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[Cathédrale de Nevers]- Et ils les marièrent... Isaure/Judas

Danavun
[A la bourre]

On dit que la ponctualité est la politesse des rois, et très certainement Danavun n'était pas prêt pour cette fonction suprême. Cela dit, ça n'aurait certainement pas été le facteur limitant.

Ainsi donc venait Danavun, juché avec Aymon sur un âne plus bête encore qu'eux. Il venait en derrière son maître – c'est à dire plus en retard que lui encore, mais il faut dire que le pauvre âne en portait deux, quand le bourrin n'en portait qu'un. Or donc comme il fallait bien encourager la pauvre bête, et que Danavun, qui aimait les mariages (et surtout, ce qu'on y servait quand on était bon aristotélicien), était d'humeur fort joyeuse (malgré la boue, dont on dira tout à l'heure la raison, mais pas avant que le suspens ne soit devenu tout à fait insoutenable), se mit à chanter une petite ritournelle de circonstance.


Au mariage des Levon-Lecul
Il y avait du monde, il y avait du monde
Au mariage des Levon-Lecu
Il y avait du monde tant et plus

Lui c'est le fils Levon
Elle c'est la fille Lecu
Ça porte un drôle de nom
Mais c'est bourré d'écus
Les deux familles étaient
Richissimes à millions
Levon dans les nu-pieds
Lecu dans les talons

Au mariage des Levon-Lecu
Il y avait du monde, il y avait du monde
Au mariage des Levon-Lecu
Il y avait du monde tant et plus


Et il faut bien dire qu'à ce mariage il y avait du monde, et du bien beau. « Foutre-con-que-bran, pensait Danavun, y'en aura nin tant à ma mise de terre, ni point nan plus à mon union congénitale. » Et quelque part ça le rassurait, parce qu'il n'aurait certainement jamais les finances pour esbaudir tout ce monde là. Or Danavun savait bien qu'un mariage, ça sert surtout à épater les voisins, ce qui va bien quand le voisin est un bouseux qui n'a pas trois poules à lui, mais qui est autrement plus dispendieux quand il est évêque ou bien archiduc.
Ainsi qu'il pense, ainsi qu'il va, toujours sur l'âne, et toujours sale, et ceux qui ne le connaissent pas le trouveront immonde, et ceux qui le connaissent s'étonneront qu'il put encore être plus sale qu'à son habitude. Et pourtant si, et pourtant si.


Le père Levon était
L'ami du père Lecu
A tous les invités
Il présentait Lecu
Comme le vin était bon
Chacun était ému
On embrassait Levon
On remerciait Lecu

Au mariage des Levon-Lecu
Il y avait du monde, il y avait du monde
Au mariage des Levon-Lecu
Il y avait du monde tant et plus


Et certes à ce point de ce récit douloureux, le suspens est devenu proprement intolérable, et le lecteur exsangue hurle « Merci ! Narrateur prends pitié et dis moi ! Mais pourquoi c'est qu'ils sont tant sales ? » C'est que le lecteur, tant qu'il est passionné, en oublie son français.
Ainsi le narrateur (moi, alias bibi), prend pitié du lecteur et lui confie : c'est qu'ils sont allés gâter leurs vêtements dans quelque mésavanture qui leur arriva en chemin, comme arrivent souvent les mésaventures, c'est à dire par hasard, et aussi, un peu (mais point trop), pour la cause des mesures iniques d'hygiène qu'on voulut imposer à un pauvre valet opprimé.
La suite après le prochain couplet, à vous la régie.


Levon avait trop bu
Et Lecu était rond
Levon montre Lecu
Mais Lecu l'interrompt
Lecu entre deux chaises
Par les alcools vaincu
Raconte des fadaises
Levon choit sur Lecu

Au mariage des Levon-Lecu
Il y avait du monde, il y avait du monde
Au mariage des Levon-Lecu
Il y avait du monde tant et plus


Ainsi donc, cher lecteur exaspéré, voici donc le récit tant et tant attendu et qu'on pourrait, si l'on avait l'âme poétique, intituler « La rivière, le serf et la vipère » - or en vérité on verra qu'il n'y eut aucun des trois.
En chemin de là où qu'ils venaient et en direction de là où ils allaient, le seigneur Aimbaud de Josselinière et ses deux plus ou moins fidèles valets firent halte près d'une charmante rivière. Qui était un poil boueuse. Et dont l'eau était vaguement stagnante. Et qui sentait bizarre. Enfin, disons le franchement, cette rivière avait des airs de marigot.
Ainsi donc tandis que les bêtes se désaltéraient, l'un d'eux songeait que son maître lui avait fait maintes récriminations sur son hygiène et, pour une fois, décida de l'obliger. Il prit la décision de se baigner. Se défaisant de ses bottes, de ses braies et de sa chemise, Danavun descendit timidement dans l'eau (boueuse, voire putride). Aymon, fort serviable, avertit bien son collègue de ne point s'éloigner du bord, attendu qu'il ne savait pas nager.
Or donc que Danavun se baignait, il fut sournoisement attaqué par une monstrueuse créature d'au moins un pied de long, qu'il s'obstina par la suite à qualifier de « Salamandre Noire de Normandie ». La bête – qui certainement ne devait être qu'une petite couleuvre – le mordit à la cheville et déclencha chez lui une panique terrible, au point qu'il manqua de se noyer. Aymon, prompt mais sot, bondit à son aide, avant de se souvenir qu'il ne savait pas nager non plus.
Sur ces entrefaites le seigneur Aimbaud, qui s'était absenté pour une occupation sans doute fort honorable mais dont on ne parle ordinairement pas dans les gestes et chansons, revint. Surprenant ses valets emportés par le flot tumultueux de la rivière stagnante, il n'écouta que son courage et leur tendit une branche pour qu'ils pussent regagner la rive.
Mais Danavun, comme frappé de terreur, continuait à hurler qu'ils allaient tous mourir s'ils ne se protégeaient pas du terrible poison de la « Salamandre Noire de Normandie ». Quant on lui fit l'argument que lui seul avait été mordu, il s'écria que ce poison là était fort foudroyant, et qu'il provoquait une maladie très fortement contagieuse. Et quand son maître encore lui dit que s'il était si foudroyant Danavun devrait déjà en ressentir les effets, celui-ci argumenta que la boue était le seul remède valable contre cet effrayant fléau, et qu'ayant baigné dans la boue lui même et Aymon ne souffriraient point du poison, mais qu'Aimbaud leur cher seigneur était encore propre et qu'il en mourrait.
Et, sans attendre de réponse, en fidèle serviteur il poussa son maître dans la fange dont on venait de le sortir.


Tous les deux assommés
Levon-Lecu par terre
Alors les invités
Sortent Lecu à l'air
Le vent fouette Lecu
On sort Levon aussi
Levon est abattu
Lecu tout rétreci

Au mariage des Levon-Lecu
Il y avait du monde, il y avait du monde
Au mariage des Levon-Lecu
Il y avait du monde tant et plus


Et désormais, lecteur, tu sais pourquoi ces trois engins là arrivaient si sale, et si tard, à ce mariage là. Et tandis qu'Aimbaud de Josselinière se rapprochait discrètement au devant de la scène en présentant ses excuses à qui les voulait bien entendre, Danavun donc chantait à tue tête, tout à sa joie d'être à un mariage et d'avoir encore sauvé la vie de son maître.


Hélas Levon tomba
Dessus Lecu pincé
Et Levon bascula
Par Lecu compressé
Ainsi mourut Levon
Étouffé par Lecu
On enterra Levon
Mais Lecu survécu

Aux obsèques du pauvre Levon
Il n'y avait personne, il n'y avait personne
Les amis c'est bien connu, s'en vont
Toujours avec Lecu sans exception !

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Danavun, médicastre et pourfendeur de tilleuls.
Fitz
[Parvis, oui mais.. Direction l'intérieur de la Cathédrale !]

Durant l'attente insoutenable des réponses des fiancés, l'on vit apparaître aux côtés de la cousine un homme, crotté, encore dégoulinant d'une brune substance facilement identifiable et possédant un visage remuant quelques vagues souvenirs.. Était-ce un air de ressemblance ou leur apparente parfaite discordance sur le sujet des beaux atours ? Dans tous les cas, il lui semblait là faire face à l'Aimbaud, le frère de Sa Yolanda. Celui qui, pensait-il, était à l'origine de ce mariage languedocien et par conséquent, celui qui tira des larmes à Sa Fille quelques semaines plus tôt, au moment des adieux.. Une moue réprobatrice fut donc la seule réponse que l'homme reçut à son regard penaud..

Néanmoins, se rappelant vite l'élément principal de la cérémonie, l'évêque prit mentalement note des consentements successifs des deux fiancés, qui ne portaient d'ailleurs plus ce titre pour très longtemps.

Tous les témoins étaient désormais présents, garants de ces épousailles. Le récit minutieux de cet important sacrement serait donc conservé en ces mémoires, tout du moins.. Le décompte était lancé.. Sous peu, rien ne pourra plus s'opposer à l'union de ces deux êtres, pas même la volonté du prélat. Il n'avait plus que quelques mots à réciter solennellement et l'affaire serait pliée. Plus qu'une phrase, que tous devaient attendre religieusement depuis l'intérieur de l'édifice, et ils pourraient tous se réjouir de cette heureuse hyménée à l'ombre des voûtes majestueuses de la Cathédrale..

Désirant soulager l'impatience certaine qui devait tirailler ces fiancés éperdus d'amour et de passion, il énonça donc :


Judas Von Frayner, Isaure Wagner,
Je vous déclare maintenant mari et femme, unis par les liens sacrés du mariage.


Sourire satisfait de sa performance accroché aux lèvres, il laissa le temps aux deux compères de sauter de joie - ou pas -, puis invita l'ensemble de la petite troupe rassemblée sur le parvis à le suivre en direction de la nef, accueillante à souhait.. bien qu'un dernier regard hésitant s'attarda sur la tenue du Josselinières, qui souillerait à coup sûr le sol de la Cathédrale..

A la tête de ce défilé, et fier d'y être, le prélat s'avança donc toujours plus profondément dans le lieu consacré.. Sous les yeux des nombreux invités, enfin capables d'apprécier sa magnifique prestance..

Applaudissez, public !

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Absent jusqu'au 27 juillet compris !
Judas
[ En entrant enfin dans la cathédrale]

Union consacrée. C'est sans doute à cet instant là qu'il regarda non pas la mariée, mais Cerdanne. Un regard bref, au moment où l'évêque prononçait sa bénédiction, ni fuyant ni éploré. Un regard appuyé et pourtant bien fugace, voilà, on y était. Toutes ces réactions, de félicitation, de colère, de tristesse, d'incompréhension, d'hilarité pour cela. Une minute bénie par un Très Haut zélé qui s'attendait peut-être à voir les esprit changer, sans quoi c'est certain il ne laisserait pas faire cela. Un chant vint égayer l'instant, mieux valait ne pas trop ouïr ses paroles.

Suivant le geste de Fitz, Judas et Isaure s'avancèrent enfin vers les grandes portes, les mains déjà séparées sagement, ayant regagné leur girons respectifs. Tout le monde pouvait en les suivant souffler un peu et sentir doucement la fraicheur de la cathédrale appeler à s'y confiner. Frayner et Wagner ne seraient plus, désormais ils seraient époux et ne répondraient que d'un unique patronyme, idéalement aussi d'un unique choeur. Pas d'un unique coeur. Judas passa sa main dans le manteau au vair tout en passant les grandes portes du lieu saint. Combien de mariages, de processions funèbres, de baptêmes, d'asile cette merveille avait-elle pu voir... Sa propre cousine reposait là, en ces pierres, dans la crypte. Béatrice Première, son nom et sa tombe sur laquelle il n'avait pas manqué de se recueillir. Alors pour ces épousailles là, Saint Sylphaël ne dirait certainement rien, le regard trop usé de tant et tant de cérémonies...

L'air frais d'au dehors se mêla au seuil l'espace d'une seconde à celui plus chaud de l'extérieur. Sensation entre deux eaux. Il ne manqua pas d'observer les bancs occupés et les invités qui attendaient de voir le couple rentrer enfin pour le baiser final. Se prosternant sagement dans la nef, Judas eut un soupir au sens flou. Lentement il se releva, puis avança vers l'autel devant lequel il se figea. Les madones blanches qui les regardaient , mutiques, n'auraient pas mieux fait.

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IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Cerdanne
[L’intérieur de la cathédrale]


Une autre jeune femme qu’elle serait là sereine, souriante, confortablement installée dans l’ombre apaisante et rafraichissante de l’église ; mains jointes dans une ultime prière.
Une autre jeune femme qu’elle serait là, attentive, tendant son cou gracile pour ne rater aucune des saintes paroles de cette union sacrée ; essuyant très certainement mais discrètement une larme d’émotion au coin de l’œil.
Songeant, projetant ses propres noces dans un avenir tout proche.
Une autre jeune femme qu’elle, pour terminer, n’en finirait pas d’observer les nobles personnes présentes ici, détaillant habits et bijoux.
Mettant un nom sur les créateurs de la robe de la mariée, des invités. Ces artiste si habiles et si prisés à la cour de Paris…
Guettant sourires et moues si chères aux grands de ce monde. Elle aurait, posé négligemment sa main sur la main masculine et dans un soupir discret serré les longs doigts qui s’appuyait sur elle…


Mortecouilles!

Fin de la version «Madame rêve».

Notre Brune, elle, est mauvaise.
Notre brune, elle, ressent, par procuration, la rage de Son amie et ne supporte plus l’infâme moutarde Dijonnaise qui lui monte au nez.
Notre brune, elle, est en colère et résiste mal, très mal à l’envie de s’opposer à cette union.
Mettez là-dessus un « zeste » de Berrichon qui vous prend en traitre et vous avez une Angevine qui teste la belle acoustique de la dite cathédrale…

Le diable et tous ces acolytes font écho et rebondissent sur les hauts murs tandis que la silhouette vêtue de pourpre, se redresse violemment. Renverse la chaise de bois et rajoute donc quelques percussions à la chansonnette.
Ça manquait d’ambiance de toute façon.
Elle reconnait, mais un peu tard les doigts qui, une minute plus tôt, enserraient son épaule et se heurte à la haute silhouette d’un chancelier…blond.


June !!!! ? Ca aloooors !

Les chœurs, maintenant…ça manquait, ça aussi.
Pas de raison qu’on en rajoute pas…
Alors, que les privilégiés du premier rang ou les derniers qui trépignent dans la fosse aiment ou n’aiment pas, qu’ils s’offusquent ou pas, peu lui importe.

Judas, qu’elle observait de loin et qu’elle n’avait pas vraiment quitté du regard depuis le début de la cérémonie y gagna un peu de répit.
La moutarde semblait moins amère du coup et la brune se fendit du premier vrai sourire de cette journée de misère.


Contente de te revoir, Excellence...

Le regard bleu accroche le regard bleu, le temps d’un sourire complice et très vite Cerdanne reporte son attention sur le couple qui vient d’échanger les anneaux et s’avance dans vers l’autel.
Passant familièrement son bras autour du bras du berrichon, elle murmura…


Le baiser maintenant…
Manquait plus que ça…
Viens…
Je veux voir ça de près.
De tout tout près…


Isaure.beaumont
Concentrée, et non moins nerveuse, Isaure, les mains légèrement tremblotantes, avait fait glisser l’anneau le long du doigt Judéen, prononçant ses vœux. Judas en avait fait de même, et bientôt, ils furent déclarés mari et femme, devant le Très-Haut.

Observant l’anneau à son doigt, Isaure afficha un sourire satisfait. Au moins son statut social changeait-il. Plus personne ne pourrait la considérer comme une enfant. Elle était une dame à présent. Une épouse, à 15 ans. Et ce fut presqu’avec soulagement qu’elle accueillit son nouveau statut. Jamais elle ne serait vieille fille, et elle échappait au couvent et la vie moniale. Car si Isaure aimait le Très-Haut, la vie monastique n’était pas faite pour elle. Peut-être le regretterait-elle, un jour.

Isaure pénétra enfin dans la cathédrale et s’agenouilla aux côtés de son époux. Joignant les mains, elle récita une rapide prière. Elle resta ainsi quelques minutes, appréciant la fraîcheur des lieux. Elle fut un instant tenté de penser à Cassian, mais il fallait déjà se relever, et la suite du programme la contraria quelque peu. Si jusque là tout avait été plutôt simple, bientôt, les choses se compliqueraient, et ce baiser n’était que les prémices des ennuis.

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Fitz
[Dans la Cathédrale]

Il était donc temps. Là, près de l'autel, devant ces invités réunis pour l'occasion, il était temps de clôturer la cérémonie de main de maître. Tous ces gens, sûrement déjà lassés par la longueur de l'office et courbaturés d'avoir zieuté derrière leur dos, se réjouiront sans doute dans quelques instants, heureuses ripailles se dessinant à l'horizon..

De plus en plus souvent, le doute l'envahissait.. Était-il sain de garder cette volonté inébranlable qui voulait qu'il soit à ce point disponible pour ses paroissiens ? Il enchaînait vraiment les cérémonies ces derniers temps, ne désirant guère faire patienter ses charmants fidèles.. Peut-être devrait-il de temps à autre prendre modèle sur certains de ses confrères, qui gagnaient ainsi certaine liberté dans leur charge en paraissant inaccessibles ou trop occupés pour les autres.. Ou devrait-il encore se ranger à l'opinion de certains qui se disaient les larbins de ces nobles et irrités en quelque sorte par ce qui n'est que leur devoir..

Réprimant un soupir empli de fatigue, le prélat fait bonne figure, son éternel sourire plaqué au visage. Levant solennellement les bras à mi-hauteur, les mirettes sont elles dirigées tour à tour vers les deux époux. D'une voix claire, mais en haussant le ton pour la première fois de la journée, et retenant tout clin d’œil lubrique :


Judas Von Frayner, à présent vous pouvez embrasser la mariée avec la bénédiction de l'Église et du Très-Haut !

Dernier regard soucieux, mais discret, vers la Blonde du premier rang lorsque les yeux sont à l'unisson dirigés vers le couple en scène.. Allait-elle venir le saluer après tout cela ? Dans tous les cas, il comptait bien se retirer rapidement, prétextant profonde et soudaine fatigue.. Non, il n'était point encore à l'heure de la mort, comme cela était devenu habituel ces derniers temps dans les rangs clairsemés des prélats de France, mais il n'appréciait guère énormément de converser aimablement et indéfiniment avec des nobles mondains...

Bien sûr, il prendrait le temps de féliciter les deux époux. Certainement irait-il faire de même chez les suzerains et familles. Mais il ne s'attarderait point trop.. D'ailleurs, si l'on désirait forcer sa présence plus loin, les heures supplémentaires auraient été facturées au prix fort.. Aucun scrupule.

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Absent jusqu'au 27 juillet compris !
Attia.
Le temps se fit long.
Étrangement la des Juli ne s'en formalisa pas, goûtant la paix du lieu et la fraîcheur de la cathédrale, car à en croire les lourds rayons de soleil, la température devait être nettement plus élevée.

Il arrivait de nouveaux invités , et bien qu'elle ne les reconnut pas tous elle crut reconnaitre une brune silhouette.
Elle n'eut pas longtemps pour vérifier l'identité de la forme familière que les mariés pénétraient déja l'enceinte.

C'était là une cérémonie bien étrange.
Les invités parqués au frais dans la cathédrale n'avaient pour ainsi dire pas pu voir l'échange des consentements et tout le cérémonial propre aux mariages.
C'était pensa la gitane, sans doute une couture typiquement bourguignonne.
Elle qui avait grandi presque exclusivement dans le sud, ne se trouvait pas encore usées aux coutumes de son duché d'adoption.

Elle contempla donc les mariés, fière de les voir s'avancer habillés par ses soins.
Le rouge leur allait si bien et bien que de styles différents, leurs tenues s'accordaient fort bien et c'est discrètement qu'elle souffla à sa voisine du moment, Ella, qu'elle était l'auteur des tenues.

Elle trouva Isaure beaucoup plus à son aise que lors de leur toute première rencontre. Avait elle fini par pleinement trouver satisfaction dans cet hymen ?
Avait elle sincèrement le choix ?
Judas était bel homme et bien qu'elle ignorât tout de son caractère ou de ses habitudes, elle avait de par la lettre qu'il lui avait adressé, gardé le souvenir d'un homme fort aimable et pourvu de belles manières.

Les mariés furent invités à s'embrasser, heureusement que cette partie du cérémonial leur était accordée pensa t'elle à nouveau.

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**********Je ne prend pas de commandes par MP/Commande=RP **********
June
    [A l'intérieur de la Cathédrale]


    Voilà qu'elle crie, qu'elle semble de mauvaise humeur, presque en colère. Mais heureusement pour le blond, ça n'a pas l'air d'être à cause de lui. Enfin, pas trop. Elle crie, surprend June qui sursaute à moitié, et retire sa main de l'épaule. Voilà qu'elle se redresse d'un coup tandis qu'il recule d'un pas, elle renverse une chaise telle une égarée et se heurte à lui comme si elle voulait s'enfuir. Mais voilà qu'elle le reconnaît enfin. Elle gueule son prénom et une phrase qu'il comprend à peine tellement elle est exagérée et exagérément d'un ton idiot.

    Elle lui dit être contente de le revoir... Rien de plus, à part un sourire, franc à ce que le Chancelier berrichon en vit ; elle plonge ses yeux dans les siens, le temps de quelques secondes. Regardant les deux promis, elle semblait vraiment intéressée par la cérémonie de mariage de Judas et d'Isaure.

    Elle passe son bras autour du sien, l'entraîne à moitié, l'emportant vers la vision d'un baiser de noces qui allait arriver dans quelques instants. Cela intrigua June. Pourquoi voulait-elle le voir de près, de très très près, comme le disaient ses mots ? Bizarre, vraiment. Mais il la suivit, docile.

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Judas
[ A l'autel]

L'heure était venue. La cérémonie s'achevait. Judas gardait une étrange sensation depuis la bénédiction de l'évêque, la jeune personne qu'il épousait semblait se plier sans mot dire à toute la procédure des noces , elle qu'il avait connu pleine de verve en d'autres temps et en d'autres lieux.

Isaure Von Frayner.

Savait-elle au moins qu'elle portait le nom d'une famille désunie qu'elle ne verrait sans doute jamais? Une famille dispersée, a l'image d'un ou deuxl représentants qui s'étaient invités - enfin presque - et que finalement Judas ne connaissaient absolument pas. Idiome de paraitre, trônant sur quoi? Les cendres d'une royauté déjà désuète? Mais finalement le plus important de cette union dépassait vaguement la particule et la réputation d'un patronyme. S'il avait insisté lors de la rédaction du contrat pour qu'Isaure abandonne son nom de jeune femme c'était pour la simple et bonne raison qu'ils seraient amenés - bon gré mal gré - à former eux même leur propre famille. Famille dont il serait patriarche, sur laquelle il aurait toute autorité, famille qui ne l'encombrerait pas ni ne s'inviterait aux fêtes où elle ne sera pas attendue.

Judas se tourna vers son épouse, tenta de faire abstraction des vingts ans qui les séparaient, de la tête coupée, de la poupée, des piques acides, de leur avenir et... Il se pencha pour l'embrasser. Elle semblait si petite, bien que sans doute elle atteignait déjà sa taille définitive! Le baiser fut bien chaste, et les lèvres qui le reçurent semblaient elles d'un charnu sans âge. Le tendron incarné. Pour lui ce ne fut pas un effort surhumain que de faire ce qu'il devait faire, ce n'est pas comme s'il n'avait pas l'habitude de happer des lèvres de femmes. Pourtant il fut bien désireux de ne pas trainer à la tâche, qu'il acheva n se redressant vers l'assistance. Posant une main sur le coeur et s'inclinant un peu il parla haut et fort afin que tout le monde l'entende.


Hé bien... La cérémonie touchant à sa fin... Tout le monde est cordialement invité à faire ripailles au chasteau de Décize, non loin en Nivernais. Nous y porterons un vin d'honneur et mangerons jusqu'à plus faim.

Puis en aparté à Fitz:

Et vous aussi Monseigneur. Vostre présence nous honorera. Vous boirez bien un peu de Montrecul, ce divin breuvage acheté à notre chère Angélyque? Allez, ne refusez pas, nous vous attendrons à Décize.
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IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Tibere.
Noces scellées, d'un baiser bien chaste, connaissant le Frayner. Décidément, c'était le temps des noces funèbres. Le jeune blond, s'amusait, de loin. Nouvelle mascarade, tous revêtaient les masques les plus parfaits et il aimait ça. Un autre genre de cirque que celui des épousailles de la Stilton. Autrement plus digne, autrement plus pervers. A l'image de Judas.

Un fin sourire sur les lèvres, il avait assisté à tout, lançant un regard au Von Frayner lorsqu'il remonta l'allée centrale. Pauvre Judas, il le plaignait dans le fond. Bien plus que Gautier. Le cadet des Vaisneau ne lui ressemblait pas, en aucun cas, alors qu'avec Judas, ils avaient des points communs.

Son sourire se figea un instant. Quitte à unir sa vie à une femme, autant le faire avec quelqu'un qu'on a envie de supporter.

Le bras autour de la taille de Suzanne se resserra et alors que le marié les conviait à festoyer, le blond Lioncourt murmura à l'oreille de sa maîtresse.


Et si nous nous éclipsions vers d'autres cieux, ma belle...?

Il se fichait pas mal de la fête, il aurait le temps de faire ses condoléances au marié. Plus tard... Il avait beaucoup mieux à faire, bien plus intéressant et le jeune homme laissa glisser son regard dans le décolleté de sa compagne.
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Isaure.beaumont
Isaure Von Frayner embrassa son époux. Ou plutôt Judas Von Frayner embrassa son épouse. Passive, elle avait attendu que les lèvres judéennes frôlent les siennes. Elle qui n’avait connu jusqu’alors que les baisers enfantins ne savait si elle devait redouter l’instant ou l’espérer.

Et quand le visage aîné se pencha vers le sien, le pied droit amorça une retraite, bien vite avortée. Et leurs lèvres, fugacement liées, scellèrent leurs vœux que la nuit de noces achèverait d’entériner. Alors, il serait vraiment trop tard pour regretter.

Bilan du baiser: ce n'était pas si désagréable. Mais ça n'avait pas non plus été si agréable. Affaire à suivre.

Enfin, la cérémonie s’acheva. Et alors que Judas invitait les invités à poursuivre les réjouissances – qui n’en seraient pas – Isaure en profita pour observer les personnes présentes, espérant y reconnaître des visages amis. Elle esquissa un sourire en reconnaissant Maureen, assise aux côtés de Gautier. Il était temps pour elles de mettre leurs griefs de côté et de se retrouver. Isaure ignorait alors le péché dont était coupable Maureen. Son regard glissa enfin vers un jeune homme dont les traits lui parurent familiers. Il lui fallut un moment pour reconnaître en ce jeune homme le jeune moineau qui l’avait escorté jusqu’en Béarn des années de cela. Elle s’amusa ainsi pendant quelques minutes à replacer les invités, qu’ils soient de son côté ou de celui de son époux. Son regard finit enfin par glisser sur Clémence, non loin d’elle. Le regard se fit alors adorateur. Clémence, sa douce Clémence, toujours à ses côtés. Et aujourd’hui, elle aurait besoin d’elle, plus que jamais. Croyait-elle.

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Judas
Il prit la main de sa jeune épouse dans la sienne et amorça une calme sortie de scène, retrouvant peu à peu la clarté de l'extérieur et hélas la fournaise de Juillet. Ses pas se jumelèrent à ceux d'Isaure , sous sa robe qu'il avait trouvé fort belle et absolument pas bleue comme il l'avait parié avec son sénéchal. La tenue d'épouse semblait lui donner quelques années de plus, ce qui était en soit rassurant. Lorsqu'il faudrait l'enlever, ce serait une autre histoire...

Au dehors chevaux et mule attendaient sagement sous un soleil de plomb, Il aida Isaure à monter sur la selle tape a l'oeil de son bestiau et monta son palefroi. Son assiette raide passerait sans doute pour de la prestance, en réalité il n'en était rien, Judas était bien plus tendu qu'avant la cérémonie. Hors des murs de l'église, la réalité s'invitait gaiement, on ne reculait plus. Claquant un léger coup de talon sur les flancs de son cheval il ouvrit la marche comme lors de leur arrivée et invita qui voudrait bien à venir s'empiffrer à Décize. C'est bien connu, les mariage étaient chiants comme la mort, seuls les banquets étaient intéressants.


[ Décize, dans son habit de fête ]

L'antre de l'Epine avait revêtu ses atouts de liesse... Peut-être pour contraster avec les attitudes des jeunes mariés? Le château attendait ses invités, a l'endroit même où l'escorte des deux protagonistes avait pris le chemin de la Cathédrale.

Dans la prairie voisine, sous la grande tenture dressée à cet effet les mets attendent qu'on les dévore. Quelques servantes distribuent des cadeaux aux invités qui ont suivi, bliauts, manteaux, hanaps. On ne se marie pas tous les jours après tout. Un son de trompette sonne et annonce qu'il est temps de s'attabler. Les tables ont été dressées avec application sous la tente par les petites mains du Frayner, ses servantes personnelles. La plus belle d'entre elles, toute de soie rouge est destinée aux nouveaux époux, à leurs parents les plus proches, aux invités les plus illustres. Judas fait signe aux présents de prendre place sans faire de manières, chacun trouvera un grand couteau près de sa timbale d'étain afin de piocher dans les plats.

Pour l'occasion Judas a fait venir une troupe de jeunes jongleurs du village voisin, et un conteur aussi. Les saltimbanques font quelques tours pour attirer l'attention, mais tant que tout le petit monde n'est pas repu, pas question de troubler les ripailles. Frayner a choisi la place la plus en vue afin de couver l'assistance du regard, hanap de Montrecul en main il observe d'un air absent les choses se faire d'elles même... En ses pensées, l'Anaon, qui était encore là il n'y avait pas trois heure de cela. Judas sentit l'amertume le regagner, aussi porta t-il son attention sur les dames présentes.

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IRL PARIS: 29 septembre. Go topic des IRL!
Nyam
La Frêle était là, dans un coin... A la sortie de la Cathédrale, quelqu'un avait pensé à l'emmener à la suite du couple nouvellement marié. La pauvre ne s'était même pas rendu compte de ce qui se passait sous ses yeux lors de la cérémonie, son esprit malade évoluant dans un monde à part, elle n'avait que peu conscience de ce qui se passait autour d'elle. Enfin, en dehors du fait qu'il y avait beaucoup de monde autour d'elle.

Mais Nyam n'est l'esclave... heu non... La suivante que d'un seul homme, elle ne servait donc que lui, ce qui était déjà largement au delà de ses capacités. En fait, elle ne le servait que quand elle se rappelait qu'il fallait le faire, donc soit qu'il l'appelait, soit qu'un serviteur la rappela à l'ordre... Le Petit frère avait été renvoyé à la volière, histoire qu'il ne créa pas de problème durant la fête, et sa petite maîtresse, si mince, semblait un peu perdue dans ce monde coloré, sa silhouette fine flottant un peu dans sa robe devenu trop grande à force d'oublier de manger. Des mèches d'or blanc s'échappaient de sa couronne de tresse, la jeune fille ne faisant guère attention à sa mise.

En fait, elle ne faisait guère attention à rien... Si bien que la carafe de vin qu'elle portait dans ses bras en attendant de resservir le Maître, finit versée sur l'herbe. Pas que l'herbe s'abreuve beaucoup de vin de bourgogne, mais la Frêle avait fixé son regard vide sur le mouvement des balles qu'un jongleur lançait en l'air, fascinée par ce mouvement. Un serviteur voyant cela la reprit, la renvoyant chercher du vin et l'arrachant au spectacle. La carafe vide pendant au bout de son bras, l'autre main massant ses tempes douloureuses, Nyam avança dans la direction désignée pour obéir en marchant lentement...

Au bout d'une dizaine de mètres, elle oublia le but de sa mission, et resta plantée derrière les tables où les convives ripaillaient, complètement perdue.

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*Frédéric Régent, Historien
Aymon
[Décize, dans une mansarde crado]

Enlevant avec précipitation sa livrée souillée de la boue fétide du marais (et du terrible venin de la Salamandre Noire), Aymon se débarbouilla comme il put avec l'eau de pluie récoltée dans les bassines sous les trous du toit. Il devait participer au service lors de la cérémonie, en tant que serviteur attitré de l'un des maîtres des lieux, c'était tout naturel. Et pour cela, il fallait qu'il soit - en apparence du moins - d'une propreté réglementaire. Exit les cottes pleines de boues de la cérémonie.

Il profita de ce bref moment de répit pour repenser un peu à ce dont il venait de voir la fin - la cérémonie bien entendu, mais aussi une partie de sa vie au service d'Aimbaud.

Isidore s'était mariée.

Isidore s'était mariée !!!

Avec un vieux !!!

Croûlant !!!

Avec des cheveux LONGS !!!

Isidore !


Curieusement, la nouvelle lui faisait un drôle d'effet. Durant les semaines précédentes, il n'avait pas manqué de lui lancer une vilaine tirade à chaque fois qu'il la croisait - sur l'âge de son fiancé, par exemple. Mais tout à l'heure, dans l'église, la chose avait pris une tournure différente, et pendant qu'anneaux et baisers s'échangeaient, il n'avait pas pu s'empêcher de ressentir une certaine...frustration.

Isidore se mariait, donc. Et comme stipulé dans le contrat de mariage, elle allait décamper vite fait des terres Aimbaldiennes pour passer ses jours sur celles de l'homme avec qui elle venait de convoler. Adieu donc, les "Bonjour Isidoooooore !!!" matinaux qui lui mettaient le sourire aux lèvres pour la journée, invariablement suivi d'un sec " Déguerpissez, Raymond !". Adieu les intrigues pernicieuses pour se mettre dans l'embarras d'un côté comme de l'autre. Plus personne pour l'importuner. Plus personne à importuner.

Et ce n'était pas "bon débarras" qui lui venait à l'esprit en ce moment, mais plutôt...

"elle va me manquer ?"

Etait-ce possible ? Le départ de la Reine des Pintades attristait-il donc vraiment le domestique ?
En réalité, ce qui l'attristait, c'était qu'à présent, il n'avait plus d'alter ego. Plus de second couteau pour Clémence, qui allait devoir affronter seule son mari et ses deux acolytes. Plus personne à qui lancer insultes et autres boulettes de pain pendant les repas. Car -- il en était sûr -- s'il s'avisait à présent de descendre et d'aborder la toute nouvelle Von Frayner avec un jovial "alors Isidore, votre vie est désormais officiellement un enfer. Comment vous sentez-vous ?" ce ne serait pas un regard courroucé de Clémence ou un "fichez-moi la paix, Raymond !" assassin d'Isaure qu'il aurait pour réponse.

L'époux ne semblait pas être un tendre. Et qu'un domestique crétin - fut-ce celui du cousin de la mariée - s'en vienne adresser des propos cavaliers à sa jeune moitié ne l'enchanterait sans doute pas du tout. Il pourrait exiger qu'il soit sévèrement châtié, c'était son droit.

Eh oui. Isidore n'était plus. Dorénavant, il devrait s'adresser avec déférence à la Dame Von Frayner. Cette pensée lui était proprement insupportable. D'abord parce qu'être déférent envers Isaure semblait risible. Ensuite parce que malgré ses chicanes quotidiennes avec elle, il avait pour la Miramont une affection évidente.

Voilà. C'était dit.

Bouclant sa ceinture et ajustant ses plumes, Aymon descendit d'un pas résigné les marches qui menaient aux salles de réception.

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Gwennaelle
[ Décize, depuis le début de la cérémonie]

Une fois la préparation de la Maîtresse achevée, la jeune domestique avait regagné le marché où l'on avait commandé auparavant une multitude de fleurs. Ne restait qu'à les emporter vers le lieu des réjouissances et à les disposer convenablement. Tâche qui lui incombait, aidée de deux autres domestiques employés spécialement pour l'événement. Alors Gwennaelle avait fleuri les tablées veillant à ce qu'aucune fleur ne présente le moindre défaut. Le cas échéant, elles seraient ramenées au marchand qui devrait en répondre : c'était le contrat.

Bientôt les mariés et leur cortège d'invités se présentèrent, les domestiques étaient en effervescence. Déjà, de fines et goûteuses odeurs se mêlaient au doux parfum floral.

Gwennaelle observa un instant sa maîtresse devenue Von Frayner. Et ce n'était que le début d'une longue série de bouleversements.

Un sourire s'empara des lèvres de la domestique, il était important de faire bonne figure afin de ne pas nuire à la Maîtresse. Ainsi, en retrait des tentes et des tables, elle attendit que de nouveaux ordres tombent, sa mission florale ayant pris fin.

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