoindre celle, plus virile et rude, de son fiancé. Les mâchoires isauriennes se contractèrent légèrement au contact de la peau du Frayner. Il fallait paraître digne, ne laisser apparaître aucune contrariété. Aussi se força-t-elle à sourire. Quand il fallait, Isaure savait être une très bonne comédienne.

La cérémonie se poursuivait, et la main toujours dans celle de Judas, Isaure tenta discrètement de la retirer. En vain. Les yeux de l’assemblée semblaient braqués sur elles – leurs mains – et il lui paraissait inconvenable de faire un tel affront à son futur dès le premier jour. Pourtant, elle rêvait de pouvoir récupérer sa main et l’essuyer.



Isaure Wagner, voulez-vous prendre Judas Von Frayner pour époux dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec lui l'amour de chaque jour ? Voulez-vous faire dépendre votre bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre ?

Si elle le voulait ? Sincèrement ? Non. Vivre avec lui l’amour de chaque jour ? Encore fallait-il qu’il y ait de l’amour entre eux. Faire son bonheur ? Pour quelques robes, elle lui ferait le plaisir de ne pas l’importuner de trop. Quant à donner un signe visible de l’amitié de Dieu sur Terre, elle s’emploierait à jouer son rôle d’épouse parfaite du mieux qu’elle le pourrait en société. Ne vient-on pas de dire qu’elle était une parfaite comédienne quand le temps l’exigeait ?


Oui, je, Isaure vous prends pour époux dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec vous l’amour de chaque jour. Je fais dépendre mon bonheur du vôtre.

Ah qu’il était aisé d’aligner les mots sans les considérer pleinement. Il suffisait juste de les articuler, de les expirer suffisamment fort pour que tous les entendent. Elle rendrait compte au Très-Haut plus tard. Après tout, ce n’était pas parjure que de prononcer cela, puisqu’elle s’engageait sincèrement à être une épouse aristotélicienne. Simplement qu’elle n’avait, ni n’aurait aucune tendresse pour son époux.

Les yeux fixés sur Judas, elle avait prononcé ces mots sans ciller, sans hésiter. Elle mettait un pied dans ce mariage, se demandant si l’homme en face d’elle, achèverait de les y plonger. Suspendue à ses lèvres, le souffle retenu, Isaure attendit.

_________________
Judas
[Parvis]

Suivant la jeune femme il prit à son tour la parole, après avoir récupéré les anneaux des mains de l'Evêque. Frayner nota par cet intermède la présence du Josselinière, et sa tenue de cérémonie plutôt ... Particulière. Chassant cette vison d'un léger mouvement de tête il exécuta ce que l'on attendait de lui.


Moi, Judas Von Frayner, accepte devant nos témoins respectifs de prendre Isaure Wagner pour épouse dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec elle l'amour de chaque jour. Je ferai dépendre mon bonheur de son bonheur et donnerai par l'exemple de notre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre.

Est-ce que tout cela était réellement dans le script? Un peu lourd non? Ou plutot, deux trois lignes superflues... Mais soit, protocole religieux oblige, Judas consentit à réciter son chapelet de mensonges et enfin les deux personnages principaux échangèrent leurs anneaux.

Il put remarquer ainsi combien les mains d'Isaure avaient de jolis doigts fins, et par chance, dix tout rond. L'anneau seyait bien à l'ensemble, un peu comme un accessoire parachevant un oeuvre, une cerise sur un gâteau, il fallait juste ne pas trop s'attarder sur son symbole. La main dans la sienne semblait plutôt consentante, n'opposant aucune résistance. Ha pour sûr, la Wagner aimait déjà son époux, c'était à en jurer. Mais a bien y réfléchir... L'amitié... L'amitié? Vraiment? Judas ne comptait pas se contenter d'amitié, surtout pour le restant de ses jours.

_________________

IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6, 7   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)