Kernos
[En lice pour le premier tour, Rouvray contre Saint-Prigent ]
Son blanc harnois revêtu et sa monture enfourchée, Kernos prit le chemin de la lice en compagnie de Laura pour le premier tour des joutes de la saint Georges de Lydda. Sa visière levée laissait entrevoir son visage impassible et son regard perçant, alors que Corwin foulait le sable pour prendre place du côté qui lui avait été attribué pour cette première passe contre le Baron de Montfort... Kederick, voilà longtemps qu'il n'avait eu loisir de le croiser, depuis qu'il avait quitter Mercurol exactement, n'ayant peu assister à ses épousailles, chose qu'il regrettait d'ailleurs, de graves affaires l'avaient tenu loin des mondanités pendant un certain temps, peut être même une misanthropie passagère mais les temps et son humeur avaient changé depuis, et voilà qu'il se tenait sur la lice, sous le regard des tribunes, prêt à chevaucher et à rompre la lance pour le plaisir du public et le sien.
Pour l'occasion, il avait fait réaliser un caparaçon de tissu et une cotte d'armes aux armes écartelées de Glandage et de Genay que sa monture et lui arboraient. Et c'est ainsi paré, qu'il gagna son couloir quand Guidel annonça son tour et celui de Kederick, après s'être saisi de la lance que lui tendait Laura. Lance haute, talon reposant sur sa cuisse, il jeta un dernier coup d'oeil à son adversaire avant de baisser sa visière et de se préparer au signal de l'ancien Dalphiné.
L'appel fut lancé, et Kernos pressa son écu contre son plastron tout en afrautant sa lance et en éperonnant Corwin. Les deux cavaliers s'étaient mis en branle et galopaient le long de la barrière, s'apprêtant au contact. Alors qu'il approchait du centre de la lice, Kernos coucha sa lance en direction de l'écu de Saint-Prigent, calant bien l'extrémité de la hampe sous son aisselle et laissant dépasser la pointe de celle-ci du côté sénestre de son destrier. Le Seigneur des Lances affermit son assiette, portant une partie de son poids sur le devant et resserrant l'étreinte de ses jambes contre les flancs de sa monture, prêt pour le choc.... mais rien ne se passa. Les deux lances avaient rencontré le vide, les deux cavaliers avaient mal ajusté leurs coups ou bien mal évalué la distance et la vitesse, et chacun s'était croisé sans dommage.
Arrivé à l'autre bout de la barrière, Kernos redressa sa lance et fit faire demi-tour à son frison pour un deuxième passage. Le signal retentit à nouveau, et les deux nobles s'élancèrent à nouveau sur la lice, sans doute encore plus déterminé à toucher l'écu de l'autre. Abaissant à nouveau sa lance vers Kederick, Kernos appuya son bassin contre le pommeau de la selle pour lui donner plus de force et plus de stabilité et poussa son cri d'armes.
JAMAIS NE PLOIIIIIIE!!!!
A sa voix, répondit un craquement sec, suivi du bruit sourd et métallique d'une chute en armure. Kernos tira sur les rênes de Corwin, une fois arrivé en bout de course, et lui fit faire volte-face et leva sa visière. Saint-Prigent était au sol, mais il semblait indemne, peut être un peu sonné, Kernos en fut rassuré et il dirigea sa monture, au pas, vers le Grand Officier de la Prévôté qu'on aidait à se relever. Arrivé à sa hauteur, il fit faire halte à sa monture et s'adressa à son adversaire vaincu.
Merci Kederick pour cette belle passe, j'espère que je ne t'ai point meurtri... cela me chagrinerai fort de t'avoir blessé alors que nous nous revoyons pour la première fois depuis mon départ de la Chancellerie.
Puis il hocha la tête en guise de salut et de remerciement, avant de talonner son destrier pour longer les tribunes en levant le moignon de sa lance et rejoindre son écuyère.
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En deuil d'une amie, en deuil d'un chef, en deuil de Linala
A nos compagnons morts pour la Couronne
Son blanc harnois revêtu et sa monture enfourchée, Kernos prit le chemin de la lice en compagnie de Laura pour le premier tour des joutes de la saint Georges de Lydda. Sa visière levée laissait entrevoir son visage impassible et son regard perçant, alors que Corwin foulait le sable pour prendre place du côté qui lui avait été attribué pour cette première passe contre le Baron de Montfort... Kederick, voilà longtemps qu'il n'avait eu loisir de le croiser, depuis qu'il avait quitter Mercurol exactement, n'ayant peu assister à ses épousailles, chose qu'il regrettait d'ailleurs, de graves affaires l'avaient tenu loin des mondanités pendant un certain temps, peut être même une misanthropie passagère mais les temps et son humeur avaient changé depuis, et voilà qu'il se tenait sur la lice, sous le regard des tribunes, prêt à chevaucher et à rompre la lance pour le plaisir du public et le sien.
Pour l'occasion, il avait fait réaliser un caparaçon de tissu et une cotte d'armes aux armes écartelées de Glandage et de Genay que sa monture et lui arboraient. Et c'est ainsi paré, qu'il gagna son couloir quand Guidel annonça son tour et celui de Kederick, après s'être saisi de la lance que lui tendait Laura. Lance haute, talon reposant sur sa cuisse, il jeta un dernier coup d'oeil à son adversaire avant de baisser sa visière et de se préparer au signal de l'ancien Dalphiné.
L'appel fut lancé, et Kernos pressa son écu contre son plastron tout en afrautant sa lance et en éperonnant Corwin. Les deux cavaliers s'étaient mis en branle et galopaient le long de la barrière, s'apprêtant au contact. Alors qu'il approchait du centre de la lice, Kernos coucha sa lance en direction de l'écu de Saint-Prigent, calant bien l'extrémité de la hampe sous son aisselle et laissant dépasser la pointe de celle-ci du côté sénestre de son destrier. Le Seigneur des Lances affermit son assiette, portant une partie de son poids sur le devant et resserrant l'étreinte de ses jambes contre les flancs de sa monture, prêt pour le choc.... mais rien ne se passa. Les deux lances avaient rencontré le vide, les deux cavaliers avaient mal ajusté leurs coups ou bien mal évalué la distance et la vitesse, et chacun s'était croisé sans dommage.
Arrivé à l'autre bout de la barrière, Kernos redressa sa lance et fit faire demi-tour à son frison pour un deuxième passage. Le signal retentit à nouveau, et les deux nobles s'élancèrent à nouveau sur la lice, sans doute encore plus déterminé à toucher l'écu de l'autre. Abaissant à nouveau sa lance vers Kederick, Kernos appuya son bassin contre le pommeau de la selle pour lui donner plus de force et plus de stabilité et poussa son cri d'armes.
JAMAIS NE PLOIIIIIIE!!!!
A sa voix, répondit un craquement sec, suivi du bruit sourd et métallique d'une chute en armure. Kernos tira sur les rênes de Corwin, une fois arrivé en bout de course, et lui fit faire volte-face et leva sa visière. Saint-Prigent était au sol, mais il semblait indemne, peut être un peu sonné, Kernos en fut rassuré et il dirigea sa monture, au pas, vers le Grand Officier de la Prévôté qu'on aidait à se relever. Arrivé à sa hauteur, il fit faire halte à sa monture et s'adressa à son adversaire vaincu.
Merci Kederick pour cette belle passe, j'espère que je ne t'ai point meurtri... cela me chagrinerai fort de t'avoir blessé alors que nous nous revoyons pour la première fois depuis mon départ de la Chancellerie.
Puis il hocha la tête en guise de salut et de remerciement, avant de talonner son destrier pour longer les tribunes en levant le moignon de sa lance et rejoindre son écuyère.
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En deuil d'une amie, en deuil d'un chef, en deuil de Linala
A nos compagnons morts pour la Couronne
