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[Rp fermé ] Et tu ne me diras jamais non...

--Titca
Alors qu'Edmond lui apportait le livre des vertus épais comme pas deux et ayant déjà passablement vécu, la vipère caressa sa couverture en fixant les deux futur époux sous son nez. Elle avait l'impression de ce revoir à son propre mariage il y a des années maintenant et ce demanda si Enzo avait l'humour piquant de Feu son époux ? Quelques choses lui souffla que non, mais parfois les gens pouvaient nous surprendre et elle le savait. Délicatement elle tourna les pages à la recherche d'un texte, d'une histoire évoquant l'amour, le mariage ou les épousailles, mais c'était complexe de prendre la morte d'Aristote ou la création du monde comme étant parfait pour l'occasion avouons-le. Détachant sa fiole de sa ceinture, elle en bu une gorgée son regard ne quittant pas les pages qui tourne et tourne encore n'en terminant point. Arrivée à la fin du Dogme, toujours rien, soupir de la Vipère qui ferme celui-ci sèchement et le tend d'une main tremblante et faible à Edmond.

Une bande de troubadours, je te l'ai déjà dit mon ami.
Monseigneur, nous avons déjà évoqué le sujet des blasphèmes.
Cesse ! Je blasphèmes en manquant de respect à Dieu ! Pas au sottards qui invoque son nom à tout va.
Monseigneur....


long regards des deux complices, l'un encore pur et innocent devant la grandeur de Rome, l'autre qui à trop vu, trop entendu, trop défendu pour être encore capable de défendre des idéaux faussés et souvent malheureux. Tout deux ne ce quittèrent point des yeux pendant de longue minutes discutons silencieuse qui ne peut être traduite que si les deux participants sont proches depuis des années. Pour une fois Edmond fut vainqueur et Typh' le chassa d'un geste froid de la main. Sa maladie ne lui permettais plus de rester des heures à ne rien dire ses yeux dans les siens, pourtant son château avait eu la chance de découvrir ce genre de comportement étrange. Plus maintenant malheureusement ou heureusement pour les personnes présentes qui ne comprenait rien à l'échange silencieux.

Ou en étions-nous ? Ah voui le texte pour les époux. Regard au plafond et soupir, bon et bien elle allait devoirs parler sans lire, tant pis en avant:


Le mariage mes enfants est un lien fort entre un homme et une femme. Les enfants du Très-Haut, sont ceux à qui il à confiés l'amour le sentiments le plus fort et le plus dangereux de nos royaumes. Il unis, détruit, crée et possède, ils divise, sépare et brise. L'amour est comme la lame de mon épée, mes enfants, si vous n'apprenez point à le garder au juste mieux de vous deux, alors il vous blessera tout deux ou tout seul, mais ne tombera pas dans le néant sans souffrance en guise de récompense.


Prenez le temps de vos choix, prenez la pleine mesure de vos actes, car à partir de ce jour vous êtes un 'Nous' et nul nous ne commence par 'Je'. Oh je ne suis qu'une veille religieuse rabougrie qui à que trop vécu, mais vous devez faire confiance aux anciens de ce monde mes enfants, car eux ont déjà vu des monstruosité d'imagination pour tuer d'amour. Vous devez vous faire confiance, lutter ensembles contre vos ennemis, ou je vous le dit... Vous n'en ressortiez pas sans cicatrises.


Elle avait fini, du moins la maladie la força à terminer ainsi et elle du boire à nouveau une longue gorgée d'alcool pour ne pas sombrer dans un cri de souffrance, regardant Edmond dans le coin de la Chapelle, elle hocha le nez en guise de réconfort et regarda...Enzo.

Enzo voulez-vous prendre Gabrielle pour épouse, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec elle dans l'amour de chaque jour? Voulez-vous faire dépendre votre bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amour de Dieu sur terre?

Silence dans la chapelle, oui, non, départ en courant ? Titca avait déjà tout vu et tout connu, bien que le plus amusant était de voir le marié tomber dans les pommes. Alors vous imaginez bien que l'officiante ne lâche pas l'homme du regard impatiente de voir sa réaction.

__________
Enzo
    « [...] on va vivre la main dans la main
    L´aventure avec toi c´est si bien
    Amoureux, malheureux, ça n´fait rien
    C´est si bien [...] »

    Reviens - Hervé Vilard*


Le mariage mes enfants est un lien fort entre un homme et une femme. Les enfants du Très-Haut, sont ceux à qui il à confiés l'amour le sentiments le plus fort et le plus dangereux de nos royaumes.

Les yeux verts d’Enzo sont jetés sur Monseigneur Typhanie, tandis qu’il déglutit un instant, soudainement nerveux. Le mariage est une union sacrée. Point barre. Non ? Le mariage est donc un moyen de sacraliser une relation, une obligation ou une union entre deux familles. C’est tout du moins l’opinion d’Enzo sur la question. Faut dire que quand on nait noble, on a pas toujours, voir rarement, le choix de son épouse. Il faut toujours l’accord du Chef de famille. Sauf dans ce cas-ci. Le Blackney agite légèrement la main, se demandant pourquoi il veut épouser Gabrielle, mise à part que c’est ce qu’il croit devoir faire.

Il unis, détruit, crée et possède, ils divise, sépare et brise. L'amour est comme la lame de mon épée, mes enfants, si vous n'apprenez point à le garder au juste mieux de vous deux, alors il vous blessera tout deux ou tout seul, mais ne tombera pas dans le néant sans souffrance en guise de récompense.

Les yeux du jeune homme se figent et la main qui s’agitait se raidit. C’est quoi ce discours ? Elle ne pouvait pas lire un passage du Livre des Vertus sur le mariage et c’est tout ? Pourquoi venait-elle foutre le bazar dans la tête du Blackney en parlant d’amour, de lame, de séparation de souffrance ! Une envie soudaine de reculer, reculer encore et se tourner et courir. Courir encore et plus loin, à avoir de la boue jusqu’au genou s’il le faut. Sauf que le corps ne répond est reste immobile, trop raide pour que ça paraisse comme normal. Et ce petit son qui sort du fond de la gorge d’Enzo, qui ne veut rien dire. Un son. Presque une peur dictée. C’est que ça devenait troublant. L’endroit. Sa présence. Les anneaux dans ses poches. Cooky. Isleen. Monseigneur. Ce discours. Gabrielle. Stop*. Pause. On recule et on recommence. Revenons à cette entrée de taverne, où il ne dira pas que tout est prêt et n’obligera pas Gabrielle à venir ici. Où il n’aura pas les bottes pleins de bout – quoique propre maintenant, merci à Gabrielle - Où il ne serait pas habillé de cette manière, trempé de surcroit, et ou sa future femme ne portera pas de robe, et qui ne serait plus d’ailleurs sa future femme. Elle aura oubliée la demande. Ce oui qui n’en était pas un. Et ils continuerons leurs vies tranquilles ou presque et se cacher des regards inquisiteurs qui pourrait voir dans leurs actes quelques choses de atroces. Hors des conventions. Rester caché. Jusqu’au jour où il se mariera dans une grande Église à une Comtesse qui lui donne des petits nobles qui geindra et lui cassera les tympans. Gabrielle partira peut-être, et lui se rangera, arrêtera ses magouilles pour s’investir dans la politique et faire honneur à son nom et celui de son épouse. La jeunesse sera passée, et il sera un homme comme les autres. Un noble comme la plupart. Un fils parfait. Un frère présent. Oui. C’était la solution…

Prenez le temps de vos choix, prenez la pleine mesure de vos actes, car à partir de ce jour vous êtes un 'Nous' et nul nous ne commence par 'Je'. Oh je ne suis qu'une veille religieuse rabougrie qui à que trop vécu, mais vous devez faire confiance aux anciens de ce monde mes enfants, car eux ont déjà vu des monstruosité d'imagination pour tuer d'amour. Vous devez vous faire confiance, lutter ensembles contre vos ennemis, ou je vous le dit... Vous n'en ressortiez pas sans cicatrises.

Sauf que non. La vie ne fonctionne pas ainsi. Et la main d’aller calmer ses battements de cœur excessif en se glissant dans celle de Gabrielle. Nous. Lui, si égocentrique, sera t-il capable d’être un Nous avec Elle ? Les yeux toujours fixé sur celle qui officie, il déglutit, comprenant pas tout ce qu’elle dit et où elle veux en venir. Tuer d’amour ? Se faire confiance et lutter ensemble ? Mais quoi ? Puis, encore l’Amour ! Elle en pas marre de parlé que de ça. Faut dire que même devant l’Autel, Enzo n’avouera pas aimer Gabrielle. Pas avec les mots crus, et certainement pas en l’assumant pleinement. Un soupire se glisse sur ses lèvres bien malgré lui. Une femme c’est fait pour faire des chiards. S’occuper de son homme et entretenir la maison en s’occupant des domestiques, et en s’entourant de dame de compagnie. Tandis que l’homme lui, va à la guerre, s’occupe de l’économie et de rentabiliser les terres ou d’entretenir un travail – au niveau de son rang – qui viendra répondre au besoin financier de la famille. Les chiards eux seront nourris par une nourrice, et les fillettes iront au couvent, tandis que les garçons iront dès leurs 7eme anniversaire dans une famille noble pour apprendre l’art d’être un homme. Ou avec le Père, selon. Les fillettes reviendrons entre leurs 12eme anniversaires et leurs 14eme anniversaires, pourront être envoyé comme dame de compagnie pour les préparer à être de bonne femme de noble, et ensuite envoyée au mariage, mariage arrangé pour unir deux bonnes familles. C’est logique et très bien comme ça. Sauf que Enzo même s’il adhère à cette position, est bien loin de la pratiquer en voulant marier Gabrielle. Mais le veux t-il vraiment ? Est-ce une façon de se venger de sa famille, d’aller chercher une certaine liberté ? Faire ce qui lui plaît, plutôt que de faire ce qu’il devrait faire. Dans ses questionnements, Enzo s’agitait et ne vit pas le geste de Titca qui prenait encore une fois du contenue d’une fiole. Il déglutit et se raidit de nouveau quand il croisa finalement le regard de cette dernière.

Enzo voulez-vous prendre Gabrielle pour épouse, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec elle dans l'amour de chaque jour? Voulez-vous faire dépendre votre bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amour de Dieu sur terre?

- « Ehm. »

Il fallait qu’il donne une réponse c’est ça ? C’est que bon, il n’y avait pas trop réfléchit. Oui ? Peut-être ? Incertitude ? Angoisse ? Enzo gesticule, et passe une main dans ses cheveux. Il aurait bien envie d’uriner, là, maintenant. Uriner, et soupirer d’aise dans ce soulagement primal. Comme si pisser pouvait soulager ses angoisses. En tout cas, sa vessie oui, mais pour le reste, je ne suis pas trop certain. Ça se fait de se soulager dans ses braies lors de son mariage ? La jambe droite bouge, et Enzo de regarder tour à tour Typhanie et Gabrielle. Pipi ! Il déglutit, puis fixe son regard sur Titca.

- « Eh. Je… Ehm. Je…»

Oui ? Mais encore… Allez, un petit oui, ça ne doit pas être si difficile à déballer. Enzo s’agite de plus en plus, regarde Gabrielle, prend une grande respiration et…

- « Je n’ai pas… Ehm. Fait tout ce trajet pour rien. N’est-ce pas…? Donc… Eh. Je ne dirais pas non. C’est, comment dire… eh. Cohérent. Bref. Alors, je ne dis pas non. Voilà. Mais n’abusons pas des bonnes paroles, enchaînons que ma vessie puisse me remercier de sa libération prochaine ! Et qu’elle soit ma Femme une fois pour toute ! Gabrielle. Pas ma vessie...»

Et une main de se glisser dans ses cheveux trempés.

* J'ai osé !
_________________

IRL à Québec, le 13 octobre ! Viendez !
Gabrielle_blackney
[A moi
A la folie dont tu es la raison
A mes colères sans savoir pourquoi
A mes silences et à mes trahisons
Quelquefois*]


Gabrielle écoute. Elle n’a jamais assisté à un mariage de sa vie… A part ceux que le tavernier du port de Douvres célébraient au fond de la nuit entre un marin bourré et une catin qui voulait s’amuser. Mais un vrai mariage, jamais. Alors elle écoute. Et elle blémit, un peu.

Le mariage mes enfants est un lien fort entre un homme et une femme. Les enfants du Très-Haut, sont ceux à qui il à confiés l'amour le sentiments le plus fort et le plus dangereux de nos royaumes. Il unis, détruit, crée et possède, ils divise, sépare et brise. L'amour est comme la lame de mon épée, mes enfants, si vous n'apprenez point à le garder au juste mieux de vous deux, alors il vous blessera tout deux ou tout seul, mais ne tombera pas dans le néant sans souffrance en guise de récompense.

Hophophop. Qu’est-ce que c’est que tout ce charabia ? Le mariage c’est… c’est… Gabrielle retient un soupir. Elle ne sait pas en fait. Pour elle, il y a deux types de mariage : celui des nobles, et celui de la roture. L’intérêt versus les sentiments. Et puis il y a leur mariage à eux. Elle ne sait toujours pas bien le pourquoi de la chose. Elle ne sait pas bien quelle mouche a piqué Enzo. Pourquoi cette idée subite ? Par intérêt. Il n’y gagne pas grand chose le pauvre. Il perdrait plutôt même. Elle ne lui apporte ni terre, ni titre, ni richesse. Plutôt un gros tas d’ennuis potentiels.
Alors quoi ? L’amour ? Soyons sérieux. Des deux, celle qui aime, c’est elle. Lui, elle ne sait pas. C’est qu’elle semble loin cette nuit en taverne où il a vaguement dit des choses. Oh elle n’a pas oublié. Elle pourrait ressortir les phrases exactes. Mais il est incapable de lui dire ce qu’elle pourrait bien avoir envie d’entendre une fois. Mais les mots n’ont pas grande importance dans ces histoires. On ne met pas de mots sur un sentiment. Ca ne sert à rien. D’ailleurs elle l’aime, mais elle ne lui a jamais dit. Pas vraiment en tout cas. Elle imagine qu’il le sait et ça lui suffit bien. Ou c’est ce qu’elle se dit. Et puis peu importe. Gabrielle se perd en vaines réflexions. Après tout, est-ce que ça a de l’importance le pourquoi de cette union ? Admettons qu’Enzo a envie de s’assurer de sa présence à ses côtés pour le reste de ses jours pour une raison qu’il ne juge pas bon de partager. Han m*erde… Le reste de ses jours? Mais ça fait long ça, quand-même. On peut vraiment aimer et supporter quelqu’un aussi longtemps ?
Zou, concentration. On reste calme.


Prenez le temps de vos choix, prenez la pleine mesure de vos actes, car à partir de ce jour vous êtes un 'Nous' et nul nous ne commence par 'Je'. Oh je ne suis qu'une veille religieuse rabougrie qui à que trop vécu, mais vous devez faire confiance aux anciens de ce monde mes enfants, car eux ont déjà vu des monstruosité d'imagination pour tuer d'amour. Vous devez vous faire confiance, lutter ensembles contre vos ennemis, ou je vous le dit... Vous n'en ressortiez pas sans cicatrises.

Ahahah ! Gabrielle voudrait bien l’y voir la Typhanie essayer de faire un « nous » avec un type comme Enzo. Nan parce qu’elle l’aime. Beaucoup. Enormément. Plus qu’il ne le saura jamais. Mais elle n’est pas aveugle, non. Et avant qu’Enzo s’oublie un peu et pense « nous » avant « je », on aurait le temps de construire une cathédrale. Quoique. Il est surprenant ce garçon. Très. Et puis, aussi étonnant que ça paraisse à tout le monde, elle l’aime comme ça. Sale type. Odieux. Arrogant. Lui quoi. Surtout qu’il n’est pas que ça. Mais peu importe. L’amour, les ennemis, lutter. Elle écoute Gabrielle. Elle écoute et elle enregistre. Elle le sait déjà que des gens vont trouver à y redire et que d’autres pourraient même essayer d’annuler cet affront. Mais vivre c’est faire des choix. Et potentiellement avoir des ennuis. Ils verront bien. Mais elle, elle est déjà « nous », elle le sera pour eux deux s’il le faut. Alors elle serre la main qui vient de glisser dans la sienne. Elle ne regarde pas Enzo, elle sent son malaise, son trouble, elle n’a pas besoin de le regarder pour savoir. Et elle le comprend. C’est angoissant.

Enzo voulez-vous prendre Gabrielle pour épouse, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec elle dans l'amour de chaque jour? Voulez-vous faire dépendre votre bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amour de Dieu sur terre?

Gabrielle ouvre de grands yeux. C’est ça LA question ? Mais… Il va fuir Enzo. Jamais il ne dira oui. Jamais. C’est "oui" qu’on doit répondre d'ailleurs ? Ou "je le veux" ? Ou les deux peut-être? Damned**, Gabrielle est bien contente que ce soit à lui d’y passer en premier.

Ehm.


Gabrielle sourit. Et elle le regarde du coin de l’œil.

Eh. Je… Ehm. Je…


Bah alors Enzo ? Pas envie de faire dépendre ton bonheur du mien ? Pas envie de vivre avec moi dans l’amour chaque jour ? Pas envie de montrer qu’on est un chouette signe visible de l’amour de Dieu sur terre? Et pourtant Enzo, c’est le moment d’assumer ton murmure dans la ruelle et ta menace de juste avant. Allez, crache-le ton « oui ». C’est le moment de montrer que t’en as dans les braies.

Je n’ai pas… Ehm. Fait tout ce trajet pour rien. N’est-ce pas…? Donc… Eh. Je ne dirais pas non. C’est, comment dire… eh. Cohérent. Bref. Alors, je ne dis pas non. Voilà. Mais n’abusons pas des bonnes paroles, enchaînons que ma vessie puisse me remercier de sa libération prochaine ! Et qu’elle soit ma Femme une fois pour toute ! Gabrielle. Pas ma vessie...


Le sourire de Gabrielle s’élargit. Elle regarde Enzo. Franchement cette fois-ci. Ne pas rire. Il ne faut pas rire. Ca n’est ni le lieu, ni le moment.
Résumons donc. Gabrielle est au bord de se marier avec un type qui ne dit pas non, mais certainement pas oui, et qui a surtout envie d’aller pisser.
Elle ne relâche pas l’étreinte de ses doigts sur ceux d’Enzo, évite de croiser le regard de Cooky ou d’Isleen au risque de craquer et de piquer un fou rire mémorable, et pose donc ses yeux sur l’officiante.
Gabrielle imagine qu'elle a du en voir d’autres. Ou pas.

*Joe Dassin (fallait au moins ça pour tenir tête à Hervé Vilard. Merci aux deux JD qui m’ont soutenue dans cette difficile recherche et à leurs suggestions aussi diverses que variées)
**Difficile à traduire, dans le contexte « bordel » serait pas mal.

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--Titca
Mouvement infime de recule, cils qui dansent d'étonnement avant de chercher sur la gauche la main d'Edmond. Plait-il ? Qu'avait-il dit ? Lorsque sa peau ce posa sur la paume de son domestique. Doucement elle avança fantôme ayant perdue sa grandeur passé, poussière bientôt soufflée par le vent de la grande faucheuse. Silence dans le lieu Saint chacun ayant son point de vue sur la réplique d'Enzo. Le temps s'écoulait et bientôt la religieuse fut devant Enzo ce pencha légèrement pour lui offrir un regard plein de curiosité.

Edmond lui avait suivit le mouvement sans laisser transparaître le méprit grandissant qu'il éprouvait pour cet homme, nenni le domestique tenait d'une main celle de la Dame, l'autre poser sur ses reins pour la soutenir et veiller à ce qu'elle ne s'écroule pas sur le sol pliée de souffrance. Alors son regard couvait le moindre mouvement, alors que ses lèvres étaient torturée sous ses dents affolés.

Et le temps attrape le silence.

Typhanie inspira grandement et dans un léger sourire en coin leva son bras tendu, un mince doigt gantée lever sur la porte tout au fond de chapelle, autoritaire et pourtant réellement amusée. Comme-ci silencieusement elle approuva sa réponse et pourtant tentait de lui faire comprendre que même une Vipère avait des limites aux respects que l'on accorde aux tradition Aristotélicienne comme la cérémonie du mariage. Typh' n'avait jamais imposée sa vision de Rome à ses fidèles, elle n'avait jamais eu le bagou pour rameuter des foules sur une place et provoquer une révolte, mais par ses sourires et son ouverture d'esprit avait toujours réussit à convaincre les autres de ouvrir leurs esprits au possible de l'impossible. Elle n'avait jamais été fondamentalement méchante, aidant les hérétiques aussi bien que les Aristotéliciens, n'avait jamais refuser d'écouter les différents point de vue. Mais en échange elle demandait un minimum de respect à ceux qui étaient Aristotéliciens et à leurs enfants.

Planté devant Enzo, le bras toujours tendu, elle fini par la laisser retomber le long de son corps.


Mon enfant, dehors vous trouverez assez d'arbres pour soulager la vessie d'un élevage d'oies. Après quoi peut-être pourriez-vous nous revenir comblé de bonheur nous répondre à nouveau par un 'oui' ou un 'non' décidé et ressenti.. Nous estimons que la cohérence et ce que vous ne dites pas n'est pas suffisant pour affirmer ce que vous voulez finalement.

En clair sort pisser et prendre la fuite à toute jambes ou dit moi 'oui je le veux' petit moustique apeuré. Regardent Gabrielle, Titca ce demanda si elle était elle aussi prise d'une envie de ce soulager et leva les yeux au plafond de l'édifice. Dieu que la jeunesse avait changé ! Demi-tour pour l'officiante qui prit tout aussi longtemps à rejoindre l'autel à nouveau et s'installer à nouveau dos à celui-ci suffisamment appuyée pour ne pas souffrir. Gorgée d'alcool à nouveau avant de vérifier si Enzo était encore là ?

__________
Isleen
Les mots ne sont pas pour elle, elle n’est pas un des deux mariés, mais l’irlandaise, bien campée sur ses deux pieds, derrière Enzo, n’en écoute pas moins le discours de la prêtre, curée, diaconesse…bref celle qui officie pour unir à la vie à la mort le Grand et Gab .

Le mariage mes enfants est un lien fort entre un homme et une femme.


Ca la rouquine veut bien le croire, elle esquisse même un léger sourire, parfois nul besoin d’un mariage pour avoir un lien fort entre homme et femme, combien de bâtards comme elles sont nés d’un tel lien ? moults et moults, autant que les étoiles du ciel.


Les enfants du Très-Haut, sont ceux à qui il à confiés l'amour le sentiments le plus fort et le plus dangereux de nos royaumes. Il unis, détruit, crée et possède, ils divise, sépare et brise. L'amour est comme la lame de mon épée, mes enfants, si vous n'apprenez point à le garder au juste mieux de vous deux, alors il vous blessera tout deux ou tout seul, mais ne tombera pas dans le néant sans souffrance en guise de récompense.

Génial le cadeau ! Tu aimes trop, c’est pas bien, tu n’aimes pas assez, c’est pas encore ça, le juste milieu, le truc super facile à faire voyons ! Elle en a de bonne la vieille c’est pas évident te tenir pile poil au milieu l’amour, elle en sait quelque chose le pimousse, sa relation avec Phyl n’est pas à l’équilibre équilibre. Chacun de son point de vue voit l’autre tirer la couverture à lui. Soupire discret. C’est pas facile d’aimer, même mal. Une chose pour la consoler, ce n’est pas elle qui est concernée ici et tant mieux ! D'abord parce qu'ils n'en sont pas là dans leur relation, et puis qu'ils y seraient qu'elle ne saurait pas quoi répondre...et puis d'abord la question ne se pose pas, il n'est pas au mieux de sa forme en ce moment, et elle n'espère qu'une chose même si l'équilibre n'est pas au top entre eux, que les moines le remettront sur pied, c'est qu'elle y tient à lui malgré tout.

Ca avance, ça avance, c’est une évidence, vient la question fatidique, et là honneur aux hommes ! L’intérêt de l’irlandaise, qui s’était quelque peu assoupi dans les méandres intérieurs de ses réflexions narcissiques sur sa personne et celle de son compagnon, se réveille à nouveau. Que va-t-il répondre ? Allez on attend ! On chasse le chat de sa gorge et on répond….


Je n’ai pas… Ehm. Fait tout ce trajet pour rien. N’est-ce pas…? Donc… Eh. Je ne dirais pas non. C’est, comment dire… eh. Cohérent. Bref. Alors, je ne dis pas non. Voilà. Mais n’abusons pas des bonnes paroles, enchaînons que ma vessie puisse me remercier de sa libération prochaine ! Et qu’elle soit ma Femme une fois pour toute ! Gabrielle. Pas ma vessie...

Ha ben alors là ! Elle ne sait jamais marié, n’a même encore jamais assisté à un mariage mais il lui semble bien qu’à une question si facile, un simple « oui » peut suffire….et pas….j'ai ma vessie à vider finissons en ! Mouarf, heureusement que c'est pas à elle qu'il fait un coup pareil…Esquisse d’un sourire, qui s’étire encore , alors qu’elle regarde Gabrielle, pour tenter de deviner comment celle ci prend la chose. Les onyx de l’irlandaise pétillent de malice et d’un rire qui se contient, difficilement alors que la religieuse envoie Enzo se vider. Et elle de penser « Tu n’y couperas pas mon coco , si elle ne dira jamais non, toi tu devras le dire ton oui. » ou ou ne pas assumer tes décisions ...

Enzo ne fait rien comme tout le monde, elle le savait déjà, mais là c'est confirmé ça va jusque dans la religieuse qui semble tenir surement à coup de gnole qu'elle s'enfile à intervalles plus ou moins régulier, faudra qu'elle raconte ça à Phyl, ça le ferra rire ou pas !
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Enzo
Un soupire vint s’échapper entre les lèvres du jeune Blackney qui se doutait que le refus viendrait malgré l’espérance qu’elle prendrait sa réponse comme elle était venu. Son impudence venait d’être remis au placard par le Prélat, et fit grimacer le jeune homme bien malgré lui. Faut dire qu’il n’avait pas spécialement fait attention au manque de respect qu’il venait d’avoir contre son propre Église, et sans doute aussi envers Monseigneur. Son regard vert se détourna de la scène un instant pour aller vers la porte, le son de la pluie venant augmenté son envie pressante, mais éteindre l’idée d’aller tâché ses bottes – maintenant propre grâce à Gabrielle – dans la boue qui entourait la chapelle abandonnée. Un second soupire avant de ramener ses yeux vers l’Autel, croisant celui d’Isleen. Elle ne se fouterait pas un peu de sa gueule la rouquine ? Vexé, le Blackney se détourne, fixant de ses sinoples Typhanie, sans même regarder.

Fuir ou ne pas fuir, là est la question. Coincé entre ses envies de pisser, ses angoisses et son orgueil, Enzo ne sait pas très bien ce qu’il doit faire. Dire « oui » n’est pas spécialement facile, pourtant ce n’est qu’un simple mot. Un seul mot pour l’unir à jamais à Gabrielle. À jamais. Ça fait peur ce mot, non ? Et pourtant n’est-ce pas lui qui a décidé d’amener celle qui fut sa cousine jusqu’ici ? Que cherchait t-il réellement dans le mariage ? Un droit inconditionnel envers Gab ? Un besoin de l’avoir toujours prêt de lui ? De prouver quelques choses ? À lui ? à Elle ? À eux ? Peut-être voulait-il simplement aller à l’encontre des dires de son père et se marier par rébellion se foutant bien des conséquences que pourraient avoir ses actes. Rien n’était bien sur. Orgueil, jalousie, amour et rébellion. Petit feuilleton tranquille de la vie d’Enzo et Gabrielle. Le regard toujours fixé sur Typhanie, sa main dans celle de sa future femme, une jambe tremblante quelqu’un peu, Enzo déglutit, et se racle la gorge avant de laisser encore quelques secondes – insupportables – de silence.


- « Oui, je le veux. »

C’était dit. Et le corps d’Enzo – qui s’était raidit lors des mots prononcés – de se ramollir un peu, donnant l’impression que le grand jeune homme allait s’effondrer. Et pourtant, il se tenait droit, jetant à peine un regard à celle à qui il venait de dire oui. Il l’avait fait. Dans sa tête tambourinait des : « La bêtise du siècle », « Tu pensais que je le ferais pas han ! », « Ta gueule Isleen et arrête de rigoler ! », « Je te jure que ton prochain travail, il va te faire suer, rouquine ! » « Putain, est-ce que j’ai vraiment dit oui ? », « Qu’est-ce qu’elle va dire Gabrielle ? » et autres pensées tout aussi disperser. Au lieu de se dire que c’était le plus beau moment de sa vie, Enzo angoissait, gueulait dans sa tête et s’inquiétait de chose inutiles tout en se disant qu’il faisait peut-être l’erreur de sa vie. Gigotant inutilement de la jambe, le jeune homme laissa aller un soupire bien malgré lui, accentuant cette sorte de « délivrance » qu’il venait d’offrir dans une si petite phrase qui allait sceller sa vie entière à celle de Gabrielle. Si elle disait oui à son tour. Mais peu importe sa réponse, qu’elle le dise vite que la cérémonie se termine, qu’ils soient mari et femme et qu’il puisse aller pisser, enfin !

Car elle ne dirait jamais non, n’est-ce pas ?

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IRL à Québec, le 13 octobre ! Viendez !
--Titca
- Monseigneur ? Tsss, Monseigneur...

L'homme sourire niaisement aux public et étira ses fines lèvres de Champenois, ce demandant s'il devait faire le bouffon le temps de la sieste de la Vipère ou avait meilleur temps de lui donner un grand coup de coude au risque de subir son courroux?Ah bien y réfléchir entre honte et fureur il préférait et de loin prendre l'option de sauter sur un pied en envoyant des cierges brûlants au plafond de lieu Saint. Enfin pouvait-il résister au regard des deux Tar...Amoureux devant-lui ? Nenni ! Alors Edmond en bon majordome ce pencha un peu vers l'oreille de l'endormie et murmura au creu de celle-ci.

Monseigneur... Il serait bon d'ouvrir les yeux à présent.

Point de réaction et soudainement Edmond fut parcourut d'un frison de terreur et si la maladie l'avait prise tout d'un coup ? Et si l'officiante avait rejoint les siens, après tout le feu était devenue plus fort. Fixant les deux 'époux', il toussa dans le poing de sa main, effrayé, pale, livide, peut-être même qu'un début de folie s'empara de son visage et l'homme si fragile ce fit plus fou, il posa ses mains sur les épaules de la Vipère et la secoua grandement.


JE VOUS ORDONNE ...


CLACK ! Edmond avait tout prévu, le cercueil, l'officiant, le lieu, les vêtements, les annonces de décès, héritage et répartition des biens, mais recevoir une claque de la morte, n'était pas dans ses plans, absolument pas alors il secoua la crinière, la regarda et s'inclina dans une sorte de parade organisée, en transe, mi-vivant, mi-mort, mi-amusé, mi-désabusé.

Vous ordonnez ? VOUS, vous ordonnez ? Suis-je assez folle pour me laisser ordonner Edmond Mikaelis-Normias ?
Il le veux...
Moi aussi.
Monseigneur...


Les azures scrutèrent ses pupilles parsemée de feuille de Vigne et terre champenoise, avant d'étirer son sourire et approuver d'un hochement de tête silencieux, étrange scène pour les étrangers qui pouvaient penser ce qu'ils voulaient finalement, tout deux savaient très bien. Ils c'étaient promis, ils ne parlerons plus de cela. Lorsque Edmond quitta sa position devant-elle, la Vipère pu apercevoir à nouveau Enzo et Gabrielle. Lentement elle leva la main vers la femme et paume tendue demanda:

Et vous ma fille ? Voulez-vous prendre Enzo et sa vessie pour époux, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec elle dans l'amour de chaque jour? Voulez-vous faire dépendre votre bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amour de Dieu sur terre?

Refermant les doigts, elle sourit légèrement encore quelque peu endormie, à moins qu'elle ne soit juste bonne comédienne ? Peu importait.
Gabrielle_blackney
[So I won't hesitate no more, no more
It cannot wait, I'm sure
There's no need to complicate, our time is short
This is our fate, I'm yours*]


Ne pas croiser le regard d’Isleen ni de Cooky. Gabrielle se mord la lèvre pour tenter de se concentrer et de garder son sérieux. La brune reste fixée sur Monseigneur Thyphanie qui semble hésiter un instant sur la conduite à tenir et propose finalement à Enzo d’aller se soulager dans les bois, et de revenir le corps allégé prononcer ces quatre petits mots. Quatre petits mots qui changent une vie. Quatre petits mots qu’Enzo n’arrive pas à dire. Quatre petits mots terriblement angoissants.
Elle n’a plus tellement envie de rire finalement Gabrielle. Elle paniquerait presque. Prendre la main d’Enzo, courir vers la porte, l’ouvrir, s’embrasser sous la pluie et fuir. Loin, très loin. N’importe où mais ailleurs que dans cette chapelle délabrée, devant ce prélat qui tient à peine debout et à devoir sortir une réponse à la fois si évidente et si difficile.


Gabrielle, toute concentrée qu’elle est sur ses propres angoisses, entend à peine la réponse d’Enzo. Il a dit oui. Holy sh*it**, il a vraiment dit oui. Dans quelques minutes, plus de retour en arrière possible, ils seront unis pour le meilleur et pour le pire, sans échappatoire aucun. Gabrielle a l’impression de manquer d’air, elle sent ses jambes trembler sous sa robe. Un alcool fort, c’est ça qu’il lui faudrait. Ses doigts se crispent sur ceux d’Enzo. Elle regarde le prélat, qu’elle lui pose la question, qu’elle réponde et qu’on en finisse.

Mais… Bloody hell**, qu’est-ce qu’elle fout, la Typhanie ? Elle est quand même pas morte en plein mariage ? Ah non, elle… dort. What the hell ?** Gabrielle se marie et le curé s’endort ! Et il colle une claque vigoureuse à son… c’est qui lui au juste en fait ? Ca devient n’importe quoi ce mariage, vraiment n’importe quoi.
Enfin, peu importe puisque Monseigneur a repris ses esprits, la cérémonie peut donc continuer.


Et vous ma fille ? Voulez-vous prendre Enzo et sa vessie pour époux, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec lui dans l'amour de chaque jour? Voulez-vous faire dépendre votre bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amour de Dieu sur terre?

Gabrielle ouvre la bouche et aucun son ne sort. Elle ferme les yeux une minute. Allez, dis-le, Gabrielle, c’est facile. Même lui a réussi. La brune ouvre les yeux et les pose sur Isleen et Cooky, juste un instant, juste de quoi voir dans leur regard que c’est la bonne décision. Mais après tout, qu’est-ce qu’elles en savent les deux ? Alors, elle va chercher du soutien et de l’appui là où il se doit. Gabrielle relâche la pression sur la main d’Enzo et le regarde lui. Elle le connaît par cœur mais elle le fixe, lui, ses yeux verts, ses mèches rebelles, les gouttes d’eau qui restent en suspension sur ses vêtements, sa cicatrice que personne ne voit, son corps si… - passons -, son caractère changeant, son arrogance, son sourire narquois, son rire rauque et tout le reste. Lui quoi. Oh yes, I want you!**

Oui, je Le veux.

Alea jacta est***, comme disait le grand Jules. Ca c’est fait. Gabrielle lâche un soupir de soulagement et sourit à Enzo. Un sourire qu’elle a enfin le droit de lui faire. Un sourire qu’elle a souvent réprimé et gardé pour les moment où elle le regardait dormir. Un sourire qui dit beaucoup, mais, fort heureusement, Enzo n’est pas bien doué pour décripter le non verbal. Alors, elle peut bien lui gueuler mentalement « Je t’aime sale type ! ». C’est sans risque aucun, il ne l’entendra jamais. Mais pourtant, qu'est-ce je t'aime sale type...


*Alors je ne vais pas hésiter plus
Ca ne peut pas attendre, je suis à toi
Nul besoin de compliqué, notre temps est court
C’est notre destin, je suis à toi
(Jason Mraz)
** En anglois, dans l’ordre : Bordel de m*erde (deux fois avec une variante)/ Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?/Oh oui, je te veux
*** Les dés sont jetés.

_________________
Gabrielle_blackney
« Some day, when I'm awfully low,
When the world is cold,
I will feel a glow just thinking of you...
And the way you look tonight. »

- Frank Sinatra -

- Juste après -


Il avait dit « oui, je le veux ». Elle avait dit « oui, je le veux ». La suite était floue pour Gabrielle. Une sorte de brouillard. Les vœux avaient été prononcés. Elle avait vaguement entendu « parfaite fidélité… aide mutuelle… dévouement… ». Elle avait passé un anneau au doigt d’Enzo. Il avait du faire de même au sien puisqu’il était là. Un anneau en métal froid qui marquait son appartenance à un autre, un don de soi volontaire, un esclavage consenti. La marque de l’infamie pour certains, ceux qui savaient la vérité, leur sang lié. Une promesse de bonheur pour d’autres. Et pour Gabrielle ? Et bien, elle ne savait pas trop. Elle fixait cet anneau à la lueur d’une lanterne. Isleen, Cooky et sa fille avait été renvoyées à l’auberge sous la garde de Nortimer. Enzo et Gabrielle devaient les y retrouver plus tard. Titca était repartie avec ses deux hommes. Ne restaient que les jeunes mariés et Audoin qui montait la garde devant l’église. Gabrielle, elle, était appuyée contre le mur dans lequel elle avait trouvé la porte du côté. Dehors. La pluie lui dégoulinait sur les cheveux qui se plaquaient sur son visage, s’insinuait sous le tissu de sa robe la collait et elle commençait à être sérieusement trempée. Elle chassa une mèche mouillée de devant ses yeux d’un geste machinal.

Enzo était parti libérer sa vessie et peut-être bien discuter un peu avec Audoin, elle ne savait pas bien. Et elle, elle restait là sous la pluie à contempler le symbole de son nouveau statut. Il n’était plus le sale type rencontré en taverne. Il n’était plus le fils de son cousin. Il n’était plus l’amant de deux nuits. Il était son mari. Le même mais différent. Ou pas. Juste que maintenant leurs vies sont liées pour toujours et à jamais et que vu de là où est Gabrielle, c’est vertigineux et un peu angoissant. Et s’il s’était trompé ? Et s’il ne l’aimait pas vraiment ? Et s’il se lassait ? Et s’il… Enfin, la liste des interrogations étaient infinie, tout autant que celles des craintes.
Pourtant, au fond d’elle et sans se l’avouer tout à fait, Gabrielle était plus que ravie de cette union. Parce qu’elle était certaine de ses sentiments à elle. Et si elle n’avait jamais songé au mariage, c’est parce qu’il leur était interdit. Et parce qu’elle n’avait jamais été bien certaine de comment Enzo la considérait. Une maitresse incestueuse, un peu plus que ça parfois. Mais tout ceci restait vague.

Alors elle reste là, sous cette pluie battante, la marque de son consentement au doigt, à regarder Enzo qui revient vers elle. Est-il toujours d’une humeur massacrante ? Probablement. Il est trempé jusqu’aux os, ses bottes sont de nouveau boueuses et il vient de faire une folie. Car épouser Gabrielle n’est pas raisonnable. Pas du tout. Elle lui sourit alors qu’il s’approche. Elle le trouve le plus beau du monde, malgré la pluie, malgré l’engueulade d’avant, malgré son incapacité à dire oui du premier coup, malgré tout. Oui, malgré tout, il est celui qu’elle voulait, le seul interdit mais le seul possible.


- Enzo… embrasse-moi !


Traduction :
Un jour, quand je serai vraiment faible
Quand le monde sera froid
Je me sentirai rayonner rien qu'en pensant à toi
Et ce à quoi tu ressembles ce soir

_________________
Enzo
    « Le mariage c'est comme faire l'amour la première fois. Tu n'es jamais vraiment sûr de ce que tu fais, ni si tu fais ça avec la bonne personne, mais tu y vas. Tête baissée, lance levée, en espérant ne pas avoir de regret. Et si j'en ai de ma première fois, je n'en ai aucun concernant mon mariage... »
    - Enzo -


    [ - Juste après donc…]


Il savait les risques de ce mariage. Plus que Gabrielle sans doute. Voire plus que quiconque. Et pourtant il l’avait fait quand même. Il avait dit oui, finalement et avait retenu sa vessie. Ils avaient échangé les alliances, les témoins étaient là. Ils étaient mari et femme dorénavant. Une folie sans doute, mais Gabrielle n’était-elle pas en soit sa douce folie, son calme, sa drogue, son apaisement névrotique. Elle était une sorte d’équilibre, un complément, un besoin. Elle aurait pu simplement rester une maitresse et lui se marier à une autre jeune fille que son père lui aurait choisit. Ça aurait pu rester ainsi. À se voir en cachette, à oublier le sang qui les lie l’instant d’une où plusieurs nuits. Mais de ne pas la voir, ne pas l’entendre rire, ni la voir sourire, devoir s’occuper d’une autre, certaines nuits, pour faire un fils qui ne lui ressemblera peut-être pas. Qui ne pourra pas avoir les yeux bleus sombres de GabrielleEnzo y avait réfléchit, et tout le ramenait à elle. La seule interdite et qu’il voulait. Un précieux. Avec sa fuite, son accident, sa presque mort, il en avait vécu assez pour comprendre que Gabrielle n’était plus cette « erreur » , ou cette « maitresse de passage » . Il y avait eu des après. Des promesses. Des envies. Il était jaloux quand un homme tournait autour d’elle, et s’il s’était plu dans l’illusion de son amour avec Elizabelle, là c’était différent. Un amour/haine constant à lequel Enzo était incapable de se soustraire. Il la voulait. Elle. Tous les jours. Toutes les nuits. Dans son lit. Dans sa vie. Et pas juste son corps.

Et c’est à tout ça qu’il pensait le jeune homme tandis qu’il pissait et que la pluie s’abattait sur lui. Il ronchonnait aussi, certes, mais ça n’avait moins d’importance. S’il avait su ce qui se passerait par la suite, il aurait fait pareil. Même s’il était quelque peu inquiet, même si c’était vraiment une folie, il ne la regrettait pas. Un héritage, des titres, c’est quoi quand la seule qui vous fait vraiment vibrer, qui vous amène plus loin que vous ne l’auriez imaginé, vous change quelque peu et apaise vos craintes, ne peut être avec vous constamment. Il ne serait pas capable de vivre comme un roturier, mais il ne se voyait pas sans elle. Bref, c’était mitigé, mais reste néanmoins que sa folle idée semblait la plus raisonnable. Son honneur à lui, c’était elle. Il ne voulait pas faire éclater Gabrielle comme un vase contre un mur et devoir recoller les morceaux à l’aide d’une colle qui colle mal et qui ne remet pas vraiment l’objet en état. Mais c’était inconscient, Enzo n’était pas encore près d’assumer tous ses sentiments, même s’il avait dit oui. La main s’agita pour secouer, et Enzo de remballer et se diriger de nouveau vers Gabrielle.

Il ronchonnait de cette pluie qui tombait sur eux et qui tâchait ses bottes. Et de fixer ses yeux verts vers Gabrielle tandis qu’il approche. Elle sourit, et lui fait de même. Elle est maintenant sa femme. Elle lui appartient. Elle est la légitime. L’unique. L’interdit. Elle est sienne. Jusqu’à ce que la mort les sépare. Puis la voix vint à ses oreilles et Enzo de la fixer un moment. Il est trempé, ses bottes sont boueuses et il a la désagréable impression d’être nu tellement les vêtements lui collent à la peau, et pourtant il s’avance, glissant une main dans les cheveux de Gabrielle. Les yeux dans les yeux, un bref instant. Puis se penche, se collant un peu à elle, peut-être trop. Il va mélanger sa langue avec la sienne, les doigts s’entremêlant dans les cheveux de Gabrielle. Il pleut sur eux. Il est trempé. Ses bottes sont sales…

Et il s’en fiche. Elle est sa femme. Ils sont unis, et pour une fois, cette danse de langue à un autre gout. Une petite pointe de victoire contre ce monde. Un instant d’oubli. De liberté. Ils s’aiment. Ils se sont mariés contre le monde, contre tous. Et c’est très bien comme ça…

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IRL à Québec, le 13 octobre ! Viendez !
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